Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
La valse des fous

La valse des fous

Publié le 5 mai 2024 Mis à jour le 5 mai 2024 Poésie et chanson
time 2 min
1
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 102 lectures
2
réactions

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

La valse des fous

Il y en a qui te tournent pas mal autour,

Te repèrent, te guettent, te reniflent

De loin, dans l’ombre ou perchés comme des vautours,

Ça grimace, ça sourit, ça boit, ça s’empiffre.

 

Ils pensent qu’ils t’ont dans leur poche,

Te projette, à leur merci, petite victime imaginaire

Car de loin tu sembles frêle, gentille et proche,

Ça s’enflamme, ça se prend au sérieux, ça se donne des airs.

 

Toi, tu aimes, tu respires, papillonnes, te nourris,

De ce que le monde a de bon à offrir, de meilleur,

Quel que soit le passé, tu l’as dit : on oublie, on sourit,

Effrayant parfois, l’inconnu t’apporte encore du bonheur.

 

Toi tu t’en fiches des pessimistes, des idéalistes,

Ce qui se présente à toi, tu l’acceptes, tu l’embrasses,

A pleine bouche, entière, car rien ne réussit aux fumistes,

Affolante, cette liberté est la seule que tu regardes en face.

 

Soudain on t’accroche, te saisis, te surprend violemment,

Une parole, un regard, un geste pour te capturer, t’attacher,

Un étranger ou un proche, qui révèle leur tempérament,

Tu te débats, tu es secouée, choquée par ce geste insensé.

 

Les fous, aveuglés par leurs délires pervers, narcissiques

Veulent t’avoir entière sans appel, sans résistance,

Ils se fichent de tes voyages utopiques, oniriques,

Ce qui compte, c’est ton corps et leur transe.

 

Imaginaire ce combat se déroule en un bref instant,

Tu te débats, coupe court, contourne le piège placé devant tes pas,

Car si tu te laisses embarquer par l’attrait du serpent,

Ce n’est pas Eve qui sera violée mais celle au plus profond de toi.

 

Alors toi, qui admire cette femme victime, soumise ou acquise,

Interroge-toi quelques instants à savoir si c’est le corps ou l’âme que tu prends,

Quand son sourire gêné ou ses mains disent non à ton emprise,

Retiens que ce n’est pas elle qui s’échappe, mais toi qui te méprends. 

 

Tandis que tu danses dans ta tête avec celles que tu fantasmes,

Peut-être ta femme, ta fille, ta sœur sont elles aussi un peu les proies,

D’autres fous qui n’écoutent que leurs pulsions, leur envie d’orgasme,

Hé oui, pour valser il faut être deux qui s’offrent et se suivent à chaque pas. 

 

En audio, sur Audioblog ici

Texte: Minh-Lan Nguyên

Photo de Kristina Flour sur Unsplash

lecture 102 lectures
thumb 0 commentaire
2
réactions

Commentaire (0)

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Poésie et chanson
Jour 2
Jour 2

Le temps suspend son vol, mais ne l'arrête jamais. — Franck Labat

Franck Labat
1 min
Jour 1
Jour 1

On peut changer en un clin d'œil, mais il en faut du temps pour oublier. — F...

Franck Labat
1 min
La ligne de la vie
La ligne de la vie

La ligne de la vie . La ligne de la vie est changeante, Comme des feuilles au vent...

Barbara Wonder
1 min
Pizza Mojard ?
Pizza Mojard ?

Monsieur Mojard,ce n'est pas un hasardsi je vous contacte ce soir,j'ai été li...

Gand Laetitia
1 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey