THÉRAPIE - ROBIN HOUILLON

CHAPITRE 7 - FIN

Chapitre 7 : La lumière derrière la brume

Trois jours plus tard, Amélie se tenait devant une petite salle de réunion dans un quartier calme de la ville. Une pancarte discrète indiquait : Réunion des Alcooliques Anonymes. Damien était à ses côtés, une présence rassurante.

« Tu n’es pas obligée de parler tout de suite », murmura-t-il en lui posant une main légère sur l’épaule.

Amélie acquiesça, mais son cœur battait à tout rompre. Elle entra, sa respiration saccadée. La pièce était simple, presque spartiate, avec des chaises disposées en cercle. Les visages qui l’accueillirent étaient bienveillants, marqués par des histoires qu’elle devinait similaires à la sienne.

Elle s’assit, écoutant d’abord les récits des autres. Des hommes et des femmes de tous âges parlaient de leurs luttes, de leurs rechutes, mais aussi de leurs victoires. Chaque mot résonnait en elle, faisant remonter une vague d’émotions qu’elle avait trop longtemps enfouies.

Quand son tour arriva, elle hésita. Le silence se fit, mais personne ne la pressa.

« Je… je m’appelle Amélie », commença-t-elle, sa voix tremblante. « Et je pense que j’ai un problème. »

Les mots semblaient lourds, mais en les prononçant, elle sentit un poids quitter ses épaules. Elle parla alors de ses nuits d’insomnie, de ses journées où elle se sentait comme une imposture, et enfin, de l’accident.

Les larmes roulaient sur ses joues, mais personne ne la jugea. Lorsqu’elle termina, un homme lui adressa un sourire chaleureux :

« Bienvenue, Amélie. »

Ces simples mots réchauffèrent son cœur d’une manière qu’elle n’aurait pas cru possible.

Chapitre 8 : Le choix de la vie

Quelques semaines plus tard, Amélie était assise sur un banc dans un parc, son manteau serré autour d’elle pour se protéger du froid. Entre ses mains, une vieille photo de son fils. Le cliché était un peu usé, mais le sourire radieux de l’enfant y restait intact. Elle se souvenait du jour où il avait été pris, un après-midi ensoleillé où ils avaient joué dans ce même parc.« Tu me manques tellement », murmura-t-elle.

Mais cette fois, elle ne pleurait pas seulement de douleur. Il y avait une douceur nouvelle dans ses larmes, une acceptation timide. Elle passa doucement un doigt sur le visage de l’enfant avant de ranger la photo dans sa poche. En se levant, elle sentit le vent caresser son visage, presque comme une étreinte. Elle inspira profondément, savourant cet instant. Le chemin serait long, elle le savait. Mais pour la première fois depuis longtemps, elle était prête à avancer, à affronter chaque jour avec un peu plus de courage et d’espoir. Et tandis qu’elle s’éloignait, elle souriait. Un sourire fragile, mais sincère. Une promesse silencieuse faite à elle-même et à son fils : elle vivrait. Pour lui. Pour elle. Pour tout ce qu’il lui restait encore à reconstruire.

FIN

Mot de l'auteur

Chers lecteurs,

Merci d’avoir suivi l’histoire d’Amélie. Ce récit, bien qu’imaginaire, est inspiré par des combats bien réels. Amélie a touché le fond, mais elle a trouvé la force de remonter à la surface. Cette force, elle ne l’a pas trouvée seule : elle a tendu la main, elle a accepté de se laisser aider, et elle a choisi de ne plus se battre contre elle-même. Le chemin qu’elle emprunte est loin d’être facile, mais il est porteur d’espoir. C’est un chemin que chacun d’entre nous peut choisir, peu importe nos failles, nos erreurs ou nos souffrances. La vie, avec ses épreuves et ses moments sombres, reste un cadeau précieux. Elle peut être belle, lumineuse, et pleine de secondes chances si nous acceptons de nous ouvrir à elle, de nous pardonner, et de laisser les autres nous accompagner dans notre rédemption.

Si vous traversez une période difficile, souvenez-vous que vous n’êtes jamais seul. Il existe toujours une main tendue, un sourire sincère, une lumière au bout du tunnel. La clé est d’oser faire le premier pas, aussi petit soit-il. Croyez en vous. Croyez en la vie. Parce que oui, on peut tous s’en sortir.

Avec toute ma gratitude et mon affection,

ROBIN HOUILLON

« Le propre des grands livres est que chaque lecteur en est l’auteur »

Amélie Nothomb