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Jamais moins seul que tout seul (Medellin/Guatapé)

Jamais moins seul que tout seul (Medellin/Guatapé)

Publié le 7 mai 2020 Mis à jour le 7 mai 2020 Voyage
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Jamais moins seul que tout seul (Medellin/Guatapé)

15 Nov 2016

Je vous l'avais déjà écrit quand j'étais au Pérou : dans ce genre de voyage (Amérique du Sud, Asie, hors Europe) on n'est jamais moins seul que quand on voyage seul. Les routards sillonnent les mêmes routes et parcourent les mêmes lieux proposés par les guides, se retrouvent dans les dortoirs des hostals pour dormir, et on échange alors nos bons plans et nos recommandations à propos de ce qu'on a fait, ce qu'on souhaite voir, où dormir, où manger, comment y aller,... et puis ensuite en avant marche ! On a des compagnons de route pour quelques heures ou pour quelques jours.

Aperçu : On quitte Santa Marta, Eliane vers Bucaramanga, moi pour Medellin, au nord-ouest de Bogota (cf carte du début). 16h de bus. Départ 17h, arrivée 9h. El Cabezon (Hector), un colombien rencontré sur le trek, m'a réservé mon billet à la station, vient nous prendre en ville (les stations de bus sont ici très excentrées des centre ville, comme les aéroports) et nous trinquons un dernier coup avant de tous nous séparer.

Jamais moins seul que tout seul (Medellin/Guatapé)

Arrivée à Medellin, je rencontre 2 Allemandes travaillant à Bogota et de passage pour le week-end. Je me joins à elles pour voir leur auberge, qui semble t il est très bien et pas trop chère. J'y resterai. Sur place, je rencontre des Françaises avec qui nous allons au jardin botanique, puis je les laisse faire les boutiques pour me balader tranquillement en centre-ville.

Le soir, j'apprends que les deux sœurs de Sebastian, chez qui j'ai dormi à Bogota, sont de passage elles aussi sur Medellin pour faire la fête. Nous passons la soirée dans une Fonda où l'on chante et danse des chansons très typiques et connues d'ici, puis dans des bars avec de la musique latino plus actuelle.

Jamais moins seul que tout seul (Medellin/Guatapé)

Medellin : 4 millions d'habitants, deuxième plus grande ville du pays, encastrée dans une vallée au milieu de 2 cordillières andines, la cordillière occidentale et centrale (Bogota est dans la vallée entre la cordilière centrale et orientale). Ville dangereuse et sinistre dans les années 80-90, années phare des cartels de la drogue et du tristement célèbre Pablo Escobar, l'Al Capone sudaméricain (il était devenu la 7ème fortune mondiale à son apogée) (voir la série Narco, je crois), elle s'est métamorphosée depuis grâce à un très bon système de transports en communs (métro aerien et métrocable = télécabines ! ) visant à désenclaver les quartiers défavorisés, est devenue un pôle d'excellence universitaire et un centre économique majeur du pays. La ville est immense, impressionnante comme à la Paz, constructions de briques brutes légales et illégales s'étirant du nord au sud sur les 2 flancs de la montagne sur plusieurs dizaines de kilomètres.

L'autre célébrité de la ville, c'est l'artiste et peintre Fernando Botero. Internationalement connu pour ses personnages tout en formes et en rondeurs, il a légué à la ville de nombreuses sculptures qui parsèment nombre de ses places.

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Un petit point sur les villes colombiennes. Généralement très propres dans les centres, elles sont bâties sur un modèle quadrillé à l'américaine dans lequel il est très facile de se répérer : il y a les calle à l'horizontale et les carreras à la verticale, numérotées par ordre croissant, comme à Manhattan.

Beaucoup de boutiques, beaucoup d'animation dans la rue, beaucoup de vendeurs de rue de tout, de portables, de sacs, de produits d'intérieur, de bouffe (frite type empanandas, arepas, papa rellena...) de fruits coupés (ananas papaye pastèque et mangue sont délicieux!) ou de jus de fruits frais que l'on mixe avec de l'eau ou du lait (le zapoté est un must !).

