Chapitre 7 (premier jet)
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Chapitre 7 (premier jet)
- 37 à 47
Chapitre 7 : La sortie
Shilil avait enfin reprit conscience et découvrit Delf et Baw assis à côté d’elle, entrain de parler de quelque chose. Ne pouvant contenir son enthousiasme et son soulagement de voir son ami en vie, elle se jeta à son cou. À demi parcours, une immense main la stoppa en plein vol. Baw lui expliqua que Delf ne contrôlait pas encore parfaitement ses pouvoirs alors si on le touchait on se faisait électrocuter. Le jeune adulte l’avait apprit à la dure lorsqu’il avait essayé de l’empêcher d'attaquer le fantôme. C’est à ce moment que la fée remarqua les dégâts que le combat a créé, surtout depuis la participation de Delf, à qui elle demanda où était passé Isur. Il lui montra le corp étendu au sol sur le bord du mur. Et elle prit conscience des paroles de Baw d’un peu plus tôt. De quels pouvoirs parlait-il? Delf raconta sa version de l’histoire, de la salle étrange jusqu'au combat contre Isur. Baw avait raconté l’histoire du point de vue du trio. Shilil était impressionnée par les accomplissements de son ami. Une fois de plus, la fée se rendit compte de quelque chose, le phénomène étrange qui avait pulvérisé l’armée qu’ils avaient combattu, venait des activités de Delf dans la bibliothèque. Le jeune homme avait sauvé leurs vies deux fois dans une seule journée. Cela faisait trois fois dans la vie de la jeune fée. Par contre, quelque chose ne faisait toujours pas de sens aux yeux de personne. Qu’est ce qui c’est passé dans la tête d’Isur ? Talenddor intervint pour leur expliquer. Isur a dû être possédé par une âme errante dans le labyrinthe, et par ses actions, Talenddor doutait que la personne s’appelait Thiduil. Il était l’ancien serviteur de La Dame. Elle l’a rejeté lorsqu’elle prit possession de son âme. Bien sûr, Thiduil n'allait pas accepter d’être remplacé comme ça, alors un combat s'ensuivit et Talenddor le gagna. Avant de mourir, il avertit la Dame et le spectre qu’il allait trouver un moyen de se venger. En possédant Isur, il cru que le jour de sa vengeance était arrivé. Le fantôme rajouta que dès que Thiduil avait prit le corps de leur ami, l’elfe avait mouru. Ils ne l’avaient pas réellement tué, simplement libéré son âme de son corps. Malgré la mort d’un membre de l’équipe, Shilil ne pouvait pas rester dans le bâtiment à se lamenter. Il fallait qu’ils sortent. Malheureusement, tout le monde était fatigué et ne pouvait pas tout de suite partir trouver la sortie. Un silence plana sur le groupe alors qu’il prenait du repos avant de se mettre en chemin Les trois avaient vécu une expérience très demandante autant physique que psychologique. Chacun prirent le temps de repos pour penser à ce qui c’est passé dans la dernière journée, faire un point dans leur vie.
Après avoir repris leur force le nouveau trio reprit sa quête vers la sortie. Juste avant de faire leurs premier pas, Talenddor les arrêta et demanda au groupe s’il savait dans quelle direction aller pour sortir. Les trois s'immobilisent et se tournèrent vers le spectre et lui sollicita de l’aide pour arriver à la sortie. Il répondit qu’il leur aurait peut-être donner des direction si il y avait une sortie. La Dame se téléportait pour rentrer dans ce labyrinthe. Et en y pensant bien, la vieille aimait un peu trop les labyrinthes. Comment allait-il sortir, demanda Shilil. Baw resta confiant qu'ils allaient trouver un moyen de sortie, après être venu si loin un petit obstacle comme ça ne pouvait les retenir. Delf avait déjà trouvé leur porte de sortie. Il demanda au fantôme dans quelle direction était le mur qui donnait à l’extérieur, le plus proche. Talenddor compris immédiatement ce que le jeune homme avait en tête. Il sourit et lui désigna sa droite de mouvement de tête. À son tour Delf sourit et leva sa paume vers le mur. Un éclair apparut et traversa plusieurs mur de suite. Le jeune homme fit comprendre sa gratitude par un mouvement de tête et ordonna ses amis à le suivre alors qu’il s’engage dans le nouveau couloir. Baw et Shilil n’eurent pas besoin de se le faire répéter et se mirent sur les talons du novice. L'allée que ces deux avaient traversés prit du sens à présent. Quand le couloir de trous prit fin encore un imposant éclair traversa une grand série de mur pour continuer leur ligne droite vers la sortie.
