

Pensions un peu
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Pensions un peu
Pensions un peu
Sans doute aucun, il nous faut manger, subsister.
Tous nous protéger, nous soigner, nous éduquer.
Pour se faire, la seule solution c’est de travailler.
Avec ou sans ambition, mais participer.
Ainsi donc chacun doit donner contribution,
plus ou moins fort, plus ou moins bien, par son action,
pour que l’une, l’un, et quelle que soit sa position,
profite de ce que tous donnent à l’addition.
Le rire est le propre de l’homme ? Ou sa conscience ?
Il est pourtant des animaux qui ont une science…
Ils sont nommés sociaux, souvent bien beaux…
Loups, singes, éléphants, ils doivent vivre aussi en troupeaux.
Quelle intelligence de la nature ou des dieux,
pour organiser ces hameaux, si harmonieux…
Les plus anciens ouvrent la marche, puis les tout jeunes.
Les actifs cueillent. Les puissants protègent des épreuves.
Il est probable que nos aïeux savaient tout ça.
Personne n’existe si son voisin n’existe pas.
La morale, la religion, la philosophie,
nulle profonde réflexion, d’où qu’elle soit, ne le nie !
Il faut partager, du fort au faible, pas de hic,
mais aujourd’hui, certains font de la politique…
Il est même quelques humains, devenus idiots,
qui accumulent plus que ne supporte leur dos !
En mille neuf cent quarante-six ils étaient six.
Ou plus ou moins, eux, elles, d’autres mais tous des témoins,
de la bêtise collective qui peut nous détruire.
Ils se nommaient Laroque, Parodi et Croizat *.
Oh que non ils n’étaient pas souvent en accord !
Oh que oui ils confrontaient idées et pensées !
Oh que non ils ne dilapidaient pas notre sort !
Oh que oui il faut une vraie force pour s’accorder !
Leurs idées, civilisées, bien évoluées,
se résument en un seul mot : redistribuer…
Bien sûr chacun peut garder ses quelques noisettes.
Les protéger dans je ne sais quelle faible « cassette »,
expliquer que c’est la capitalisation,
que c’est la bien meilleure de toutes les solutions !
Et pourtant, ils ont bien vu toutes ces grandes tribus
où peinent les vieux et trainent des enfants à nu…
Ils savent que cette caisse, qu’ils diront vide ou pleine,
par son injustice, ne donnera que la haine.
Pour les enfants, pour les vieux qui ont tout donné…
Pas de caisse ! Mais un tuyau bien alimenté !
Oh mon Roi, qu’on appelle aujourd’hui Président,
pourquoi vouloir changer ce qui est plus qu’un droit ?
C’est un devoir, bien plus beau et grand qu’une loi.
Partager les gains, c’est protéger le présent…
Un autre puissant, il y a quarante et un ans,
avait dit trente-sept ans ! Tout va depuis ce temps !
La pension des âgés, des enfants, elle est donnée.
Monsieur le Président, elle garantit la Paix.
* Messieurs Laroque, Parodi et Croizat, à l’origine de la retraite par répartition, dans le cadre d’une sécurité sociale, en 1946.
Joëlito PIECK

