Ithaque
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Ithaque
Ithaque
Des cacahuètes rouges
Comme le sang qui pleure
Des arbres mohicans
Des orangers de la douleur
Des pirogues qui percent
La marée du cœur
Ithaque et la Bible du voyage
Ulysse n’aurait-il jamais dû
Embrasser la circonférence
Du trajet lunaire et arachnide
N’aurait-il pas dû braver la brasse
Des colonnes qui le séparent
D’un ancien monde qui s’éteint
Et plonger au silence des vents
Que perdurasse le fil pénélopien
Mais le poème est revenu
Gare aux sciences aux prétendants
Revenu chez lui menu
Dans le silence
Oui jamais Ulysse n’aurait dû revenir
Le fil se finir de filer
Jamais l’aventure en guise d’aimer
N’aurait dû s’en aller
Au bord de la vie
Je me demande dans les jardins encore
Dont le diadème brûle près des villes
Dont les tentacules sévissent le poison
Si dans les craquements des fosses
Le volcan n’aurait endormi les brumes
Anciennes qui brûlent d’un long oubli
Aujourd’hui pourquoi sommes-nous plats comme la guerre et la hyène
J’ai senti l’aube liquide près du rivage
La première aube celle aux doigts de rose
Aurore l’appelait-on parfois lorsque
Le temps pleurait comme une pluie
Et j’avais senti le parfum de l’histoire
Cette aube est morte au retour à Ithaque
Et s’est fendu le ciel comme un cristal
Et s’est brisé le verre où boire
La palabre cheminant par le torrent
Où coulaient les eaux perdues de l’espérance
Quoi d’autres que ces uchronies
Exception parlant
Il n’y a que le père qui dut mourir
Et j’imagine le défilement nocturne
Le poème semblance et début de la vengeance
Je marche au pas de garde
Seul dans la rue lentement la préparant
Contre qui je ne sais sûrement le patriarcat
Dont je sers de molécule
La morale est-elle fleur naissante ou uniquement
L’adage dernier de l’épitaphe
Et d’encres empoisonnées sur les rivières
Des syrtes des myrrhes et des cyprès jaunes
Emportés par la mesure et l’aune
Abreuvés des corps de pierres
Sur l’à-pic des restes rongés par les serres
Dansons Dansons les îles
Dans un bras de verre de vin de mer
La souvenance de la nuit première où l’on aperçut Pénélope
La ruse ancienne du lendemain des mille nuits
Qu’a dû faire la femme pour se survivre
Antiquement n’a-t-elle pas dû croire
Comme le Fou de Garnâta
Qu’elle était l’avenir de l’homme
Dans la raison d’imperfection écartelée
D’Eve et Pandore le mythe est semblance
De prétendance et de vengeance
Embrassons la danse bacchique
Mordons la poussière des membres mousseux de la chair
Jetons-nous dans le volcan pur et large
De la naissance entrouverte et des veines et le cri
Premier de l’homme fut perdu
Parce qu’il fut sans retour naissant
Et mourut naufragé des couchants
Laissant l’aube se coucher
Sous la mer une poésie mort-née