La direction dans laquelle groupe allait était peut-être la plus courte, mais elle n’en restait pas moins longue. Delf commençait à se fatiguer après le grand nombre de fois qu’il a dû lancer des sorts pour ouvrir le passage. Après un certain moment, le groupe voit une lueure au bout du tunnel de trous. La source de lumière était encore loin mais ils la voyaient alors ça les suffisaient. Sans accélérer, le trio continua sa course vers la lumière. Les trois avaient réellement hâte de sortir de ce maudit labyrinthe. Ils avaient passé assez de temps dans ce lieu à leur goût.
Les voilà enfin en face de la lumière, mais ils n’étaient toujours pas plus avancer. La lumière venait de la sorte d’immense cour intérieur où Delf avait été kidnappé voilà plusieurs heures. En tout cas, c’était mieux que dans le bâtiment. Le seul fait de pouvoir respirer de l’air libre réjouissait déjà le groupe. Maintenant La Dame disparut, Delf insista pour rentrer dans la forêt et voir ce qui s’y trouvait. Les chutes de Rives-Mortes se trouvait logiquement dans ces bois. Sûrement que sans La Dame, les chutes devraient être beaucoup moins dangereuse à visiter. Quand on prenait le temps d'apprécier la vue, les bois étaient très beau, féerique même, presque paradisiaque. L’abondance de fleur différentes, les arbres aux feuilles de couleur multiple, les chants d’oiseaux, le sol sans racines ou champignons pouvait émerveiller toute personne de ce monde. Il y avait des semblant de sentier, des roches mousseuses recouvertent de jeunes pousses délimitaient les bord du chemin et un plafond de feuilles créait un éclairage magnifique. Après avoir parcouru une certaine distance, des sortes de stèles, fortement décorés, s'ajoutent au paysage. Des petites ouvertures permettaient à quelqu’un d’y mettre des chandelles pour un éclairage nocturne, il restait encore des taches de cire sur les parois des ouvertures. Et d’une à une, leurs hauteurs augmentaient grandement, jusqu’à ce qu’ils se perdirent plus haut que les arbres. Des dalles sortaient timidement du sol, cachées par la végétation. Plus loin encore, les stèles se transformèrent en fontaines et bassins dont l’eau était d’une clarté cristalline. Les bassins laissèrent, à leur tour, leur place à des ruisseaux, qui devinrent plus gros et plus rapide pour finalement, rencontrer un autre courant. Les deux courants se croisaient et bifurquèrent vers le centre où une sorte de mare paisible. Avant que l’amas d’eau ne s'élargit, un manifique pont, reliait le sentier à sa suite. Après le pont, le chemin était dallé, des belles dalles, pratiquement identiques. Elles étaient beaucoup plus apparentent que celles de l’autre côté du petit pont. La beauté de ces lieux continuait d’émerveiller le groupe alors qu’il s’enfonçait de plus en plus loin dans la forêt. Le chemin commençait à s’élargir tranquillement et les dalles devenaient de plus en plus lisse. Au loin commençait à apparaître une immense statue d’une étrange créature. Les trois compagnons s’arrêtèrent devant et la fixèrent. La créature avait une allure de gros poisson. Sa queue avait trois sorte de pointe tout au bout, un peu comme une flèche. Plus haut sur son corps se trouvait deux paires de bras, en forme d’aile de chauve-souris sur sa droite et sa gauche. Deux trio de branchies se situaient sur le haut de son cou, juste avant ses yeux. Des yeux orienter vers l’avant, où pointait deux mâchoires s’ouvrant de droite à gauche. Si la statue était de la taille réelle de la créature, elle ferait deux fois la grandeur d’un humain adulte et presque un mètre de diamètre. Malgré des dents pointus, l’animal avait l’air plutôt pacifique. Après la statue, un petit village s’élevait, un village très simple mais aussi tellement beau. En entrant le village, il paraissait vide, habité mais la population ne s’y trouvait présentement pas. Par contre il y avait un homme, assit sur un banc, tête penché par en arrière. Il les remarqua, debout au milieu de la place, il se leva en se dirigea vers eu. L’homme portait une espèce de masque inversé, il cachait ses yeux mais pas son visage. Deux ovales noirs reliés l’un à l’autre au-dessus du nez, étaient rattachés à des branches qui s’accotaient sur ses oreilles. Comment, avec du noir devant les yeux, avait-il pu les remarquer ?
