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Kida - Guerrière des Enfers - Creative Room Willow Fanfiction Story

Kida - Guerrière des Enfers - Creative Room Willow Fanfiction Story

Publié le 3 déc. 2025 Mis à jour le 3 déc. 2025 Fanfiction
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Kida - Guerrière des Enfers - Creative Room Willow Fanfiction Story





Kida restait figée, incapable de détourner son regard du corps inerte de sa mère. Le sang d’Elowen souillait la pierre froide et son cri lui broyait les entrailles et le cœur. Elle n’eut ni le temps de pleurer, ni celui de comprendre. Les iris de flamme de son père lui déchiraient l’âme et la paralysaient. Ces yeux issus des enfers, endiablés, ne la quittaient pas.

Azraath ne donna aucune explication. Il ne l’étreignit pas. Il se contentait de la fixer. Sa voix tonna, démoniaque, sans aucun regret, aucune empathie, aucun sentiment.

— Ma fille, regarde bien. Regarde ce corps, ce sera la dernière image que tu auras de ta mère. Je vais t’offrir la plus puissante des destinées. Tu seras redoutée de tous. Je te façonnerai dans la douleur, la colère, la haine, jusqu’à ce que tu deviennes bien plus redoutable que je ne le suis. Je ne tolérerai aucune plainte, aucun supplice, aucune pitié. Tu seras digne de mon héritage.

Apeurée, la petite Kida resta muette. Ce jour-là, l’enfant qu’elle était mourut avec sa mère.


Il n’y eut plus la voix douce de sa mère lui chantonnant des berceuses avant de s’endormir dans ses bras, des rires échangés, de la tendresse et l’amour maternel. Son monde se limita à ces murs, des ordres durs, des cicatrices invisibles et visibles. Il l’isola dans une cellule où elle passait des nuits entières à crier, supplier.

— Père ! Je vous en prie ! Ne me laissez pas ici !

La porte s’ouvrait mais jamais pour la libérer. Avant de refermer le battant du cachot, il lui assena un violent coup de fouet.

— Ne supplie jamais ! Prends ce que tu dois prendre ! Ou renonce !

Puis elle se retrouva seule, dans l’humidité, le silence de ses larmes et le froid. Alors, dans le creux de ses paumes tremblantes, elle serrait le médaillon de sa mère, précieux, pour ne pas l’oublier et y puiser la force de survivre.


Chaque jour devint une survie cruelle. Les coups remplacèrent les caresses d’Elowen, les hurlement, les berceuses. Il l’affamait pour faire ressurgir la bête tapie en elle, la frappait pour qu’elle esquive violemment, la jetait à terre pour qu’elle se relève submergée par une rage brûlant son âme. Chaque échec était puni par le fouet qui lui déchirait la chair.

Les larmes cessèrent. Son regard s’enfonça dans les ténèbres. La haine noya son cœur. Ses mains frappaient, donnaient des coups, les esquivaient. Ses mouvements devinrent rapides, précis, impitoyables. Kida devenait une créature de l’ombre.


Le jour de son sixième anniversaire, Kida quitta son cachot pour en rejoindre un autre. Azraath ouvrit la porte violemment et lui jeta des vêtements.

— Le Maître forme une élite de soldats. Il veut les meilleurs à ses côtés. Une légion spéciale. Tu vas passer toutes les épreuves, tu seras imbattable. Tu feras, non seulement partie de cette légion mais tu deviendras « l’épée de la destruction ». Allez ! Habille-toi ! Tu ne quitteras ces vêtements que lorsque tu mériteras mieux.

Le tissu rêche de la tunique érafla sa peau. Elle la serra à sa taille par une corde et enfila des sandales de cuir dur qui meurtrissaient ses pieds. Sa tenue sentait la poussière, le renfermé comme si elle avait été arrachée à un mort. Azraath se retourna le temps qu’elle revêtit ses habits. Elle en profita pour dissimuler le médaillon de sa défunte mère sous la tunique, la braise de vengeance lui brûlait les entrailles.

Lorsqu’il lui fit face, il l’attrapa par le bras et l’emmena vers une destinée qu’elle n’avait pas choisie.

