Lettre à ma mère pour dévider l'aube
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Lettre à ma mère pour dévider l'aube
Chère maman,
Pour vivre. Il faut risquer. Disait l'autre. J'ai toujours douté de cette phrase, jusqu'à ce que je le découvre dans la bouche d'un écrivain-philosophe lors d'un interview. bref ! Je ne sais pas par où commencer pour te raconter mes expériences extrêmement intime, narrer les choses que j'ai vécu au moment de la pandémie. Tu le sais ! Mère. Je ne sais pas écrire, j'ai toujours eu de mauvaises notes en grammaire à l'école. Alors je veux que tu considères ces mots comme un acte de confession. D'ailleurs je n'ai pas la prétention d'être un écrivain. Les écrivains sont des lâches. Des idéalistes du malheur. Moi, je n'écris pas. Je confesse. Depuis des jours, je me rends compte que tu as toujours été l'unique témoin des paroles d'un élu du non-silence: ton fils.
Je me souviens ce jour où la pandémie commence à planter ses grains de soupçon sur le sol des haïtiens. J'avoue que j'ai eu un énorme frisson et un mal-tête tel un nouveau-né qui remarque la présence d'un danger dans ses environs. Ce n'était pas de la peur, j'étais submergé par l'ultime regret de vivre dans un monde où règne l'autodestruction. Je n'ai jamais peur. Non. Non. Non. Je n'ai jamais peur de la pandémie. Ce qui me bouleverse, me ronge, me me tracasse, me hante ; ce sont les bruits des munitions d'un groupe d'individus armé qui sème le chaos, la terreur, le choc, la dépression tous les jours à Delmas 24. Sur un échelle de 0 à 10, il est plus facile d'être victime d'une balle-marron que d'attraper les symptômes comme la fièvre d'un virus de merde. J'ai fuis les nouvelles des médias autour de la pandémie car j'avais une seule mission : se concentrer sur ma vie, sur l'instant présent, sur l'heure qui bouge et me signale son existence par l'odeur de la faim collée aux sépulcres des angoisses, sang-rouge de la dépression mise au net nos lourds confinements d'étreintes, nos ruches et nos refrains absurdes strangulés des lunes de résistances au bout d'un hécatombe, au bout de la barbarie spectaculaire des humains.
Hum ! Mère !! Tante Tipalabre qui vit aussi aux Etats-Unis d'Amérique (New York) m'a appelé. Elle m'a dit avec une voix triste et sombre : " Gustave, ta mère a le virus, elle est à l'hôpital. "
Quelques jours plus tard. Deuxième appel. Cette même voix m'a appelé, et elle m'a dit : " Gustave, ta mère est décédée. "
Ainsi débute une nouvelle forme de souffrance inéluctable. Je savais que tu partes un jour, c'est insupportable ce genre de... Ouff ! La pandémie. Tu avais 65 ans. Mère ! 65 ans !!! 65 ans. 65 ans... À ce moment, j'ai compris que le coronavirus n'est pas un conte de fée. C'est réel. Malgré tout, je n'ai pas cesser de continuer ma vie dans l'utopie. Pour essayer d'étouffer cette grande perte, ce chaos invisible-visible. Je mes suis mis à écrire des poèmes dont leurs chutes demeurent impuissantes face à l'actualité mondiale. Je me suis mis à méditer, se masturber dans des endroits qui me sont confortables face à l'urgence de ma main gauche. Au cours du passage de la pandémie, j'ai connu la dépression, le deuil. J'étais en quête d'une énergie capable de surmonter mes rages. Donc, il fallait être en constante et parfaite harmonisation avec mon corps, mon intimité, ma main, pour vaincre toute tentative de suicide après ta mort. Je suis devenu comédien. Le coronavirus m'a appris à vivre entre rêves et revolvers, c'est-à-dire ce que je veux vraiment pout ma vie et les blessures de l'excès d'un jeune homme anxieux, rebelle lorsqu'il s'agit de risquer sa vie pour atteindre son objectif.
Maman, à cause d'un virus, je suis devenu un réfugié tenant dans sa poche une adresse qui m'amène sans doute vers ta tombe pour t'interpréter à voix haute cette lettre. Pourquoi pas ! Créer un spectacle vivant, un colloque international en pleine nuit pour les victimes-à-morts de la pandémie. Ah ah ah ah !!!! Je serai l'unique vivant transcendé par les anges du sensible...
William Gosset il y a 2 ans
Bonjour Yves-Marie,
Merci pour votre publication.
Je voulais vous conseiller d'ajouter des tags, sans # devant, afin d'aider vos lecteurs à trouver facilement votre texte.
Pour ce faire, il suffit d'ajouter des mots en lien avec celui-ci en bas de la zone d'écriture, dans le rectangle gris.
Je vous souhaite une bonne journée.
Yves Marie Gustave il y a 2 ans
Pour le tag, j'ai juste ajouté mon nom et prénom. NB : mon texte est publié dans le cadre du concours : My Pandemic story.
William Gosset il y a 2 ans
Malheureusement, je ne vois pas de tags affichés à la fin de votre article. Avez-vous rempli le rectangle gris en bas de la zone de saisie juste avant de publier votre texte ?
Yves Marie Gustave il y a 2 ans
D'accord, je comprends. Comment je peux corriger ça ?
William Gosset il y a 2 ans
Vous pouvez corriger en éditant votre article et en trouvant le rectangle gris en bas de la zone de saisie.
Dans ce rectangle vous pouvez taper des mots clés spécifiques comme MyPandemicStory.
Dites-moi si vous rencontrez des difficultés à un moment du processus.
Yves Marie Gustave il y a 2 ans
J'ai déjà publié le texte. Le titre du texte est : " Lettre à ma mère pour dévider l'aube".
Le problème ; je n'arrive à faire des modifications ensuite trouver le rectangle gris.
William Gosset il y a 2 ans
Lorsque vous êtes arrivé sur la page ou vous éditez votre article, vous allez descendre à la fin de votre texte et vous allez trouver un petit rectangle gris clair avec marqué "+ajouter un tag".
C'est ici qu'il faut écrire des mots, de préférence un à la fois avant de taper "entrée" pour confirmer.