- Salut et bienvenue au village d’Hufrosk, le village des chutes. Appelez-moi Rik. Sa faisait tellement longtemps que des voyageurs soient venus dans ce village. Au moins trois générations.
Ils lui retournèrent le salut, le remercièrent et se présentèrent un à un. Baw posa la question qui brûlait les lèvres de tout le monde.
- Comment faites-vous pour voir avec ce drôle de truc sur votre visage ?
Rik rit de bon coeur et lui passa l’engin. Baw le positionna comme le propriétaire les portait en fut grandement étonné. Il voyait parfaitement ! Rik lui proposa de regarder le soleil, avec ce qu’il appelait des «lunettes», en lui disant que ça ne lui fera rien. Et ce fut vrai ! La lumière ne l’avait pas ébloui. Il passa les «lunettes» à ses amis pour qu’ils puissent les essayer aussi. Les deux autre furent tout autant surpris des capacités des lunettes. Shilil rendit enfin les lunettes à Rik qui les remit et commença à leur présenter lieu dans lequel ils se trouvaient.
- Vous êtes dans le village d’Hufrosk. Petit village tranquille et reculé. Anciennement très visité, mais maintenant abandonné. Et surtout, il est dans le Bois des Charmes et en bordure des Chutes du Monde, seul habitat des wyrus. Ce sont des animaux marins, rapide, sociale, enjoué qui apprécie la compagnie humaine.
- Vous vouliez dire «Les chutes Rives-Morte», pas vrai, demanda Delf.
- Euh, non, mais j’ai déjà entendu ça quelque part, répondit Rik. Rives mortes. Rives, mortes… Ah oui. Un jour, , il y a vraiment longtemps, quand Hufrosk était encore un important port commercial et que le lac au bas des chutes regorgeait encore de plusieurs variété de poissons, une terrible algue a commencé à apparaître dans les eaux. Et rapidement tout le lac était infesté par cette algue. Peu de temps après toutes les espèces qui vivaient dans le lac ont commencé à mourir. Ils ont tous périent et le corps de poissons se sont agglomérés sur les rives. Des rives mortes. Et ce fut la dernière fois qu’un journaliste est venu dans notre village. Le titre de l’article était, il me semble, le village des rives mortes. Ça doit venir de là le nom.
Le groupe accepta la réalité et questionnèrent Rik sur l’emplacement des autres villageois. Il répondit qu’ils assistaient à un concour d’aptitude des wyrus proche des Chutes du Monde.