— Soit digne de porter l’armure de la Guerrière des Enfers, celle dont la simple vue attisera la peur. Ne faiblis jamais. Ne crée aucune relation, ce sera ta faiblesse et ça te sera fatal. Tous les autres enfants ne seront pas tes amis mais des adversaires à abattre. À ta sortie, je serai là et ensemble nous deviendrons invincibles.

Kida ne répondit pas. Elle avait appris que le silence était une arme aussi puissante qu’une épée. À mesure qu’ils avançaient, elle entendait des cris d’enfants, des pleurs, elle ressentait de la peur à travers la pierre sombre et froide. Ce n’était pas sa peur, elle avait appris à en faire sa force. C’était la peur des autres qui suintait à travers les parois de sa nouvelle prison.


La porte grinça. Azraath poussa violemment Kida à l’intérieur et la laissa seule. La lourde porte se referma dans un son dur et fort.

Elle se retrouvait au milieu d’une arène au sol ensablé. Une quantité d’enfants de son âge portant une tenue identique à la sienne, se tenaient là debout, formant un cercle régulier. Tous se scrutèrent, curieux et inquiets.

Un homme massif, torse nu, tatoué sur tout le corps, jusqu’à son crâne dégarni, s’approcha de Kida. Il l’observa, haineux, un fouet enroulé dans sa main droite. Aucun n’osait à peine respirer.

Il l’attrapa par le menton et souleva son visage vers lui, la forçant à plonger ses yeux rouges dans les siens d’une noirceur effrayante.

— Ici, on ne survit pas en étant faible. On survit en étant la main qui frappe la première et atteint son but. Voyons voir ce que tu as dans le ventre.

Il la lâcha brutalement et se retourna.

— Toi, toi, toi, toi et toi, avancez.

Cinq enfants s’exécutèrent, trois garçons et deux filles.

— Ne retenez pas vos coups, allez !!

Les enfants se jetèrent sur elle sans attendre. Des poings, des pieds, frappaient son corps. Kida sombra dans un tourbillon de douleur et de poussière. Elle encaissait, en silence. Mais chaque coup faisait naître en elle une force sombre, une rage. L’odeur du sang remplit sa bouche. Elle comprit. Ne pas céder. Ne pas être faible. Frapper, être crainte, redoutée de tous. Attiser la peur. D’un seul coup la douleur disparut, remplacée par un grondement de fureur au cœur de sa poitrine.

Elle releva la tête, ses iris s’étaient assombris d’un rouge infernal. Sans qu’elle ne s’y attendît, une fille de son âge se jeta dans la bataille, pas pour la combattre, pour la défendre, assenant des coups brutaux à ces adversaires.

À l’instant où l’un des assaillant leva de nouveau le poing pour frapper Kida, cette dernière se saisit de sa gorge, un geste violent, dicté par l’instinct de survie. Elle le toisait de ses prunelles de l’enfer. Le jeune garçon sentait la peur se répandre dans ses tripes, face à ces yeux brûlants, endiablés, incapable de reprendre son souffle. Un autre tenta de l’agripper par derrière, elle se retourna et le projeta au sol d’un coup de pied, avec une telle force qu’elle surprit même l’homme au fouet. Les coups qu’elle rendait étaient de l’animosité, sauvages. Elle frappait encore et encore, jusqu’à ce que ses adversaires se retrouvèrent tous à terre. Elle et l’autre fille restaient debout, poitrine haletante, le regard fixe, attendant encore un ennemi à combattre.

Le geôlier hurla :

— Ça suffit !

Il s’approcha et s’adressa à l’inconnue.

— Je devrais te faire fouetter pour ta désobéissance, mais… d’un autre côté, votre rage à toutes les deux nous sera bien utile. Tu as droit à une clémence pour cette fois.

Il regardait Kida qui ne faiblissait pas, ne baissait pas les yeux.

— Finalement vous allez cohabiter dans le même cachot.

Lorsqu’il s’éloigna, Kida, enragée, s’adressa à cette inconnue :

— J’aurais pu tous les avoir, seule.

— Ho, mais de rien, un merci aurait fait l’affaire. Au fait, je me nomme Hanni. Et toi ?

— Kida. Je ne suis pas ici pour me faire des amies, Hanni. Mon but est tout autre.

