La complainte du poète
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La complainte du poète
Oyé oyé chers amis, plumes délurés
En ces temps déprimante et déprimés
Par la bise d'automne endiablée
Oyé oyé chers amis, plumes délurés
Laissez mon vous conter, rapporter
Une histoire pas si bête, au sens pas très bien caché
Mon récit commence dans une lointaine contrée
Une île inconnue, ignorée par les ras-de-marrée
Jamais envahie, jamais accosté, jamais troublée
Laissée seule dans son havre de tranquillité.
Une terre ou les habitants, je vous promets,
Ne connaissent ni diamants, ni l'argent désuet,
Où la sagesse vaut milles trésors,
Où la poésie vaut mieux que l'or.
On se parle en vers, on échange en rime,
En cette jolie terre où la colère est un crime
Mais tout le monde s'en contente, s'en est toujours contenté
Car c'est ainsi depuis des centaines d'années.
Pourtant dans ce havre de lumière et de paix
Par une nuit d'automne, naquit un étranger.
Pris comme ses pairs par la passion de la poésie,
Il était pourtant ignorant des lois de ce pays.
On avait beau l'instruire, chaque jour il s'ennuyait
Il avait beau écrire, mais dans les marges de ses cahier.
Avide de voir le monde, avide de liberté
Une âme esseulée au milieu d'autres bien rangée.
Il hurlais ces rimes, quand les autres chuchotaient
Il griphonait sur les murs, quand les autres le méprisaient
En lui, ces parents voyait le chaos
Les gens pensais qu'il était de trop
Alors une nuit comme celle où il était né
Il pris la décision de partir du havre de paix.
Il affronta mille dangers, par les mers et les vallées
Face aux montres, au sirène, aux tempêtes,
Sans un instant penser à s'en retourner,
S'en retourner sur son île isolée,
Habitée de mouton blanc entassés,
Ou il figurait comme mouton noir, rejeté.
Un matin de printemps inespéré
Il acosta sur une nouvelle plage de sable doré,
Sur les galets le doux soleil se reflétait,
Et sur une chevelure couleur miel, esseulée.
Une femme, assise sur les rochers,
Avec tendresse le regardait se relever,
Puis s'avança comme un ange de pureté
Pour lui prendre la main et l'aider à arriver.
Il lui a conté son histoire, il lui a conté son malheur
A cette femme inconnue qui transpirait le bonheur.
Quand il eut finit elle eu un rire joyeux et gai
L'a emmené par un chemin qu'elle connaissait,
Pour le mener vers le village qui était le siens,
Lui faire découvrir un paysage dont il ne savait rien.
Ce village étant en fait une immense cité,
Aux bâtiments si hauts qu’ils touchaient le ciel étoilé,
Parcourut de frissons et de chansons agitées,
Et où soufflait pour lui un vent nouveau de liberté.
Les maisons étaient fait de rouages enchâssés,
Tourbillonnant en une danse endiablée
Produisant une musique comme jamais il n’avait entendu,
La fumée et la brume parcourant sans cesse les rues.
La jeune femme à ses côtés, il découvrit l’endroit,
Émerveillé de plus en plus, à chaque pas.
On lui expliqua qu’ici le poète était roi,
Que l’art était monnaie, que l’art faisait loi,
Riches et puissant était les talentueux,
Cette société ferait de lui un bien heureux.
Il en fut tellement ému qu’il se mis à chanter,
De découvrir un endroit pleins de gens qui lui ressemblaient,
Qui pensait comme lui, n’ayant jamais été écoutés.
Sa voix brillait, attirant les regards étonnés
Que dans leur ville est soudainement débarqué,
Un talent que personne n’avait jamais éprouvé.
Sa compagne le regarda, aussi surprise que ses pairs,
Surprise par sa joie, surprise par son air,
Et l’emmena dans le plus hauts bâtiments de la contrée,
Pour parler avec lui de se talents au-delà de la médiocrité.
L’homme fut étonné par ce qu’il découvrait.
Pas de couleur, peu de lumière, les nuages recouvrant la voûte d’été,
Seul du blanc, du noir, du bronze, un peu d’argenté
Un pays fade et gris malgré la vie qui le traversait,
Qui différait tant de l’île où il fut bercé.
Sa guide gardait le sourire et lui tendis un papier,
Lui proposant un contrat, de travailler à ses côtés,
Il lui offrirait sa voix, elle le rendrait aisé,
Si il acceptait d’enlever son âme et de lui confier.
Bien qu’étonné qu’on puisse créer sans son âme,
De bon coeur, il la donna à sa dame,
Qui perdit son sourire et l’envoya travailler,
Dans les profondeur de la tour étoilée.
Combien de temps il y resta, je serai incapable de la dire
Ce qui est sur en tout cas, c’est qu’il ne pouvait partir
Lié par le sang, lié par son âme, lié par sa plume
Il avait presque oublié l’odeur de l’écume.
Parfois il pensait à son ile lointaine,
Qu’il ne regrettait pourtant pas, sans aucune gène
Il songeait être mieux ici-bas que là-bas,
Loin de ces gens, qui ne le reconnaîtrait pas
Lui auparavant habité de vie et de liberté,
Avait le teint fade et gris des habitants de cette contrée,
Du moins les artistes du sous sol, comme on les appelait
Qui s’échinait à gribouiller et inventer pour un rien, il faut avouer.