Le trio lui demanda s’il pouvait les guider vers le concour pour qu’ils puissent voir les capacité de ces créatures. Le villageois accepta et traversa le village, talonné par les trois compagnons. Une pente descendait tranquillement vers un petit lac à la sortie de l'agglomération. Plus loin, un attroupement d’une centaine de personnes était étalé autour d’un grand bassin. Soudain, une bête pareil à la statue sauta hors de l’eau à plusieurs mètres de haut. Le saut avait une grâce que Delf, Baw ou Shilil n’eut jamais pu voir venant de n’importe quel autre animal. À cette première merveille, une dizaine la suivirent avec tout autant de grâce. Les bêtes sautaient dans toutes les directions en faisant des figures de plus en plus impressionnantes. Rik continuait de descendre alors que le groupe, trop obnubilé par ce spectacle, s’immobilisa en pleine descente. Le concour continua avec plusieurs épreuves et le talent que présentait les wyrus était tout simplement prodigieux. La compétition tira à sa fin et les spectateurs commençaient à retourner au village. Encore trop absorbé par la beauté de ces animaux marins, le trio ne remarqua pas l'attroupement qui commençait à se former autour d’eux. Enfin réveillé par toute les paroles dirigé vers eux, le groupe se présenta et expliquèrent leur présence. Un gamin sortit du groupe et lança une roche vers le groupe en criant : Dehors les étrangers ! Baw attrapa la pierre et l’éclata dans sa paume. Malgré les efforts des adultes l’enfant continuait de lancer des roches. Baw continuait de les attraper et de les détruire alors que Delf les désintégraient avec de faible éclair. À la vue des éclairs, d’autres enfants prirent panique et suivirent le premier garçon et lancèrent des pierres en direction des voyageurs. Craignant pour la sécurité de ses ailes, la fée recula un peu et attendit que l’agitation se calme. Alors qu’un groupe d’adulte s’occupait des jeunes turbulant, le groupe fut invité à l’auberge du village pour parler. Ils acceptèrent tous et donc se dirigèrent vers le dit lieu. Une fois à l’intérieur, loin des enfants, Heckar, le dirigeant du village, les accueillit comme il se doit. Il se présenta, s’excusa pour l’agressivité des enfants et offra des boissons aux invités en leur proposant de parler plus en profondeur de leur présence. Delf lui raconta les grandes lignes et lui fit savoir son intention, non pas impolite, qu’il aimerait bientôt partir vers chez lui. Heckar leurs proposa quand même un petit séjour dans le village, ils devaient être exténués et c’était, avant, une destination relaxante que les Chutes du Monde. Tant qu’à faire, ils s’y trouvaient déjà pourquoi ne pas en profiter maintenant. Ils acceptèrent la proposition et Heckar les emmena où ils allaient pouvoir passé les nuits. Peu après, des vêtements de rechanges arrivèrent à leur porte. Les deux hommes sortirent pour visiter le village et laissèrent Shilil pour qu’elle puisse se changer. Elle les rattraperaient bientôt. Le duo aventureux se promenait d’étale en étale et découvrait tout sorte de nouvelles choses. Ce village contenait beaucoup de savoir que Delf et Baw ne connaissaient pas. C’était normal puisqu'auparavant, Hufrosk fut un pôle touristique pour plusieurs régions du monde, ils avaient pu, grâce aux touristes apprendre beaucoup de choses que la majorité ne connaissait pas. La fée les retrouva devant un étalage de poissons bizarres, elle leurs proposa de retourner au lieu où avait eu la compétition pour revoir les wyrus. Les deux hommes apprécièrent l’idée alors le groupe se dirigea vers le bassin. Au lac, quelques personnes discutaient sur les wyrus et de la compétition. En retrait, le groupe suivait la conversation, cherchant à en connaître plus sur ces créatures et sur cette endroit. Leur langage était, par contre, un peu trop professionnel pour des amateurs, alors ils ne comprirent pas grand chose. Le groupe continua de marcher sur le bord du lac artificiel et rencontra encore d’autres personnes. Delf leurs demanda où se trouvait les wyrus puisqu’ils n'en n’avaient pas vu dans le bassin. Les gens lui répondirent qu’ils s’amusaient dans les chutes, ce qui entraîna une seconde question de la part du jeune homme. Ils ne savaient pas où se trouvaient les chutes. Les villageois leur donna des directions et leur souhaitèrent bonne route. Après les avoir remerciés, le groupe suivi les direction données.
