Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
La symphony des rêves

La symphony des rêves

Publié le 27 juil. 2021 Mis à jour le 27 juil. 2021 Culture
time 246 min
1
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 358 lectures
1
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

La symphony des rêves

La symphonie des rêves
Chapitre 1 : Le réveil
Bip, bip, ...
Le début d'une dure journée de labeur. Ce son qui en effraie plus d'un et qui par ailleurs,
vous extirpe du pays imaginaire.
D'un coup de main dur et ferme il arrêta le réveil, comme à son habitude le réveil affiche « 06h30 ».
Une journée bien matinale pour notre jeune garçon de 12 ans. Lors de son levé, ses longs cheveux
noirs étaient totalement ébouriffés et emmêlés, ses yeux gris étaient entourés de cernes très visibles,
et montraient un grand manque de sommeil. Son maigre corps marquait son appartenance à une
famille avec de faibles moyens, de plus ses muscles quasi-inexistants prouvait son non-intérêt pour
les sports. Mais, ce corps fatigué contrastait avec le magnifique sourire et les étoiles scintillantes
dans ses yeux qui se reflétaient dans le miroir de sa chambre. On peut lire dans ses deux attributs
qu'il avait rêvé. Rêvé d'une belle et magnifique aventure, où il avait sûrement combattu des milliers
de créatures, gravi monts et merveilles pour sauver sa princesse, utiliser de multiples sortilèges et
discuter avec des gens de tous les univers. Bref, il avait rêvé grand... Et ça se voyait. Mais soudain,
les durs bruits de la réalité l’extirpèrent de ses pensées.
˗ Hugo ? Hugo ?! J'ai besoin de toi rapidement, descends s'il-te-plaît. On va devoir ouvrir la
boutique plus tôt, j'ai un gros client et on doit préparer la commande.
C'est son père. Il doit cumuler les heures de travail supplémentaires pour subvenir aux besoins de sa
famille composée de 5 personnes, mais surtout pour rembourser les nombreuses dettes que son père
lui avait laissé en héritage. Mécanicien, il gère un petit garage de village, mais malheureusement
cela ne suffisait pas à subvenir à leurs besoins... Il passa donc même chez les gens pour vendre ses
services pour tout et rien. Hugo était au courant de tout ça et ne voulait pas laisser ses deux petites
sœurs travailler si jeunes. De plus, sa mère était souvent occupée, car elle aussi devait travailler. Sa
mère, était aide-soignante, et passait beaucoup de son temps à l'hôpital qui se trouvait à une heure
de voiture de leur maison.
˗ J'arrive, j'arrive...
Hugo, était souvent confronté à ce genre de choses depuis 4 ans, lorsque que son père avait récupéré
l'héritage. Et depuis ce temps, Hugo l'aidait. Au début, le soutien était moral, mais très vite il s'est
transformé en aide physique.
˗ Dis papa, j'ai vu dans mon collège qu'ils organisaient un cours de musique particulier. C'est
seulement pour les personnes intéressées et quatre heures par semaine après les cours...
J'aimerais vachement m'y inscrire. En plus, ça me permettra de faire autre chose... Et de
rêver un peu plus.
˗ Hugo, il est 6h30 du matin, ça te dérangerait qu'on en reparle plus tard... ? Il est tôt et pour le
moment mes pensées sont occupées par cette foutue commande...
˗ C'est quoi cette commande d'ailleurs ? C'est assez rare que tu en aies ?
˗ Justement, faut pas qu'on la loupe... Il y a le lycée pro Jean-Baptiste qui renouvelle les
matériaux de leur filière agriculture et veut en profiter pour me racheter d'anciennes pièces.
Comme ça, les étudiants auront de quoi s’entraîner. On a donc une centaine de matériaux à
empaqueter, avant ce midi. Allez Hugo, promis, on reparlera de ton histoire de musique
tranquillement ce soir, Mange ce que je t'ai préparé et on y va. Je te libère à huit heures pour
tes cours comme d'habitude ?
˗ Ma prof de sport n'est pas là, je commence à dix-heures. Je vais t'aider, un peu plus !
Hugo savait très bien que son père ne rentrerait pas avant qu'il ne soit couché, mais il ne peut pas en
vouloir à son père qui donnait tout ce qu'il pouvait pour lui et sa famille. Il ne pouvait en vouloir à
personne d'ailleurs. Hugo était bien trop gentil et timide pour en vouloir à quelqu'un. Même à
l'école, où il est souvent la cible des multiples colibris de ses camarades, il ne disait rien. Pour lui, la
plus grande sagesse à ses idioties était de les ignorer. Bien qu'à de nombreuses reprises, il souhaitait
leur répondre, et crier au monde ce qu'il ressentait, il n'y arrivait pas et n'en voyait pas l’utilité.
Durant le trajet jusqu'au garage, aucun mot ne fut échangé entre Hugo et son père. Il profita du
voyage pour regarder vers l'extérieur. C’était l'un de ses moments préférés de la journée, ce moment
où le soleil se lève, où les douces lueurs du soleil caresse le bitume au sol. Durant ce court trajet, il
rêvait d'histoires fantastiques. À ses yeux, les abeilles et les bourdons se transformaient en soldats
armurés, défendant leur château, les oiseaux devenaient des créatures gigantesques, et lui rêvait de
devenir un barde. Non pas un barde de l'ancien temps, chantant juste les récits héroïques des
aventuriers. Mais bien un barde qui utiliserait la magie de la musique, que chaque note de musique
sortant de ses instruments améliore les capacités de ses camarades et leur permettent de gagner en
puissances ! Il était déjà prêt mentalement à affronter des vagues de créatures démoniaques.
Soudainement, les freins de la voiture crissèrent dans un bruit abominable et strident et arrachèrent
Hugo de ses pensées.
˗ Haha... désolé, je t'ai réveillé fiston, mais j'ai dû esquiver un écureuil qui est passé devant la
voiture, et puis... nous sommes arrivés au garage !
Durant les heures qui suivirent, père et fils travaillèrent ensemble, non pas dans une ambiance
festive, mais dans une certaine complicité entre eux deux. Hugo n'était pas pressé de partir en cours.
Se retrouver assis à se faire bombarder d'informations, à rester là à ne rien faire et juste « écouter ».
Passer des heures à se faire critiquer par ses « camarades », à se faire embêter voire même taper
juste car il était soi-disant « différent ». Tout cela lui pesait, et participait au fait qu'il n'aimait pas
l’école...
Quelques minutes avant de partir en cours, Hugo faisait tout son possible pour retarder l'échéance.
˗ Dis papa, tu penses que je pourrais rester un peu plus, t'as beaucoup de travail et je pourrais
t'aider encore je suis sûr !
˗ Non, tu dois aller en cours. Déjà, je trouve cela étrange que le collège ne nous ait pas
prévenus pour ta professeure de sport. Dans tous les cas, tu en as fait avec moi donc ça
passe. Mais tu n’échapperas pas à tes autres cours. Surtout que de souvenir aujourd'hui, c'est
la journée spéciale maths et sciences.
˗ J'aime pas les sciences... C'est trop réel pour moi et il n'y a aucun amusement à voir et lire
des suites de chiffres incompréhensibles. En plus, aujourd'hui il y a Bahal qui revient de son
exclusion...
˗ Il s'est encore fait exclure ? Mais bon sang, il passe plus de temps à l'extérieur qu'à
l’intérieur du collège, qu'est-ce qu'il a encore fait ?
˗ ... Il m'a volé mes affaires quand on était en sport et les a jetées dans la boue. Sauf que ça a
éclaboussé la prof, donc ils l'ont exclu pour deux jours, et il devait me faire une lettre
d'excuse.
˗ Pourquoi tu ne nous l'as pas dit au moment où s'est arrivé ? D'ailleurs elles sont où ces
fringues abîmées du coup ?
˗ J'ai pas osé vous en parler... Il y a d'autres problèmes plus importants à régler non ? De toute
manière, ce n'est qu'un imbécile qui m’embête... Comme tout ceux de ma classe, et j'ai
redonné mes fringues à maman en disant que j'étais tombé à vélo
˗ Et du coup les blessures que tu avais… ?
˗ J'ai été pris de rage et je lui ai sauté dessus. Comme c’était le premier incident que j'ai eu au
collège et que la prof de sport sait que je n'arrête pas de me faire harceler par lui et son
groupe, le principal a décidé de ne pas me punir. J'en ai marre de ces gens, j'en ai marre de
leurs insultes et de leurs brimades, ils sont aussi débiles que des bouffons qui chantent pour
leur roi, et aussi inutiles que des orcs qui pillent des villages. J'aimerais pouvoir leurs dire
tout ce que je pense, mais à quoi ça servirait... ? Je préfère bien plus m’inquiéter pour vous,
que pour mes cours. Mais oui, si j'arrive à esquiver des cours, je le ferais encore. Je veux
t'aider encore plus, mais pour les mauvaises raisons. Et oui, je vous cache tout ça depuis le
début du collège, car je ne voulais pas vous embêter.
L'heure tourna, Hugo et son père n'avaient pas fait attention que l'heure des cours était passée.
˗ Tu sais Hugo, les problèmes d'argents, et autres, sont les problèmes des adultes.
Évidemment, tu es concerné aussi malheureusement par ceux qui nous ont touchés, et je ne
te remercierais jamais assez de toute l'aide que tu nous apportes. Tu sacrifies beaucoup de ta
vie de jeune garçon pour épargner tes sœurs à la tâche. Et je sais que dans ton imagination,
c'est comme ça que les grands chevaliers doivent agir. Mais tu dois aussi avoir tes problèmes
de jeune garçon et ne pas les fuir. Je comprends que tu ne veuilles pas retourner en cours,
mais je refuse que tu te laisses abattre par ça, tu es plus intelligent et plus fort que ça. Je le
sais, et je crois en toi ! Si ce jeune garçon t’embête, si son groupe se moque de toi, si la
classe entière se retourne contre toi, résiste ! Résiste autant que tu le peux !
Soudainement, le père prit un vieux morceau de métal qui traînait dans le garage et le brandit telle
une épée, il sauta sur une caisse de bois et regarda son fils.
˗ Moi, ton roi, je t'ordonne de résister ! Tu es mon digne héritier, et je t'ai accordé toute ma
confiance. Toi, Hugo Bienveillant, fils du roi Gaëtan Bienveillant, et futur héros de la guilde
des bardes. Tu te dois de te montrer digne et de contrer tous ses mécréants !
Fils comme père se sont mirent à rire juste après cette magnifique phrase.
˗ Tu vois Hugo, même dans les pires moments, on peut y trouver de la joie. Je sais que ça peut
être dur pour toi, mais j'ai vraiment confiance en toi, je suis sûr que tu peux le faire.
˗ Merci Papa...
˗ Puisqu'on est déjà en retard, on peut reparler de ce que tu m'as demandé ce matin. Un cours
de musique particulier, c'est ça ?
˗ Oui, c'est Mme Kellyanne qui s'en occupe, en plus des cours de sport, elle a demandé au
collège s'il était possible de créer après les cours un atelier « grandeur nature ». Et dans cet
atelier, on peut y faire plein de choses créatives. J'ai pas la moindre idée de tout ce qu'elle
nous a présenté, mais ça m’intéresse. Elle a parlé de « jeux de rôles », de cours de cuisine à
la façon médiéval, et pleins d'autres choses. Mais surtout de créer ses propres musiques pour
accompagner les jeux de rôles. Comme elle était musicienne elle a des tas d'instruments de
musique, elle m'a signalé qu'elle pourrait nous les prêter durant les ateliers.
˗ Haha ! Le jeu de rôle ! Quelle magnifique aventure, je connais bien tout ça. Ça commence
quand ?
˗ Dans une semaine.
˗ Ça marche, je te libérerais la soirée et la matinée. Bon, désolé mon grand, mais faut que je
retourne travailler, je t’amène à l'école. Et n'oublie pas la mission que je t'ai donnée.
La discussion se finit sur cette phrase et par un clin d’œil de Gaëtan. Malgré le début de discussion
assez triste et à cœur ouvert de la part de Hugo, la discussion se termina sur un sourire. Voir son
père agir comme cela le rendait de bonne humeur. Et cela était fort plaisant, pour l'un comme pour
l'autre. Contrairement au trajet du matin, celui vers le collège était bien plus animé.
˗ Dis papa, tu dis connaître le jeu de rôle ? Mais c'est quoi en fait le jeu de rôle ?
˗ Le jeu de rôle, c'est un endroit où les rêves sont réalité et où l'imagination n'a aucune limite.
C'est le plus bel endroit qu'un être humain peut rencontrer. Il est le mélange de toutes les
bonnes et mauvaises expériences des gens. C'est comme une pièce de théâtre. Une personne
du nom de « Maître de jeu » est là pour vous guider, vous planter un décor. Et vous, les
joueurs, vous allez incarner un rôle. Ce rôle est un personnage que vous auriez créé au
préalable selon les lois de l'univers. De mon temps, j'avais créé tout un univers du nom de
« Symphony of dreams » et j'y jouais un vampire noble. De nombreux amis jouaient avec
moi 3 voire 4 heures par semaine ! C'est un énorme plaisir et je suis heureux que tu puisses
le découvrir. Tu me diras ce que tu en penses d'ailleurs !
Hugo fut assez surpris de la réponse directe et intense de son père. Il ne l'avait jamais vu parler
d'une de ces passions. Son père, durant le trajet, lui raconta quelques-unes de ses nombreuses
aventures qu'il avait fait vivre à ses joueurs en tant que maître de jeu, et lui en parla durant les vingt
minutes de trajet. Hugo buvait les paroles de son père, tous ses récits de fantaisie, ses histoires et
son univers étaient incroyables. Il avait envie de découvrir tout ça. Soudainement, Gaëtan s'arrêta
devant le collège.
˗ Aller, essaie de t’amuser Hugo ! Je viens te chercher à 17h30, j'ai une course à faire !
˗ Ça marche, à ce soir !
Chapitre 2 : L'atelier des rêves
J’arrivai à 11 heures au collège, je dus passer par l'accueil pour signaler mon retard. Ce
n'était pas la première fois et l'accueil savait très bien pour quelle raison j’étais en retard. Pas de
punition, pas de sermon, ni rien, juste un salut rapide de la part de l'accueil et moi qui cours pour
aller à mon cours de science. À part le sport, je n'ai que des cours de sciences aujourd'hui. D'ailleurs
très étranges, mais devant la salle, il y avait Madame Kellyanne.
˗ Hugo ! Dépêche-toi le cours a commencé, je t'attendais, je me doutais que tu allais être en
retard. D'ailleurs, pourquoi tu n'es pas venu en sport ce matin ?
Elle ne me laissa même pas le temps de répondre.
˗ Bref ! Allez viens ce n'est pas grave, par contre, prochaine séance de sport, tu as intérêt à
être là ! Tu feras un tour de piste supplémentaire comme punition, je le ferais avec toi.
D'ailleurs, tu viens pour l'atelier jeu de rôle ?
Je fis un signe de tête pour acquiescer, et directement Madame Kellyanne m'ouvra la porte pour me
faire rentrer, À peine rentré deux surprises m'attendaient. La première était le retour de Bahal, mais
il avait une cicatrice au niveau du poignet droit, et il avait aussi un œil au beurre noir. La deuxième
surprise était une lettre un petit peu chiffonnée, sur ma table. Sur cette lettre était écrit.
Je tien à te présenter mes excuses pour ce que je t'ai fait, j’espère pouvoir te reparler sans violence
et j’espère te voir à l'atelier de jeu.
Soudainement, un mélange de joie et de tristesse monta en moi... Bahal qui s'excuse est pour moi
quelque chose de formidable et j'aime cette impression que plus rien ne va se passer, mais…
QUOI ?! Bahal à l'atelier des jeux ! Non, je refuse ! Je ne veux pas qu'à mon échappatoire, je sois
obligé de le supporter encore ! Pourquoi il irait là-bas ? Il n'y a rien intéressant pour les imbéciles !
Qu'il me laisse tranquille et retourne perturber les cours et embêter les gens... Mes pensées sont
interrompues par les voix graves de mon professeur ainsi que d'un intervenant. L'intervenant était
un spécialiste de l'espace, plus précisément, il est astrophysicien. Moi qui pensais m'ennuyer, cette
personne et ce cours furent fort intéressants. L'astrophysicien était très sympathique et répondait à
toutes nos questions, même celles qui n'avaient rien à voir d'ailleurs. La journée se passa bien
jusqu'au moment où certains de mes camarades eurent l'idée fantastique de me lancer des bouts de
gomme avec une force assez grande. Mais, je n'eus même pas eu le temps de réagir, à vrai dire, au
moment où je me suis retourné, Bahal était debout. Il tenait dans une de ses mains le poignet d'un de
ses camarades et son regard était plein de haine.
