Une vie d'amour - 03 - Salou
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Une vie d'amour - 03 - Salou
« L'érotisme est l'une des bases de la connaissance de soi, aussi indispensable que la poésie. », Anaïs Nin
Une vie d'amour - 03 - Salou
Ils étaient tous partis de chez elle, même lui. Elle aurait voulu qu’il reste. Elle se sentait prête à le laisser entrer officiellement dans sa vie. C’était son anniversaire et elle avait invité quelques amis, mais elle avait préparé un cadeau un peu spécial à son attention. Comme si elle s’offrait un petit cadeau supplémentaire en lui offrant un cadeau à lui. Un petit paquet qui était tellement grand dans ce qu’il contenait, elle avait simplement emballé le second jeu de clés de sa maison. Gabriel lui avait demandé ce qui n’allait pas à un moment donné. Lors de l’apéro dînatoire, il avait bien vu qu’un voile était passé devant ses yeux et une fois de plus cela l’avait profondément touché. Il faisait attention à elle, toujours. Elle savait qu’il ne lui mentait pas et ne voulait pas lui mentir non plus, alors elle s’était contentée de sourire en se mordillant la lèvre. C’était un réflexe, elle ne le faisait pas forcément exprès, bien qu’elle sache en jouer avec brio lorsqu’elle le voulait. Elle savait que ça le rendait complètement dingue. Ils avaient ri aux éclats et l’après-midi avait continué. Mais, Maria avait gardé un petit pincement au cœur. Elle l’avait entendu dire qu’il comptait passer le week-end à venir tranquille à la plage. Elle voulait lui offrir ses clés, aurait bien aimé qu’il passe le week-end tranquille, mais avec elle, dans son petit nid, au sens propre comme au sens figuré, mais s’était alors résigné à ne pas lui donner pour qu'il ne change pas ses projets pour elle.
En partant, Gabriel avait posé la main sur sa joue. Maria avait poursuivi son geste en ajustant son visage pour mieux s’enfoncer dans sa paume, s’y glisser et ne plus en sortir. Personne ne les voyait, ils étaient tous aux embrassades dans la rue, tandis qu’ils traînaient tous les deux dans l’allée de sa maison.
— Je sais qu’il y a toujours quelque chose qui n’est pas passé depuis cet après-midi. Je suis et serai toujours là pour toi, tu le sais. J’attends ton coup de fil.
— Je sais…
Son visage tressaillait. Elle était à deux doigts de lui dire de rester, de lui donner les clés malgré tout. Sa main était chaude, son regard pénétrant. Elle pouvait lire tout l’amour sans bornes, sans fond qu’il lui portait. Elle était à deux doigts de s’offrir à lui, là, maintenant, dans l’allée, en fermant la porte au nez de ceux qui attendaient la sortie de Gabriel en plaisantant.
— C’est rien, je te rassure, ça va. Vas-y, moi je suis en congé, toi tu as deux jours de travail avant ton week-end plage, mais je penserai à toi.
Il voulut l’embrasser, mais il s’était promis de ne pas faire ce genre de chose. Il respectait son besoin de ne pas être brusquée, de la laisser décider quand elle serait prête. Il déposa donc un petit baiser, savoureux, à la commissure de ses lèvres. Elle insistait, elle aussi, en appuyant la joue à ses lèvres, sa bouche gourmande. Leurs mains se touchèrent un instant, leurs yeux se mêlèrent presque comme l’auraient fait leur langue. Chacun accrocha le sourire un peu gêné de l’autre dans un coin du cœur, dans un coin de mémoire. Il tourna les talons, longea le chemin de cour et disparut dans la rue où les autres l’accueillirent avec des applaudissements nourris.
