Les clés de la RSE : Josiane et Hubert décryptent
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Les clés de la RSE : Josiane et Hubert décryptent
Issu de La Newsletter #16 🔑 "À la rencontre des pros de la transition" - 9 avril 2021
« Performer », les entreprises savent faire. C’est même encore leur raison d’être.
Mais s’adapter aux changements de notre société tout en restant les mêmes, c’est parfois un vrai casse-t’être.
Mais depuis quelques dizaines d’années, on s’est dit que l’entreprise pouvait aussi, finalement, participer au bien commun, et un nouveau concept est apparu : la RSE.
La Responsabilité Sociétale des Entreprises, grosso modo, c’est une démarche qu’on met en place pour être plus écolo et respecter les personnes de son écosystème, tout en restant économiquement viable.
On pourrait vous écrire tout un article dessus, mais on est tombés sur un enregistrement de Hubert et Josiane, et franchement, c’est bien plus drôle :
Josiane : - Je lisais un article, et je suis tombée des nues. Rendez-vous compte, Hubert, la RSE est vue comme un des enjeux de ce siècle ! Un tiers des organisations seulement ont mis en œuvre de vraies actions « RSE » !
Hubert : - Eres-quoi ?
Josiane : - RSE, je vous en parlais lors de notre dernier dîner.
Hubert : - Ah, votre nouvelle lubie… ! Oui, enfin bon, Josiane, à leur décharge, c’est pas si simple… Chacun a toujours son mot à dire, et quand les entreprises se lancent, tout le monde crie au greenwashing !
Josiane : - Vous êtes bien pessimiste. En respectant certains principes, il est possible de faire bien les choses, tout de même !
Hubert : - Eh ben, je vous écoute, allez : comment on fait pour penser une BONNE stratégie RSE ?
Hubert a bien raison de s’interroger.
C’est vrai ça, comment est-ce qu’on construit une bonne démarche RSE ?
Pendant que Josiane continue ses explications, on va décrypter ensemble les défis de la RSE.
1. La RSE, c’est d’abord une démarche volontaire
D’une petite PME à une multinationale, les enjeux ne sont pas les mêmes. Leurs effectifs et la portée de leur activité sont très différents ; leur organisation aussi. Alors, forcément, elles n’ont pas le même impact. Et chacune se régule à sa manière.
La RSE pour tous, c’est possible ? Oui, pour tous…ceux qui le veulent.
Parce qu’une particularité de la RSE, c’est qu’elle est une démarche volontaire, avec peu de réglementations. À part l’obligation pour les très grosses boîtes de publier un rapport d’impact annuel (le DPEF ), les lois sont surtout là pour orienter les actions. Rien de plus.
Transports verts, rénovations, mécénat, congés, etc., il y en pour tous les goûts ! En France, la Loi Grenelle II de 2010 identifie 43 axes, en s’inspirant des objectifs de l’ONU.
Jusqu’ici, les services communication et marketing s’en sont chargés en mode « projet ».
Mais de plus en plus, des équipes dédiées à la RSE coordonnent le tout, et des responsables sont formés à ces questions.
Pour résumer, la RSE, c’est surtout de la bonne volonté. Il y a bien quelques directions et des objectifs communs, mais ça reste encore assez improvisé.
Mais retrouvons nos deux compères :
Hubert : - Moi, on me la fait pas, Josiane ! La RSE, c’est juste la BA de l’entreprise pour améliorer son bilan. Ces jeunes, je vous jure, ils inventent des sigles pour faire sérieux, et après ils font tout à leur sauce, dans leur coin.
Josiane : - Vous et votre mauvais esprit… Je vous assure que les directions ne lancent pas des programmes “dans leur coin”. Il y en a qui font bien leur travail, voyez-vous !
Merci Josiane !
Il faut quand même s’attarder 2 minutes sur la bonne façon d’imaginer un programme de RSE.
2. La RSE doit être cohérente
Même si elle est responsable de son impact, l’entreprise n’est pas seule. Elle a des fournisseurs, des clients, des actionnaires, des partenaires, des relations avec les pouvoirs publics, bref, tout un écosystème qui mérite d’être impliqué.
