11. Oric DAHL
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11. Oric DAHL
Oric n’a aucune mémoire avant 2000, où il se retrouve seul, en pleine nuit, au beau milieu des ravins de Toronto. Il a des papiers d’identité, une adresse et un compte en banque bien fourni, mais rien ni personne pour lui indiquer qui il est et d’où il vient.
Après quelques tentatives officielles et examens médicaux durant lesquels trois imageries cérébrales retournent des résultats incohérents, un neurologiste finit par conclure à une forme rare d’épilepsie.
De cette époque, Oric gardera toute sa vie l’impression de ne pas appartenir. Il verra le monde, la société et l’humanité évoluer sous ses yeux, comme s’il en était un témoin muet. Après trois années, il décide d’abandonner les recherches. Il est polyglotte, assoiffé de connaissances et possède des facultés d’apprentissage remarquables. Il se lance à corps perdu dans la micro-informatique et la cybersécurité. Pendant plusieurs années, il œuvre comme hacker éthique, louant ses services à diverses entreprises sur des missions de sécurité informatique. Il ne reste jamais longtemps sur une mission et ne maintient aucune vie sociale. Il consacre tout son temps libre à l’apprentissage : sciences, arts, technologies, philosophie, tout l’intéresse. Mais rien ne semble pouvoir combler le néant qui l’habite, cette impression persistante qu’il n’est pas complet, qu’il lui manque quelque chose, ou quelqu’un.
Dès 2010 ses obsessions le poussent vers des comportements tantôt paranoïdes et tantôt teintés de désillusion de grandeur. Quand les visions de ses rêves commencent à envahir ses moments éveillés, il décide de consulter. Malgré des incohérences, le diagnostic de schizophrénie est avancé. Commence alors une longue période de médication. Aucun des dosages conventionnels ne donne de résultat probant, mais quelques essais à des doses largement hors norme semblent stabiliser son état sans autres effets secondaires. Son psychiatre endosse donc ce traitement en raison de son épilepsie atypique et sous réserve de bilans de santé réguliers.
Avec une certaine stabilité revenue, Oric se lance en 2015 dans un doctorat sur les technologies naissantes de l’IA et du quantum computing. Il devient passionné par les capacités d’apprentissage limitées uniquement par la puissance de calcul. Son impressionnante thèse attire l’intérêt du CERN qui cherche à accélérer ses capacités de simulation et de traitement, en 2020 ils lui offrent un labo et sa propre équipe pour poursuivre ses théories.
Malgré des résurgences de plus en plus nombreuses et parfois violentes, Oric sait que son obsession avec ses recherches est la seule chose qui l’ancre encore dans la réalité. Un sentiment de contrôle qui va voler en éclat dès qu’il va devenir l’objet d’une chasse à l’homme internationale après l’assignat des membres de son équipe et la disparition de ses recherches.
Gand Laetitia il y a 3 jours
Mon fils est épileptique et c'est vrai que tout ce qui est arrivé lors d'une crise passe en mode absence. Il n'a aucun souvenir de ce qui s'est passé. Mais je ne peux pas dire si une forme d'épilepsie amène à une perte de mémoire comme chez votre personnage. Certains patients épileptiques, ont des troubles de la mémoire oui mais à ce point, je sais pas. Là, je m'interroge. Est-ce possible ? Avez-vu lu quelque chose à ce sujet avant l'écriture de votre texte ?
Franck Labat il y a 2 jours
Je peux affirmer que non, car, dans le cas d'Oric, il s'agit d'un mauvais diagnostic... C'est bien plus compliqué qu'une forme rare d'épilepsie. 🤫
Par contre, les résultats inconcluants en raison de décharges électriques atypiques pour certaines formes d'épilepsie, ça c'est du vécu. C’est pour ça que je me suis dit que le neurologue d’Oric pouvait de bonne foi faire une méprise.
Gand Laetitia il y a 2 jours
Oui, une méprise en effet est possible.