Après quelques minutes de marche dans les bois, ils tombèrent sur la chose la plus majestueuse, bruyante, magique et éblouissante que, selon eux, le monde portait à sa surface. Les chutes avaient des étages tous aussi haut que des forteresses. À certaines places, des pointes de terres supportaient de la végétation luxuriante, tout comme sur les côtés des chutes. Au bas des chutes, des wyrus dansait sous une pluie d’arc-en-ciel. Une fine brume rendait l’atmosphère de l’endroit encore plus merveilleuse. La lumière du soleil reflétait sur les chutes, faisant clignoter des petites étoiles dans le coeur du torrent. Le vacarme que créait l’eau qui s'écrasait était tellement fort que même s’ils hurlaient, les trois, côte à côte, ils ne pourraient s’entendre. Plus loin, un fleuve de quelque centaines de mètre de large et se perdait dans la forêt. Le groupe continuait à se rapprocher des côtes trop omnibulé pour penser. Devant la merveille, les trois paires d'yeux scrutaient l’horizon. Shilil remarqua le fond étrange du lac, il était tapissé de galettes de couleur bleuté ou orangé. Elle en ramassa une et la montra au deux autres mais seulement Delf détourna son attention des chutes. Après que Delf se soit intéressé à la découverte de la fée, il demanda à Baw qu’est-ce qui se passait. Il répondit seulement en pointant le bas des chutes, plusieurs squelettes y étaient dispersés. La beauté du lieu fit rapidement disparaître les mauvaises pensées et questions du groupe. Seule l’heure tardive d’après le lever de la lune eut pour effet de décrocher le regard du groupe des Chutes du Monde. De retour au village, le groupe prit plus de temps qu’il pensait pour retrouver le chemin vers l’auberge et durent réveiller l’aubergiste qui grommela jusqu’à leurs chambres.
Le lendemain, ils reprirent leur quête d’information sur les fameux wyrus et pour ce ils retournèrent au bassin où avait eu lieu la compétition. Sur les bord, des dresseurs dirigeaient les bêtes dans tous les sens avec des mouvements comparables aux chefs d'orchestres. Après l'impressionnant spectacle, ils allèrent à la rencontre d’un des dresseurs. Il leurs dit d’aller se faire voir, maudit touristes. Frappé, ils se dirigèrent vers un autre dresseur qui ne les renvoya pas. Il les informations que les wyrus venaient du haut des chute et qu’une fois par deux ans et sept mois, ils descendaient. Descendaient était un euphémisme, tombaient était plus approprié. Ils devenaient fidèles à la première chose qu’ils voyaient après la chute, que ce soit un wyrus ou un humain, et pour la vie. Ils étaient très intelligents, débrouillards et très joueurs. Ces bêtes se nourrissaient de tout ce qu’ils trouvaient, et si ce n’était pas comestible, c’était un jouet à mordiller. Ils étaient même capable de sauter hors de l’eau pour atteindre les feuilles des arbres. Shilil demanda pourquoi le fond des chutes était couvert par des galets orangés et bleuté. C’étaient des écailles des wyrus qu’ils perdaient et tombaient au fond, s’ils voulaient, ils pouvaient en apporter chez eux. Ce n’était pas comme si les habitants allaient en manquer. Satisfaits, le groupe retourna au village poser encore d’autres questions à Heckar. Après l’aide de plusieurs personnes le trio finit par trouver le dirigeant du village et le questionna par rapport au squelettes en-dessous des cascades. Heckar leur répondit qu’il s’agissait de présomptueux qui avaient décidé de s’entraîner sous les chutes et qui avaient été écrasés par le débit d’eau. Aussi, le groupe commençait à vouloir partir, ils voulaient savoir s’ils pouvaient avoir une carte pour pouvoir rentrer chez eux. Malheureusement, il n’y en avait pas dans le village, après toute ces années coupées du monde, le fait de voyager plus loin que la fin de la forêt était inutile. De plus, tous ceux qui ont tentés n’ont jamais retrouver vivant. Sauf peut-être un qui faisait partit d’un groupe d’une quinzaine d’individu. Par contre en marchant Nord-Est-Est, le groupe tombera directement sur la capitale, Varorg. Quand ils partiraient, on leur donnerait une boussole. Pour le reste de la journée, les trois devraient encore profiter de la ville, des wyrus et de chutes. Les adolescents décidèrent de rester dans la ville et visiter puisqu’ils avaient majoritairement profités des deux autres activités. De plus, il y avait beaucoup de chose à apprendre dans cette ville. Les trois se séparèrent pour aller chercher l’information qui les intéressait. À peu près deux heures après que chacun soient parti de leur côté, Shilil se dirigea vers les Chutes du Monde. Le village était bien, mais les chutes était vraiment plus attirantes. Et aussi, la fée devait encore aller chercher des écailles de wyrus. Arrivé au lieu, elle y aperçut Delf et Baw, torse nu, dans le bassin. Shilil se cacha rapidement derrière un arbre. Le manque de pudeur des deux hommes choqua profondément la fée. Elle prit un grand détour pour ne plus pouvoir voir les deux hommes. Rendu assez loin, elle commença à choisir les écailles qu’elle préférait.
Baw et Delf se baignaient dans l’eau des chutes depuis au moins une heure. L’eau était chaude et donnait une envie de jouer inexplicable. Ils étaient venu ici pour la même raison que Shilil. Le village était bien, mais un village reste un village et ce n’est pas tellement excitant. Après plusieurs heures, et quelques écailles en main, les deux hommes retournèrent au village où les attendait Shilil, prête à partir. Après de simples aurevoirs, le groupe se dirigea vers l’Est. Le voyage jusqu’à la capitale prenait un bon huit jours de marche sans compter le temps pour sortir du labyrinthe. L’idée de retourner dans le labyrinthe ne plaisait à personne, mais c’était la seule manière de sortir de ce endroit. Avec un morale déjà bas, le trio s’engagea dans la forêt direction Est. Sortit du boisé, le groupe fut des plus étonné de constater que les murs du labyrinthe avaient disparus. Une immense plaine de gazon mort de plusieurs lieux s’étendait devant autour d’eux. Ils s'avançaient prudemment dans l’étendu et, satisfaits, continuèrent leur route.
₪₪₪
À quelques heures de marche du village d’Hufrosk, les trois amis s’étaient arrêtées pour faire une pause, alors que, d’un coup, une pluie commença. Les compagnons étaient très étonnés puisqu’il n’y avait aucun nuage dans le ciel, la pluie avait apparue comme ça. Et aussi vite qu’arrivé, la pluie s'arrêta, et refit le même cycle plusieurs fois. Ils se séparèrent pour trouver la source de cette anomalie météorologique. Après quelques minutes de recherche, Delf aperçu une espèce de tornade d’eau miniature à la forme humanoïde au travers des arbres. En se rapprochant, il put apercevoir que la tornade semblait être sur le point d’abattre une fille. Dans un élan de bravour, le jeune homme s’élança dans le combat. Il forma un javelot d’éclair qu’il lança dans les côtes du semblant humain. Le javelot eut l’air de faire beaucoup plus qu’attirer l’attention du monstre, mais bien de le pulvériser. Une lourde pluie retomba dans les alentours. Delf, un peu perplexe, s’adressa à la jeune fille qui fixait l’endroit où se trouvait l’étrange créature quelque instant plus tôt. Poli, il demanda si elle allait bien, si elle était blessée. Son regard se détourna lentement, jusqu’à ce que sa tête tomba sur le côté. C’est à ce moment que Delf remarqua qu’elle était endormi. Après avoir remarqué l'abondance de gouttes de sueur sur son corps, il déduit qu’elle était évanoui dû à l'effort ou par la peur et non pas endormi. Il décida de la ramener au campement improvisé du groupe. Quand les deux autre revinrent, ils furent plutôt étonné de la présence d’une nouvelle personne dans leur groupe dont Delf se dépêcha à expliquer la présence. Quand elle finit enfin à se réveiller, elle aperçut trois adolescents blaguant autour du feu. Timidement, elle se releva. La fée remarqua que leur invitée était debout et alla se présenter. Les deux autres homme firent de même. Après les présentations, la nouvelle répondit aux questions des membres du groupe. Elle s’appelait Fanell, mais ils pouvaient juste l’appeler Fany et elle était une elfe des plaines. Maintenant que ces yeux n’étaient pas fermés et le bandeau qu’elle portait ne cachait plus ses oreilles, les yeux pratiquement uniquement bleu et les oreilles pointues vers le bas confirmait ses origines. Aussi, elle était une mage, elle pouvait utiliser les éléments de la neige, de la glace et de l’eau. Malgré qu’elle était du même âge que Delf et Shilil, elle était capable de contrôler une magie que les gens de l’âge de Baw tentait de maîtriser. Delf lui demanda ce que fut la chose contre elle se battait avant qu’il arrive et comment ça se faisait qu’une attaque aussi faible qu’il avait utilisé avait pulvérisé le truc. Baw, lui, voulait une explication sur les pluies rapides qui les avaient frappés.
- C’était un élémentaire d’air, répondit Fanell à la première question.
