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Aux fines herbes ce trouble mental

Aux fines herbes ce trouble mental

Publié le 22 juil. 2022 Mis à jour le 17 nov. 2022 Santé
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Aux fines herbes ce trouble mental

Les jours obscurs de ma vie

     J'aime surtout me référer à Lucrèce, ce philosophe et poète romain, chaque fois que j’ai une histoire à raconter. Je me souviens qu’en 2018, un professeur m’avait dit quelque chose de particulièrement intéressant, et j'ai pris à cœur jusqu’à aujourd’hui cette douce remembrance. Il relatait : « après avoir vécu une maladie ou quelque chose qui nous blesse, ça ne guérit pas mentalement, il faudra vivre avec et laisser le temps s’en charger ».

      Pendant la pandémie j’étais une personne totalement dépressive, vraiment déprimée, j’existais dans un corps qui, pour moi était déjà au trépas. La vie n’avait aucun sens à mes yeux, je n’avais aucune confiance en moi, tout s’était alpagué en un clin d’œil, c’était les jours obscurs de ma vie. Pour moi, la seule façon de faire face à cette nocivité, c’était de me rendre dans ma ville natale (milieu rural) durant 1 an et quelques mois. J’avais besoin d’un peu de temps pour être seul. Bien que je ne voyais aucun échappatoire à l’idée de prendre du temps pour moi, étant aveuglé par l’idée d’achever les cours et d’obtenir ma licence, je me disais qu’après l’obtention de ma licence, j’aurais du temps pour moi afin de me vider la tête et faire soigner ma dépression. Ainsi, la situation a changé et l’école a fermé, et grâce à la pandémie j’ai eu le temps que je voulais.

   Durant mon séjour là-bas, mon frère m’emmenait voir un psychologue. Après m’avoir écouté pendant quelques minutes, on m’avait ordonné de prendre des médicaments qui m’aideraient, des médocs qui me faisaient dormir toute la journée et qui m’exaspéraient au début. Avec cette ordonnance je me sentais mieux, et après quelques mois je décidais de faire quelque chose qui m’aiderait mentalement : du sport. Parfois, je visitais le jardin de mon oncle. Pour ne pas trop penser et avancer, je me plongeais dans l’écriture et pratiquais la méditation. De plus, je décidais de suivre un cours d’anglais sur Internet que ma chère tante m’a proposé. Elle m’a beaucoup aidé, surtout au niveau économique.

    Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas du tout une maladie que les gens peuvent voir, comme beaucoup d’autres maladies.

    En outre, certaines personnes me culpabilisaient. Elles disaient souvent que la dépression n’existe pas vraiment. À chaque fois que je me trouvais dans une situation avec des personnes mal intentionnées qui n’avaient aucune idée à quel point j’étais mal et fragile, c’était comme si un couteau était planté au fond de mon cœur. Au fur à mesure, j’ai arrêté de me préoccuper des jugements des gens. Je m’en fichais d’eux. Je commençais à me sentir mieux. Un jour, j’ai finalement compris que personne ne pouvais me guérir sans mon aide et que c’était mon devoir de prendre soin de ma maladie mentale qui, pour certaines personnes, n’existe pas.

    La pandémie à apporté un grand changement dans ma vie. Pendant cette période, je commençais à ressentir de l’amour pour la nature, et cela m'a permis de découvrir toutes mes bonnes qualités. Je commençais à m’aimer, et le fait de passer du temps tout seul m'a beaucoup aidé. Finalement, elle m’a fait sortir de la dépression, une maladie toxique et chronique.

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Commentaires (3)

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Mélodie Ducoeur il y a 1 an

Waouh ! 2672 lectures. Bravo ! J'en suis à170, il me semble pour mon histoire de la pandémie.

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