À vous, chers traumas…
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À vous, chers traumas…
On hésite pas chez nous, on recule plus, j’y suis…
Je finalise, persiste et signe mon pire échec : il a duré 15 ans et demi.
Aujourd’hui, je signe l’abandon de mon fils. Il s'appelle pas Sandro, mais Rudy.
Délégation d’autorité parentale comme on dit.
Je vois déjà l’opinion s’offusquer.
Comment ? Elle parle d’enfants placés… et….
Peu m’importe votre opinion, celui qui y était, sait.
Les autres poésies faisaient partie d’un challenge… Celle-ci est hurlée.
J’vous raconte mes 5 dernières années,
Entre commissariats, avocats et procédures glauques,
Je ne suis plus une mère, mais une secrétaire, une carte bancaire.
Je le sais, je suis toujours passée derrière son père, derrière sa grand-mère.
Une dizaine de procédures graves, glauques, triste... cette décision n’était pas un choc.
Mon fils m’a vue, j’ai failli me faire tuer sous ses yeux.
Mise à l’abri, changement, de région… il donne mon adresse à Papa en 2022.
Tous les codes de mes comptes, numéro des amis, collaborateurs, c’est si peu.
Mise à l’abri, foyer SDF avec mon ordi… J’ai failli prendre un coup de couteau.
La meuf, cette folle, voulait mon PC. J’ai pardonné, le choc et le déménagement à 6 000€.
J’ai alors dit que t’étais jeune, que t’avais besoin de soins, bref un ado.
Photographie prise et diffusée par Marc Melki, Merci à Norah Hamadi d'avoir porté l'histoire de mon fils, Sandro. Rendez-vous sur le projet Cas sociaux.
La semaine dernière, rebelotte, de la pire des manières.
Le tribunal n’enregistre pas tes plaintes, ça fait un an que je lâche rien.
Et tu fais exprès de donner mon compte professionnel à ton père.
En lui donnant le contact de celui que t’appelles papa, mon conjoint.
On ajoute le risque de contrôle fiscal à 5 zéros que je risque depuis des mois,
Va voir Papa, pour moi ça s’arrête là.
Puisque tu as pris mes documents d’identité,
Ouvert des comptes bancaires partout, tout truandé.
Merci à tous, merci les traumas... Cette nuit, ce cauchemar de 8 heures,
Médicament, impossible de m’extraire, terreur.
Le pire que j’ai fait de ma vie, ce n’est pas une sinécure : merci l’antidépresseur.
Les détails des 15 dernières années dans une même scène, j’ai peur.
Toutes les blessures des 15 dernières années concentrées en un même espace temps.
Tout mélangé, tout perturbé, que je brûle en enfer si je mens.
Réveil terreur, soulagée d’être chez moi, en sécurité.
J’ai peur de personne, mais peur de dormir, peur de rêver.
Tous les gens en qui j’ai jamais eu vraiment eu confiance,
Les quelques-uns auxquels je crois, n’était pas à la séance,
Ce film atroce qui m’a choquée pendant des heures après mon réveil.
Les ennemis sont tous là, je suis seule, face à ces ténèbres sans soleil.
Tous réunis autour de moi, j’ai personne… des armes, des trahisons, la violence.
C’est pour ça que je dors pas, je rime, j’écris, je travaille, j’apprends, j’avance.
J’ai peur des cauchemars, de Dieu, mais je crains personne.
Merci à tous ceux qui ont participé à ce désastre, m’ont prise pour une faible, une conne.
Vous m’avez pris le plus important, mon fils;
Je me venge jamais : je vous laisse dans l’abysse.
Sans tendre ma main... au fait, ça se transmet le vice ?
Y en a peu qui restent, les vrais, les bons : soyez préservés de cette immondice.
Moi je suis là, toujours debout,
Contrairement à vous.
Qu’on entend chouiner dans toute la presse.
Mayde l’état de droit : il faut protéger nos fesses.