˗ Arrête de faire ça imbécile ! Ça se fait pas ! T'as pas honte de taper par-derrière en plus ?!
Bahal s’était mis à hurler cette phrase, en plein cours. Évidemment, le professeur de science s’était
directement interposé.
˗ Bahal ?! Encore vous ! À peine revenu d'une exclusion, vous cherchez déjà à en avoir une
deuxième ?!
˗ Mais non, j'ai rien fait cette fois monsieur !
˗ Vous dites ça, mais vous hurlez en pleine classe avec la gomme dans la main et des tas de
morceaux de gommes se trouve autour de Hugo. Vous l'embêtez encore, c'est ça ?!
˗ Non monsieur, j'vous jure ! C'est Dimitri qui avait la gomme je lui ai juste pris des mains !
Je ne savais pas du tout comment réagir, je n'avais rien vu, je ne pouvais pas savoir qui m'avait
lancé les bouts de gommes… Le professeur continua.
˗ Écoutez Bahal. Si encore une fois, je dois intervenir durant ce cours, je demanderais
l'exclusion directe !
˗ Mais... Monsieur...
C'est étrange... Habituellement, Bahal n'est jamais turbulent en cours de science, il aime ça et y est
plutôt bon et ce sont souvent mes heures de répit … Je suis presque sûr qu'il n'avait rien fait. Le
professeur me lança un regard plein de compassion.
˗ Tu vas bien, Hugo ?
˗ Euh... Oui, oui, c'est juste des morceaux de gommes vous savez. Rien de grave.
˗ Bien, continuons le cours dans ce cas.
Le cours se finit sans aucun autre incident. À la fin du cours, je devais attendre le retour de mon
père, comme la séance c’était finie un peu plus tôt, je patientais seul dehors. Du moins, je pensais
que j'étais seul, mais Bahal était proche de moi. J'en ai donc profité pour mener mon enquête.
˗ Dis Bahal... C'est pas toi qui as lancé les bouts de gommes hein ?
˗ Bien sûr que non ! En plus, je dis jamais rien en cours de science... C'est la première fois que
je me fais engueuler par M. Durant.
˗ Pourquoi tu m'as défendu ? Habituellement, tu es plus du genre à participer à ce genre de
bêtises.
˗ Peut-être, mais moi, je fais mes bêtises par-devant ! Il y a un minimum d'honneur à avoir
quand même…
˗ De l'honneur dans la bêtise ? Idiot comme raisonnement.
˗ Peut-être, mais je préfère avoir de l'honneur dans la bêtise que pas d'honneur.
˗ D'ailleurs, c'est quoi cette cicatrice sur ton poignet ? Et c'est moi qui t'ai fait ça à l’œil ?
˗ C’est rien, oublie... Et non. Tiens, c'est pas ton père qui vient d'arriver là-bas ?
˗ Ah oui ! Merci ! Et merci de m'avoir défendu… Même si je comprends pas trop pourquoi…
Merci.
˗ On te demande pas de comprendre, accepte juste mon aide.
Que s’est-il passé durant cette semaine d'exclusion, pour que Bahal change aussi vite de
comportement... ? Étrange, mais je ne vais pas pleurer pour ça au contraire. Il est toujours imbécile,
mais moins que je le croyais. Je fis un signe de main vers Bahal et rentrai dans la voiture avec mon
père.
˗ C'est lui Bahal ?
˗ Oui...
˗ Vous sembliez bien vous entendre, il s'est passé quelque chose ?
Je fis un résumé à mon père.
˗ Comme quoi, même les harceleurs ont une morale !
˗ Ou alors, il est tellement imbécile qu'il n'a pas compris que ça m’aidait.
˗ C'est presque méchant dis donc, mais c'est possible ! Haha ! Par contre, dans ton récit,
quelque chose me dérange... Un œil au beurre noir et une cicatrice au poignet … ?
˗ Oui, pourquoi ?
˗ Humm... Rien, peut-être mon imagination qui me joue des tours. Si tu vois de nouvelles
cicatrices, ou même de nouvelles blessures, tu veux bien me prévenir rapidement ?
˗ Bah... oui ?
˗ Merci !
Durant la semaine entière rien de nouveau ni de particulier ne s’est produit. Mes journées étaient
très classiques. Quelques fois, les imbéciles de ma classe m’embêtaient, mais à chaque fois, Bahal
me protégeait. En trouvant de temps à autres, de nouvelles excuses pour ne pas dire qu'il m'aidait.
Mais quelques fois, il ne pouvait pas s’empêcher juste de me regarder et de se moquer de moi...
Dans tous les cas, même s'il n'était plus acteur de ce que je subissais, je n'arrivais pas à l'excuser. Ce
n'est pas parce qu'il se comportait maintenant normalement, qu'il allait devenir mon ami. Non, je le
considère toujours comme un imbécile. La semaine passée, le jour J est enfin arrivé. Le jour de
l'atelier ! La journée se passa normalement et j'étais pressé de découvrir cet univers où je vais
pouvoir m'enfuir ! Nous finissions la journée par le sport, avec madame Kellyanne, comme c'est elle
qui gérait tout l'atelier ça l’arrangeait qu'on finisse par son cours. Durant le cours de sport, Bahal, et
moi faisions en sorte de courir avec elle pour lui poser des questions.
˗ Madame Kellyanne ! On va jouer à quoi ce soir ?!
˗ Hugo, ne sois pas pressé pour le moment, cours pour finir ta punition.
˗ M'dame vous pouvez me le dire à moi, j'suis pas puni !
˗ Alors non. Je vous ai préparé une surprise à vous deux, ainsi que les compagnons qui vont
jouer avec vous. Mais le principe d'une surprise, c'est de ne pas vous dire ce qu'il va se
passer.
˗ Et si je fais un deuxième tour de stade, vous nous dites ?
˗ Hugo, la négociation n'est pas ouverte ! Si tu peux parler, c'est que tu peux courir plus vite
aller !
˗ Et si je promets de ne plus embêter Hugo ?
˗ Promets-le si tu veux, mais je viens de dire que « La négociation n'est pas ouverte », c'est
incroyable, je ne vous ai jamais vu aussi motivés par quelque chose...
˗ En plus, t'arriveras jamais à ne plus m’embêter Bahal, c'est dans ta nature…
Madame Kellyanne eut un grand sourire en entendant ma phrase, ça se voit qu'elle se retient de rire.
˗ On dirait que vous êtes presque amis maintenant …
Le regard de Bahal se tourna vers le mien, et d'une seule voix nous avons répondu la même chose.
˗ Quoi ?! Jamais !
Cette fois Madame Kellyanne explosa de rire. 
˗ Bon mes petits gars, il est l'heure d'aller à l'atelier de jeu. Je vous ai préparé une belle
surprise ce soir. Et comme je vous l’ai dit, exceptionnellement, la séance va durer trois
heures au lieu d'une... Après, si on peut faire que toutes durent 3 heures ça serait génial, mais
je verrais avec vos parents. Aller, on est parti !
Nous allions, Bahal, Madame Kellyanne et moi-même vers la petite salle de sport à côté du collège.
C'est là où l’atelier de jeu de rôle allait se dérouler. Pour nous motiver un peu plus nous y allions en
courant. Devant la salle se trouvait déjà huit personnes, tous étaient des élèves.
˗ Avant de rentrer, je vais faire l'appel rapidement ! Bahal ?
Il répondit directement.
˗ Yep !
˗ Hugo ?
˗ Présent.
˗ Charlotte ?
˗ Oui !
˗ Syracuse ?
˗ Toujours là !
˗ Emeric ?
˗ Oui m'dame.
˗ Lilith ?
˗ Présente.
˗ Les jumeaux Flint et Gaspard ?
˗ Oui !
˗ Hector ?
˗ Présent !
˗ Et pour finir la petite Eleanore ?
˗ Je suis pas petite …
˗ Bien ! Et bah... On est parti alors ! Suivez-moi !
Pour la première séance, madame Kellyanne a décidé de mettre le paquet. Elle nous avait même
prévenu que la première séance allait sûrement durer 3 heures au lieu d'une. À peine arrivés dans le
lieu une grande banderole rouge écarlate nous accueillit, avec écrit en lettres d'or « Atelier des
rêves ». Au sol, un tapis rouge aux bordures d'or. Sur le bord des murs, madame Kellyanne avait
ramené des sortes de mannequins d’entraînements avec des armures. Il y en avait 4 pour être précis.
L'un avait une armure de métal très robuste et assez mal entretenue. Le deuxième, avait une robe de
mailles. Le troisième, ressemblait à un rôdeur des livres que je lis, il était équipé d'une magnifique
armure de cuir qui me tapa dans l’œil. Quant au dernier, on pouvait y deviner une magnifique robe
de mage, ou de magicienne. Mes camarades et moi-même avions des étoiles dans les yeux. Et ce
n'était que le début. Lorsque nous avançions encore un peu plus, il y avait trois grandes tables de
bois, avec dessus des assiettes remplis de fruits et quelques tartes. Les tables étaient accompagnées
de deux adultes chacune. Je ne connais aucune de ses personnes. Soudainement, une musique
héroïque s'est lancée. Les cinq personnes se sont levées une chope à la main et d'une seule voix, ont
lancé cette phrase qui est restée gravée dans ma mémoire.
˗ Pour Symphony of dreams et ses univers !
Surpris, je ne savais pas comment réagir, comment pouvaient-ils connaître le nom de l'univers de
mon père ? Après avoir réfléchi quelques instants, il est vrai que mon père n'a jamais rencontré
Madame Kellyanne, il n'avait pas le temps pour les réunions parents-professeurs… Il fallait que je
lui pose la question.
Après cette phrase, Madame Kellyanne s'inclina devant les 5 personnes et devant nous.
˗ Pour Symphony of dreams et ses univers ! Repos mes chers compagnons.
Elle se retourna vers nous.
˗ À partir de maintenant, plus de Madame Kellyanne. Je me représente à vous. Je suis Dame
Kanezoku, dragonne de métal. Je serais votre guide. Pour toutes personnes qui souhaitent
jouer de suite au jeu de rôle, je vous renvoie vers la table 3. Là-bas, se trouvent deux maîtres
de jeu. La première est Lathiliass, dragonne de vie et de mort. Et le deuxième est Sylthas,
maître ingénieur ! Pour ceux qui souhaitent faire des activités de cuisine, je vous invite à
aller à la table 2 avec Belgarion. Pour ce qui est des activités d'escrimes et de combats, elles
sont gérées par Druss à la même table. Et pour finir à la table n°1, aller voir Elendone,
grande curieuse qui aime parler de l'univers et surtout de la faune et flore.
Elle est accompagnée de moi-même pour la musique et du monde actuel de cet univers.
Malheureusement, ils nous manquent une personne ce soir, qui est le créateur de Symphony,
je n'ai pas réussi à le recontacter, mais je ne perds pas espoir. Chers élèves, il est temps de
choisir votre destinée, et de vous créer un nom dans cet univers ! Évidemment, votre choix
n'est pas définitif au contraire, je vous invite même à discuter avec nous tous et à essayer
toutes nos spécialités. Et surtout, n'oubliez pas une chose. Ici nous pouvons être n'importe
qui, oubliez vos querelles de la vie réelle, oubliez vos problèmes et soucis, oubliez qui vous
êtes, car vous allez renaître. Avancez, et dites-moi qui vous êtes ! N'oubliez pas ici, votre
seule barrière est votre imagination.
Lathiliass s'est avancée est désigna une première personne.
˗ Pour les présentations, c'est simple. Vous dites votre prénom et nom actuel, ensuite qui vous
souhaitez devenir dans notre univers, et pour finir, quelle race et classe vous souhaitez jouer.
Votre race peut être ce que vous voulez, nains, vampires, gnomes, gobelins, centaures, etc...
Et pour la classe, libre imagination aussi. Druide, magicienne, sorcières, manipulateur,
paladin, barbare et bien d'autres. Dites-nous qui vous êtes. Toi, commence donc.
Lathiliass désigna Bahal.
˗ Moi Bahal Klurtin, je souhaite devenir un brave homme-lézard paladin de la lumière aidant
la veuve et l'orphelin et corrigeant les mécréants des méfaits qu'ils produisent. Maître Druss,
j'aimerais pouvoir apprendre avec vous.
Venant de sa part, je trouvais ça très surprenant, lui qui me harcelait au quotidien. Il souhaitait
devenir paladin. Curieux et surprenant… Mais ça prouve qu'il a bon fond. J’espère... Tous mes
collègues sont passées un à un. Nous nous sommes retrouvés, avec Charlotte qui est devenue druide
elfe sylvaine, un archer humain qui est Syracuse, un sorcier elfe noir alias Emeric, une magicienne
squelette de foudre qui est Lilith, deux guerriers hobbits, qui sont les jumeaux, un démon assassin
pugiliste joué par Hector, et pour finir, une gobeline ninja par Eleanore. Il ne restait que moi à
passer... Je pris la parole en dernier car elle avait vu que j'étais perdu dans mes pensées... J'ai
souvent rêvé de la question qui suis-je dans un autre univers fantastique ? Je rêvais d'être un barde
puissant né d'une lignée noble et aidant les plus pauvres. Mais, depuis que j'ai appris l'existence du
jeu de rôle de mon père et qui il était dans cet univers... Je suis devenu un vrai passionné. C'est
incroyable que son univers persiste encore. Que des gens parlent encore de lui comme d’un héros et
un créateur. J'ai toujours été fier de mon père, et je le suis encore plus maintenant que je connais
cette facette de lui. Dans cet univers, nous pouvons devenir qui nous souhaitons... Mais à vrai dire,
je n'ai pas envie de changer qui je suis. Je suis le fils de mon père. Dans la vie réelle ou dans celleci, je serai son fils. Quand mon père m'a parlé de son personnage dans l'univers, il m'a dit que son
nom de famille était Déliorana. Soudainement, une idée jaillie de mon esprit, un grand sourire se
dessina sur mes lèvres et je pris la parole.
˗ Moi Hugo Bienveillant perd mon nom et prénom, et devient Velkhyor Déliorana, barde
vampire de la culture noble, et j'aimerais vous proposer mes services et apprendre avec vous
Dame Kanezoku.
Le regard de tous les adultes se sont tournés vers moi. L'incompréhension de mes camarades et la
surprise des adultes m’ont fait rire. Et Kanezoku pris la parole directement
˗ Attends, quoi ?! T'es le fils de Gaëtan Bienveillant ?! Le fils de Barask celui qui a créé tout
l'univers ?!
Au même moment, la porte de la salle s'est ouverte, et un rire assez grave l'accompagna.
Rapidement, je compris que c'était le rire de mon père, que faisait-il là d'ailleurs ?
˗ Bwahaha ! Qu'est-ce que c’est que ce bazar ?! Et d'ailleurs vous tous qu'est-ce que vous
faites là ?! Haha ! Quels bons souvenirs de vous voir là tous à essayer de faire survivre mon
univers. Hugo, ta prof de sport, c'est elle ? Haha !
˗ Papa ? Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'étais pas censé faire des petits travaux ?
˗ J'suis en train, ton collège m'a laissé un message pour que j'anime ce lieu. À la base, je ne
voulais pas venir, mais quand j'ai entendu les noms des personnes qui s'en occupaient, et que
je pouvais partager ma passion avec tes amis et toi, je me suis dit que c’était le bon moment.
En plus, c'est mon univers quand même !
Je n'avais pas remarqué directement, mais derrière moi tous les adultes étaient à genoux au sol,
comme s'ils étaient devant leur roi, et même plus, mes camarades étaient aussi dans la même
posture, ils avaient suivi le mouvement de leurs maîtres. 
˗ Allons, allons ! Relevez-vous, c'est trop d'honneur. Pour les jeunes nouveaux, je me
présente. Je me nomme Barask Déliorana, alchimiste de haut rang et roi de cet univers. Je
suis le créateur de Symphony of dreams. Il y a maintenant 25 ans que j'ai créé cet univers.
J'en ai 37, maintenant, autant vous dire que c'est un grand rêve de gosse que mon jeu de rôle
soit encore vivant. Pour cette première journée d'atelier, nous allons simplement faire des
activités avec vos maîtres. Je serais comme habituellement l'historien. J'aiderais mes anciens
joueurs et vous jeune gens à vous habituer à cet univers. Mais avant cela… Bwahaha !