- Je croyais avoir vu qu’il était fait d’eau, coupa Delf.
- Les élémentaires d’air peuvent absorber l’élément de l’attaque qu’on leur envoie, répondit l’elfe des plaines. Et s’il n’a pas pu absorber le sort que tu lui a lancé, c’est parce qu’il était en eau et l’électricité à un naturel avantage sur l’eau, c’est pour ça qu’il a été pulvérisé aussi facilement.
- Tu n’aurais pas pu le geler avec ta magie de glace ? demanda Shilil.
- J’ai essayé mais, l’élémentaire n’a fait que changer d'élément pour devenir en glace, et quand j’ai tenté de détruire la glace avec de l’eau il est redevenu en eau. Ce «cirque» a durée un bon trois heures, c’était la seule façon que j'avais pour gagner du temps mais au bout du compte, je me suis évanoui.
- Et pour les pluies, interrogea Baw.
- C’était probablement dû de mes attaques d’Eau, quand beaucoup de sorts d'eau sont lancé en peu de temps, il y a souvent des pluies très courtes qui surviennent dans les environs, expliqua Fanell.
Shilil demanda à Fanell ce qu’elle faisait en Arek, le pays des elfes des plaines étaient encore plus loin de Arek que le royaume des fées. L’interpellée répondit qu’elle était ici parce que les contrats qu’elle prenait l’avait mené ici et elle s’y plaisait. Être mercenaire payait bien et le royaume était beau, pourquoi ne pas rester ici ? Le climat, aussi dur qu’il fût, rendait, aux yeux de l’elfe des plaines, cette île encore plus charmante. Baw demanda à Fanell quel était sa prochaine destination. Yorif, un client l’attendait là-bas. Ça tombait bien, c’était leur direction à eux aussi, ils pouvaient compléter le trajet ensemble. Durant le trajet, Fanell répondit à toutes les questions du groupe. Qu’est-ce qui l’avait poussé à devenir une mercenaire ? Elle venait d’une famille nombreuse de bûcherons, et puisqu’elle était une fille, son père ne voulait pas laisser travailler avec eux et à cause de son côté un peu rebelle qui aimait l’aventure, elle n’aurait pas été une bonne femme, alors sa famille à abandonner tout espoir pour son futur. Quand elle découvrit ses talents pour la magie de Neige, elle décida d'aller à l’école de la magie de son pays pour perfectionner ce qui semblait la seule chose qu'elle était capable de faire. Après ses études, avec nulle part où retourner, elle décida d’errer dans le royaume et un jour quelqu’un lui proposa un travail, elle devait faire aider à défendre une cargaison. Avec rien d’autre à faire, elle accepta. La caravane se fit attaquer et ce fût à ce moment qu’elle découvra le plaisir de se battre. Après la transition, elle décida de devenir mercenaire. Ça faisait seulement un an qu’elle prit cette décision.
Delf demanda à la nouvelle du groupe qu’elle type de travail elle faisait, transport, garde du corps, assassinat où guerre de mercenaires ? Fanell répondit que la très grande majorité était de transport ou de protection, mais elle préférait se promener dans les villes et villages pour proposer son aide. Par contre, elle avait déjà participé à une rafle.
Rendu à l’auberge du Dragon Crevé, Delf y laissa ses deux compagnons et continua avec Fanell vers son client. Après un certain moment, il remarqua quelque chose de bizarre, le chemin que Fanell prenait était le même que le sien pour rentrer chez lui. Devant la porte de sa demeure, il feignit qu’il devait maintenant rentré chez lui, mais il courra pour faire le tour de la maison pour rentrer par la porte arrière et se posta dans l'armurerie pour suivre la conversation.
- Enfin te voilà, ça fait plus de six jours que tu devrais être arrivé. Comment un retard aussi important peut être expliqué ?
- Je suis partie de Sariel alors j’aie dû traverser toute la chaîne de montagne du nord. Et proche de Derson, je me suis fait attaquée par un groupe de barbares, donc je me suis arrêtée dans un village pas loin, répondit Fanell.
