Tribune pour décrire l'unité d'une tribune
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Tribune pour décrire l'unité d'une tribune
Ne faire qu'un en payant sa place à un prix abordable, sans différence de statut social ni d'âge. A celles et ceux qui s'attendaient à une tribune dans le sens d'expression publique collective d'une idéologie, ce n'est pas le lieu ni la place. La placement dans la tribune populaire du FC Nantes que je fréquente assidûment est libre. Les sièges ne servent qu'à quantifier le nombre de personnes maximum que la tribune Loire peut accueillir. Parlons-en de l'accueil fourni aux joueurs par "le mur jaune".
Un spectacle auditif et visuel
Echarpes autour du cou qui se tendent lors de certains chants, qui s'enroulent autour du poignet lors d'autres clameurs vocales et parfois des fumigènes. Le spectacle ne se déroule pas exclusivement sur le terrain : les téléspectateurs et supporters assis dans les trois tribunes assistent à un spectacle auditif et visuel.
Aux réfractaires des Ultras qui forment ce "kop" reprenant les chants du kapo, mégaphone à la main, la ferveur des supporteurs n'est pas synonyme de violence. Malheureusement, il existe systématiquement dans chaque club une bande ingérable. Mais à Nantes, vous ne verrez pas de salut nazi ni de chants xénophobes. Tristement pour l'image renvoyée aux enfants présents dans les travées de la Beaujoire, certains insultent l'adversaire.
Chanter, vibrer peu importe sa condition sociale, manquer le but de l'année car l'immense drapeau "On est Nantes putain" se fixe dans votre champ visuel.
Alors, à quoi bon se joindre à cette minorité haineuse ? Parce que nous sommes la majorité non pas silencieuse, mais bruyante pour soutenir les nôtres et jouir de ce moment festif unitaire. Un ensemble qui réunit grand-parent, mère de famille bras dessus-dessous avec son pré-adolescent qui attend un jour de pouvoir chanter avec ses amis, cadre supérieur, rentier, handicapé, smicard et personnes au RSA qui se privent de manger pour vibrer pendant 90 minutes. C'est "ça" une tribune populaire. Chanter, vibrer, manquer le but de l'année car l'immense drapeau "On est Nantes putain" se fixe dans votre champ visuel.
Les lieux de mixité ne courent plus les rues
Longue vie à la tribune Loire qui vivra tant que la billetterie restera à un tarif abordable. Les lieux de mixité sur un territoire, peu importe sa condition sociale et religieuse, ne courent plus les rues. Chers Canaris, faites-nous rêver, nous continuerons coûte que coûte à vous encourager. Nous sommes le Peuple Jaune.
Credit Photo : Icon Sport