Maria l’avait regardé partir, les yeux devenus roses. Elle resta là une minute ou deux, ou une heure si elle écoutait son envie de lui, son envie de le voir réapparaitre. Puis, elle avait verrouillé la porte en regardant le trousseau de clefs qu’elle avait prévu pour lui. Un porte-clés en forme de cœur où elle avait gravé son prénom et une date, aujourd’hui. Pas de coup de sonnette. Elle s’aperçut que pendant tout ce temps, elle se caressait la main à l’endroit où il avait posé la sienne. Faisait-il la même chose ? Probablement. Son téléphone lui envoya la réponse : « je ne me lave plus la main ! ». Elle répondit instantanément « moi non plus… ».
Le jeudi matin de ce mois de juillet, les draps de Maria se souvenaient d’une nuit particulièrement agitée. Elle avait regardé un film d’horreur, un des navets qu’on trouvait en abondance sur Netflix, puis était montée se coucher. Elle avait lutté contre l’insomnie en un combat épique et avait remporté la victoire après avoir bataillé près de deux heures. Elle se leva en tenue de peau et suivit le chemin direct vers sa cafetière. Son cerveau dormait encore et dormirait tant qu’elle n’avait pas sa dose de caféine.
Une fois les volets ouverts, elle s’installa avec son café sur son canapé et attrapa le courrier de la veille qu’elle n’avait pas encore ouvert, trop occupée à préparer sa petite réception. La petite fiche du marabout qui allait lui amener en 48 heures la richesse et l’amour passa directement à la poubelle. Quelques publicités subirent le même sort, mais une enveloppe attira son attention. En haut à gauche, le logo d’un hôtel en Espagne et le timbre de la région de Tarragone. Elle ouvrit l’enveloppe tout comme ses yeux lorsqu’elle commença à lire. Le courrier lui était bien adressé, il était personnalisé, mais elle ne comprenait ni comment ni pourquoi la suite Nenufares lui était réservée pour samedi 12 heures.
Elle prit son téléphone et composa le numéro de l’hôtel. Une jeune femme répondit à la seconde sonnerie.
— Buenos días, bienvenido al Hotel Regente Aragón, señora. Soy Isabella. ¿que puedo hacer por usted?
Parlant couramment l’espagnol, Maria poursuivit la question dans la langue de l’interlocuteur avec son aisance habituelle.
— Bonjour, je viens de recevoir un courrier de votre part apparemment pour une réservation ce samedi. Je pense qu’il doit y avoir une erreur, je n’ai rien réservé et n’ai pas prévu de venir en Espagne ce week-end.
— Nous allons regarder ça ensemble. Auriez-vous l'amabilité de me décliner votre identité madame s’il vous plait ?
Maria donna les renseignements habituels, nom, prénom, date de naissance, adresse… tout correspondait. Tout était parfaitement en règle et payé d’avance. Après quelques informations échangées avec la responsable de l’accueil, Maria n’était pas plus avancée. Elle mit fin à la conversation et se plongea dans la documentation accompagnant la lettre de confirmation. Le nom de Gabriel s’inscrivait en filigrane sur ce qu’elle lisait et elle se remémorait la conversation de la veille qu’elle avait entendue. Il partait en week-end plage. Les questions fusèrent dans sa tête. Était-ce la plage Llarga de Salou ? Quand il partait de manière générale, il le faisait directement après le boulot. Par conséquent, vendredi soir. Pourquoi samedi alors ? Lui avait-elle dit qu’elle ne faisait rien ce week-end ?
Elle saisit son téléphone en envoya son sms.
— Coucou… Alors… t’as lavé ta main.
La réponse ne se fit pas attendre.
— Avec regret. J’ai pensé un moment à me l’envelopper avec de la cellophane, mais bon… et toi ?
— MDR… pas encore pris mon bain…
— Ne bouge pas, j'arrive !
— LOL... n’oublie pas de t’envelopper de crème à la plage ce weekend.
— M’étonnerait… tu sais bien que j’en mets qu’au début et à un endroit… Et puis toi t’en mets jamais !
— C’est pas faux…
— Sinon tu peux me rejoindre… et la mettre… la crème…
On y arrivait. Maria hésita un moment et se lança.
— Et ben non… lol… je vais sans doute aller faire un tour en Espagne. Ça fait longtemps.