Depuis ce jour, la graine de vengeance s’était enracinée dans son cœur.


Le temps passa.

Les nuits étaient peuplées de cris, de douleurs, Dans un recoin de sa cellule, Kida s’endormait, serrant dans ses mains le médaillon de sa mère. Mais chaque matin, elle se levait, droite, courageuse, prête à frapper plus qu’elle n’encaissait.

Kida et Hanni s’étaient rapprochées, devenues inséparables.

À l’aube de leur huitième année, leurs âmes furent changées à jamais. Elles se retrouvèrent face à 895 autres enfants, tous destinés à passer les évaluations. Des combats terribles où la pitié, la compassion n’étaient jamais de mise. Les épreuves consistaient à se battre un contre un jusqu’à la mort de son adversaire.

Lorsque Kida entra dans l’arène pour son premier combat, son cœur battait à briser sa cage thoracique. Mais ce n’était pas de la peur, c’était de la rage. La haine, la vengeance, la mémoire de sa mère, le médaillon contre sa poitrine.

Elle devait faire face à un garçon du même âge, plus grand, plus imposant. Ce fut un combat à mains nues. Elle le reconnut. Il faisait partie du groupe qui l’avait agressée à son arrivée. Un rictus aux lèvres, Kida évita les coups, les rendant sans aucune pitié. Elle frappait brutalement, le repoussant. Il faiblissait, se fatiguait. Elle le poussait à l’épuisement. Et lorsqu’il tomba à terre, dans un cri de rage, Kida l’acheva à coups de poings. Elle se releva, les mains ensanglantées, le visage éclaboussé, le regard infernal, provoquant un recul d’effroi chez tout le monde. N’éprouvant aucun remord, aucune pitié, elle poussa un cri si puissant qu’il fit trembler les parois de l’arène et tous ceux qui s’y trouvaient, y compris le geôlier.

Hanni, parmi la foule attendant son tour, comprit que son amie s’était transformée en une âme ténébreuse animée par la rage et la peur qu’elle suscitait.

À l’issue de cette terrible journée, on apporta à Kida, Hanni et tous les enfants victorieux, leur nouvelle tenue : un pantalon étroit sombre, un gilet sans manche renforcé par des lanières en cuir et des bottes montantes, bien trop lourdes pour leur âge.


Les jours, les semaines, les lunes s’écoulèrent ainsi, entre le sang, la poussière et les cris. Chaque matin l’arène se remplissait de jeunes adultes, et en fin de journée, de cadavres qui recouvraient le sol.

Kida et Hanni apprirent à se battre côte à côte, tuant, se protégeant, anticipant, étudiant, devenant l’ennemi à abattre. Elles étaient une arme redoutable faisant tomber leurs adversaires les uns après les autres. Lors d’un combat particulièrement sanglant, Kida fut projetée à terre, blessée. La douleur lui arracha un cri, mais sentant la main d’Hanni s’emparer de la sienne, elle se releva, ensemble elles frappèrent. Ce jour-là, au milieu de toute cette cruauté, quelque chose naquit entre les deux guerrières. Un sentiment, une émotion.

Hanni n’était plus l’alliée de Kida. Elles se rapprochèrent et dans leur cellule, au milieu du froid et de l’obscurité, elles s’aimèrent dans la douleur et dans le sang.

— Seras-tu toujours à mes côtés, Kida ? lui avait-elle demandé, essoufflée par leurs étreintes endiablées.

— Je le serai toujours, Hanni, lui avait répondu Kida avant de l’embrasser et de prendre sa main, la pressant tout contre sa poitrine, la où reposait le médaillon de sa mère.

Malgré la haine, la violence qui coulaient dans ses veines, dans ce monde où tout était trahison et cruauté, Kida croyait en la loyauté et en… Hanni.


Ces combats et ces évaluations continuèrent jusqu’à sa vingtième année. Sur les huit cent quatre-vingt seize enfants, il ne restait que sept d’entre eux : Kida, Hanni, Baldur, Abaddon, Baël, Acham et Aniel.

Ils enchaînèrent alors les missions au nom du Wyrm. Tuant hommes, femmes, enfants, détruisant des villages entiers, anéantissant des armées. Ils commirent des atrocités incommensurables, des assassinats sans laisser aucune trace.

