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Tirons les leçons du moment que nous traversons, interrogeons le modèle de développement qui dévoile ses failles au grand jour. Démocraties?

Tirons les leçons du moment que nous traversons, interrogeons le modèle de développement qui dévoile ses failles au grand jour. Démocraties?

Publié le 18 mars 2020 Mis à jour le 1 oct. 2020 Politique
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Tirons les leçons du moment que nous traversons, interrogeons le modèle de développement qui dévoile ses failles au grand jour. Démocraties?

Informer sans dramatiser, cela doit être possible.

Les expressions du genre : « nous sommes en guerre », prononcée sur un ton martial peuvent -elle rejoindre ce but ? Espérons-le. Seulement, je me demande si le flou de certaines déclarations ne vont pas conduire à plus d’angoisses non raisonnables. On parle de 15 jours alors que tous les experts disent que ce sera certainement plus long. On dit qu’il faut rester chez soi tout en ne parlant pas de confinement. Ce sont les commentateurs qui emploient ce mot. E. Macron ne souhaitant pas avoir une parole autoritaire demande-t-il à son Premier ministre de mettre les points sur les « i » ?

Bref, resté à la maison nous avons le temps de lire les journaux présents dans notre ordinateur. 

Informons-nous et résistons à la crise d’angoisse, à la peur panique. L’ennemi invisible, inquiétant parce que non immédiatement saisissable ne sera pas bloqué par nos craintes. Par contre, celles-ci peuvent augmenter les chances de la pandémie, l’expansion de la maladie au monde entier. 

Monde entier ?

J’entends beaucoup parler de l’Europe. N’y aurait-il pas de Covid-19 possible entre la Turquie et la Grèce ? Et en Syrie que se passe-t-il ? En Irak ? 

Françaises, Français, citoyens, citoyennes soyons solidaires. OUI. D’accord. Mais solidaire fraternellement avec le monde entier. Protéger l’Europe en laissant des foules nombreuses errer dans des pays détruits par des bombes de fabrications européennes est-ce humain ?

Dans le contexte de cette crise, l’État retrouve le courage de parler, de dire ce qui est juste. Il est heureux que le président rappelle les rôles de l’État-providence. Le libéralisme, grâce à la pandémie, fera-t-il comprendre que tout doit être au service de l’humain ? Ce serait un cadeau immense que les gouvernements puissent retrouver leur rôle de suprématie vis-à-vis des libérales industries multinationales. Beaucoup de phrases d’E. Macron dans ces deux discours de cette semaine vont dans ce sens. Seulement, ses paroles seront-elles suivies d’effets concrets ? Comment, à l’issue de la crise sanitaire et économique, ressortirons-nous grandis, plus adultes, moins soumis aux impératifs productivistes ? 

J’ai des doutes, car s’il y a une forte mobilisation des États face à la pandémie, nous observons que d’autres problèmes mondiaux ne suscitent pas une égale mobilisation. Je pense principalement au Climat. Les glaces fondent aux pôles nord et sud. Les glaces fondent dans les glaciers des montagnes. Déjà, il y a des migrants dits « climatiques ». Que font les 7 pays les plus riches du monde pour aborder et régler ces problèmes. Et il y a bien d’autres considérations à tenir dans ce secteur mondial. Ainsi je signale cette page d'Hervé Chaygneaud-Dupuy : Coronavirus, climat : même combat ?

 

« Le coronavirus nous obsède au point d’en occulter toute autre préoccupation, notamment celle du climat. Un papier en quatre mouvements, écrit entre jeudi et dimanche, pour garder les oscillations du questionnement dans une période ô combien troublée ».

Parmi les préoccupations, je souligne encore toutes les personnes sans abris, tous les migrants présents en Europe, donc en France qui vivent dehors ou en squats. Il est heureux que l’État-providence repousse la date d’arrêt du plan froid et que les logements qui abritent les personnes sans abris ne soient plus, fin mars, mises à la rue. Mais que faire avec celles et ceux qui dorment toujours dehors ? Ils ne peuvent pas être confinés dans leur appartement puisqu’ils n’en ont pas. Vont-ils rester sur les trottoirs sans même pouvoir se rendre au Secours Populaire, au Secours Catholique, à la Croix Rouge ou dans diverses associations solidairement ouvertes aux migrants ? Une question à étudier, me semble-t-il. 

Citoyens, citoyennes, les questions de confinement et les appels à la solidarité me semblent bien trop franco-français, pas même suffisamment européens. Le virus interroge le libéralisme et l’individualisme qui lui est attaché et l’État retrouve ses droits, mais deviendrons-nous vraiment adultes pour que le bien commun dans sa globalité soit justement reconnu et respecté ?

Parmi tous les quotidiens, La Croix : Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a ainsi dénoncé sur Twitter «une rhétorique guerrière inutile» et un «confinement flou, pas assez strict, sans contrôle démocratique». Il a appelé l'exécutif à suivre l'avis du conseil scientifique qui recommandait un «confinement à l’italienne».

Après cette pandémie, nous ne serons plus comme avant, nous serons plus adultes. Comment changerons-nous modes de vie en ayant tenu compte de l’inévitable globalisation ?

E. Macron : « Mes chers compatriotes, il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. »

Qu’il en soit ainsi…

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