

Troisième acte
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Troisième acte
Troisième acte
Au fin fond de la cambrousse
De tes miasmes tu éclabousses
Jusqu'aux plus jeunes bouches
Qui se disent pure souche
Et qui likent de leurs pouces
Ceux qui me fichent la frousse...
Tu avances de concert
Ainsi va ton caractère...
Haine sans frontière
As-tu donc un cœur de pierre
Pour agir de cette manière ?
Au pays de Rousseau
A quand le soubresaut ?
Sors le nez du caniveau
Si tu veux un jour nouveau.
Pour entrer en la matière
En ce climat délétère
D'idées plus que sectaires
Relents des cimetières
Ambiance d'entre-deux-guerres
Au gré des partenaires
C'est... Paris première !
Battant encore le fer
Cyclique et ordinaire
Tu alimentes le salaire
La peur de la misère
De la classe ouvrière
Contre la main-d'œuvre étrangère.
As-tu donc des œillères ?
Assoiffée de sang
Tu mets même l'accent
Sur le Grand Remplacement
En pointant le croissant...
Mélanie a épousé le voile
Et s'est approchée des étoiles
Ma sœur, pendant que je dors à la belle-étoile
Ou sous une tente de toile
Du côté de Ouistreham
Jusqu'à en perdre mon âme
Pour traverser à la rame
La Manche, naufrage de mon drame.
Je marche pieds-nus
En caressant de mes mains nues
Les graffitis de Banksy
Les livres de Rabhi…
Prétexte à la violence
Au nom de ta belle France
Tu noues des alliances
Et achètes les influences.
Pendant que tu fais carrière
Dans les buildings de la classe affaire
Mon voisin qui cultive ses terres
S'abreuve à ta Bollosphère.
Pendant que s'amuse la croisière
Je ramasse tes ordures ménagères
Et je fais la plonge à l'arrière
Des resto chics ou pas chers.
J'enchaine les heures supplémentaires
Pour éviter l'interdit bancaire.
Que me laissent les Commissaires
Entre les vides de mon frigidaire ?
Je passe la serpillière
Soigne ta mère et ton père
Ton grand-père et ta grand-mère.
Et pour mon anniversaire
Ta main entre mes cuisses légères
Et puis, pour me faire taire,
C'est l'expulsion arbitraire !
Tu balances tes mots
Sur les réseaux sociaux
Et tu fais le show
Pour battre tes rivaux.
Malgré toutes mes prières
Sortent encore de l'Enfer
Les suppôts de Lucifer
Armés du karcher
Des politiques mensongères.
Sur mes écrans, des documentaires
Avec tout et son contraire
Diviser pour mieux régner, naguère
Est toujours au chapitre des séminaires.
Sexe, drogue et corruption
Sont les mamelles de la Nation
Exploitation des populations
Paupérisation en organisation
Soumission aux institutions
Pour lettre de mission
Et pour détourner l'attention
Rejette la faute sur l'étranger
Sur celui qui n'a pas les bons papiers
Sur celui qui ne veut pas se plier
A ta façon de penser
A l'immoralité.
Prostitution organisée
Des mineur.es, des placé.es
Retiré.es de leur foyer
Et en pâture livré.es
Aux juges dévoyés
Aux huiles fortunées
Esclavagisme forcé
Elles avaient la peau dorée
Ils avaient la peau foncée
Yels se sont suicidées.
Scandales sanitaires
Et dans les établissements scolaires
Étouffés par les parlementaires
Ou encore les ministères.
Tout va de travers
Dans cet univers
De pervers.
Tu n'as rien entendu
Tu n'as jamais rien vu
Motus et bouche cousue
Sur les sujets qui tuent
Et en même temps
Tu as tout entendu
Tu as tout bien vu
Et de ta langue bien pendue
Tu te targues de rapports plus que tordus.
Influenceur ou youtubeur
Humoriste ou footballeur
Comédien ou acteur
Présentateur ou chanteur
C'est une dinguerie
D'idolâtrie
Une pure folie
Jusqu'à ce que je retombe dans l'oubli.
N'y a-t-il pas une anomalie ?
Suprémaciste
Raciste et fasciste
Analyse donc ton ADN
Avant de me jeter dans la Seine !
Héritière de la facho-sphère
Où les Hommes ne sont pas frères
Nouvelle chasse aux sorcières
A qui sera le plus vulgaire...
Discours opposés aux actes
Tu as signé de multiples pactes
Avec le Diable pendant l'entracte
En commandant le troisième acte.
Tu pilles encore ma terre
Empoisonnée au nucléaire
Tu y verses tes déchets d'hier.
J'étouffe, je manque d'air
Je tombe plus bas que terre
Et tu veux me faire taire ?
Avec tes revenus d'actionnaire
Écologie exemplaire
Tu souilles les mers et les rivières
La planète toute entière
Tu pourris même l'atmosphère
Dans mon village à l'arrière
Où il n'y a même plus de boulangère
Où se battent contre le cancer
Madame et Monsieur le Maire.
Et à ciel ouvert
Sans l'aide humanitaire
Se meurent mes frères !
S'écoulent des ruisseaux
Le sang des berceaux
Où donc est Picasso
Ses palettes et ses pinceaux ?
Deux noires pour une blanche
Huit croches pour une ronde
C'est la faute à pas de chance
Si je ne suis pas née blonde
Le colon en haut de la branche
Et l'indigène dans l'indigence
S'étend le Tiers-Monde
Lorsque s'épand l'ignorance.
A coups de colère,
A coups de calcaire,
Sans l'aide alimentaire
Du Secours Populaire
Je pleure, dans ma chaumière.
Que fais-je donc dans cette galère
Que le sable du désert
A recouvert à sa manière ?
Se sont tus les oiseaux
D'avoir trop quémander de l'eau
Volent encore quelques corbeaux
Au-dessus des tombeaux
Arrachant quelques morceaux
Des cœurs en lambeaux...
Entre les flammes des feux
Et la colère des dieux
S'abattent les tempêtes
Sur ma pauvre tête.
Se déchaînent les éléments
Conséquence de ton œuvre, forcément !
En mon monde imaginaire
Je faisais l'école buissonnière
Je rêvais le nez en l'air...
Mais au pays de Voltaire
S'est éteinte la Lumière.
c.lair.e
Sous un abri bus dans la campagne, des collégiens likent sur leur téléphone portable.
(Illustration, ma création par IA ChatGPT).


Pascaln il y a 23 heures
Bonne pause à vous et au plaisir de vous retrouver à l'automne.
Pascaln il y a 1 jour
En un mot comme en cent...
Bravo j'adore !
Merci pour ce texte, ou ce slam qui déclame la peine et la mort dans l'âme ce drôle de monde du business et des actionnaires marchands d'armes et consœurs...
C.lair.e il y a 1 jour
Merci beaucoup Pascal.
Voici un texte qui a pris le temps de murir et qui dénonce les exactions du monde actuel.
Je vous souhaite un bel été.
Pour ma part, je déconnecte pour un moment. Je serai, je l'espère, de retour à l'automne.
A bientôt !