Kida, dans son armure rouge sang, au regard infernal s’embrasant, aux cheveux flamboyants, son pouvoir de destruction démoniaque, était devenue « La Guerrière des Enfers », impitoyable, cruelle. Hanni était son binôme. Ses yeux d’un bleu brûlant, diaboliques, n’aspiraient aucune compassion. Elle était devenue une belle femme, musclée, aux cheveux noirs, ornés de deux mèches blanches sur chaque côté qui encadraient son visage d’une intense blancheur. Un tatouage de dragon aux écailles noires et argentées s’étendait sur toute la longueur de son dos. Son armure de samouraï, faite de plaques sombres, lui donnait une allure intransigeante, une beauté forgée par les combats. Deux Kaiken, conçus pour trancher ses adversaires, étaient dissimulés de chaque côté de sa taille. Et dans ses mains, elle maniait aisément la naginata qui avait tant de fois semée la mort.

Jusqu’au jour où l’inévitable se produisit. Kida et Hanni, à la tête d’une cohorte de prés de mille hommes et démons réunis, empêchèrent les armées de Galladoorn de reprendre Tir Asleen, Mais, lors de ce combat interminable, Hanni tomba sur le champ bataille. Tout s’arrêta pour Kida.

— HANNI !!! NON !!!!

Elle courut pour la rejoindre, mais Baldur la stoppa net, sa lame plantée en travers de sa route.

— Nous ne secourons pas les nôtres, Kida ! Ce sont les ordres !

— Hanni n’est pas… juste une des nôtres ! hurla-t-elle, enragée.

— Nous savons tous que vous êtes amantes ! Tu sais que cela est interdit. Aucun lien ne doit nous unir. Mais le Wyrm a toléré votre relation pour l’unique raison qu’à vous deux vous étiez une arme de destruction massive. Aujourd’hui, je deviens ton binôme, Kida et de surcroît ton supérieur !

— Je ne reçois pas d’ordres de ta part, Baldur et encore moins je te veux comme binôme. Je n’ai qu’un seul binôme, et elle gît, là-bas ! Je vais la chercher !

— Ne m’oblige pas à te combattre, ni à en référer au Wyrm ou au Seigneur… Azraath.

La seule évocation du nom de son père fit trembler la Guerrière des Enfers. La rage au ventre, elle ancra ses iris enflammés dans ceux de Baldur. Tout deux prêts à s’affronter.

Aniel, qui au fil des entraînements, des combats, était devenu le frère d’armes de Kida et d’Hanni, s’interposa et posa une main ferme sur l’épaule de la guerrière :

— Recule, Kida ! dit-il, sèchement. Ne laisse pas ta douleur commettre l’irréparable. Si le Wyrm apprend votre querelle vous finirez enchaînés, lacérés jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Plongeant ses yeux dans ceux d’Aniel, elle se résigna. Lançant un dernier regard vers le corps inanimé de sa bien-aimée, elle quitta les lieux, son nouveau binôme à ses côtés. Baldur prenant le commandement de la Légion Noire.

Kida mourut pour la deuxième fois.


Plus tard, s’éloignant de Baldur, elle se rapprocha d’Aniel, et l’interpella à voix basse.

— Tu aurais dû me laisser le tuer ! grogna-t-elle, aux côtés de son frère d’armes.

— Un jour, tu en auras l’occasion, répondit-il sans la regarder.

— Tout comme tu auras l’occasion de détruire Abaddon.

Aniel jeta un coup d’œil à Abaddon, qui se réjouissait de chaque vie qu’il prenait. Comme un trophée, traçant sur son bras, une ligne du sang de chaque vie arrachée. Très grand et de forte corpulence, cheveux coupés à ras et barbe naissante, son rire démoniaque glaçait d’effroi aussi bien ses compagnons que ses ennemis. Il exécutait les ordres sans s’opposer du moment qu’il pouvait tuer. Armé d’une hache-massue et d’un fléau, une boule aux pointes métalliques attachée à une chaîne, il ne se battait pas, il broyait ses victimes, n’étant satisfait que lorsque le sang giclait. Souvent en conflit avec Aniel qui n’approuvait pas ses méthodes. Seules la rage et la haine de se détruire l’un, l’autre les animaient.