Qu'est-ce que tu fais là Kanezoku, et c'est quoi ce nom « Madame Kellyanne » ?! Toi qui
hurlais sur tous les toits que jamais tu n’allais te marier. Et toi, Druss, depuis quand tu es
« expert en escrime » ? À mon époque, tu étais surtout là pour torturer et mettre le bazar un
peu partout ! Bref, on en reparlera plus tard ! Dans tous les cas, je tiens à m'excuser de ne
pas avoir donné de mes nouvelles depuis la mort de mon père… Il m'a laissé un héritage
maudit à gérer et je ne voulais pas de votre pitié.
Cette fois, mon père s'inclina devant eux. Et fit un signe de main étrange.
˗ Je suppose que beaucoup d'entre vous ont des questions. Pour aujourd'hui, je n'y répondrais
pas. J'invite donc tous les jeunes joueurs à s'amuser et à commencer leurs aventures !
Pendant 3 heures, mes camarades et moi-même avons pu discuter avec ses adultes, d'égal à égal, ils
nous ont créé nos personnages, nous ont expliqué comment intégrer nos personnages à l'univers. Et
pour finir, cette première séance, ils nous ont donné des objectifs. Personnellement, j'en avais deux.
Le premier était de créer une musique qui me plaît et qui pourrait accompagner un moment
d'émotion dans le jeu de rôle. Le deuxième était plus sociable et plus dur pour moi... Il était
d'accepter le fait que Bahal soit ici et joue avec nous. Comment je peux accepter que la personne
qui me harcèle depuis un an se retrouve dans le même atelier que moi et en plus en jouant un
personnage qui a un honneur et qui aide les gens... ? Mais, même à cette question je suis sûr que
mon père a la réponse... Est-ce que je vais l'accepter ? C'est une autre question. Dans tous les cas, je
ne peux rien cacher à mon père et durant notre retour vers la maison, papa vit très rapidement que
quelque chose rôdait dans mes pensées.
˗ Quelque chose te tracasse Hugo ? Peut-être le fait que tu vas me voir encore plus ?
˗ Mais non, banane vas ! Tu sais très bien mes objectifs et je t'ai déjà raconté le fait que Bahal
est la personne qui me harcèle régulièrement au collège... Un paladin, pfff... ! Comment
peut-il vouloir jouer un rôle aussi protecteur ? Eh bon, alors que je suis sûr qu'il ne connaît
même pas le mot « bonté ».
˗ Ne sois pas si méchant. Il faut savoir pardonner. Ok, il t'a fait du mal, mais qui te dit que la
première personne qu'il va vouloir défendre n'est pas toi ? Je dis très régulièrement que le
jeu de rôle n'est qu'un jeu, mais que c'est en jouant avec les gens qu'on découvre qui ils sont
réellement. Oui, on joue tous un rôle. Oui, on est là pour s'amuser. Mais quand un maître de
jeu est bon, il arrive à lire les petites lignes. À ton avis, pourquoi mes joueurs aiment tant
mon univers ?
˗ Car tu as créé quelque chose de magnifique ?
˗ Merci, mais non. Des univers, il y en a des tas, et je suis sûr qu'il y en a de meilleurs que le
mien. Les gens aiment mon jeu de rôle, car il est personnalisé à cent pour cent. Je vais te
donner un exemple plus concret. Ta professeure de sport, je suis sûr qu'elle est dure avec
vous, mais qu'elle vous parle avec grande passion. Elle a très peu de patience et souvent
aime être au cœur de l'action. Elle n'est pas du genre à vous demander quelque chose sans
vous le montrer. Elle est exemplaire et par contre, place le respect au-dessus de tout. De
plus, elle déteste les personnes qui se sous-estiment, elle est prête à les aider, mais, ils ont
tout intérêt à ne pas baisser les bras devant elle.
˗ Comment tu sais tout ça ? On dirait que tu la connais comme si c’était une amie chère pour
toi.
˗ Elle est devenue une amie chère oui. Mais dis-toi que je t'ai simplement décrit son
personnage. Ce sont les traits de Kanezoku. Et je peux faire ça avec tous mes joueurs au
bout d'un certain moment, même si je ne suis pas ami avec eux, le fait de les avoir fait jouer
avec moi pour une petite durée, je suis capable de les connaître en vrai. J'ai discuté avec
Bahal et son maître et pour moi, ce jeune garçon a des problèmes de famille. Je ne sais pas
quoi, mais je le sens...
˗ Pour moi, c'est juste un imbécile.
˗ Arrête de simplifier autant. Imagine que j'ai raison, et que cet atelier soit son refuge. S'il
ressent la même pression chez lui, au collège, et dans cet atelier. Comment peut-il rêver ? Je
suis sûr que tu comprends. Laisse-lui une chance, il a l'air d'apprécier le jeu de rôle, ça ne
doit pas être quelqu'un de mauvais au fond.
˗ Comment peux-tu être aussi positif alors qu'il m'a fait du mal ?
˗ Humm... Déjà première chose, d'après ce que tu m'as dit, c'est toi qui lui as sauté dessus.
Donc c'est toi qui lui as fait mal. Et deuxièmement, car j'ai été dans sa situation, et c'est ta
mère qui m'a aidé et sorti de mes travers. Durant 3 ans, j'ai harcelé des personnes. J'ai une
certaine capacité à lire rapidement les sentiments dans les yeux des personnes. Donc à cette
période, je m'amusais à repérer les personnes tristes et à leur faire encore plus de mal.
« Pourquoi ? », tu vas me demander ? Et bien tout simplement, car mon père et ma mère
n'étaient jamais là, et quand ils étaient présents, c'était pour me hurler dessus et m'insulter.
Au final, je faisais que reproduire ce que je connaissais. Et c'est en allant dans un atelier de
théâtre que j'ai rencontré ta mère qui m'a poussé à bien agir. C'est d'ailleurs aussi grâce à elle
que j'ai créé l'univers de Symphony of Dreams, et que je me suis assagi. Donc, certes, il t'a
fait du mal, mais la meilleure réponse à cette violence, c'est de l'aider. Dis-toi que c'est aussi
grâce à ça que j'ai rencontré mon meilleur ami d'ailleurs. Lui, que je harcelais quasiment au
quotidien, il m'a tendu la main et m'a aidé.
Il n'y avait aucun mensonge dans les paroles de mon père. Il ne sait pas mentir de toute manière, et
je ne vois pas pourquoi il me mentirait. Il ne parle rarement voire jamais de son passé et il nous
avait déjà raconté l'histoire que maman et lui s'étaient rencontrés dans un atelier de théâtre. Je
comprends les paroles de mon père… Mais l'idée que Bahal soit juste un imbécile est probable
aussi. J'avais oublié que mon père m'avait demandé de le prévenir si Bahal avait de nouvelles
blessures.
˗ Au fait, papa ! J'avais oublié, mais Bahal a une nouvelle cicatrice au niveau du même bras.
˗ Pas la peine de me le dire, je l'ai vue. T’inquiètes pas …
˗ Mais pourquoi ça t’inquiète, toi ?
˗ Tu ne trouves pas cela étrange que des cicatrices ainsi que des blessures apparaissent sur son
corps ?
˗ Bah euh...
˗ Comme tu dis. Quelque chose me dérange chez ce jeune garçon… C'est pour ça que je suis
si dur envers toi aussi. Je n'ai pas envie qu'au final toi qui étais harcelé devienne
inconsciemment son harceleur. Ça m’inquiète que des blessures apparaissent sur ce jeune
gars.
˗ Il s'est peut-être tout simplement blessé non ?
˗ Bon, dommage que l'on finisse sur une note aussi mauvaise, mais oui, je ne vois pas
pourquoi je te le cacherais. Des blessures aussi fines sur le même bras sont souvent, car une
personne se fait du mal.
˗ Comment ça ?
˗ Les personnes dans la détresse et le désespoir font souvent des bêtises. Et pour eux se faire
du mal avec des outils, une punition qu'il s'inflige eux même… Grossièrement, il se mutile.
˗ Mais c'est horrible ?! Il faut l'aider !
˗ Calme-toi. Il ne faut pas y aller de front, il faut prendre des pincettes, se renseigner
correctement. Imagine que comme tu dis ces blessures soient juste involontaires. Eh bien,
nous allons juste paraître pour des curieux qui ne s'occupent pas de leurs affaires. Il faut
donc que nous l'aidions comme nous faisons actuellement. Le faire jouer, l’intégrer à un
groupe et le faire rêver. Les rêves sont toujours une solution. Mais surtout ne lui parles pas
de ça directement. Tiens-moi juste au courant, si de nouvelles blessures sont là. Ça marche ?
Et continue d'être comme tu es avec lui, essaie de ne pas changer de comportement.
˗ Chef, oui chef !
˗ Haha ! Bon état d'esprit !
Cette soirée magnifique se termina en beauté, car pour une fois depuis longtemps, ma mère était à la
maison et avait préparé mon repas préféré ! Cela faisait bien longtemps que nous ne nous étions pas
retrouvés, toute la famille réunie, mes deux petites sœurs, ma mère et mon père, et surtout… Tous
étaient souriants. Maman s'adressa directement à nous !
˗ Alors ? Comment était cette première journée d'atelier de jeu de rôle ?
Papa prit directement la parole.
˗ Tu vas rire, tu sais qui est Madame Kellyanne ?!
˗ Non ?
˗ C'est Kanezoku ! Ça fait de nombreuses années qu'on avait plus de nouvelles d'elle.
˗ En même temps... Tu as un peu cherché à ne plus avoir de nouvelles des gens.
˗ Alors, oui ! Mais même, drôle de coïncidence quand même, non ? Du coup, je suis content,
j'ai revu quelques potes ce soir !
˗ Pourquoi ne pas les inviter à dîner un soir ? Ça fait longtemps qu'on n'a pas invité des gens à
dîner, en plus, ça me ferait aussi plaisir de les revoir ! En plus, c'est grâce à moi que tu as
rencontré Kanezoku !
˗ Et je ne te remercierais jamais assez ! Mais oui avec plaisir ! Et toi du coup, Hugo, t'en as
pensé quoi de ta première soirée avec nous et mes potes ?
˗ C'était fantastique ! T'aurais dû voir maman, ils nous ont préparé une salle entière, avec des
tables en bois, un tapis rouge et une banderole, tout a été fait-main !
Mes deux sœurs me regardèrent avec jalousie, Isabelle prit la parole en première.
˗ Et moi, c'est quand que je pourrais voir tout ça, papa ?
˗ Quand tu seras un petit peut plus grande, et avant que tu ne poses la question, pareil pour toi
Kali.
Effectivement, mes deux sœurs étaient plus jeunes que moi, et je me doutais que papa ne veuille pas
directement les emmener dans son univers.
˗ Si vous êtes toujours intéressés au même âge qu’Hugo, alors je vous le promets que vous
allez vivre aussi une grande aventure !
Soudainement, ma mère le regarda.
˗ T'as intérêt à leurs faire vivre, oui ! Et m'oublie pas, car moi aussi, je suis une joueuse et j'ai
envie de jouer aussi avec vous tous !
˗ Haha ! Oui ma chérie, je vous le promets à tous. Un jour, nous allons jouer tous ensemble, je
vais vous créer une magnifique aventure, et vous quatre allez devenir mes joueurs. Mais
pour le moment profitez de cette belle soirée de pleine lune, et de ce bon repas !
Pendant une heure nous parlions tous ensemble, papa et maman nous racontaient leurs aventures de
jeu de rôle. Maman est une dragonne de vent dans l'univers, du nom de Shearing. Ils se sont
d'ailleurs mariés en premier dans le jeu de rôle, et papa lui a avoué sa flamme durant une cérémonie
de jeu de rôle. Leur histoire nous faisait rêver. Tout comme la pleine lune, cette soirée, était
magnifique

Chapitre 3 :
Retour à la réalité.
Revenons quelques heures en arrière, au moment où Hugo rentra de l'atelier des Rêves, à ce
moment où il vivait une magnifique soirée. Mais malheureusement, ce n'était pas le cas pour tout le
monde… Au moment où Hugo rentra dans la voiture de son père, Bahal lui resta devant la salle. Il y
resta une vingtaine de minutes. Il regarda les étoiles qui commençaient à apparaître dans le ciel et
ne pouvait pas s'arrêter d'imaginer, bien que l'atelier des rêves fût fini... Il voulait y rester encore un
petit peu plus. Soudainement, la porte de la salle s'ouvra et Madame Kellyanne en sortie. 
˗ Alors Bahal ? Qu'est-ce que tu fais encore là ? Il commence à se faire tard... En plus,
de souvenir, tu habites à une quarantaine de minutes à pied d'ici.
˗ Oui, pardon madame... Mais je devais attendre quelqu'un pour me ramener... Apparemment,
il m'a encore oublié.
Madame Kellyanne ne réagit pas de suite, mais le fait que Bahal ait signalé « encore » l'avait
interpelée.
˗ Peut-être un simple imprévu ? C'est possible, non ? En plus, c'est la première fois que
l'atelier a lieu, il y a peut-être eu un petit souci de voiture ou un bouchon. De toute manière,
je vais rester un peu avec toi, je ne vais pas te laisser seul.
˗ Ne vous donnez pas cette peine. C'est pas la première fois que je dois rentrer seul en pleine
nuit.
˗ Peut-être, mais pas cette fois. Je ne vais pas te laisser vagabonder seul en pleine nuit. On va
attendre quelques minutes et dans la pire des situations, je te ramène en voiture.
˗ Mais...
˗ Et je ne te demande pas ton avis. Tu sais Bahal, je ne suis pas aussi intelligente que mes
compagnons que tu as vus ce soir, mais j'ai de très bons yeux... Et ce que je vois pour toi
m’inquiète.
Instinctivement, Bahal mit la main sur les cicatrices qu'il avait sur le poignet et baissa la tête.
˗ Oui, je parle de ça... Tu veux m'en parler ? Tu sais, je ne suis pas la seule à l'avoir vue. Et je
ne suis pas la seule à avoir remarqué ton changement de comportement. Surtout envers
Hugo d'ailleurs.
Madame Kellyanne me regarda, droit dans les yeux. À ce moment-là, j'ai eu l'impression que son
regard gris perçait mon âme et ma carapace. Mais ce regard était plein de compassion et de tristesse.
Moi qui ne parle jamais sauf pour être insultant. Moi qui ne parle jamais de mes sentiments et qui
me renferme. En un regard... Juste un seul, j'ai eu l'impression qu'elle savait tout de moi.
˗ J'ai pas vraiment envie d'en parler madame... Je suis sûr que vous êtes assez intelligente pour
avoir compris ce qu'il se passe.
˗ Merci, mais il faut que tu m'en parles. Il faut que tu en parles tout simplement d'ailleurs, pas
forcément à moi. Je ne suis pas surprise de te voir dans cet atelier, car pour moi, tu fais
partie de ces personnes qui ont un tas d'idées et dont l'imagination est grande. Mais quelque
chose te bloque. Et ça, je le sais et Barask... Euh Gaëtan l'a vu aussi. C'est lui qui nous a
demandé de faire attention à toi.
˗ Pourtant il m’a vu qu'une seule fois ? Comment il a pu savoir, et voir autant de choses en
aussi peu de temps.
˗ Plusieurs raisons, mais tu lui en parleras si tu le souhaites. Il a un don pour savoir quand les
gens vont mal. Il arrive même à savoir quand ils sont prêts à parler. Mais ne changeons pas
de sujet. Revenons-en à toi.
˗ Ça a commencé il y 3 ans... Mon père et ma mère n’étaient quasiment jamais là. Je connais
mieux nos servantes, que mes parents...
˗ Vos servantes ?
˗ Je vis dans une famille très aisée. Mes parents travaillent tous les deux dans le domaine du
commerce. Ils veulent tous deux que j'intègre une grande école et m'obligent à avoir des
cours particuliers dans ce domaine. Ils persistent chaque jour et font en sorte que je n'ai pas
le choix.
˗ Il y a 3 ans... C'était au moment de ton redoublement de la 6ème ?