La réponse tardait. Elle gardait les yeux rivés sur le téléphone.
— Faudra un jour que tu me fasses découvrir l’Espagne. Je connais que la plage de Roses ou Rosas (je sais plus)… et m’y étais brûlé la plante des pieds !
— Faudra… mais c’est pas moi qui pars à la plage ce weekend.
— Haaaaaaa !
— Bon… Je te laisse, j’ai une chaise longue qui m’attend. Et toi ta rédac cheffe va te gronder.
— Hum… la chaise longue… le soleil sur la peau… tout un poème… et je peux choisir la punition de ma cheffe ?
— MDR… et ben non… voilà… bisous.
Elle reçut un smiley qui envoyait un baiser en forme de cœur, suivi d’une rose rouge. Et pas de réponse plus pertinente quant à son interrogation. Pourtant, Gabriel flottait toujours en filigrane devant ses yeux. Elle ne pouvait pas annuler si c’était lui.
Samedi tardait. Ils s’envoyèrent des SMS pendant les deux jours, mais sans jamais mentir, Gabriel tournait suffisamment bien ses phrases en mots choisis pour ne pas se mettre en porte-à-faux. Et elle ne voulait pas gâcher sa surprise, car loin de vouloir lui faire de la peine si ça n’était pas lui, elle avait acquis la certitude qu’il était derrière tout ça. Pour passer le temps plus vite, elle se mit à refaire la décoration chez elle. Comme pour préparer une nouvelle vie. Un nouveau départ. Puis, elle tenta de se coucher tôt le vendredi soir, mais Koh-Lanta ne la laissa pas faire. Elle mit son réveil. Elle n’avait pas d’heure d’arrivée absolue, la chambre étant libre à midi, mais il fallait quand même se les avaler les cinq heures de route pour Salou.
Au matin du samedi, elle attrapa son petit sac et prit la direction de l’Espagne. L’arrivée prévue par le GPS à 14 heures lui laissait le temps de poser ses affaires et de gagner la plage. Sur la route, elle se disait qu’elle était folle. Toute cette route pour une nuit à l’hôtel, quand sa terrasse lui aurait suffi. Puis, elle pensa à Gabriel. Il était en week-end. Elle ne se souvenait pas qu’il ait posé des jours. Elle reprenait uniquement mardi, et lui ? Ne trouvant pas la réponse, elle fit passer le temps en chantant sur une playlist des années 80 avec Jeanne Mas et son Johnny Johnny.
Elle arriva à l’hôtel un peu après 14 heures. Une place de parking lui était attribuée et un groom porta son sac dans sa suite Nenufares. Rosario, comme l’indiquait la plaquette sur son uniforme, lui fit visiter les lieux. Un lit carré de deux mètres sur un sol en parquet, un accès terrasse avec deux chaises longues et jacuzzi. Il lui tendit également une enveloppe adressée à son nom. Elle le remercia d’un billet pour la propina, le pourboire qui était d’usage. L’employé sortit et elle ouvrit l’enveloppe. « Bla, bla, bla... le masseur sera prévenu de votre arrivée et viendra sonner à votre porte à 19 heures… Bla, bla, bla. ». Toujours pas de message de Gabriel. Elle lui envoya un SMS, mais aucune réponse ne vint en retour. S’il était vraiment à sa plage, sans doute le réseau ne passait-il pas. Elle décida donc d’aller à la plage et de faire quelques boutiques avant que 19 heures ne sonnent.
À l’heure prévue, on sonna à la porte. Elle alla ouvrir à un très bel homme dont la petite plaque couleur or lui indiquait son prénom. Juan était un beau gosse à n’en pas douter. Les cheveux bruns plaqués en arrière, rasé de près, il sentait l’Espagne et le sable chaud. Vêtu d’un survêtement blanc immaculé de professeur de fitness, il avait également à son épaule un sac et sous son bras puissant une table de massage portative. Maria n’avait guère le choix que de se laisser faire.