- Bon, maintenant que tu es là, voici ta tâche, trouve mon fils et tue le. Il s’appelle Delf, il a dix-sept ans, voici un rapide portrait de lui, lui dit Arthar en lui tendant un bout de papier. Il est beaucoup plus ingénieux qu’il en à l’air et il peut te sortir un coup que tu ne verras pas venir et attention à une grosse brute d’une vingtaine d’année qui pourrait se promener avec lui. Ensemble, ils te donneront du fils à retordre. Simplement, extermine tous ceux qui l'accompagne.
Fanell regardait, absente, le dessin dans ses mains. Battre des personnes ne fut jamais un problème pour elle, mais c’était la première fois qu’on lui demandait de tuer quelqu’un. C’était un énorme saut comparé à ses contrats habituels. De plus, les personnes contre qui elle se battait étaient des inconnus et on lui demandait maintenant de tuer quelqu’un qu’elle connaissait et qui, en plus, lui avait sauvé la vie. C'était impossible pour elle de se résigner à accomplir son contrat. Elle devait refuser. Mais comment ? C’était la première fois qu’elle refusait un travail. Avait-elle le droit ? Si oui, que se passerait-il ? Comment Arthar allait réagir ? Et si elle n’avait pas le droit ? Serait-elle forcée d'accepter ? Lentement et timidement, Fanell releva la tête, mais quand elle rencontra le regard de son employeur, elle la rebaissa rapidement. Ensuite avec une voix faible et hésitante, elle demanda :
- Euh… Et si, question comme ça, si je voudrais pas faire ce contrat en fait, non euh… si je refusait ce contrat, qu’est-ce qui se passerait au juste ?
- Tu l’as déjà rencontré, c’est ça ?
- C’est pas tellement ça, répondit Fanell encore plus faiblement. Je n’ai jamais tué personne, mais oui, il m’a sauvé la vie.
- Ce qui se passera ? C’est très simple. Puisque l’assassin que j’allais engager ne veux pas remplir son contrat, il va falloir premièrement que je fasse le boulot moi même et, deuxièmement, je vais devoir te considérer comme un de ses compagnons, répondit l’adulte en s’emparant d’une hache de guerre. Et, vu que le contrat ordonne la mort des compagnons de la cible principale, je vais donc t’exécuter ici et maintenant ! s'écria-t-il en brandissant son arme.
Paniqué, Fanell se recroquevilla et ferma les yeux, mais avant qu’Arthar puisse descendre son arme vers l’elfe, un coup de poing électrifié rentra en collision avec le dos de l’adulte qui le propulsa à travers le magasin. Delf aida Fanell à se relever et d’un petit mouvement de la tête lui indiqua la porte. L’elfe, encore un peu sur le choc, hocha de la tête et sortit du magasin. Arthar se releva et éructa de colère lorsqu’il aperçu son fils dans sa demeure, il se mit à hurler toutes sortes d’insultes : « Espèce d’ingrat, de fou, d'effronté ! Pour qui tu te prends de désobéir aussi ouvertement à ton père et de retourner à lui ? » Delf essaya de le résonner mais son père continuait ses menaces envers son fils: « Tu n’es plus mon fils, tu m’entends? La prochaine fois que je te verrais ce sera à ta mort ! Surveille ton dos, je te le promet, un jour une lame va s’y loger ! Sors, sors avant que je te tue. » Arthar reprit son arme et fonça vers son fils. Delf, en un battement de cils, se déplaça à la vitesse de l’éclair pour réapparaître derrière son père et lui asséna un autre coup de poing électrifié, encore plus puissant que le dernier, entre les omoplates. Une fois encore Arthar traversa la boutique en vol plané. Delf sortit, lentement et calmement, le regard un peu baissé. Dehors, il releva un peu la tête mais dès qu’il entendit la voix de Fanell qui essayait d’être réconfortante, il détourna son regard. Delf lui demanda gentiment de retourner à l’auberge où les deux étaient restés et de l’attendre là-bas. Fanell se savait pas quoi faire. Elle avait vue les larmes dans ses yeux, la tristesse dans son regard et son visage malheureux. L’elfe ne voulait pas partir et le laisser seul, mais lorsqu’il lui demanda une deuxième fois de partir elle s’éloigna lentement. Quand elle fut partit, Delf se dirigea dans la forêt, s’assit sur une souche et pleura doucement pendant quelques heures.