— Ce n’est qu’un démon, assoiffé de sang, massacrant ses victimes peu importe qui se trouve sur son chemin.

— Le jour où tu seras prêt, mon frère, je te suivrai.

Sans un mot de plus, Kida s’éloigna, chevauchant seule.


Morte à l’intérieur, le peu d’amour maternel et celui que lui avait offert Hanni, effacés, disparus pour ne laisser que colère, rage, amertume, et sa part démoniaque héritée de son père. Ses pouvoirs dévastateurs s’amplifièrent, ses iris s’enflammèrent, et ses mains devinrent de la lave, consumant, brûlant de l’intérieur tous ceux qu’elle considérait être ses ennemis.

Aveuglée par tant de souffrance et de désespoir, elle se laissa dévorer par son animosité. Elle tuait, obéissait, et rentrait s’isoler, aiguisant ses lames, s’entraînant seule jusqu’à l’épuisement dans l’unique but de pouvoir s’endormir sans penser, sans voir le visage d’Hanni. Le souvenir de sa mère, la tendresse de sa voix, qui jusque là l’avaient protégée contre ses instincts meurtriers, s’estompaient peu à peu.


*******


— Que faisons-nous ici, Baldur ? demanda sèchement Kida.

— Notre mission est de détruire ce village et de ne laisser aucun survivant.

— Quelle en est la raison ?

— Tu n’as pas à la connaître, contente-toi d’obéir !

Kida s’arrêta net et fixa de ses yeux de flammes ceux de son Commandor.

— Je n’irai pas plus loin, Baldur. Je veux savoir et tu vas me le dire !

Baldur soupira.

— Le Wyrm a envoyé des prêcheurs afin de convertir tous ces habitants. Eux ont fait l’erreur de s’opposer. Et comme tu le sais, le Seigneur n’accepte aucun refus.

— Nous allons donc, brûler tout un village et massacrer tous ces gens parce que ce dernier n’accepte pas les refus !

— Exactement.

— Nous sommes des guerriers, Baldur. Nous combattons d’autres guerriers. Quel honneur y a-t-il à tuer des villageois !

— L’honneur ? répéta-t-il avec un ricanement narquois. L’honneur, Kida, consiste à servir le Wyrm.


Kida entra dans une maison, prête à exécuter sa mission. Les habitants hurlaient de terreur face à cette guerrière aux yeux de flammes. Puis, dans un coin, elle aperçut un nourrisson dans un berceau, en train de pleurer. Quand ses prunelles croisèrent ceux de la guerrière, il s’arrêta net. Un sourire éclairant son visage innocent. Un frisson parcourut Kida lorsqu’elle prit le nouveau-né dans ses bras. Ce regard, cette pureté, la ramenèrent auprès de sa mère, dans ses bras, l’entendant chanter de sa douce voix. « Pourquoi tuer cet enfant, alors que je pourrais le joindre à notre cause. », pensa-t-elle. La voix glaciale de Baldur la tira de ses réflexions.

— Fais ton devoir, Kida. Les ordres sont claires : aucun survivant !

Elle regarda l’enfant, puis Baldur, la haine et l’obéissance se heurtèrent à un sentiment nouveau : celui de sauver une vie.

— Je pourrais faire de cet enfant, l’un des nôtres, l’éduquer, faire de lui un guerrier puissant.

— Qu’est-ce qu’il te prend ! Tue-le !!! C’est un ordre !!!

— Non ! Pitié ! Épargnez la vie de mon fils, je vous en supplie !

D’un geste violent, Bladur mit un terme aux supplices de la mère en l’assassinant, elle et son conjoint, les décapitant froidement.

Kida reposa le bébé dans le berceau. Son épée s’abattit sur le petit corps. Elle ferma les yeux un instant afin de se défaire de l’action qu’elle venait de commettre. Lorsqu’elle les rouvrit, sa main qui tenait sa lame tremblait. Une émotion désagréable la submergea soudainement : la culpabilité. Un silence de mort retomba dans la pièce. Elle détourna le regard, incapable de faire face à son geste. Elle quitta la maison au plus vite, serrant le médaillon de sa mère, une douleur atroce à la poitrine.





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