On l’a vu, les enfants placés ne sont pas tous battus,

Certains le sont pour manque de cadre, pour d’autres abus.

Désolée pour les xénophobes, il s’appelle Loïc, et il est blanc !

Issu de classe moyenne, face à la douleur, on parle pas d’argent,

Ces failles, ce sont les outils de tous les méchants.

Il a cru trouver du réconfort dans la coke,

Dopé par la propagande des "vrais hommes", il sniffe, il deale, il smoke.

Son produit coûte cher, donc il part au charbon,

Perd le contrôle, à 16 ans, tellement logique.

Même les adultes perdent le contrôle devant l'addiction.

Cocaïne, pas de traitement : il se soigne de musique.

Le dealer s’impatiente, ses parents tombent des nues,

Menacé de mort, endetté à vie, ils ne mesuraient pas l’étendue.

Traumatisé par la violence d’un monde d’argent,

Il a été placé, pour ne pas finir sous terre, en sang.

N’avait-il pas honte de détruire un ado, presqu’enfant ?

Avec cette drogue onéreuse, ce milieu toxique par son fonctionnement.

Droguer, endetter puis terroriser un gamin de 16 ans.

Mec, te regarde plus dans un miroir, ça va être gênant.

Traumatisé, Loïc tente de s’reconstruire.

Abandonne ses démons, il veut rebondir.

Ses parents vendent la maison et partent pour te revoir sourire.

Après avoir remboursé ce que l’humanité compte de pire.

Placé à l’autre bout de la France,

Il fait des cauchemars, il y pense.

La peur rend dangereux,

J’espère qu’aujourd’hui, tu vas mieux.

La dernière fois que j’t’ai vu, t’avais les larmes aux yeux.

Poto, t’y étais : j’ai failli m’faire tuer sur ce parvis, devant eux.

Loïc, né en 1989,

J+8, défi relevé, j’ai encore de l’inspi,

Toujours créa, j’vous envoie du sang neuf,

On s’est quitté quand, terrorisé, t’es parti en de-spi !