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 Si Christophe Colomb voyait cela... 

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Publié le 13 mars 2024 Mis à jour le 13 mars 2024 Sport
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 Si Christophe Colomb voyait cela... 

Regardez bien cette photo qui peut vous paraître très habituelle, une simple image d’un grand trimaran. Elle a été prise à l’arrivée de la transat Jacques Vabre, en Martinique. Regardez de plus près et notez un détail : la coque ne touche quasiment pas l’eau. Seuls les appendices (safrans, dérives, foils…) sont au contact de l’élément. Le reste vole. En quelques années, les voiliers à foils ont envahi les régates côtières comme les courses au large. La Coupe de l’América nous avait régalés avec des catamarans déboulant à 45 nœuds. Puis il y a eu des trimarans à des vitesses proches pour parcourir les océans. Maintenant, n’importe qui peut acheter un foiler pour son plaisir du week-end. Il suffisait de passer au salon nautique de Paris la semaine dernière pour s’en convaincre.

Il y a plus de 500 ans, Christophe Colomb avait mis 36 jours pour rejoindre les Canaries à la Caraïbe. Lors de la transat, les grands multicoques ont mis 16 jours pour, partant du Havre, dévaler l’Atlantique Nord, doubler les Canaries, passer l’équateur, descendre la moitié de l’Atlantique Sud puis remonter jusqu’aux Antilles…  Et ce n’est pas fini. Dans quelques jours, un autre grand multicoque va s’élancer pour essayer de battre le record du tour du monde. Objectif : moins de 40 jours… Il y a un siècle, les plus rapides mettaient environ 60 jours pour faire Melbourne-Londres, et il fallait un auteur de fiction, Jules Verne, pour imaginer une boucle complète en 80 jours. Mais architectes et constructeurs ne connaissaient ni la fibre de carbone, ni le titane, ni le kevlar, ni… tout ce qui permet aujourd’hui de dépasser les limites d’autrefois.

La créativité des hommes n’a été limitée que par la physique. L’évolution des matériaux, l’informatique, les recherches météorologiques permettent aujourd’hui aux marins et architectes d’oser au-delà des limites passées, tout en tentant de ne pas dépasser les bornes du moment (n’oublions pas qu’il y a des humains à bord, le premier souci reste d’arriver à rejoindre le port). Mais un autre problème apparaît désormais. Un respect plus grand de l’environnement et une plus faible empreinte carbone pourraient aussi, demain, devenir des impératifs à prendre en compte, et peut-être freiner certains développements. A moins que, au contraire, comme disait Georges Brassens,  « la contrainte stimule l’imagination » ?

Photo Jean-Marie Liot / Alea 

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Commentaire (1)

Effectivement, l’impact écologique de l’industrie nautique à voile est un vrai sujet. Le navigateur / artiste Arthur Le Vaillant sensibilise le monde de la mer. Sinon, rien à voir, la taille de la police est toute petite sur ce texte, je suis intéressé par comprendre quel logiciel / version vous avez utilisé pour copier la source.

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