˗ Exactement ! C'est d'ailleurs ce jour-là, où le début de l'enfer a commencé... Avant d'aller au
rendez-vous avec le principal et mes parents. Mon enfoiré de père m’a pris à part... Il m'a
hurlé dessus en me demandant pourquoi je leurs faisais ça. Pourquoi je ne voulais pas
reprendre la succession commerciale de la famille, si j'avais conscience d'être la honte de la
famille et il a même commencé à m'insulter. Je me souviens encore de cette phrase : « Je te
préviens Bahal, si tu commets encore une erreur, je serais ton pire cauchemar ». Il ne s'est
même pas rendu compte qu'il était déjà mon pire cauchemar. Mon père a souvent été violent
dans ses paroles. Il hurle souvent et le pire, c'est que ma mère est comme lui... L'un comme
l'autre, ils sont juste des démons assoiffés de richesse. Ils ne savent pas rêver... Nous
sommes allés au rendez-vous, et c'est à ce moment que mes parents m’ont dégoûté d'avoir le
même nom de famille qu'eux... Ils ont proposé de l'argent au principal pour mon passage en
5
ème, ainsi que la modification que mon bulletin scolaire. Par chance, M. le principal n'est
pas quelqu'un de corruptible. Il refusa encore et encore. Il s'est même énervé sur eux en
disant que ce n'était pas un exemple à me donner. De plus, j'ai insisté et dit que j'étais
d'accord avec le principal. Ma moyenne en sciences et en maths était faible cette année et je
visais plus haut... Donc, ça ne me dérangeait pas de redoubler. Mes parents étaient fous de
rage. À la sortie du rendez-vous, et lorsque nous nous sommes approchés de la voiture, mon
père me poussa violemment contre elle, je n'ai pas eu de blessure ou autre... Mais, c'est à
partir de ce jour que j'ai compris que mes parents allaient devenir horribles avec
moi. À partir de ce jour, chaque moment où je rentre chez moi, et que mes parents sont là, je
sais que quelque chose va m'arriver. Par chance, ces dernières années, ils sont rarement là,
voire jamais. Mais lors de mon exclusion, mes parents étaient là. Les deux créatures qui me
servent de parents m’attendaient au niveau de la porte. J'ai été accueilli par une gifle de la
part de ma mère et un poing dans mon œil de la part de mon père... Pour me réconforter, j'ai
lu un bouquin. Et dans l'histoire, il trouva réconfort dans ce qu'il avait appelé la
scarification...
˗ Pas la peine de...
Sans m'en rendre compte, j'ai coupé la parole de Madame Kellyanne.
˗ J'ai donc attendu que mes parents soient absents et j'ai tenté. Comme dans l'histoire que
j'avais lu. Cela m'a fait du mal... Mais, en même temps, c'est là que je me suis rendu compte
que j’agissais mal auprès de certaines personnes. Que j'imitais simplement ce que mes
parents me font... Ce pauvre Hugo n'a jamais rien demandé. Et je l'emmerdais toujours,
comme s'il était ma cible. Pourquoi me venger sur lui alors que c'est lui qui a raison. Au
moment où je me suis fait mal, j'ai eu des idées bien plus sombres... J'ai même pensé à aller
plus loin que ces petites blessures que je pouvais me faire. Allez jusqu'à la mort. Mais je me
suis dit que mes parents allaient être trop contents de me voir abandonner. Et surtout, pour
une raison que j'ignore... j’ai envie de leurs prouver qu'ils ont tort. Vu leurs agissements, je
n'ai rien à leur prouver. Je ne leurs dois rien, surtout s'ils continuent comme ça. Mais je
continue de croire qu'un jour quelqu'un viendra me sauver. Mais pour ça, il faut d'abord que
j’arrête d'agir comme eux. Et que je continue mes efforts en sciences, jusqu'au jour où je
pourrais fuir dans une université prestigieuse.
Je ne m'étais pas du tout rendu compte de tout ce que je venais de dire. C’était sorti de moi, car
j'avais besoin d'en parler. Mais à vrai dire, j'avais honte... Honte de m'avoir fait du mal. Honte d'être
le fils de ces abjectes personne. Honte d'avoir inquiété des personnes qui n'ont rien demandé. Et
honte de donner cette image à des gens qui ne me connaissaient pas. Au final... j'ai honte de ce que
je suis et de qui je suis.
˗ Eh bah, pour quelqu'un qui ne voulait pas trop m'en parler. Tu as bien fait de me dire tout
ça. Et, pour tout te dire, je ne sais pas trop comment réagir. Mais si le jeu de rôle te permet
de t'enfuir, si cet atelier te permet d'aller mieux. Eh bien, qu'il soit ton refuge, et à l'intérieur
de celui-ci, nous allons être tes protecteurs. Que ce soit au collège ou même dans cette salle,
tu es en sécurité, et rien ne pourra t'arriver. Avant de continuer cette conversation, je suis
désolée, mais il va falloir qu'on y aille. J'ai bien conscience de tout ce que tu me dis. Mais
pour le moment, il faut que nous réfléchissions à comment t'aider, et surtout faire en sorte
que tes parents ne sachent pas que l'on t'aide là-dessus. Sinon, cela pourrait aggraver la
situation pour toi, et ça, je ne le souhaite pas. Alors, en voiture !
Je n'étais pas heureux de ce qu'elle venait de me dire... Mais elle avait raison. Si je tardais à rentrer,
mes parents allaient être encore plus horribles avec moi... Ils seraient même capables de m’interdire
de sortir après les cours... Madame Kellyanne et moi avons marché quelques minutes avant de
rejoindre sa voiture.
˗ Tu sais Bahal, il faudra bien que tu en parles à d'autres personnes. Il y a des spécialistes, des
médecins, qui peuvent t'aider à résoudre le problème que tu subis. La violence que tu subis
n'est pas normale. Et il ne faut surtout pas que tu normalises ce qu’il t'arrive. Et il faut que tu
sois patient. Ne fais pas de bêtise ou d'action que tu risques de regretter.
˗ Mais… Je ne veux pas en parler à des gens... Mon père a le bras long et je suis sûr qu'il
pourrait faire en sorte que ce soit pire. Ou même que les personnes à qui je pourrais parler
soient achetées par ma mère. Bref, pleins de situations sont possibles...
˗ Tu as raison. Mais si tu as besoin de parler, saches que tous les adultes de l'atelier des rêves
sont là pour t’épauler.
˗ Comment pouvez-vous le savoir ? Peut-être que mes parents seraient capables de vous
acheter. Par exemple, la famille d'Hugo, tout le monde sait qu'ils sont en manque d'argent.
˗ Haha ! Tu as raison sur ce dernier point. Mais tu as oublié une chose, dans les personnes que
tu as vues ce soir, aucune n’est en manque d'argent, à part Gaëtan. Pour être honnête, nous
lui avons même proposé de régler sa dette. Nous sommes nombreux à vouloir l'aider, mais il
a toujours refusé. Crois-tu qu'il serait capable d'accepter l'argent d'une personne qu'il ne
connaît pas alors qu'il le refuse déjà de ses propres amis ? Toutes ces personnes que tu as
vues ce soir, et bien d'autres que tu n'as pas vu d'ailleurs, nous formions un groupe. Et nous
sommes amis. Certes, on ne s’est pas vu depuis pas mal de temps. Mais, ce n'est pas pour ça
que nous n'allons pas nous entraider. Tout comme nous avons aidé Gaëtan avec
son univers. Nous allons t'aider toi. Fais-nous confiance. Que ce soit dans l'atelier comme à
l’extérieur. D'ailleurs, on va sûrement se faire un cinéma avec les amis et les enfants, Retour
vers le futur 3 est sorti y a une semaine. Ça te dirait de venir ?
˗ Bah euh... Je ne sais pas trop... Faut que j'arrive à convaincre mes parents à vrai dire...
˗ Hum... Et si c'est ton prof de Français qui demande d'aller le voir ?
˗ Vu comment ils sont accros à mes études oui, c'est sûr qu'ils vont me laisser le voir...
˗ Eh bien parfait, ça va être réglé.
˗ Mais, comment vous allez faire ?
˗ C'est simple, dans ce collège, on a tous la particularité d'avoir joué à du jeu de rôle. Quasi la
totalité du personnel du collège sont anciennement, ou actuellement, des joueurs de jeu de
rôle. Et ton prof de Français fait partie des anciens ! Donc ne t’en fais pas pour ça.
˗ Incroyable...
˗ Tu sais, quand je te disais que nous voulions tous aider Gaëtan, ce n'était pas pour
plaisanter. Lui, et sa femme, nous ont tous aidés. Même dans les moments les plus difficiles,
il a toujours été là pour nous faire jouer. Quand il était plus jeune, nous pouvions deviner ses
émotions avec ses scénarios. Et cela nous touchait tous ! Quand il était triste, nous étions
tristes avec lui. Quand il était heureux, même si, nous, nous allions mal, eh bien nous nous
sentions mieux. Une musique épique. Lui en train de dire des conneries, de la bonne
nourriture et des amis. Même dans les mauvais moments, il a toujours été là pour nous faire
jouer. Il a toujours été là pour nous amuser et nous remonter le moral. Sans lui, nombres
d'entre nous auraient été en dépression ou renfermé sur nous-même. Le plus amusant, c'est
que Gaëtan a une histoire similaire à la tienne. Il t'en parlera si tu le lui demandes, j’en suis
sûr. Dans tous les cas, le fait qu'il est disparu du jour au lendemain sans nous donner de
nouvelles cela nous a mis un énorme coup au moral... Mais je suis sûre que le fait d'avoir
fait perdurer son univers a, en quelque sorte, participé au fait qu'il aille mieux.
˗ Pourquoi vous me dites ça ?
˗ Pour te faire comprendre que tu n'es pas seul. Certaines personnes ont des histoires
similaires à toi. Certaines ont réussi à s'en sortir. Et en plus, pour te montrer à quel point, cet
atelier et le refuge que tu as choisi vont pouvoir t'aider. Fais-nous confiance. Et vis ta vie, ne
laisses pas les autres décider pour toi ce que tu veux être. Sois ce que tu veux.
˗ Merci Kanezoku...
Durant les 20 minutes de voyages qu'il restait, nous n'avons pas discuté plus que cela, je me
contentais de diriger Madame Kellyanne au travers des rues.
˗ Arrêtez-vous là madame, je vais faire le reste à pied !
˗ Tu es sûr ?
˗ Oui oui, il ne reste même pas cinq minutes de marche.
˗ Bon, eh bien, vas, et bon week-end !
Pas à pas, je m'approchais doucement de ma maison. Une petite montée qui donnait suite à une
grande allée, une simple route avec une multitude d'arbres sur les côtés. Sur la droite de l'allée, on
peut y voir une grande plaine avec quelques collines, j'y jouais régulièrement quand j'étais plus petit
et du côté gauche de grandes terres de vignes s'y trouvaient. Bien que la maison, soit pour moi un
lieu de cauchemars et d'horreur, le reste est splendide. J'aurais aimé pouvoir vivre dans cette maison
et pouvoir organiser des jeux dans les plaines alentours... Je m'approchais de la porte d'entrée et mis
mon oreille à la porte... J'entendis d'abord la voix de ma mère...
˗ Mais où est encore ce bon à rien ?!
˗ Ce n'est pas aujourd'hui qu'il avait un atelier de jeu débile ? Ou je ne sais pas quoi ?
˗ Encore des jeux ?! Quand est-ce qu'il va comprendre que son seul loisir est l’étude de
commerce ?! C'est incroyable ! Pourquoi ai-je engendré cette énergumène sans intellect ?
˗ Nous avions dû faire quelque chose de mal dans nos vies passées, je ne vais pas le louper ce
soir, il va prendre ma main dans la figure !
˗ Ne te salis pas les mains avec cet enfant inutile, nous devrions l'envoyer à l'armée le plus
rapidement possible, il n'y a que ça à faire pour lui !
˗ Mais, ma douce, cela l’empêchera de faire les études que nous souhaitons, pour qu'il
reprenne le flambeau ?
˗ Peut-être, mais s'il n'y a que ça pour le recadrer, nous allons l'envoyer dans la caserne la plus
chère ! Ou alors, l'envoyer en école de redressement, comme pour ces animaux qui se
comportent mal. Haha !
˗ S'il était considéré comme un animal cela nous reviendrait moins cher, c'est sûr !
Je sentais la haine monter en moi, je n'avais qu'une envie, c’était de lui fracasser quelque chose dans
le crâne... Je rentrai doucement en essayant de ne pas faire de bruit. Je m'imaginais être ce grand
paladin que je rêvais d'être... Qu'aurait-il fait ? Qu'aurait fait mon personnage face à ces personnes
aussi méchantes et chaotiques ? Qu'aurait fait mon personnage face à ces injures... Deux solutions
s’offraient à moi... Encaisser ou rivaliser. Vous commencez à me connaître... J'ai choisi la deuxième
solution. Une fois rentré, je me mis face à eux.
˗ Tiens quand on parle du loup, on en voit la trogne ! Haha !
˗ Effectivement ma douce, et on le sent s'approcher surtout ! Un vrai animal sauvage.
Des tas de scénarii passaient dans ma tête. Je ne savais pas lequel choisir. J'ai donc décidé
d'improviser. Quitte à me faire battre, autant que ce soit pour une bonne raison.
˗ « L'animal », il en a marre de vous servir de paillasson et de punching-ball. Je suis mieux
que vous deux et je vous demande d'arrêter de vous moquer de moi sans aucune raison.
˗ Plaît-il ?! 
C'est mon père qui prit la parole, de toute manière, ma mère ne m'adresse plus la parole depuis
quelques mois...
˗ Un problème le vieux ? T'as mal entendu ? J'ai dit que j'en avais marre de vous deux. 
Père s'approcha de moi.
˗ Je te préviens, si tu me touches une fois, je me casse d'ici et je trouverais un moyen d'appeler
la police le plus rapidement possible. Je ne veux plus que vous me fassiez du mal, je ne veux
plus que vous décidiez pour moi. Je veux vivre ma vie ! J'en ai marre de vous ! Vous êtes
pires que les créatures que j'affronte dans mes jeux ! Vous êtes pires que les méchants dans
les histoires et les livres que je lis ! Vous êtes pires que les personnes réelles qui ont
traumatisé l'Histoire de notre monde !
˗ Comment te permets-tu de nous parler ?!
Mon père commença à lever la main, mais pas de chance pour lui. J'étais sûr de moi. Je me mis à
courir dans la salle à manger.
˗ Vieux comme tu es, tu ne m'attraperas même pas. Tout ce que tu sais faire, c'est vendre tes
trucs à la con ! Même me frapper, tu le fais mal ! Tu n'as pas honte de tenter de taper
quelqu'un de plus jeune que toi ?!
˗ Tu es mon fils, je fais ce que je veux de toi !
˗ C'est mon corps ! Il m’appartient ! Ma vie, j'en fais ce que je veux, si je souhaite vivre, je
vis, si je souhaite mourir, je le ferais aussi !
Cette fois, c'est ma mère qui prit la parole, cela me surprit tellement que je m’arrêtai net.
˗ Je te rassure, si nous avions su ce que j'allais amener dans ce monde, nous aussi nous
aurions pensé à la mort pour toi.
Mon père m'attrapa et me mit son poing dans la figure... Encore un œil au beurre noir pour moi…
˗ Un jour, un héros arrivera et me vengera. Un jour, vous allez payer au centuple ce que vous
m'avez fait. Père, pour moi, vous n'êtes qu'un monstre. Mère, vous n'êtes qu'un démon.
˗ Servants ?! Pouvez-vous amener Bahal dans sa chambre et faire attention à ce qu'il n'en
sorte pas. De plus, pour toutes questions sur les cours maintenant, je vous laisse vous en
charger. Dernier ordre, pour ce soir, et toute la journée de demain, il devra jeûner pour ses
nombreuses insultes.
Une chance pour moi que j'avais mangé durant l'atelier... Et surtout une chance que l'idée de me
priver de l'atelier ne lui est pas venue en tête. Et une chance que je sois assez dur
mentalement... Bien que ces paroles étaient injustes et horribles, les paroles de madame Kellyanne
me revenaient en tête et me remontaient le moral. Je ne suis pas seul... Je ne suis plus
seul. Soudainement, mon père me mit une claque supplémentaire et étonnement, je ne sentis
presque pas la douleur, mais je rétorquai de façon intelligente.
˗ Tu peux même m'en mettre d'autres. Tu peux te déchaîner autant que tu veux sur moi. Tu
peux déverser toute ta colère sur moi, ta tristesse, et même tes envies étranges. Je te rassure,
je ne suis pas comme toi et jamais je ne toucherais à un seul de tes cheveux. Pour la simple
et bonne raison que la violence est le langage des faibles. Et je ne suis pas faible.
Je me débarrassai de la servante qui me tenait le bras d'un geste brusque.
˗ J’suis assez grand pour monter tout seul dans ma chambre. Et les deux trucs qui me servent
de parents, j'aurais besoin d'argent, y a sûrement une sortie au cinéma qui va s'organiser pour
mes cours.
˗ On en reparlera.
˗ Tu ne voudrais pas que j'aie un 0 en français, imagines si ça s'ébruite. Tu ne voudrais pas
encore avoir honte de moi, n’est-ce pas, père ?
˗ Hors de ma vue.