Le masseur installa la table et prépara ses serviettes et huiles sur la terrasse, tandis qu’elle s’était déshabillée dans la salle de bain et revenait comme convenu avec un peignoir. Juan rentra dans le salon pour qu’elle puisse le retirer et se positionner sur la table avec une serviette pour cacher ses fesses et son intimité. Elle appela Juan lorsqu’elle fut bien en place et en retour, il manifesta sa venue. En professionnel, il chauffa ses mains et annonça qu’il allait commencer.
C’était un délice. Le visage positionné dans l’ouverture de la table destinée à l’accueillir, elle en bavait presque. Il était doué. Elle sentait ses mains venir se saisir du moindre de ses muscles pour l’étirer, l’assouplir, le détendre. Et elle se laissait aller, portée par l’odeur des huiles, par les mouvements des mains de Juan, par la chaleur qui rayonnait dans son corps. Gabriel en arrivait quasiment à disparaître de ses pensées.
Juan changea de place en frottant ses mains l’une contre l’autre et ajouta de l’huile. Cervicales, clavicules, omoplates, côtes, colonne vertébrale, tous ses os et ses muscles étaient soumis à la perfection du travail du masseur. Le temps s’étirait comme tout son corps. Tandis qu’il se démenait à dénouer une tension sur son dorsal droit, Juan marqua un arrêt pour se réchauffer les mains. Il lui dit qu’il y avait un gros travail à faire sur ce nœud et qu’il allait devoir s’y attarder un peu. Elle ne sentait pas particulièrement de nœud, mais qu’importe, l’endroit était anodin, et il avait réellement une attitude de professionnel.
Il posa de nouveau ses mains chaudes sur son muscle dorsal et commença son traitement manuel. En effet, Maria senti comme une tension alors que les mouvements commencèrent. Apparemment, il avait raison, mais quelque chose n’allait pas. Le massage était différent. Elle commençait à se poser des questions, à être attentive en dehors de sa bulle de satisfaction. Ou il comptait progressivement y aller, ou alors autre chose, mais il y avait un changement dans le massage. Sachant à peine que faire ou dire, elle émit un gémissement un peu forcé pour prendre la mesure de son comportement.
— Yé souis dézolé si yé vous ai fait mal señora !
Maria se redressa d’un coup en tournant la tête. Peu pudique, elle se moquait bien de montrer sa poitrine, mais elle savait. Elle ne pouvait pas se tromper. Gabriel, le sourire aux lèvres, les mains en offrandes, faisait mine de s’excuser. Elle se laissa retomber. Elle n’en pouvait plus de sourire. Elle se releva de nouveau, il n’avait pas bougé. Elle descendit de la table, oubliant de vérifier si Juan était parti. La serviette tomba à ses pieds, elle la piétina pour rejoindre les bras de Gabriel. Ils s’enlacèrent. Puis détachant seulement leur tête de leur étreinte, ils se regardèrent longuement. Deux adolescents qui n’osaient faire un pas de plus.
Gabriel rompit le premier s’appuyant sur son idée de ne rien provoquer, même si provocation il y avait, et il y avait une réelle, une furieuse provocation là ! Une véritable déclaration de guerre. Une intrusion sans sommation dans son espace.
— Mets ton maillot, dit-il malicieux, la plage n’est pas naturiste.
Maria n’hésita pas une seconde. Elle se jeta sur lui et embrassa la bouche avec toute la furie contenue depuis tant de jours. Le temps n’était plus aux questions, aux réponses, à quoi que ce soit d’ailleurs. Elle le serra plus fort encore, avec toute la force de sa passion et de son manque de sexe avec un homme. Elle se dirigea vers le grand lit, l’emportant avec lui là où les quatre mètres carrés allaient devenir un terrain de sport impraticable pour les jours à venir quand elle en aurait fini avec lui.