Pour s’assurer que l’impact sera réellement positif, le mot magique, c’est « co ». Collaboration, coopération, concertation … Les responsables RSE y sont abonné.es.
En interne, c’est pareil : plus on est de fous, plus on réussit !
Selon Emmanuelle Lalé, du cabinet RH Talent & Impact, les services RSE et RH travaillent encore trop souvent sans se concerter. Pourtant, 70% des collaborateurs aimeraient être plus impliqués pour faire bouger leur boîte.
Être cohérent, c’est aussi s’adapter à son activité. Si dans votre boîte, il est plus pertinent de faire des arrondis sur salaire plutôt que d’arrêter les trajets en camion, gardez votre flotte ! (même si la start up d’à côté livre en trottinette, elle)
Donc, finalement, pour savoir si on va dans le bon sens, il faut mettre tout le monde autour de la table ! Il me semble que Hubert avait son avis sur la question.
Hubert : - Si j’avais dit ça à mon patron de l’époque, il m’aurait ri au nez ! Comment vous justifiez une démarche « RSE » auprès des employés ? Trier ses emballages, c’est déjà pas si mal…
Josiane : - Je sens que ce sujet commence à vous intéresser, mon cher Hubert !
Lancer une démarche RSE, ça ne se résume pas à mettre en place une boîte à idées. Il faut pouvoir rendre des comptes et montrer des résultats concrets … sinon à quoi bon.
Décidément, Josiane est une pédagogue hors pair.
3. Une démarche mesurable
Comme tout programme d’entreprise, une démarche RSE est budgétée en amont avec des objectifs clairs. Votre boss ne pourra plus vous accuser d’avoir jeté l’argent par les fenêtres (même si c’est vous, le boss).
Auprès des collègues, mesurer les résultats permet de motiver dans la durée. Et en com’, il est toujours bon de prouver que non, l’entreprise n’est pas adepte du greenwashing.
Pour ça, ressortez les cours de maths, ou faites un “appel à un ami” : des cabinets d’experts, comme Ecovadis ou Afnor, sont spécialisés dans la mesure d’impact !
Les plus exemplaires peuvent aussi demander à être certifiés. B Corp, « Benefit Corporation » récompense les entreprises responsables et transparentes, et le label Great Place to work est octroyé à celles qui sont reconnues pour leur environnement de travail.
Finalement, la RSE c’est avant tout une capacité d’innovation pour optimiser son activité. Au-delà du crédit gagné sur son marché, le but est de trouver l’équilibre parfait entre impact positif et rentabilité.
Hubert : - Vous commencez à me convaincre, Josiane. Alors comme ça, on pourrait continuer à travailler dans son entreprise, sans perdre en efficacité, tout en améliorant vraiment son impact ?
Josiane : - Mais oui, puisque je vous le dis !
4. S’améliorer, toujours
Même si beaucoup d’organisations pensent encore qu’elles ne sont pas concernées, par manque de budget ou de conviction, ces pratiques se diffusent.
La bonne nouvelle, c’est que les entreprises ont un vrai potentiel… parce qu’elles sont des entreprises, justement !
L’économie sociale et solidaire s’est construite en mettant l’impact au cœur de son activité.
Pour les entreprises classiques, l’enjeu est d’arriver à intégrer le développement durable à l’ensemble de leurs activités. Mais en restant efficaces et performantes, car c’est ce qui fait leur force.
Un label, une gamme bio ou un programme dédié sont de belles preuves de progrès. Mais il faut se souvenir qu’un objectif peut en cacher un autre.
Car être dans une démarche RSE, c’est avant tout une recherche constante d’amélioration !
Hubert : - J’aurais jamais cru dire ça, mais j’ai presque envie de ne plus être à la retraite. Je lancerais bien une démarche RSE dans mon ancienne boîte, là ! Merci, ma bonne Josiane, c’était très clair.
Josiane : - Eh bien, Hubert, tout le plaisir est pour moi. Si ça vous a intéressé, attendez d’entendre ce que j’ai appris l’autre jour sur la reproduction cellulaire des libellules. C’est fascinant …
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