Savez-vous que la correction est un métier traditionnel et indissociable de l’édition ? Que chaque livre que vous lisez a subi la lecture critique d’un ou de plusieurs correcteurs avant son impression et sa diffusion ?

Savez-vous que le métier de correcteur est né il y a 3 000 ans ?

Savez-vous qu’aujourd’hui, avec l’avènement de l’ordinateur et malgré ses correcteurs orthographiques, le correcteur professionnel a encore plus de travail que lorsqu’il travaillait sur des manuscrits ?

Savez-vous qu’être correcteur ne signifie pas seulement « être bon en orthographe » mais « douter de tout » ?

Savez-vous que pour corriger il ne faut pas seulement lire mais il faut aussi « photographier » chaque mot, chaque caractère, chaque espace^* ?

Savez-vous que les correcteurs sont des détectives pointilleux, des chercheurs perfectionnistes, des éviteurs de catastrophes, des contrôleurs qualité ?

Savez-vous quels sont « les éléments constitutifs de la névrose du correcteur : sens hyperbolique du détail, obsession de la vérification, goût pathologique de la précision, maniaquerie en toutes choses […] » ? (Pierre Assouline, journaliste, 1953- )

Savez-vous que le métier de correcteur est menacé d’extinction, malgré ce que l’on pourrait croire... ?

Pour mieux connaître ce métier, son passé, son avenir, voici quelques lectures que je vous conseille :

Correcteur : un métier « invisible » mais indispensable (morethanwords.fr)

Correcteurs à rude épreuve - Culture / Next (liberation.fr)

La vengeance du correcteur masqué (lemonde.fr)

Fichier pdf à télécharger : Sophie brissaud la lecture angoissee ou la mort du correcteur (43.67 Ko)

Au bonheur des fautes, Muriel Gilbert, La Librairie Vuibert, 2017

Histoire des couilles des correcteurs d’orthographe (grapheine.com)

https://www.aclf.fr/metier/travail/

^* « espace » est un mot féminin lorsqu’il décrit, en imprimerie, la séparation sans caractère visible entre les mots. Les mots doivent être séparés par une seule espace. Voyez ici en quoi les espaces sont des caractères nécessitant potentiellement des corrections.

« Il vaut mieux viser la perfection et la manquer que viser l’imperfection et l’atteindre. »

Bertrand Russell, philosophe britannique (1872-1970)

(image Sophie Viguier)