Ce 10 janvier, pléthore de bonnes résolutions de nouvel an sont déjà oubliées, quitte à les scander une énième fois l’année prochaine. 

Comment reconnaître les « bonnes résolutions » susceptibles de rater ? 

• L’emploi du conditionnel : « j’aimerais faire du sport », « je souhaiterais mieux équilibrer ma vie personnelle et professionnelle », «  ce serait bien si j’osais prendre la parole en public »… Le conditionnel signe des velléités sans engagement. 
• Les formulation en « ne pas » ou «  ne plus » ou « arrêter de » : « je veux arrêter de fumer », «  je ne veux plus me stresser face aux urgences des autres », « je ne veux pas être le bon samaritain de service »…Le cerveau n’imprime pas les négations.
• Les objectifs vagues et non spécifiques : « je vais être plus aimable », « je veux maigrir », «  je vais améliorer mes compétences managériales », «  je veux être un bon père ou une bonne mère »… Vous n’avez aucun critère vous permettant de valider votre réussite. 
  
• Les résolutions précédées de «  je vais essayer »: «  je vais essayer de maigrir », « je vais essayer d’être heureux », «  je vais essayer de me former »…Des essais vous muant en Sisyphe perpétuel.
• Les vœux non réalistes : «  j’ai soixante dix ans et je veux courir dix kilomètres à l’heure », «  je souhaite plaire à tout le monde », «  je jouerai du piano à la perfection dans un an »…Vaines quêtes, l’écart entre les compétences actuelles et les performances désirées est trop important.
• Les résolutions qui ne dépendent pas de celle ou de celui la formulant : « que cette année soit celle de l’éradication de la pauvreté sur la planète », «  je veux que la pandémie s’éteigne en mai prochain, au plus tard », « je veux que tous les gouvernements s’accordent à limiter la production de déchets »…Autant de nobles vœux pour lesquels notre pouvoir individuel est très faible. 

Au risque de provoquer certains de mes lecteurs j’ai parfois l’impression qu’il existe une jouissance à rater nos bonnes résolutions.