Ces paroles étaient accompagnées d'un revers de main. Bien qu'il ne le dise pas, je compris dans ce
revers de main une signification… Tu n'es qu'un enfant. Tu n'as pas à me parler comme ça, et de
toute manière je n'ai aucune intention a porté envers toi. Une fois arrivé à ma chambre, je me suis
écroulé sur mon lit et mes larmes ont commencé à couler. J'étais capable de retenir mes larmes face
à mes parents, car j'étais sous la colère, mais une fois que le calme était revenu... Je ne pouvais rien
faire, à part espérer. Par chance, ma chambre à un balcon, la nuit tombée, je pouvais aller dessus et
regarder l'horizon pour rêver. Me donner un regain d'espoir. Entendre les quelques piaillements
d'oiseaux, le murmure du vent et l'eau ruisseler. Regarder les étoiles et m'imaginer dans ces grandes
plaines à m'aventurer sans objectif particulier. Habituellement, je faisais tout cela sans aucun
but... Juste m'évader. Mais ce soir était particulier. Bien que je pleurasse encore, j'eus une idée. Oui,
j'étais bloqué dans ma chambre durant tout le week-end, mais j'avais quelque chose à faire ! Je
m’empressais de prendre quelques feuilles et des stylos, et commençai à écrire :
Symphony of Dreams
Mon histoire :
Nom : Somä
Prénom : Ghorn
Jeune homme-lézard âgé de 23 ans, je suis né dans la famille des Somä, et dans la
ville de Septentia. Une ville culturelle et artistique, avec de nombreux passages. Ma famille
s'y était déplacée lors de la construction de la ville. Ils ont fait partie des constructeurs de
cette ville et ont même participé à la plupart des projets, tous plus ou moins fou des 3
créateurs de Septentia. L'un d'eux s’appelle Belgarion, il est le plus discret des créateurs et
se fait facilement oublier, mais dans le village nous savons que la tactique et la technique du
lieu lui est dû. Le deuxième est Tardrym, l’orgueil, il était le chef des sept péchés capitaux,
mais aussi celui qui gérait le casino de la ville, mais nous savions qu'il était aussi toute la
puissance et la personne qui attirait les gens dans cette ville. Et le dernier, et celui qui nous
intéresse, pour le début de cette histoire, Darionn, le preux chevalier de la lumière et
défenseur des terres. Il est la personne qui se bat pour la liberté, il est un grand chevalier
possédant de multiples armures et armes. Un grand-maître d'armes et il a un profond
respect pour ses équipements. Il est la personne qui m'a inspiré. Lors de ma jeune enfance
vers l'âge de 3 ou 4 ans, je m'étais perdu en forêt. Mes parents, ont de suite fait appel à des
aventuriers pour me retrouver et par chance, Darionn et ses compagnons passaient par
là. Il ne pouvait pas laisser un jeune homme-lézard perdu dans cette forêt si dangereuse, il
partit donc avec son cheval ailé et ses compagnons pour me retrouver. Moi, durant ce
temps, j'étais totalement paniqué et je courrais sans réfléchir, mais aussi en hurlant, ce qui
avait pour but d'attirer toutes les créatures alentours. Je fuyais aussi vite que je pouvais,
mais comment faire pour aller plus vite que des créatures à corps de léopard avec des dents
aussi grandes que moi, et des griffes plus acérées que des lames. À force de courir, ce qui
devait arriver, arriva. Je me pris les jambes dans des racines et tombai au sol. La créature
énorme sauta la gueule ouverte sur moi, et soudainement une grande épée de lumière lui
transperça la gueule. Et même pas une seconde après une voix grave et démoniaque prit la
parole.
– Darionn qu'est-ce que tu fous ?! La magie est interdite ici, tu le sais quand même !
– Oui, bah, désolé, Tardrym, la nature m'excusera, mais c'était soit la magie, soit le corps
de l'enfant.
Le grand homme-lézard chevalier s'approcha de moi et me prit dans ses bras.
– Tout va bien se passer.
Impressionné, je regardais partout autour de moi. La voix grave et démoniaque venait
de Tardrym, il était accompagné de deux démons, l'un était ailé et équipé de deux faux,
l'autre ressemblé à un tout petit farfadet avec de grandes oreilles et un sourire malicieux, il
n'arrêtait pas de dire des bêtises d'ailleurs, ce qui faisait bien
rigoler Tardrym. Soudainement, une autre créature surgit de la forêt et sauta
sur Darionn. Mais, sortie de nulle part un séraphin* trancha en deux la créature.
*Séraphin : Mi-ange Mi-démon
Le bruit de quelqu'un qui frappait à ma porte me sortit de mon écrit.
˗ Oui ?
˗ Excusez-moi du dérangement, mais votre mère aimerait que vous éteigniez la lumière et que
vous alliez vous coucher.
˗ Pffff... Merci de m'avoir prévenu, et bonne nuit.
˗ Merci, de même !
C'était l'un des servants. Je n'allais pas m’énerver contre lui, il n'était que le messager. Je
continuerais l'histoire de mon personnage une autre fois. Ce début me plaisait en plus, mais bon, il
est temps de rêver. Je laissai la fenêtre ouverte, j'adore me lever avec les rayons du soleil et je n'étais
pas vraiment sensible au froid, donc dormir la fenêtre ouverte peu importe la température, ça ne me
dérange pas vraiment. Durant mon sommeil, je me suis mis à rêver de la suite de mon histoire, et
d'ailleurs à peine les premiers rayons de soleil caressaient mon visage, que je me suis empressé de
les retranscrire par écrit. Même s'il y avait peu de choses, ce n'était que ma première histoire et je
voulais absolument montrer ma détermination aux membres du groupe. J'en étais où… Ah oui ! Le
séraphin qui venait de trancher les créatures s'attaquant à Darionn.
Le corps de la créature tomba au sol, et la personne qui avait tranché celle-ci disparut
quelques secondes après. J'avais reconnu rapidement les 3 créateurs du village. Tandis
que Darionn me tenait encore dans ses bras, Tardrym, utilisa sa magie pour invoquer une
sorte de gros coffre vivant, avec des yeux et une énorme langue. Le gros coffre mit un
énorme coup de langue sur les cadavres. Darionn prit la parole sur le champ.
– Ne t’inquiète pas, ce n'est qu'un mange-trèsors. Il mange tout ce qui peut se vendre et
ensuite on se le repartage entre nous. Bref, on va te ramener chez toi et tu vas avoir la
chance de voyager à dos de cheval ailé en plus !
C'était l’élément déclencheur. L’élément qui a décidé que je voulais devenir
aventurier, et chevalier, bien que je n’eusse que peu de notion, voire aucune, j'avais la
chance de vivre dans une ville avec beaucoup de passages ainsi que de multiples
écoles. Durant les années qui ont suivi, j'ai été à l'école militaire, et quelques fois, j'ai
participé aux combats d'arène contre des monstres pour m'entraîner. Lorsque j'ai atteint
l'âge de 23 ans, la guilde des aventuriers m’a proposé de faire une quête avec
d'autres personnes. J'ai, de suite, accepté, et je suis partie à l'aventure accompagné de
mes futurs frères d'armes, du moins je l’espérais.
Durant le week-end entier, j'ai essayé de dessiner à de multiples reprises mon personnage. J'ai écrit
d'autres histoires, mais toutes se retrouvaient à la poubelle. La première me plaisait bien assez. Et
pareil pour mes dessins, ils ont tous fini à la poubelle... Par contre, aucun ne me plaisait, je ne suis
pas un grand dessinateur à vrai dire. Le week-end est passé rapidement avec cette activité qui a pris
tout mon temps, et tant mieux, car je pouvais enfin ressortir de cette maison maudite, puis retourner
en cours. C'est peut-être l'une des premières fois que j'étais pressé de retourner à mon collège... Et
surtout, la première fois que je voulais y retourner pour parler à Hugo de mon personnage.

Chapitre 4 : Le cinéma
De retour du côté de Hugo, lui aussi durant le week-end, passa son temps à écrire une
histoire pour son personnage. Par chance, sa mère était présente durant le week-end, et elle put lui
donner des petites astuces, ainsi que discuter avec lui durant de nombreuses heures. Ses deux petites
sœurs s'amusaient de temps à autres à l’embêter, mais aussi à lui donner quelques idées rigolotes.
Bien que, la plupart du temps, cela ne colle pas aux idées de base que Hugo pouvait avoir. Pour
rigoler et faire en sorte qu'un peu d'elles soient toujours avec lui, il prenait quelques-unes de leurs
idées. Le week-end passa à une vitesse folle, bien que son père ne soit pas présent constamment, les
quelques moments où il était là, la joie dominait la maison des Bienveillant. Rires, sourires et
imagination formaient l'ambiance qui régnait dans ce lieu. Bien que ses parents eussent toujours
autant de problèmes, cette nouvelle aura de bonne humeur sortie du jeu de rôles a fait du bien à
toute la famille. Hugo remarqua même que son père avait retrouver son sourire incroyable, bien que
son visage soit toujours autant fatigué, ses yeux gris étaient devenus étoilés. Son sourire était
présent. Pour Hugo, c'était une victoire, il aimait son père, il l'avait toujours aimé, et le voir ainsi
était fantastique pour Hugo. Durant le week-end, Hugo avait réussi à écrire toute l'histoire de son
personnage. Il voulait en faire la surprise à son père lors de la prochaine séance. Il garda donc
précieusement ce petit parchemin fait de ses mains, avec son histoire écrite. Le week-end passa et le
début de semaine commença. Et elle débuta de la même façon que la semaine précédente. Avec le
bruit horrifique du réveil...
˗ Hugo ? Je viens d'entendre ton réveil, tu veux venir m'aider au garage ou je repasse tout à
l'heure pour t'amener en cours directement ?
˗ Comment tu fais pour être autant en forme dès le matin, et surtout qu'est-ce que tu fais déjà
devant ma porte ? Haha !
˗ Je suis levé depuis une petite heure, je vous ai préparé déjeuner à tous, et je voulais
simplement souhaiter la bonne journée à ma chérie, donc je suis passé devant ta porte.
˗ Des gaufres ?
˗ Avec de la pâte à tartiner maison, du sirop d'érable que Belgarion m'a offert, et de la
confiture faite par Kanezoku.
˗ J'arrive de suite ! Et si tu me laisses quelques minutes le temps de déguster tout ça, je veux
bien venir t'aider oui.
˗ Je décolle dans 30 minutes, avec ou sans toi !
À peine réveillé, je courrais dans toute la maison pour me préparer, et surtout pour manger le petitdéjeuner. Un vrai délice !
˗ Hugo ? Bahal est toujours en cours, il ne s'est pas fait exclure, on est d'accord ?
˗ Bah, à moins qu'il ait fait quelque chose pendant le week-end, oui, il est en cours pourquoi ?
Mon père prit 3 gaufres qu'il enveloppa dans un torchon, et mit un petit pot de confiture avec.
˗ Je ne sais pas... Un simple instinct... Tu pourras lui donner ça, et lui dire que ça vient de
moi ? Je compte sur toi pour essayer d'être discret et ne pas lui donner devant tout le monde
bien sûr.
˗ Je ne sais pas s'il acceptera... Son orgueil est parfois aussi grand que ses bêtises.
˗ Pas grave, dans le pire des cas, s'il refuse, tu en auras un petit rab en plus ! Aller, met tes
chaussures, on est parti, j'ai encore pas mal de bricoles à faire ce matin.
La matinée habituelle commença, mon père et moi travaillions, et vers 7h30, il m’emmena au
collège. Régulièrement, à mon arrivée je suis seul. Mais pas cette fois, à peine nous étions arrivés au collège que Bahal frappa à ma fenêtre, je ne l'avais même pas remarqué. Je n'ai même pas eu le
temps de dire quoi que ce soit que mon père sorti de la voiture.
˗ Un souci, Bahal ?
Il avait de nouvelles blessures... Non pas aux poignets, mais encore à l'œil, et il avait un visage plus
que fatigué. Autant voire plus que celui de mon père.
˗ Désolé de vous déranger monsieur Bienveillant... Mais il y a bien une séance vendredi,
hein ?
Mon père n'est pas bête... Il a très vite vu que ce n'était pas ce que Bahal voulait dire à la base... Il
voulait lui dire autre chose, mais il n'a pas osé.
˗ Bien-sûr ! D’ailleurs, pour te féliciter de ton entrée, prend ça.
˗ Qu'est-ce que c'est ?
˗ Ce sont des gaufres, faites par moi-même ! Rien de mieux pour commencer une dure
journée de labeur.
˗ Mais monsieur, je ne peux accepter...
˗ Et pourquoi pas ? Quelque chose t'en empêche ? Pas moi en tout cas !
˗ Merci beaucoup monsieur... Vous êtes une bonne personne.
˗ Attend ne bouge pas, tu as mis quelque chose sur ton œil ?
˗ Hein ?! Non, mais ce n'est rien, j'ai… J'ai pris un poteau en rentrant chez moi.
˗ Puissant ce poteau, dis donc, il aurait dû mettre des gants ça aurait fait moins mal ! Haha.
Hugo, tu peux regarder dans la boîte à gants, je crois que j'ai de la pommade.
Je fouillai et trouvai effectivement un petit pot de pommade à peine entamé. Une fois sorti de la
voiture, je la donnai à mon père. Sans même demander l'avis de Bahal, il appliqua la pommade
directement sur son œil.
˗ Merci monsieur...
˗ Hugo, tu veux bien nous laisser quelques secondes ?
˗ Évidemment ! À ce soir papa !
Avec mon père, nous ne faisions pas la bise pour se dire au revoir, ni un signe de main, mais on se
tapait dans la main, comme deux amis le feraient, avec un grand sourire des deux côtés.
˗ À ce soir, mon gars !
˗ Vous vouliez me parler ?
˗ Bahal, arrête d'être aussi poli avec moi. En fait, je pense que c'est même toi qui voulais me
parler à la base, mais tu n'as pas osé. Garde-ça pour ceux qui ont besoin de se sentir
respecter envers toi... Et pour le jeu de rôles d’ailleurs ! Mais oui, je voulais te parler juste
quelques instants. Pas de honte, ni de peur entre nous. Quelle était ta vraie question ?
˗ Eh bien, Madame Kellyanne a raison à votre propos, vous devinez tout facilement.
˗ À vrai dire, tu es encore un enfant, on peut lire à travers toi facilement.
˗ J'allais vous demander si...
˗ Si ?
˗ S'il était possible que vous m'aidiez à changer... Madame Kellyanne m'a beaucoup parlé de
vous... Euh de toi. Elle m'a même dit que c'est en partie grâce à votre femme que vous êtes
devenu ce que vous êtes aujourd'hui, et qu'avant... Vous étiez un peu comme moi.
˗ J'étais pire que toi, tu veux dire. J'ai aussi vécu dans la détresse et la violence familiale. Pour
ma famille, je n'étais qu'un sbire, une personne non voulue et un être abject. Mon père était
en permanence violent, et je reproduisais ce qu'il faisait sur moi, sur les autres. Et le pire de
tout, c'est que comme j'ai un talent pour remarquer facilement les sentiments des autres. Eh
bien, je m'en servais pour faire encore plus de mal aux gens. Mais oui, je suis passé par ce
que tu subis. Et, oui, je t'aiderais. Je ne vais pas laisser un jeune homme perdu souffrir pour
rien. Si tu as besoin de n'importe quoi comme aide, je serais là. Ainsi que tes nouveaux amis.
Tout ton groupe d'activités du vendredi soir est présent pour toi. Bien que tu ne leurs
montres pas ce qu'il t'arrive, ils vont t'aider. Rien qu'en faisant des choses banales avec eux,
en parlant de tout et de rien, en ayant une présence régulière et quotidienne, ça te fera une
échappatoire, écartes les mauvaises personnes et parles de tes passions aux autres. Si tu
arrives à faire juste ça, tu vas avancer vers quelque chose de bon.
Pendant que mon père et Bahal discutaient, j'attendais devant la grille du collège, je voulais voir
Bahal pour discuter un peu avec lui... Pendant que je patientais, mon regard se posa sur l'horloge du
collège. Je me mis à hurler.
˗ BAHAL ?! Ça sonne dans 2 minutes, on va être en retard ! Il ne faut pas que ça t'arrive, tu
vas encore te faire renvoyer !
˗ Désolé M. Bienveillant, je dois y aller, je n'ai pas envie de me faire encore renvoyer... Et
merci !
˗ Un dernier conseil petit... L'un des plus précieux que l'on m’ait donné jusqu'à maintenant.
Souris à la vie, et la vie te sourira.
Bahal se mit à courir vers les grilles du collège. Une fois que Bahal eut atteint mon niveau, nous
nous sommes mis à courir tous les deux l'un à côté de l'autre, et une chose m’a frappé. Je vis des
larmes couler des yeux de Bahal. Au moment où nous sommes entrés dans la salle de cours, la
cloche se mit à sonner. Et nous avons été accueilli par notre prof’ de Français. Juste avant de rentrer
dans la salle Bahal interpella le professeur.
