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La forêt du Djudju

La forêt du Djudju

Publié le 17 juin 2020 Mis à jour le 17 juin 2020 Voyage
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La forêt du Djudju

 

Vue d'une partie de la forêt à l'hivernage

A califourchon sur la route nationale M’siri-Kimbanga au Zangaro, la forêt classée du Djudju est située à une quarantaine de kilomètres de M’siri. Classée le 15 avril 1937 par l’ancienne administration coloniale, avec une superficie de 3000 hectares, elle s’étend du fleuve Maï Dombé au sud aux Monts Rouges au nord.

Singes verts

Lorsque la première fois j’ai pénétré dans cette forêt, je fus saisi par sa beauté et la magie qu’elle dégageait. Durant plus d’un an je m’y suis rendu aussi souvent que je le pouvais pour répertorier toutes les richesses que renfermait cet endroit. J’y ai répertorié de nombreuses espèces d’oiseaux, quelques de mammifères dont des singes et quelques de reptiles. Ce fut aussi un ancien lieu d’une intense activité métallurgique et l’on peut y trouver de nombreux vestiges. J'y ai découvert aussi quelques peintures rupestres et des vestiges d'occupation humaine comme des morceaux de poterie ou de petites constructions en terre. Cependant il m'est difficile de les dater car je suis totalement ignorant dans ce domaine. J'y ai vu aussi de nombreux fétiches, sacrifices et autres signes d'une activité mystique passée et présente.
Je me suis surtout intéressé à la partie côté colline car la partie côté fleuve n’est pas très accessible et est encore plus abîmée par la pollution et l’occupation anarchique des sols.
Ces collines forment un arc de cercle de plus de 180°. On y trouve plusieurs canyons.

Vue Google Earth

J’y ai repéré de nombreux passages qui pourraient servir de sentiers de randonnée. Cependant, à la saison des pluies, il devient assez difficile d’y circuler et surtout de s’y repérer à cause de la végétation et en particuliers des hautes herbes.

Lorsque je suis arrivé la première fois, j’ai eu l’impression qu’il n’y avait pratiquement pas d’animaux. En fait ceux-ci sont craintifs à cause de la présence des chasseurs. Après des jours d’affût ou de baguenaude. J’ai pu dresser un inventaire non exhaustif des oiseaux, des mammifères, des reptiles et même des insectes qui peuplent la forêt.

Euplecte

Malheureusement ce petit bijou environnemental est victime de nombreuses agressions qui finiront assez rapidement à le détruire totalement en le transformant en 3000 hectares de cailloux stériles.
A l' heure actuelle, il suffirait d’arrêter la chasse, la coupe du bois et l’allumage des feux pour qu’au bout de quelques mois ou quelques années, ce lieu redevienne un petit paradis avec de nombreuses espèces d’animaux et de végétaux. 

Note :
* Cette publication est assez importante en volume. J'y ai consacré un site complet. 
* Pour des questions de sécurité, les noms ont été changés.
C'est gratuit et bonne visite. Cliquez sur le lien ci-dessous :

http://chronique-africaine.over-blog.com/

 

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