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Interview : Thibault Bérard, éditeur et écrivain

Interview : Thibault Bérard, éditeur et écrivain

Publié le 19 août 2020 Mis à jour le 19 août 2020 Entrepreneuriat et start-up
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Interview : Thibault Bérard, éditeur et écrivain

Nous vous offrons des entretiens passionnants avec des gens qui le sont encore plus ! Nous lançons une série d'interviews de professionnels de l'écrit et qui sont inspirants pour ceux qui aimeraient les imiter et vivre de leur plume. Nous cherchons à connaître leur parcours et la façon dont ils voient leur métier aujourd’hui, et nous leur demandons des conseils au sujet de leur activité. Bonne lecture !

 

Quel métier exerciez-vous avant de devenir écrivain ?

Éditeur depuis 14 ans, je ne comptais pas vraiment devenir écrivain, c’est venu plus récemment. J’écrivais beaucoup quand j’étais adolescent puis étudiant. J’ai voulu devenir scénariste, puis je me suis tourné vers le journalisme et ensuite l’édition. Il y a deux ans, j’ai commencé à écrire.

 

 

« Il est juste que les forts soient frappés » est votre premier roman. Qu’est-ce qui vous a inspiré pour en trouver la thématique ?

 

Il s’agit de mon histoire personnelle, j’en ai fait un roman. Faire parler Sarah, le personnage qui meurt, transforme tout l’arc narratif. Très souvent, les premiers romans sont  plus ou moins autobiographiques.

 

Avez-vous l’impression d’avoir beaucoup progressé entre le moment où vous avez commencé à écrire et le moment où vous vous êtes dit qu’il était temps d’envoyer le manuscrit à un éditeur ?

En tant qu’éditeur, je suis formé et très habitué à conseiller des auteurs, donc  la première version était déjà assez propre. Il n’y a pas eu de nombreuses versions comme pour la plupart des autres auteurs. Concernant l’histoire, je l’avais déjà construite dans ma tête sans que je ne me le sois vraiment avoué. Le déclic, ç’a été l’idée de donner la parole à Sarah.

 

Où trouver d’autres critiques constructives de ce qu’on a écrit ?

Le premier réflexe qu’on a, c’est de demander à ses proches, mais il faut savoir qu’ils nous aiment et que leur avis n’est pas complètement objectif. Le passage devant l’éditeur est quasi-obligatoire. Après, il y a tout un monde de groupes d’auteurs virtuels, mais je ne suis pas très fan de ce genre d’endroit.

 

D’où vient le titre du roman ?

L’éditeur a le droit de donner un titre, mais en l’occurrence il vient de moi. Le titre est très lié à l’histoire. Il est complètement menteur et en même temps plein de vérité parce que ça peut donner un sens au combat, mieux vaut nous qui sommes forts plutôt que d’autres qui ne s’en relèveraient pas

 

En deux mots, qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Pour l’instant, je suis encore éditeur. Parler du métier d’écrivain quand on n’a publié qu’un ou deux livres, c’est un peu tôt. En plus, vivre de sa plume avec ses droits, ça prend beaucoup de temps, ça se fait en au moins cinq ans – quand ça marche. Un auteur touche 10% de droits. La plupart des auteurs ont une profession à côté, ou alors ils organisent des ateliers d’écriture, ce genre de choses.

 

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