Les années ont donc passées pour notre aventurier
Qui loin du soleil et de la pluie, dépérissait,
Sa voix se faisait rauque, ses mains devenaient caleuses,
Sans nouvelles de cette femmes paraissant si heureuse,
Qui l’avait enchaîné sans aucun regrets
Qui l’avait exploité comme d’autres dans le passé.
Il continuait d’écrire, bien que contre son grès,
Son art, il le haïssait, lui donnait la nausée,
Il perdit le goût d’imaginer, de composer,
Esclave de ses mots, qu’il avait tant aimé.
Et puis un jour, tout s’arrêta, tout se tût.
Sa main tremblait tant qu’il ne dessinait plus,
Son bras se crispait tant qu’il n’écrivait plus,
Sa voix faiblissait tant qu’il ne chantait plus.
Sa patronne, loin d’être compréhensive,
Le jeta hors de la tour sans se montrer émotive,
Et notre poète, qui ne l’était plus,
Se retrouva dans cette rue d’où il était venu.
Cette fois il regrettait son ile de paix
Il aurait du se ranger dans ce petit monde parfait,
Et il se retrouvait aujourd’hui et désormais
A errer dans cette ville qu’il détestait.
Qui voulait dans ce paysage où l’art faisait loi
D’un artiste qui n’avait plus sa propre foi ?
Seules ses larmes le suivaient
Seuls maintenant ses sanglots résonnait,
Vide et amer de sa destinée,
Sa fierté seule le poussait à continuer.
Alors, après des jours à se lamenter,
Il décida de repartir, vers d’autres contrées,
Peut-être un endroit verdoyant où se reposer,
Mais aussi pour trépasser, dégoûté de l’humanité.
A nouveau il parcourut monts et vallées,
Espérant que ses pas le mène vers l’endroit où il était né,
Mais en vain, car cette contrée ne peut être trouvée
Par ceux qui une fois l’ont rejetée.
Au bout des milles et une journée il décida de s’arrêter
A quoi bon marcher, sans but a chercher,
Il se posa donc dans le pré, regardant le ciel bleuté
Se disant qu’il faisait beau pour s’en aller.
Il ferma les yeux, près à oublier
Près à accepter de la faucheuse le dernier baiser,
On avait pris son art, son âme, sa liberté,
A quoi bon vivre, sans savoir ou aller.
Quand il ouvrit les paupière, il crut être au Paradis,
Une maison comme la sienne quand il était petit.
Ses vêtements blancs sentait le savon,
Ses blessures pansées de linge en cotons,
Il se résolut à retourner à la raison,
Il était encore en vie, sans explications.
Il se leva pour trouver son mystérieux sauveur
Pour le remercier de son bon coeur,
Sans avouer se qu’il s’appétait à faire,
Après tout, ce n’était pas ses affaires.
Il tomba sur un village peuplés de gens joyeux,
Qui ressemblait aux siens, si ce n’était que,
Ces gens là n’écrivaient pas, ils vivaient de leur voix
Dansant sans relâches, chantant aux milieux des bois.
Une jeune fille vint le voir pour lui parler,
Dans une langue que notre homme ne connaissait,
Une langue aussi chantante que vive,
La langue de ce qui s’appelle la liberté.
Il se promis de partir un fois guéris,
Puis encore quelques jour après, pendant la nuit,
Il repoussait encore et encore, prétextant qu’on avait besoin de lui,
Et jamais finalement il ne partis.
Il tomba amoureux de la fille qui lui avait souris,
Restant avec son ange, voyant en elle la magie,
La magie de ceux qui répare les coeurs brisés,
Ceux qui consolent les âmes maltraitées.
Il appris sa langue, il réappris à chanter,
Retrouvant la vie, retrouvant la gaieté,
Passant les reste de sa vie à ses côtés,
Bien que je ne puisse dire exactement ce qu’il s’y ai passé.
Je peux seulement affirmer que notre poète est en paix,
A repris goûts à l’art qui l’avait forgé,
S’est remis à écrire, peut-être même à dessiner,
Avant de s’éteindre aux bras de sa dulcinée.
Une morale à ce conte, je ne suis pas sûre qu’il y en ai,
Mon héros aurait-il dû rester sur son ile sans danger ?
Ou bien suivre son coeur malgré les tourments qui l’ont marqués ?
Je pense qu’il faut de tout pour faire une vie,
Des moments turbulents ou pleins d’esprits,
Faite vous votre opinions si vous êtes arrivés ici.
Pour ma part, je suis seulement ravie,
D’avoir fait une fin joyeuse sans suicides ou soucis.
Elysio Anemo il y a 3 heures
Un texte absolument maginfique avec une fin des plus agréables ! Un pur régal à lire
Cheshire il y a 3 heures
T'A VU J'AI FAIT UNE HAPPY EEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEND
Elysio Anemo il y a 3 heures
BRAVO JE SUIS FIER DE TOI !!
Jackie H il y a 11 heures
Bravo Cheshire, très belle histoire 👍🏻 et beaucoup de sagesse dedans 🙂
Cheshire il y a 3 heures
Merci beaucoup !