Souvent piétons, les centre-villes sont parsemés de places au milieu desquelles trônent toujours de très nombreuses statues (du grand Simon Bolivar ou autres personnages historiques du pays, sculptures de Botero ou d'autres artistes nationaux) qui donnent une attractivité certaine et une belle note culturelle à chaque ville. La culture vient à la rue, elle ne reste pas que dans les musées ! Beaucoup de jeunes aussi qui font de la musique, fabriquent et vendent leur bracelets ou bijoux, en quête d'une pièce pour voyager ou seulement survivre, je ne sais.

Les Églises, cathédrales ou basiliques sont bien-sûr très nombreuses ici dans un fervent pays catholique, majestueuses et bien entretenues, avec des Christ en souffrance ou en agonie souvent très expressifs. Si on ajoute les nombreux parcs et jardins, les bâtiments modernes et les musées, Medellin propose vraiment de nombreuses sources d'attractivité.

(mix Bogota Cartagene Medellin)
 
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(mix Bogota Cartagene Medellin)

Le lendemain, je passe la journée avec mes amis Jorge et Carole, colombiens qui ont étudié à Toulouse. Invité dans la famille de Jorge que j'avais rencontrée il y a 3 ans, sa maman nous a préparé une soupe typique à l'omelette, puis un énorme plat paisa (la culture locale) à base de boulettes de viande, manioc, pomme de terre, avocat, riz, salade. Ici, pour te manifester son affection, il faut bien te remplir le ventre ! :-)

On retrouve ensuite son père dans son studio de radio, où il anime une émission musicale de chansons traditionnelles sudaméricaines (Cumbia, salsa, Tango, ....). On monte voir le panoramique sur la ville et manger arepas de queso (arepa = galettes de maïs typiques d'ici, leur "pain", se mange nature, accompagnées ou fourrées) et chicharron (poitrine de porc frite), puis on termine la soirée au rhum et arepas fourrées aux haricots et chicharron.

Jamais moins seul que tout seul (Medellin/Guatapé)
 
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Lundi : départ pour la Piedra de Penol et Guatapé, à 2h de Medellin, avec Alistair, un français de l'hostal. La Piedra de Penol est une curiosité géologique, un immense monolithe noir en forme de pain de sucre de 200m de hauteur perdu en haut d'une colline, et qui surplombe toute la vallée. La vallée en question a été volontairement innondée il y a plusieurs années par la création d'un barrage hydroélectrique, créant ainsi une espèce d'immense lac aux formes très sinueuses épousant le relief des collines. La vue d'en haut est époustouflante !!! On se croirait au bord d'un lac canadien, chaque propriété ayant son bateau attitré pour se déplacer dans ce serpent d'eau artificiel qui respire la douceur et la paisibilité.

Jamais moins seul que tout seul (Medellin/Guatapé)
 
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A proximité, Guatapé est un grand village très coloré reconnu pour ses zocalos, plinthes d'1m de haut au bas des maisons décorées de motifs ou de dessins donnant un aspect de carte postale à la ville. On déambule dans ses rues et le long du lac comme dans un musée, appareil photo autour du cou !

 

Jamais moins seul que tout seul (Medellin/Guatapé)
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Et sur le chemin du retour, je m'arrête pour retrouver Birrelino (John) et sa femme, l'oncle de Cabezon avec qui nous avons trekké à la cité perdue. Nous dînons ensemble LE plat typique de la région paisa, la bandeja paisa, plat très copieux composé de viande de bœuf mixée, boudin noir, chorizo (grosse saucisse), chicharron, œuf poché, riz, haricots, avocat et salade ; ouf ! Puis nous terminons chez eux avec un vin chilien (les colombiens ne sont malheureusement pas habitués à boire du vin, qui n'est jamais proposé sur les cartes...:-() avant de me faire gracieusement héberger pour la nuit.

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