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Brazil : les paradoxes

Brazil : les paradoxes

Publié le 1 avr. 2020 Mis à jour le 1 avr. 2020 Voyage
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Brazil : les paradoxes

BRAZIL : Vous pensez fête, soleil et corps dorés? Détrompez vous, l'étendue du pays offre une large variété de nature, culture et climat. 

Il y a donc plusieurs Brésil dans un seul, n'allez pas comparer un habitant du Sudeste à un Bahianais. Cependant, certaines choses ont retenu mon attention toutes régions confondues : 

- Partout et à toute heure les vendeurs bullent et déambulent en offrant le breuvage le plus sain au monde: l'eau de coco. A boire directement dans la 

la noix qu'il faut donc se trimbaler le temps de tout boire. Et dès le coucher du soleil? Place à la caïpirinha, le cocktail le plus nocif. Non, les deux ensemble ne s'annulent pas.

- La bienveillance des habitants est proportionnelle à la proportion de banditisme. On pourrait tenter de cartographier les crapules : selon les rumeurs, les pires dirigeants des favelas sont partis dans les autres grandes villes de l'état après avoir été chassés de Rio pour les jeux olympiques. En particulier à Natal, ce serait donc potentiellement là-bas le plus dangereux?.. Bruno m'arrête : " Il n'y a pas de règles, les personnes mal intentionnés sont dans tout le pays." 

- Au Brésil on parle portugais, non? Pourtant dans certaines villes de la côte est les gens ont l'agaçante manie de vous répondre en espagnol. En particulier à Pipa, dans la région du Rio Grande do Norte, où les argentins colonisent la ville. Cela part d'une bonne intention, celle d'être mieux compris. Le meilleur moyen pour tout mélanger. 

- Les brésiliennes font une fixette sur leurs ongles, et aussi leurs cheveux: dans les supermarchés des rayons entiers sont consacrés aux cosmétiques capillaires, pour traiter/lisser/colorer/enjoliver, que sais-je encore. Et si on veut une crème de jour?( pour les garçons: un produit qu'on applique sur le visage) Nada, à croire qu'on les regarde dans les cheveux. Ah si, les deux pots de nivea cachés derrière la caisse.

- On peut montrer son popotin tant qu'on veut- avec les maillots strings difficile de faire autrement-. Par contre n'envisagez pas de faire du topless, montrer sa poitrine est très mal vu. 

- Le pays est vaste, quinze fois plus grand que la France. De la place pour tout le monde, mais le soir ils préfèrent se retrouver le soir des endroits confinés, des bars étroits où l'on peine à danser sans marcher sur son voisin. Mais ce n'est rien encore comparé au carnaval.

- Aaah le carnaval, cette joyeuse cohue. Prenez les fêtes de Bayonne et les chars de la techno parade,associés aux débordements des manifestations. Cela à l'air d'une vaste pagaille, mais c'est en fait très organisé : il faut savoir d'où part le bloco, l'orchestre ambulant qui fait danser les carnavaliers, sinon on erre dans les rues en cherchant d'où vient la samba.

- Vous pensez surement aux paillettes, plumes et danseuses cariocas. Haut les cœurs! L'envers du décor demande un peu d'endurance. A Olinda, village du Pernambouc réputée pour son carnaval typique, le lancer de bière remplace celui de cotillons. Dès le matin la foule s'agglutine dans d'étroites ruelles en pente, accompagnée d'une odeur immonde de déchets et d'urine -qui empire au fur et à mesure de la journée-. Tout ceci sous une chaleur et un soleil du feu de l'enfer, alternant avec une pluie torrentielle. Glam.

-  Ça danse, chante et remue au rythme des orchestres ou chars des différents bloco : les influences musicales afro - caribéennes sont plus ou moins présentes selon les régions. Samba, axé ou frevo, le son de fanfares n'est pas le même si l'on est à Rio, Salvador ou Recife. Le point commun à tous ces carnavals c'est le monde, une marée humaine défiant l'imagination qui vous happe et écrabouille dans tous les sens. Très déroutant pour ne pas dire oppressant, agoraphobes s'abstenir. "C'est tout à fait normal pour nous." affirme Gabriela. Les festivités durent un mois : les répétitions commencent dès novembre, puis il y a le pré, pendant et l'après carnival. Cependant beaucoup de brésiliens avouent détester ça. 

- On pourrait presque résumer les mœurs du pays en um dia : uma mulher ( un jour : une femme.) Polygames, les brésiliens? Pas officiellement. Ils n'ont pas froid aux yeux et sont prêts à décrocher la lune pour conquérir la dame convoitée. Pas si sur qu'ils soient aussi transis le jour d'après. Mais quel jour d'après? Oui, il y des exceptions. et cela ne marche pas dans lle sens inverse.

- Le portugais brésilien: che lindo, ça chante. En le lisant tout a l'air simple, limite enfantin avec des syllabes en phonétique et beaucoup de mots proches de l'espagnol. Exemples : sanduiche, bom dia, manifestacao. Et la prononciation? Rien à voir. Un charabia plus ou moins incompréhensible selon les différents accents régionaux. 

- L'esprit écolo est loin d'être frappant. Peu de tri sélectif et des bords de route en guise de déchetteries. Mais lorsqu’il s'agit de leurs canalisations..en Amérique du Sud on ne jette jamais le papier dans les toilettes, mais dans la poubelle prévue à cet effet. C'est marqué partout en gras, gros et travers au cas où on l'oublierait.  

- Malgré l'allure rustique de certains commerces, beaucoup acceptent les cartes de crédit. Même dans les endroits les plus improbables il y a une petite machine semblable à une calculette, établissant à grand mal LA connexion pour vous encaisser.

- En cas de besoin irrépressible de se confesser ou autres, il y a des églises à chaque coin de rue. Presque autant que des établissements pour adultes et filles de joie qui arpentent les mêmes rues. "Et tout le monde va à la messe le dimanche matin" rigole Hugo.

- Lorsqu'on mange à l’extérieur, donc 90% du temps, les aliments donnent l'impression d'être cuits dans du gros sel. Or vous aurez grand mal à trouver du pain, un café ou un simple yahourt qui n'est pas sucré.

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Crédits photographiques Jean-Marc Sire

Jean-Marc Sire
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