Thème = Nature rythmée
Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.
Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit !
Se connecter
Thème = Nature rythmée
Un ami, qui répond au nom de Pierre-Alexandre Yacoub, a lancé un défi un jour dans son Evasion-letter. Le but était de reprendre un fragment d'histoire/de vie et le continuer pour en faire une histoire.
Le fragment :
Les arbres dansent comme s'ils entendaient ma musique...
Ou bien est-ce moi qui les regarde et les imagine en train d'écouter ?
Voici la suite :
Les arbres dansent comme s’ils entendaient ma musique…
Ou bien est-ce moi qui les regarde et les imagine en train d’écouter ? Sont-ils vivants ? Ont-ils une conscience qui leur permet d’apprécier un style de musique plutôt qu’un autre ? Je ne sais pas…
Pourtant, sans cesse à la recherche de cette réponse, je m’évertue à faire défiler, en pleine forêt, différents styles, du rap au jazz, en passant par le hip-hop. Je me suis même surpris à passer de l’opéra aujourd’hui. Mais ceci ne me fit pas vibrer comme le reste. Les arbres non plus d’ailleurs car énormément de feuilles tombent lorsque la chanteuse pousse des cris semblables à des grognements d’animaux sauvages devant une proie.
Je mis donc fin à ce registre très rapidement et repris mon enquête de plus belle. Cependant, cette journée n’est pas différente des autres et finalement je ne réussis pas à obtenir la réponse que j’attends.
Dépité, je repars vers le sentier qui mène à ma maison. Sur le chemin, je mets du rap, plus précisément Lose Yourself d’Eminem car, je peux bien le dire, je suis perdu… dans mes pensées.
Au bout de quelques minutes, un mouvement sur la droite attire mon attention. Un grand chêne, sûrement un des plus beaux de la région, agite ses branches de haut en bas, en rythme. Je coupe immédiatement la musique et l’arbre s’arrête net de bouger, comme s’il est tout d’un coup devenu inanimé. Je reste sans voix devant ce phénomène, une jambe en arrière, prêt à m’enfuir. Un puissant rugissement, semblable à quelqu’un qui râle, atteint mes oreilles. Je tourne deux ou trois fois sur moi-même afin de voir d’où peut provenir ce bruit mais je ne vis rien. Mon subconscient me souffle alors que c’est le chêne qui a poussé ce cri mais je ne peux me résoudre à le croire. Légèrement hébété par la situation, je relance quand même la musique afin de me remettre les idées en place. L’arbre, comme la fois précédente se remet à bouger, en rythme. Je m’approche, lentement, et sans savoir vraiment pourquoi, je me mets à danser à côté de lui.
Et c’est ainsi que je passe quatre heures à ses côtés, variant les styles et m’amusant comme un enfant. L’arbre suit la musique et trouve toujours un nouveau mouvement à faire. On peut dire qu’il a le rythme dans l’écorce.
Épuisé de toutes ces danses, je m’allonge contre le tronc du chêne. Ces dernières heures sont invraisemblables à mes yeux et c’est qu’une fois posé que je comprends vraiment ce qu’il se passe. Je viens de trouver le meilleur arbre au monde. Et je sais qu’à partir de ce jour et pour le reste de mon existence, je vais venir danser avec lui.
PS : Vous pouvez retrouver les histoires de mon ami ici :
https://panodyssey.com/fr/creative/room/user/2252