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Poésie
L'embuscade

L'embuscade

Publié le 26 août 2024 Mis à jour le 26 août 2024 Famille
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L'embuscade

Soudain,

Ma poitrine se serre, douloureuse étreinte,

Le souffle se tarit, viennent instants derniers,

La gorge étranglée et la conscience éteinte,

Mes genoux ne me portent plus, sueurs glacées.

 

 

 

 

Toi mon amour, ma moitié, compagne fidèle,

Il ne me reste qu’un court répit, un instant

Pour te dire ma reconnaissance éternelle,

D’avoir partagé avec moi un peu de temps.

Ne pleure pas, délaisse ton deuil, je t’en prie,

Laisse donc passer cet inutile chagrin.

Je pars, en ce jour, pour de paisibles pays,

Où la lumière caresse chaque matin.

 

Dis aux enfants,

Combien jusqu’aux temps achevés, je les aime.

Combien ils sont mon tout, ma plus pure essence.

Combien ils m’ont sauvé, mon absolu moi-même.

Combien ils sont Lumière, mon bonheur, ma chance.

Et, toi, ma fille, mon doux sang magnifié,

Garde en ton cœur aimant, ces belles fleurs chantantes.

Aime, ris, vis, tiens tête aux longues marées.

Ton sourire, ta compassion si charmante,

Tu es mon soleil, mon embrun parfumé,

L’espérance choyée des matins si cléments,

Ma caresse, ma douceur et mon mois de mai.

Je rejoins les nébuleuses, le firmament.

Je veillerai sur toi des étoiles anciennes

Papa te quitte, mais je t’en fais le serment

Je t’aime, ma fille, ma caresse, ma mienne.

Toi, mon fils, ma merveille, ma chair incarnée,

Mon âme belle, ma douce résilience,

Ma peau, ma chaleur, ma vie, mon blanc ciel d’été,

Mon petit, mon câlin, ma magnificence.

Tes yeux si malins sont mes saphirs radieux

Qui ravirent, lumineux, chaque jour passé.

A sentir ton cœur battant, joyeux, un pour deux.

De tes peines, de tes joies et de tes victoires,

Je serais le fervent témoin silencieux,

Des tous les longs chemins, tu fus mon doux espoir,

Et Papa veillera toujours depuis les cieux.

De ma vie, à tous, je voudrais vous confier,

Que de partir ainsi, est mon profond regret.

Je hurle mon dépit, dernier cri d’agonie.

Je ne peux vous suivre, finir cette balade.

La mort me tient en joue, la cruelle embuscade.

 

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Commentaire (1)

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Gand Laetitia il y a 2 mois

C'est émouvant et magnifique. A relire :) <3

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