˗ M., je peux vous parler juste quelques secondes avant le cours ?
˗ Cela ne peut pas attendre la fin du cours ?
˗ Ça ne prendra même pas quelques secondes, vraiment !
Notre professeur a fait rentrer tout le monde dans la salle, et en attendant que les élèves sortent leurs
affaires, il resta dehors avec Bahal.
˗ Excusez-moi de prendre un petit peu de votre temps, mais j'aimerais simplement vous
demander quelque chose. Mais avant de dire quoi que ce soit, je tenais simplement à
m'excuser pour tout ce que j'ai pu faire pendant vos cours. Des multiples accidents qui ont
perturbé vos cours. De plus, serait-il possible de me mettre à une autre place, plus éloignée
des camarades qui m'accompagnent dans mes bêtises et d'aller à un endroit plus … calme ?
˗ Je suis étonné de ces excuses si soudaines et de cette demande, mais j'accepte tes excuses
ainsi que ta demande sans aucun problème. J’espère découvrir un nouveau Bahal. Mets-toi à
côté de Hugo, c'est la seule place libre et la plus calme de toutes.
˗ Merci monsieur.
Le professeur et Bahal rentrèrent dans la salle, et je fus surpris que Bahal s’assied à côté de moi.
˗ Mes élèves avant de commencer le cours, je tenais à vous dire qu'une sortie scolaire au
cinéma sera organisée jeudi après-midi, à la place de votre dernière heure de cours, nous
allons voir Retour vers le futur 3. Évidemment, une interrogation aura lieu le lendemain,
donc à vous de prendre des notes. Si des personnes de votre famille veulent se joindre à nous, nous les invitons à se manifester à la vie scolaire. Maintenant sortez vos livres. Leçon
du jour : L'imaginaire et ses limites.
Le regard de Bahal croisa le mien, nous avons tous les deux compris que ce sujet allait nous
intéresser. Le cours fût énormément animé, notre professeur nous donna de nombreuses références à
lire. Le cours de français dura 4 heures. Mais le sujet, comme le professeur, étaient tellement
passionnants que nous avions eu l'impression que le cours passa en quelques minutes. Le professeur
finit sur cette phrase que nous trouvions extrêmement jolie, Bahal et moi.
˗ Au final, messieurs-dames, dans la vie de tous les jours vous devez trouver quelque chose
qui vous motive. Quelque chose qui dynamise votre vie, qui fait en sorte que même votre
banale journée devient magique. Et l'imagination est là pour ça. Ne perdez jamais votre âme
d'enfant. Gardez les yeux ouverts, gardez un esprit ouvert et surtout, ne vous arrêtez jamais
de créer, d'imaginer et de rêver. Les limites que ce monde vous donne, que la société vous
donne, peuvent toutes être brisées. Dans la création et tout ce qui nous entourent, j'aime à
dire que votre seule limite est votre imagination.
Sur cette magnifique phrase, la cloche se mit à sonner. Notre professeur fit un signe de main pour
nous autoriser à sortir. La matinée fût passionnante, autant que la journée, au final. Bahal ne m’a
pas quitté de la journée. Il a mangé avec moi, il a discuté de nombreuses fois avec moi et nous
avons échangé sur tous types de sujets. Que ce soit par rapport au jeu de rôle, à nos personnages,
mais il me posa aussi beaucoup de questions sur mon père et ma famille. Bien que de temps à autres
ses anciens camarades tentaient de se moquer de moi, Bahal prenait ma défense rapidement et les
envoyait balader. Étonnamment, cette journée était pour moi la continuité parfaite de mon weekend. Pleine de surprises et de bonne humeur, et la surprise finale en fût Bahal. Je n'avais pas arrêté
de dire qu'il était imbécile et à quel point il était mauvais, mais il m'a prouvé le contraire. Une fois
la journée passée, mon père m'attendait devant le collège.
˗ B'soir papa !
˗ Bonsoir monsieur Bienveillant !
˗ Bonsoir les p’tits gars, alors votre journée s'est bien passée ?
˗ Oui, et je vous remercie des conseils de ce matin, ça m'a beaucoup aidé. J'espère vous voir
jeudi soir ! Je dois vous laisser. Bonne soirée à vous deux ! Et à demain Hugo.
Mon père n'a même pas eu le temps de répondre.
˗ Il se passe quoi jeudi soir ?
˗ Notre professeur de français nous demande d'aller voir Retour vers le futur 3 pour un
exercice de français, et si les parents veulent venir, ils peuvent aussi, faut juste aller
s’inscrire à la vie scolaire.
˗ Ah bah parfait, rentre dans la voiture, je vais aller leurs dire que je viens.
Une fois l’inscription faite, nous sommes repartis à la maison profiter du calme et de la douceur de
la nuit. Les jours qui suivirent passèrent à une vitesse folle. Les cours étaient agréables et le fait de
toujours traîner avec Bahal et le reste du groupe de jeu de rôles était devenu la routine. Les jours
défilaient et les nouvelles habitudes que nous avions mis en place nous plaisaient. Nous avions tous
hâte d'aller à cette journée cinéma et de faire notre deuxième séance de l'atelier.
Le jour de la sortie cinéma étant arrivé, nous nous sommes retrouvés après la journée de cours à
l’extérieur du collège. Nous sommes allés à la salle, accompagnés de presque tous les professeurs,
ainsi que de pas mal de parents. Il y avait d’ailleurs le père de Bahal. C'est la première fois que nous
le voyions. Un homme d'environ 1m70, les yeux bruns et des cheveux très courts et noirs. Une
corpulence très maigre, et qui avait un air de méchant, il était habillé en costard cravate noir et gris
et avec une montre à gousset toute dorée, il ne ressemblait en rien à Bahal, même le regard était différent. Pendant que j'étais en train d'observer le père de Bahal, mon père arriva derrière moi, me
mit sa main sur l'épaule et me chuchota à l'oreille.
˗ C'est donc lui le grand méchant, j’espère que ça va bien se passer...
Je lui fis un petit sourire, et il s'en alla saluer tous les professeurs ainsi que les parents.
Étonnamment, à peine arrivé dans le lot des parents et des prof’, tous se mirent à rire et j’entendis la
voix forte de mon père en train de dire des tas de bêtises et rire autant que les autres. Seule une
personne ne se mélangeait pas au groupe... Bahal était avec son père et ne bougeait pas... Je voyais
dans ses yeux qu'il voulait nous rejoindre. Soudainement, mon père est intervenu comme à son
habitude, il s’avança vers le père de Bahal avec son grand sourire habituel.
˗ Bonjour monsieur, je suis Gaëtan Bienveillant, le vieux de Hugo. Enchanté de vous
connaître.
˗ Humpf... Je me prénomme Gérard, de la famille Klurtin. Diantre, vous sentez l'essence à
plein nez mon cher !
˗ En même temps, quand on travaille dans un garage, c'est normal ! Mais derrière l'odeur de
l'essence, il y a l'odeur de la sympathie ! D'ailleurs, j'vous emprunte Bahal, il faut qu'on
cause !
˗ Vous savez, je suis son père, je suis apte à tout entendre et tout écouter. D'ailleurs, je trouve
vos manières bien brusques, mécanicien...
˗ Gaëtan... Pas mécanicien, juste Gaëtan. Au pire, si vous voulez faire des manières appelezmoi M. Bienveillant, mais pas « mécanicien ».
La tension devenait de plus en plus palpable dans l'air. Mais étrangement... Ça m’amusait de voir
mon père tenir tête à cette personne sans trop de soucis. D'ailleurs, je n'avais pas fait attention, mais
derrière lui, là où, même pas une minute avant, les rires éclataient, tous les parents et professeurs
regardaient cette scène. Et tous avaient un regard méfiant envers M. Klurtin.
˗ Écoutez M. le mécanicien, je ne vous ai rien demandé, à vous et à votre catégorie de
personnes. Merci de ne pas me polluer l'esprit et mon ouïe avec vos paroles, et surtout mon
odorat avec votre forte odeur ! Je savais que j'aurais dû louer ce cinéma pour éviter ce genre
de personnage.
˗ Sérieusement là... ? Tu te prends pour un roi à vouloir me dénigrer comme ça ?
˗ Je ne vous dénigre pas, j'énonce des vérités ! Dégagez maintenant ! La vue des gens comme
vous et de votre fils m’énerve !
˗ Humm... Madame Kellyanne ? Mr Golyath ? La séance de cinéma va commencer, je crois !
Faites entrer les enfants, je vous rejoins juste après les publicités.
Bahal arriva à se séparer de son père grâce à la demande de mon père. Nous sommes tous rentrer
sauf... mon père et M. Klurtin. Mon père avait la main levée comme pour barrer son chemin. Juste
avant de rentrer, je me retournai pour le regarder. Mon père me fit un grand sourire et leva le pouce
de son autre main. Madame Kellyanne me poussa un petit peu pour me forcer à rentrer.
˗ Revenons-en à nous deux M. Klurtin, tu peux me dénigrer autant que tu veux, m'insulter, me
hurler dessus, me traiter comme une bouse. Je m'en fiche, je n'ai rien à te prouver. Par
contre, deux choses, premièrement, si tu insultes encore une seule fois mon fils…
˗ Je ne vous permets pas de me barrer le passage et de…
˗ Et moi, je ne t’autorise pas à me couper la parole ! Si encore une fois, tu dis quoi que ce soit
sur mon fils ou ma famille, peu importe qu'il y ait des gens autour de moi, je t'écraserais. Et
deuxièmement, ne fais plus aucun mal à Bahal. Si tu oses le toucher encore, c'est moi qui
viendrais en personne.
˗ Vous croyez me faire peur ?!
˗ Je n'ai pas besoin de croire, pour le moment celui qui sème la peur, c'est toi. Tu fais peur à
ton fils... Ton propre fils, tu fais peur aux gens du village avec ta fortune démentielle. Tu fais
peur aux professeurs du collège... Ton nom fait peur. Mais tu es pitoyable et le seul qui
rehausse l'honneur de ton nom de famille est ton fils pour l'instant. J'ai vécu de longues
années avec une personne comme toi. Tu penses être le roi ? Tu penses être riche ? Tu te
crois supérieur aux autres ? Eh bien, sache que le mécano va t'apprendre quelque chose.
Effectivement, je ne te suis pas supérieur. Mais personne n'est supérieur à qui que ce soit.
Toi qui penses être riche, tu n'as que la richesse de l'argent. Mais que fais-tu de la richesse
sentimentale ? Quand est la dernière fois que tu as dit à ta femme que tu l'aimais. Quand est
la dernière fois que tu es sorti avec elle et que tu as profité des grandes plaines qui nous
entourent. Toi qui es riche, quand est la dernière fois qu'avec ta richesse, tu as fait du bien à
une personne ? Quand est-ce que tu as juste passé un moment de bonheur sans insulter ?!
Sans critiquer ! Juste en profitant du moment présent. Tu te penses riche, mais tu es pauvre.
Je préfère encore crouler sous les dettes pour des années et pouvoir vivre ma vie paisible
actuelle, que d'être riche et être la terreur de ce monde. Donc toi, l'homme riche, je t'invite à
sombrer dans ta folie cupide et à retourner dans ton château en attendant que ta malédiction
te ronge. Et bien évidemment, bonne journée !
Madame Kellyanne sortit du cinéma au même moment.
˗ Gaëtan, tu viens ? Les pub’ viennent de finir !
˗ Oui, j'arrive de toute manière, j'en ai fini avec l'autre, et je ne pense pas qu'il va se joindre à
nous.
˗ Humpf... Je reviendrais en fin de séance.
Juste avant de rentrer Madame Kellyanne regarda mon père.
˗ Tu vas bien ?
˗ Il me fait penser à mon père... En pire....
˗ Tu ne réponds pas à ma question-là…
˗ J'ai eu envie de lui exploser la tête dans le sol tellement il m'a énervé... Mais j'ai promis à ma
chérie de ne plus jamais en venir aux mains. Donc oui, je vais bien... Mais je lui en aurais
bien collé une quand même.
Une fois cette dispute passée, mon père et madame Kellyanne nous ont rejoint dans la salle de
cinéma. Un moment de rire et de bonne ambiance, mais aussi de concentration, car oui, il ne faut
pas l’oublier, nous, les élèves, étions là pour un devoir à la base. Notre professeur de français nous
avait à tous donner un questionnaire avec des questions pour nous aider à prendre des notes. Bahal
et moi visions la note maximum. Non pas pour faire plaisir à nos professeurs, mais juste par esprit
de compétition. De plus en plus, nous aimions ce petit jeu compétitif que nous avons créé entre
nous. Tout ce qui nous entourait se transformait en compétition. Un contrôle, celui qui écrirait la
plus grande histoire, le premier arrivé en cours, bref des tas de choses... Certes, un peu débile, mais
qui nous faisait rire. Mon père nous avait même proposé un défi, celui qui gagnait le plus à la fin de
chaque mois gagnait un petit quelque chose en jeu de rôles. Bien que ce ne soit pas physique, le
petit défi et la récompense simpliste nous amusaient. Le film fût très sympa et, Bahal comme moi,
avions pris des tas de notes. Nous avons passé plus de temps à écrire qu'à regarder le film au final.
Mais pas de soucis pour nous deux. Après la séance, pas mal de professeurs, de parents et d'élèves
se sont mis à parler du film, en parlant des meilleurs moments, de ce qu'ils avaient aimé ou non.
Mais pour Bahal et moi la discussion était différente, c'est d'ailleurs lui qui la commença.
˗ Deux pages de notes pour moi… Je vise le 19/20 minimum, tu es cuit, Hugo !
˗ Petit joueur, j'en suis à 3. Personnellement, quitte à viser une haute note, je vise le 20/20. Et
c'est moi qui vais remporter ce duel !
˗ Haha ! On verra ça dans quelques jours !
Soudainement, Madame Kellyanne arriva pour nous questionner.
˗ Dites, vous deux, on a l'intention de se faire un petit restaurant avec tous les membres de
l'atelier des rêves et quelques anciens du jeu de rôles, ça vous dit ? C'est moi qui paye tout.
Ton père a déjà accepté, Hugo !
˗ Peut-être, mais le mien refusera forcément… D'ailleurs, il n'est pas là.
˗ Non pas encore, pour une fois on va espérer qu'il t'ait oublié. Ça pourrait te libérer pour une
bonne soirée.
˗ J'aimerais bien... Mais pour ça, faut que j'attende au moins une trentaine de minutes.
˗ Eh bien, attendons alors ! Et après, on y va !
˗ Moui je n'y crois pas trop... Quand il s'agit de détruire mes moments de joie et de bonheur, il
est souvent présent... À moins qu'une chose réellement importante, comme son argent, est en
jeu, alors il fera tout pour m'embêter.
˗ Peut-être, mais j'aime à croire qu'il va te laisser tranquille, surtout après la dispute qu'il a eu
avec Gaëtan...
˗ Que s'est-il passé d'ailleurs ?
˗ Humm… D'après ce que j'ai entendu, Gaëtan lui a simplement exprimer son
mécontentement sur la façon de parler de ton père envers sa famille et les autres.
˗ Et comme d'habitude mon père l'a insulté encore plus et a pris la fuite ? 
˗ Ton père n'a pas vraiment pu parler à vrai dire... Mais oui, il est parti directement après.
˗ Ça n'envisage rien de bon pour moi… Bref, on verra…
Les autres personnes du jeu de rôle qui étaient un peu éloignées se sont toutes approchées de
Madame Kellyanne, Bahal et moi-même. Mon père prit la parole.
˗ Bon, on attend quoi, j'ai faim ?!
˗ Tu as tout le temps faim quand c'est gratuit... Et on attend une vingtaine de minutes pour
savoir si Bahal peut venir avec nous.
Lui répondit Madame Kellyanne.
˗ Ce n’est pas faux... J'aime la nourriture et surtout quand c'est gratuit ! Bon bah, on va tous
attendre du coup !
˗ Tiens, pourquoi tu n’en profiterais pas de nous parler de Symphony of dreams ? Tu as créé
l'univers entier, et tous les jeunes joueurs sont avec nous ce soir, et personnellement ça me
ferait plaisir de réécouter l'histoire rapide de ce monde !
Tous regardaient mon père avec de grands yeux ébahis et de grands sourires, et moi aussi
d'ailleurs... 
˗ Humm... Eh bien, c'est parti alors !

