Poèmes pour mon fils
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Poèmes pour mon fils
Ode à la lune (1)
À mon fils Maxime.
Ô Lune, astre de Cyrano(2),
Sans toi, que serait notre Terre,
Pauvre planète solitaire
Comme Saturne sans anneau ?
Ô Lune, beauté sans pareille !
Descends un peu du firmament
Pour que mon ode innocemment
Parvienne enfin à ton oreille.
Ô Lune, soleil de la nuit,
Mais quel dilemme te déchire ?
Est-ce le sombre qui t’attire
Ou la lumière qui te fuit ?
Ô Lune, éblouissante fée !
Avec tes abracadabras,
Prends mon garçon entre tes bras
Pour le porter jusqu'à Morphée !
Va, mon fils…
Sonnet marotique à mon fils Maxime.
Notre enfant désormais n’est plus un nourrisson !
Il joue innocemment près de la cheminée,
Et j’ai le cœur joyeux, j’ai l’âme prosternée
En le voyant ainsi grandir à sa façon.
Pourtant je sais qu’un jour, Maxime, mon garçon,
Tu devras malgré toi quitter la maisonnée
Pour bâtir de tes mains ta propre destinée.
Cette image déjà me donne le frisson.
Je dirai : « Va, mon fils, va conquérir le monde !
Va ! Pars affronter seul cet avenir qui gronde…
Mais si parfois tu sens comme un mea culpa,
Si le doute et l’ennui viennent troubler ta quête,
Sache, ô mon ange blond, qu’au sein de la tempête
Tu trouveras toujours l’amour de ton papa. »
NOTES
(1) Lorsque mon fils Maxime, encore tout bébé, pleurait dans son lit et n’arrivait pas à s’endormir, je le prenais dans mes bras et, ensemble, nous cherchions la lune à travers les grandes vitres de notre appartement. Dès qu’il la voyait, je lui parlais de cet astre luisant, inventant quelque histoire extraordinaire ou voyage improbable à la Georges Méliès. Les pleurs cessaient bien vite, Maxime s’endormait au giron de mes bras.
(2) Hommage au héros d’Edmond Rostand – voir l’acte III scène 13 – comme au véritable Cyrano historique qui, vers 1650, écrivit L'Histoire comique des États et Empires de la Lune.
Bernard Ducosson il y a 3 ans
Maxime, un prénom prédestiné à la poésie.
J'ai dégusté ce poème, accompagné de sa musique
Philippe Marechal il y a 3 ans
Merci, Bernard, pour ce message attentionné.
Malheureusement je n'ai guère publié de textes ces derniers temps, mais je compte me rattraper au cours des semaines à venir.
Amicalement, Philippe