Tombé à la renverse, Gabriel qui avait maîtrisé sa surprise de week-end ne maîtrisait plus rien. Désarçonné, il venait de perdre sa chemise sans même savoir comment elle avait fait pour lui retirer. Il n’était plus vivant, il planait, emporté par une avalanche d’éclairs qui le faisaient trembler de tous ses membres. Maria, insatiable, l’embrassait sur la bouche, le menton, le cou. Elle s’attarda sur son torse, puis ses flancs. Une de ses mains, il était incapable de savoir laquelle, s’agrippa à son épaule pour le plaquer sur le lit tandis que sous le plaisir, il commençait à relever la tête et le dos. De l’autre, Maria, en véritable cambrioleuse, fit sauter le verrou de sa ceinture, le bouton principal de son pantalon et tous les autres. Gabriel n’eut pas le temps d’articuler un « mon Dieu » que son pantalon avait capitulé pour libérer son membre qui sauta comme un diable de sa boite. Le simple fait qu’elle le prenne en main suffit à donner à son pénis une érection à percer un coffre-fort. Maria l’avala sans modération. Gabriel ne grogna pas comme il en avait l’habitude quand le plaisir se répandait en lui, il rugit. Il rugit plus fort qu’un lion n’aurait pu le faire. Elle sourit un instant avant de reprendre de plus belle. Elle s’affairait avec gourmandise, avec délectation. Gabriel se déchirait la gorge. Il voulait l’attraper, la ramener à lui. Il voulait s’occuper d’elle aussi, mais elle le repoussait et enserrait son membre de plus bel, le suçant avec plus d’avidités encore. Quand il retombait à la renverse en grognant, elle en profitait pour le sortir de sa bouche et pourléchant sa longueur, elle s’occupait de ses testicules glabres. Puis, elle revenait sur le gland de la verge circoncise de Gabriel et le masturbait de sa main, de ses lèvres, de sa langue. Quand elle sentait qu’il allait partir, elle ralentissait, lui enserrait son pénis et plaquait ses bourses. Il tremblait davantage que l’échelle de Richter n’en avait vu jusque-là. Il grognait, se tordait, perdait le contrôle de ses jambes. Ses doigts de pieds s’écartaient à tomber au sol. Puis, dès qu’elle le sentait s’apaiser, elle reprenait de plus belle. Les grognements devinrent râles, puis rugissements. Maria continua cette fois. Elle tenta de le plaquer de nouveau, mais sans succès. Le plaisir qu’elle lui prodiguait était trop intense. Il se dressa d’un coup de rein en lui attrapant la tête tandis qu’en sa bouche, elle sentit la première giclée de son sperme chaud, suivie par d’autres aussi intenses. Elle continuait sa fellation. Gabriel grognait en continu. Ses muscles se bandaient à tout rompre, il tressaillait en saccades comme électrocuté par le plaisir au rythme de son éjaculation. Puis il retomba lourdement sur le matelas, vaincu, terrassé par Maria qui s’occupait des derniers vestiges de son plaisir qui se répandaient autour de son sexe. Elle remonta alors vers le visage de Gabriel, doucement, en embrassant chaque centimètre du chemin conduisant à sa bouche ouverte. Les yeux exorbités, pantelant, il accueillit sa langue et ils s’embrassèrent longuement sans parler. Laissant l’emballement de leurs cœurs parler pour eux.
— J’ai faim maintenant, susurra Maria.
— Encore ! S’exclama Gabriel en déposant un baiser sur les lèvres encore brûlantes de Maria.
— T’es con, rit-elle en lui rendant son baiser.
— J’ai réservé au Lumine, dit-il en regardant sa montre.
Elle se leva pour aller dans la salle de bain. Il la suivit du regard, époustouflé par sa beauté, époustouflé par elle tout simplement. Tandis qu’elle se rafraîchissait, il ajouta :
— On mange là-bas, mais mon dessert, ce sera toi !
Elle se mit dans l’encadrement de la porte et le regarda des étincelles dans les yeux.
— Mais j’y compte bien…
— Et tu sais quoi, ajouta-t-il, un sourire jusqu’aux oreilles, la suite est à nous aussi pour dimanche.
— Tu auras donc le droit de te resservir, assura-t-elle, ses yeux noirs emplis de malice et de complicité.