Chapitre 5 : Symphony of Dreams
˗ Il était une fois, un être supérieur qui s'ennuyait. Il s'ennuya tellement qu'un jour, il décida
de créer un monde. Un monde fait par la musique, un monde de magie, un monde
d'imagination. Il commença par créer les terres d'Agone, une île gigantesque où toutes les
races y vivraient en paix. Il en profita aussi pour créer la race principale de ce monde, les
Argoniens, ils sont des hommes-lézards. Pour accompagner ces êtres, le Créateur y ajouta de
nombreuses autres races, environ une quarantaine. En allant des zombies, aux fantômes en
passant par les gobelins, gnomes et vampires et un tas d'autres races. Par peur de s'ennuyer,
le Créateur a donc décidé d'agrandir l'univers. Il créa un archipel géant, où se trouvaient des
tas d'îles, et toutes ces îles avaient des particularités. Les îles étaient toutes immenses et
avaient toutes des décors magnifiques, des déserts de sable, de glace, et même d'autres
éléments inconnus, comme des déserts de métal. De grandes étendues vertes et
montagneuses, en passant par de simples plaines. Tous les décors possibles et imaginables
étaient présents. Évidemment, cette multitude de biomes a été suivie par la création de la
faune et de la flore, qui a une place importante dans ce monde. Comme le Créateur n'avait
pas envie que la population manque de quelque chose, il ne souhaitait pas qu'une île soit en
manque. L'épuisement des ressources naturelles n'était pas possible. Par contre, il fallait bien
qu'ils s'amusent, un peu... Il décida donc que toutes les ressources soient accompagnées d'un
défi plus au moins grand. Le simple fait de mal cueillir une plante pouvait vous tuer. 
En parlant de la mort, dans cet univers, la mort n'est pas réellement la fin de toutes choses.
L'âme des morts est envoyée dans un lieu, un lieu fabuleux, où la Mort elle-même vous
accompagne pour vous le faire visiter, un lieu de joie, de bonheur et de jeu. Tout y est festif.
Les morts chantent, boivent, rient, jouent, discutent, et surtout, même si de leur vivant leur
vie n’était peut-être pas la meilleure. Eh bien la Mort fait en sorte qu'ils soient heureux, au
moins dans la mort. D'ailleurs, quelques fois par année, la Mort elle-même décida de jouer
et d'offrir une récompense, les Jeux de la Mort. Ils étaient tout et rien, ça pouvait être une
partie d'échec, comme de cache-cache. Un duel d’épéistes comme une course de 100 mètres.
La Mort elle-même s'amusait avec les gens, elle s’amusait même à rendre ces jeux aussi
fous que possible. Je me doute que vous vouliez que je vous parle de la récompense ? Eh
bien non. Certaines choses doivent rester cachées, et pour le moment vous n'êtes pas assez
ancrés dans cet univers pour que je vous le dise tout dès le début. 
Revenons-en au vivant, une fois que le Créateur eut fini de créer tout ce qui était faune, flore
et l'Argonien, ainsi que ces compagnons, il décida ensuite d'y ajouter la magie. Et là, c'est un
vrai bazar, car le Créateur souhaitait faire plaisir à tout le monde, il donna donc la magie
adaptative à tout être avec une âme. La magie adaptative est une magie qui s'adapte en
fonction des attentions et des envies de la personne. Tout le monde posséde de la magie, de
feu, de glace, de lumière, de vie, de nécromancie, et bien d'autres encore. Au total, plus
d'une cinquantaine de magies furent créées. En plus de toutes ces magies, il donna aussi les
énergies. Des personnes sans magie peuvent tout de même se défendre avec leurs émotions,
il décida d'appeler ça, le Kï. La dernière énergie qui fut donnée à ces êtres était l'alchimie. Le
principe du mélange, bien que les alchimistes soient sans magie, ils pouvaient tout de même
l'apercevoir et la ressentir. Ils utilisent les traces magiques laissées par le monde pour créer
de nouvelles choses. L'alchimie est magnifique, mais complexe. 
Pourquoi me diriez-vous avoir créé tout ça ? La réponse et simple. Pour s'amuser. Ce
monde, Symphony of dreams, fut conçu par le Créateur, et il créa ce monde directement avec
une catastrophe naturelle. Les premiers êtres ont nommé cette période l’Âge de la musique.
Au final, voilà ce qu'est Sympony of dreams, voilà ce qu'est mon univers. Un endroit où les
gens peuvent y trouver réconfort, que ce soit dans le mal ou le bien, un endroit où rien n’a
une utilité, mais où tout peut vous servir. Un endroit fantastique sorti tout droit de mon
imagination. Bref… Un endroit merveilleux qui m’a fait rêver, qui a fait rêver les gens
autour de moi... Et qui j’espère vous fera rêver vous. On peut aller manger ?
˗ Non, ils nous restent une quinzaine de minutes et tu as éludé beaucoup de choses comme à
ton habitude, tu veux nous cacher encore un tas d'informations... Bon, dans ce cas que
dirais-tu de nous raconter l'histoire de ton personnage ?
˗ Gnagnagna… Oui, je veux cacher des choses… Mais ok, c'est toi la chef Kanezoku. J'avoue
que l'histoire de mon univers est simple et complexe à la fois, c'est pour ça que je n'aime pas
la raconter… Toutes les infos utiles ont été dites en soi, et ça me va. Je vais vous dire
maintenant qui je suis. Qui est Barask Déliorana.
Mon père prit une grande inspiration, et nous regarda toujours avec ce grand sourire. Nous étions
tous assis à l'écouter, même les adultes s’étaient assis. Nous voyions dans leurs yeux des étoiles, on
aurait dit qu'il n'y avait plus aucun adulte, seulement des enfants à écouter mon père.
˗ Aller, je reprends. Il était une fois au nord de l'île d'Agone, un village du nom de Sylkior. Un
village de vampire. Avant de commencer, il faut savoir que les vampires sont une race fière
et noble. Ils sont pacifiques, ils aiment l'art dans toutes ces formes, et l'art de combattre en
fait partie. Étrange pour des pacifiques ? Oui, mais les danseurs de lames restent des artistes
et sont de grands combattants. Les vampires sont ouverts d'esprit et honnêtes, ils sont de très
bons compagnons et font partie de l'une des races qui peuplent le plus ce monde de
Symphony. Comme les vampires sont très assoiffés de connaissances, ils sont l'une des races
qui possèdent le plus de savoirs et adorent en parler. Les vampires sont ceux qui ont
découvert l'énergie de l'alchimie. 
Je reprends. La ville de Sylkior était la plus grande ville de vampires. De nombreux
événements s’y déroulaient et cette ville était connue, commercialement parlant. La ville
était dirigée par ma famille, les Keltor, une famille royale très appréciée de mon peuple.
J'étais l'enfant unique de cette famille, et j'avais la chance d'être né dans cette famille. J'avais
accès à tout. En plus d'avoir cet accès à la noblesse et à tout ce qu’il y avait de mieux pour
moi, j'avais cette chance d'être extrêmement doué et surtout au niveau de l'alchimie. J'étais
vraiment passionné par ce domaine et ces connaissances. Je vivais dans la joie et le bonheur,
mais aussi dans la dangerosité et dans l'expérience. 
Je m'explique, comme j'avais ce don de l'alchimie, je me suis amusé à commencer des
expériences qui n'ont jamais été tentées, ou même, certaines qui étaient dans des livres de
notre bibliothèque privée. J'ai grandi dans l'expérience et la connaissance et cette vie me
plaisait. À l'âge de 10 ans, un groupe d'aventuriers du nom de l'Aube des satyres étincelants
est venu, je ne me souviens plus du nom des aventuriers en question, mais le nom de ce
groupe est resté gravé dans ma mémoire, je ne sais pas trop pourquoi. Ce groupe nous a
donné un livre du nom de Déliorana, l'ombre des alchimistes. Mon père et ma mère
acceptaient volontiers ce genre de cadeaux. Mon père l’a directement mis dans sa
bibliothèque privée et protégé par de nombreux sortilèges de protection. À l'âge de 12 ans,
mon père m’offrit un cadeau fort sympathique, je pouvais choisir le livre que je souhaitais
dans sa bibliothèque personnelle. Evidemment, vous vous doutez bien que j'ai choisi le livre
de Déliorana. Après de multiples discutions à essayer de me convaincre d’en choisir un
autre, je m’obstinai et choisis celui-ci. J'ai lu ce livre des centaines et des centaines de fois,
mais je ne l'ai jamais réellement compris... Il parlait d'une alchimie jamais testée dans le
monde des humains. Une alchimie des ombres qui avait été utilisée lors d’un temps très
ancien. J'étais curieux... Je ne connaissais pas cette alchimie, j'ai donc décidé de respecter les
consignes. Au moment où je listais les composants pour m’exercer à cette alchimie, je ne me
doutais pas de ce qui allait arriver. Du minerai, des fleurs, des objets magiques, quelques
échantillons de sang de races et de monstres spécifiques. Et surtout, mon sang, assez étrange
comme composant… C’était l'une des premières recettes que je voyais avec autant de composants organiques. Mais bon, l'alchimie est étrange et complexe, et celle-ci avait l'air
d’être oubliée.
Avant de commencer ce rituel, j'ai donc prévenu ma famille que j'allais tenter une nouvelle
expérience. Une fois que tout fût préparé, et que mon père eut fait en sorte de mettre les
systèmes de sécurité en place, j'ai mis en route le rituel. Celui-ci commença
merveilleusement bien, de magnifiques ombres sortaient des éléments disposés au centre
d'un cercle de sang. Des lumières bleutées fabuleuses sortaient de nulle part, comme si le
monde lui-même participait au rituel et donnait de son énergie à cette expérience
alchimique. Je continuai à psalmodier la recette et à suivre scrupuleusement le livre. Je
sentais la puissance envahir la pièce, jusqu’à ce moment, le système de sécurité de père
tenait bon. Mais, c'est là que je commençai à comprendre la puissance de cette alchimie... À
l’instant où je compris ça, il était trop tard. Toutes les lueurs bleues commencèrent à pénétrer
dans le sol, le feu des bougies se fit absorber dans les ombres, et… Mon ombre commença à
grandir de plus en plus. Soudainement, des hurlements de terreurs se mirent à apparaître
partout dans la pièce où je me tenais, des bruits monstrueux et des pleurs... Je ne pouvais
plus bouger et mon ombre commençait à m'entourer petit à petit... Ces horribles sons se sont
soudainement stoppés. Je me suis retrouvé entouré d'ombres, comme si une bulle était autour
de moi, je me sentais seul comme si quelque chose d'affreux venait de se passer. Je n’avais
aucune idée de si c'était réel ou une simple illusion. Je ne pouvais plus bouger quelque chose
me bloquait. J'étais assis là au milieu de rien, et je patientai... Une minute ? Une heure ? Un
jour ? Je ne sais pas combien de temps, j'ai dû attendre, mais au bout d'un certain moment
une voix grave est apparue d'entre les ombres.
˗ Bonjour jeune Barask, je suis le démon pugiliste et de l'art du combat. Que fais-tu ici ?
Je t'observe depuis quelques jours et tu ne bouges pas... Tu n'as pas faim jeune
vampire ?
˗ Je n'en peux plus de ces hurlements... Ils raisonnent dans ma tête en permanence...
Encore et encore les hurlements et les pleurs...
˗ Ce sont les voix des vampires que tu as tué en échange de l'alchimie que tu as produite.
˗ Pardon ?
˗ Tu ne t'es pas rendu compte ? Tous ces hurlements et autres bruits sont le fruit de
l'alchimie des ombres. Le livre, que tu as réussi à lire et à comprendre, est la base de
l'alchimie des ombres. Il confère une puissance démentielle ainsi que la chance d'être le
premier alchimiste qui maîtrise les ombres. En échange, il détruit tout ce qui a un
rapport avec toi... Ton ancienne vie, ton histoire, et tout le reste. Tu as donc compris,
que toi jeune prince de cette ville, tu as détruit l’entièreté de cette cité.
À ces paroles, je me suis effondré, mentalement du moins, car je ne pouvais toujours pas
bouger d'un centimètre, comme si des chaînes m’enserraient au niveau de mes poignets et
chevilles... Je sentais la haine bouillir en moi, je ne pouvais pas bouger, et en plus, je venais
d'opérer le massacre de ma ville entière ! Je ne voyais pas ce démon, je l'entendais juste...
˗ Que me veux-tu, démon… ?
˗ Aucun mal déjà. Je sais que tu peux avoir peur de moi, mais il n'y a aucune raison. J'ai
été déchu de mon titre de démon, car j'étais trop « gentil » pour eux. Je viens te
proposer un contrat.
˗ Parle, je t'écoute.
˗ Toi Barask, tu as détruit ta lignée et ton héritage. Tu as détruit ton histoire et ton futur.
Je viens te proposer une nouvelle vie à mes côtés, en tant que membre du bien. En tant
qu'alchimiste des ombres, accompagné de moi et seulement moi. Je te protégerais,t'aiderais, te donnerais toutes mes connaissances et autres. Bref, tout ce que je sais sera
tien.
˗ Ton contrat me semble trop simpliste et avantageux pour moi pour le moment...
˗ En échange de tout ça, tu me promets de devenir l'être le plus puissant qui n'est jamais
existé. Gagne en puissance, en richesse, en culture et surtout gagne la confiance des
peuples. Vu ce que tu as accompli, tu vas être la risée de toutes les races. Et une fois ton
pique de puissance atteint, libère-moi. Devenons amis et combattons ensemble pour
l'équilibre des mondes.
˗ Humm... Intéressant, je ne vois pas vraiment ce que tu y gagnes... ?
˗ La chose la plus importante, mon cher enfant... La liberté. Eh oui, actuellement, je suis
enfermé dans l'épée qui est juste là.
Mon regard descendit vers le sol et je vis une magnifique épée deux mains. Elle avait l’air
lourde, mais elle était splendide. Une garde de métal noir qui ressemblait à de l'obsidienne
avec une lame de métal blanc. De magnifiques dessins rouges et noirs parcouraient l'épée.
˗ Mais... Je suis toujours enchaîné et les voix sont encore présentes...
˗ Si tu acceptes ce contrat, je t'ai promis mon aide. Et je comprends que tu puisses douter
d'un démon. Mais j'ai de l'honneur, et sur mon honneur, je te jure de respecter toutes ces
conditions.
˗ Un démon déchu, maître pugiliste qui œuvre pour le bien et l'équilibre du monde et en
échange, je dois devenir puissant et te libérer...
˗ Bon résumé.
˗ Puis-je te demander une dernière chose ?
˗ Oui ?
˗ Toi qui souhaites être libre, connu et puissant. Toi qui rêves de combat et d'explorer ce
monde... M'autorises-tu à abandonner mon nom de famille et prendre ton nom... Je sais
que ma demande va te paraître étrange. Mais quitte à perdre tout mon passé... Autant
perdre mon nom avec. Jamais je n'oublierais tout ce qu'il s'est passé et ce que j'ai fait.
Et si tu acceptes, je me présenterais sous le nom de Barask Déliorana, le destructeur de
la ville de Sylkior et de la lignée royale... Tu n'as pas peur que ta réputation soit
entachée ?
˗ Aucun doute, car tu es peut-être son destructeur, mais tu es aussi le sauveur de la race
des vampires, j'en suis sûr au plus profond de moi. J'accepte ta demande, je te prête mon
nom.
˗ J'accepte donc ton contrat. Qui plus est, très étrange, car tu n'y gagnes rien. Mais
j'aime, ta façon de penser et de parler.
Au moment où j'eusse accepté à l'oral le contrat, toutes les voix dans ma tête se sont tues.
Mes chaînes se détachèrent et je tombai comme épuisé sur le sol. Je me suis approché de
l'épée et je l'ai soulevé de toutes mes forces.
˗ Déliorana, j'accepte ta puissance, j'accepte tes restrictions. Je deviendrais l'être le plus
puissant que cette terre ait conns. Et si d'autres terres existent, d'autres mondes existent.
Je serais aussi le plus puissant. Dans la vie comme dans la mort, je te servirais et je
serais ton porteur.
Je m’évanouis de fatigue juste après cette phrase. Quelque temps plus tard, je me réveillai
dans un endroit inconnu. Seule chose que j'eusse reconnu était une chope en bois juste
devant mes yeux. Par réflexe, je l'ai prise et je l'ai bue. Je recrachai quasiment tout, c'était de
l'alcool. Une voix me parla.
˗ Hola, doucement jeûnot ! C'était pour moi ça !
˗ Où suis-je ?
˗ Tu es à Agone, la capitale de cet endroit. Un humanoïde d'une taille étonnamment
grande et d'une aura fabuleuse est venu t'apporter à moi en disant simplement de
m'occuper de toi, pour les deux années à venir. Il m'a aussi dit que tu étais une personne
importante. Il m'a donné une sacoche entière de gemmes précieuses.
