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Il vivra...j'en suis sûr. Gabon (2004)

Il vivra...j'en suis sûr. Gabon (2004)

Publié le 27 mai 2020 Mis à jour le 27 mai 2020 Voyage
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Il vivra...j'en suis sûr. Gabon (2004)

 

Il est 14H en cette journée de janvier. Au volant de ma Toyota Hilux, je suis sur la route entre Libreville et Lambaréné au Gabon, en pleine forêt.

L'atmosphère est chaude et humide. Dans mon dos, ma chemise  trempée  colle au siège en simili cuir. La tête lourde, je somnole légèrement.

Sans faute, je dois réparer cette climatisation en arrivant à destination.

Les nuages blancs qui commencent à se rassembler dans le ciel laissent présager un orage équatorial en fin de journée. Je serai arrivé avant la pluie. J'espère.

Soudain, là, sur ma droite, à une centaine de mètres, quelque chose a bougé.

Je ralentis . Un gendarme surgit. Je m'arrête, il se précipite sur ma voiture et s'effondre sur le capot, un bras de chaque coté du véhicule.

L'ai je touché, est il blessé ?. Il me semble que non. J'ai peur.

Je descends en tremblant du pick up et je m'approche doucement de lui. Visiblement, il n'y a pas eu de choc…Pas de sang.

Il est immobile et un léger filet de salive coule de sa bouche entrouverte sur le capot brûlant.

Dans son délire, il bafouille des mots sans signification : Excès, vitesse, quatrième catégorie,.... J'ai du mal à comprendre.

Je le regarde plus attentivement et diagnostique un état avancé de déshydratation.

Je consulte mon "Petit Manuel du secouriste en Afrique Subsaharienne à l'usage des Occidentaux" qui se trouve toujours dans ma boite à gants.

Ca y est, j'ai trouvé : Chapitre4 : Déshydratation…Le remède, la posologie, tout y est.

Je m'approche de l'homme en détresse et lui fait, sans attendre, une transfusion d'un billet de 5.000 Fcfa.

C'est un très beau billet vert clair : D'un côté des bateaux avec un petit homme vert qui semble être un martien récemment capturé, et de l'autre les vues d'une usine de cintrage de bananes. La fierté du Président Fondateur, achetée à des Belges à grands renforts de commissions occultes.

A peine la transfusion terminée, il ouvre déjà un œil. Il est joli cet œil, jaune avec des traînées rouges, on dirait un drapeau espagnol miniature. Magnifique œuvre d'art façonnée avec amour par des années d’absorption de doses massives de Régab (Bière locale) et d'alcool locale.

Pas le temps de s'émerveiller devant les beautés de la nature…Il y a plus urgent ! Une vie humaine est en jeu.

Il marmonne quelque chose puis relève la tête et se met debout en s'aidant maladroitement de ses 2 bras en appui sur la carrosserie.

Il s'éloigne en titubant vers un petit abri très coquet fait de  troncs d'arbres et de feuilles de bananiers.

C'est le débit de boisson de la Congolaise "Mama Kitoko", négociant de vin de palme de son état.

Il est sauvé, il vivra…J'en suis sur.

Et je reprends la route vers le soleil couchant, fier une fois de plus d'avoir pu sauver un de mes semblables et, qui plus est, un représentant de la loi. La vie est belle. Je suis heureux.

 

L'accessoire indispensable avec lequel j'ai sauvé une vie

 

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