˗ Je ne comprends pas complètement... Mais merci.
Pendant les deux années qui suivirent, j'eus l'impression de retrouver ma vie d'avant. La
personne qui s'occupait de moi était très sage et sympathique. Il m'apprit tout un tas de
choses, mais il y a une chose que je n'arrivais pas à comprendre. Je n'arrivais plus à me
nourrir de sang. Moi qui étais un vampire, n'arrivait plus à boire une goutte de sang, mais
l'alcool me faisait le même effet que le sang auparavant. Je n'ai pas compris comment ni
pourquoi, mais j'arrivais à me nourrir de bière et d'autres boisons festives, sans en ressentir
les effets secondaires comme les autres êtres humanoïdes. Bref, je suppose que c'était encore
un des effets secondaires de l'alchimie des ombres… Durant ces deux années, mon maître
m’a enseigné un tas de choses sur la vie, mais aussi comment atteindre mon objectif de
puissance et de combat de l'équilibre. Lors de mon enseignement, je n'ai reçu aucune
nouvelle de Déliorana. J'ai presque cru que le contrat que j'avais passé avec lui n’était qu’un
rêve. Bien que notre discussion eût été courte, je l'avais senti sincère et profonde. Mais je
n'ai pas oublié notre objectif. Les deux années écoulées, je me demandais ce que mon maître
m’avait préparé pour le final.
˗ Barask, rejoins-moi dehors, j'ai une surprise pour toi.
Je me suis hâté de le rejoindre et, à peine sorti, je vis devant moi mon maître avec une
armure de métal noire et rouge, dans les mêmes tons de couleurs que l'épée de Déliorana. 
˗ Elle est pour toi, pour te féliciter de ces deux ans d'entraînements intensifs, et pour avoir
surmonté avec courage ce que tu as fait, il y a maintenant 2 ans et quelques jours. En
plus de cette armure créée sur-mesure pour toi, il y a aussi cet écrit.
Je ne savais pas quoi répondre, une armure entière faite sur-mesure coûtait extrêmement
chère ! Dans le monde de Symphony l'argent se nomme les dragoniens. Et là, cette armure
devait coûter l'équivalent de 500 millions de dragoniens minimum ! C'était énorme ! Je pris
la lettre écrite sur du parchemin :
Dans le désert de Elegiah à l'est d'Agone, une créature démoniaque est apparue et 
commence à semer la mort et la destruction sur son passage. Le problème étant que cette 
créature s'approche dangereusement vers la ville de Sierra, qui est la ville protectrice du 
désert. Nous demandons l'aide d'aventuriers pour détruire cette créature. Forte récompense 
à gagner ainsi que notre gratitude éternelle. Merci de prendre contact avec maître
Gromtark, notre chef de village et créateur de cette quête.
˗ Voici ta première aventure mon cher Barask ! Détruis cette vermine, reviens victorieux
et surtout n'oublie pas…
˗ Qu'avant tout, même dans la mort, il faut s'amuser, car c'est en s'amusant que les
combats deviennent plus simples et qu'on esquive les dangers !
˗ Tout à fait Barask. Amuse-toi !
˗ Maître, puis-je vous demander... Votre nom ?
˗ Fullroth.
˗ Merci et je vous souhaite la bonne aventure.
Après avoir enfilé mon armure, rempli mon sac de vivres et d'accessoires utiles pour cette
aventure, je partis donc pour ma première quête ! À peine fus-je sorti d'Agone, je
réfléchissais déjà à comment tuer cette créature, mais surtout comment les bardes des
villages allaient pouvoir raconter mes exploits. Barask Déliorana, le sauveur de Sierra,
passer de destructeur des vampires et créateur des dangers, à sauveur d'une ville et tueur
d'un être démoniaque... J'en rêvais déjà. Soudainement, une voix dans ma tête me parla.
˗ Salut mon p’tit Barask, ça fait longtemps. Désolé de ne pas t'avoir parlé avant, mais tu
n'avais pas encore besoin de moi. Maintenant, c'est l'heure de notre première aventure et
là, car n'oublie pas, tu n'es jamais seul, je suis avec toi et je le serais toujours.
˗ Ça me fait plaisir de t'entendre... J'ai presque cru que tu n'étais qu'un rêve durant un
long moment... Donc, tu es bien réel. Merci à toi d'être revenu Déliorana. Même si je me
sens assez fort et prêt pour démonter cette créature.
˗ Tant mieux, car ce que tu vas affronter est un vers géant du chaos envoyé par un démon.
On va dire que c'est un de mes anciens collègues qui veut se venger de moi. Une bonne
occasion pour lui montrer que nous sommes prêts et revenus en force.
˗ Eh bien, on est parti !
Une discussion courte et rapide, mais assez puissante pour comprendre que mes deux années
en compagnie de Fullroth n’étaient pas inutiles, car si Déliorana était revenu, c'est que sa
confiance était toujours présente. Nous sommes donc partis en direction du désert. Le
voyage dura 4 semaines, non pas parce que le chemin était long, mais tout simplement, car
j'en avais profité pour débuter mon ascension de puissance et de renom. Nous avons
rencontré de nombreuses personnes, aventuriers, marchands ou de simples promeneurs qui
vagabondaient ici et là. 
Notre première halte se fit au bout de la première semaine de voyage dans un petit village
humain, il ne comptait qu'une petite cinquantaine d'habitants dirigés par un humain du nom
de Guéliord. En allant faire ma pause à la taverne du coin pour me restaurer, je laissai trainer
mes oreilles comme à mon habitude pour écouter ce que les gens se racontaient. Les
habitants se plaignaient, impossibilité de payer des taxes de « protection » alors que le
village n'avait jamais subi d'attaque depuis les trois dernières années, de plus les villageois
s'inquiétaient car leurs enfants rentraient de plus en plus tard et fatigués. Cette fatigue n’était
pas due à de l'amusement d’après ce qu’ils disaient. Comment le savaient-ils ? Tout
simplement, car les enfants n'étaient plus heureux. Les villageois racontaient aussi qu'ils
étaient de plus en plus en manque de soin et que des maladies étranges commençaient à
infecter certains habitants. Bref, un tas d'informations assez mauvaises en soi. 
Comme j'étais en quête de gloire et de puissance, je me suis dit que je pouvais faire ce petit
détour pour les aider. J'ai donc décidé de ma propre initiative de partir enquêter un peu plus
sur ces histoires. En premier lieu, j'ai cherché à trouver les maisons qui m'avaient l'air les
plus fortunées pour discuter avec les personnes les plus aisées. Bien qu'on juge un peuple à
son bas peuple, on peut aussi le comparer aux personnes plus riches pour croiser les
informations. Car si riches comme pauvres déplorent les mêmes difficultés, c'est qu'il y a
forcément un problème. Mes doutes étaient fondés, car lorsque je frappai aux portes des plus
aisés et me présentai comme un aventurier tentant d'arranger la situation, d'instinct, ils me
relataient les mêmes histoires entendues dans la taverne précédemment. Ce village
rencontrait donc un problème sérieux. Les riches devenaient pauvres, les pauvres tombaient
malades d'infections jusqu’alors inexistantes dans ce village. La dernière personne avec que
je rencontrai la première journée d'enquête me donna une information supplémentaire, le chef de village avait changé du tout au tout lors du passage d'un groupe d'aventuriers. Il me
signala aussi que sans le mot de passe, je ne pourrais même pas penser à rentrer dans la
demeure du chef. Le mot de passe était la réponse à une énigme donnée par les gardes
devant la porte. Chaque semaine, celle-ci changeait. Après avoir récupéré toutes ces
informations, une nuit de sommeil s’imposa. Je ne voulais pas partir fatigué et avec toutes
ces idées dans ma tête. Il fallait que je repose toutes ces informations. Je pris même le temps
de sortir un parchemin et d'écrire le début de cette quête soudainement apparue sur mon
chemin, pour l'envoyer à Fullroth. Je me dis que cela pouvait l’intéresser... Du moins, s'il
était encore chez lui. Le lendemain matin, j'avais décidé de mon plan. Tout simplement,
résoudre cette énigme à l'entrée de la maison du seigneur du village. Je me souviens
parfaitement de ce moment. Le garde à l’entrée était grand et gros, armuré en plaques, mais
celui-ci était sale. À travers son casque, on voyait les goûtes de sueurs perler, et on le sentait
affaibli et fatigué de porter cette armure et cette grande hallebarde. Il me regarda
méchamment et à peine arrivé proche de lui, sans un bonjour ni autre forme de politesse, il
me lança l’énigme :
Je suis un édifice riche, royal et souvent politique.
Je peux abriter des assemblées, des services et bien d'autres choses.
Mais je peux aussi être une chose que tout le monde a... Et que tout le monde utilise.
D’ailleurs, je peux même ressentir des choses ...
Au final, vous avez l'impression que je suis partout.
Et vous avez raison, car je suis même dans votre mental.
Que suis-je ?
Par chance, je suis un mordu d'énigmes et en prenant mon temps, j'ai pu trouver la réponse à
cette énigme. Le garde avait l'air fortement surpris de ma réponse rapide. Je poursuivis mon
chemin dans ces grandes allées qui contrastaient énormément avec le reste du village qui
semblait pauvre. Des statues en marbre étaient positionnées dans l'allée, des jardins
travaillés avec des plantes rares, j'avais même reconnu quelques plantes qui venaient de là
où j'habitais. Une fontaine était positionnée au fond de l'allée et des marches contournaient
la fontaine pour descendre. Un magnifique paysage se présentait à moi. Une énorme bâtisse
en pierre entourée d'arbre et d'un lac artificiel. Il y avait dans le jardin, une petite place avec
un feu de joie qui était éteint, mais à l'odeur, je sus qu’il avait brûlé récemment. Arrivé
proche de la maison du seigneur, un serf est venu à moi pour m'accompagner jusqu'à cette
personne. Le servant avait des traces au niveau du dos comme si des coups de fouet lui
avaient été administrés. Je compris rapidement quel genre d'homme j'allais rencontrer.
Pendant que le serf m'accompagnait, j'eus le réflexe de compter combien de gardes j'avais
croisé. Étonnamment, ils étaient très peu. J'avais croisé six gardes armés et armurés
simplement jusque-là, aucune magie sur leurs armes ni armure et équipements, du moins au
premier coup d’œil. L’endroit était assez sale et mal entretenu. Bref, s'il y avait un souci ce
n'est pas eux qui allaient me poser de problème. Nous continuions le chemin. Au bout de
quelques minutes, nous arrivâmes devant deux grandes portes en bois. Le serviteur s'arrêta
devant moi et me dit.
˗ Une fois rentré, vous ne serez que vous et notre Seigneur, merci de le respecter comme
s'il était le vôtre. Je vous saurais gré de ne rien dire de déplacer envers lui.
˗ Cesse tes bafouilles inutiles, tu sers un tyran et je suis ton libérateur. Je ne m'inclinerais
pas devant un seigneur, c'est plutôt à lui de s'agenouiller devant un prince.
Avant même que le serviteur ait pu reparler, je poussais les lourdes portes devant moi.
Déliorana était toujours accroché à ma ceinture sous sa forme d'épée. Je suis arrivé dans une
grande salle, un tapis rouge aux bordures dorés était déroulé au sol, et au bout de celui-ci, un magnifique trône fait d'un bois étrange, à vue d’œil, c’était du bois d'arbre monde, un bois
extrêmement rare. Assis sur ce beau trône y siégeait un humain. Un gros humain, vieux et
sale. Au bout du couloir, je le sentais, il puait la mort et la maladie. Il y avait deux gardes
devant lui, un peu plus équipés, mais toujours aucun problème.
˗ Bonjour Seigneur, je suis Barask Déliorana, dernier membre de la lignée royale de la
ville de Sylkior et destructeur de celle-ci. Je viens t'apporter de l'aide pour ta ville, car
ton peuple gronde. Il gronde tellement que juste un coup de pouce et une révolte serait à
votre porte.
˗ Pathétique vampire, pose genou au sol, fais-moi une révérence digne de moi et je te
répondrais à ce moment.
˗ Digne de vous ?! Ne me fais pas rire !
À ce moment, j'ai craché au sol.
˗ Voilà ce qui est digne de vous, la pourriture et la maladie, on dirait presque que vous
essayez d'attirer des dieux démoniaques de ces deux éléments. Je vous en prie, Seigneur,
entendez raison et acceptez mon aide. Il n'y a aucune raison d'être violent l'un envers
l'autre. Surtout qu'il y a peu d'habitants et il serait dommage d'en perdre ne serait-ce
qu'un. Vous n'avez pas envie de créer une mare de sang devant votre bâtisse.
˗ Vous et votre lignée... Quand j'ai appris la mort de tout votre village, j'étais heureux,
enfin une bonne nouvelle ! Ces pourritures de vampires enfin morts, tués par l'un d'entre
eux en plus... Haha ! Quelle ironie, bien fait pour vous, vous ne méritez pas la vie... Ni
la mort d'ailleurs.
˗ Mesurez vos paroles, Seigneur. Je viens en paix et pour aider votre village, mais si vous
vous montrez encore une fois offensant envers ma race, je serais dans l’obligation de
vous montrer la voix de la sagesse.
˗ GARDES !
Les gardes se mirent à avancer vers moi, tous deux avec leur hallebarde pointée vers moi. Ils
approchaient doucement... Mais je n'avais pas envie de faire de victime... L’alchimie allait
donc être mon alliée.
˗ Messieurs les Gardes calmez-vous, je ne veux pas vous tuer, ni vous faire de mal. Ne
soyez pas aveuglés par votre cupidité.
Aucune réaction de la part de ces personnes... J'ai donc employé la manière forte. J'ai lancé
deux fioles au sol qui contenaient de la magie des ombres. Et dans ma langue natale je
récitai mon incantation.
˗ J'en appelle à l'énergie de l'alchimie, que les ombres relâchées deviennent des orbes et
que leur intérieur devienne le vide. Orbe d'ombre chargé.
La magie au sol se transforma en quatre orbes d'ombre, un à chacune de leurs jambes, ce qui
les fit tomber et les immobilisa totalement.
˗ Gardes, calmez-vous, je ne vous veux aucun mal. Et vous, Seigneur, encore une offense à
mon égard et je devrais employer la manière forte. Êtes-vous donc apte à discuter avec
moi ?
˗ JAMAIS !
Le seigneur se leva de son siège et courra vers moi. Il ne se rendait pas compte de son
poids... Il était lent et lourd, sans aucune agilité, ni grâce. Soudainement, derrière cette odeur
putride, mes sens se réveillèrent et ils me signalèrent qu'une magie fine et délicate œuvrait
au niveau du trône. J'eus une idée logique et rapide.
˗ Bon Déliorana... C'est l'heure d'intervenir...
Je me téléportai dans l'ombre du seigneur d'un simple revers de main et je chargeai le trône.
Je plantai le trône de mon épée en son centre et une énergie puissante en sortie. Je forçai
encore plus avec mon épée et le trône explosa. Dans une posture héroïque, je mis un coup
d'épée dans le vent et rengainai mon arme. Je me suis retournai et les deux gardes s’étaient
évanouis, idem pour le seigneur, qui s’était évanoui au sol. Une chose avait changé, je ne
sentais plus cette odeur putride et les gardes, comme le seigneur, avaient minci. Mon instinct
était donc le bon, une magie puissante de maladie se trouvait dans ce trône et avait corrompu
le seigneur. Je partis administrer les premiers soins au maître des lieux, ainsi qu'aux gardes.
À peine quelques minutes, plus tard, le serviteur m'avait rejoint apeuré. Je lui expliquai ce
qu'il s'était passé, il m'apporta de l'eau et surtout de l'aide pour administrer les premiers
soins. Je restai assis sur le sol en attendant que ces gens se réveillent autour de moi. J’ai
alors dégainé mon épée et je l'ai planté au sol devant moi.
˗ Alors Déliorana ? T'en as pensé quoi pour ce début ?
˗ Un peu trop tape-à-l'œil pour moi, mais tu t'en es bien sorti... Je t’avoue qu'il va falloir
que tu améliores ta perception à la magie, car depuis que nous sommes rentrés en ce
lieu, je l'avais deviné.
˗ Ça marche ! Je travaillerais ça alors... Tu penses que je dois rester ?
˗ Deux solutions, soit tu attends leur réveil pour remettre une couche au niveau de la
gestion du village, soit tu chopes un parchemin en laissant un simple mot et tu pars
comme un héros.
Vous vous en doutez, je suis parti chercher un parchemin, et je sortis mon encre et ma
plume : 
Je conduis généralement à l'enrichissement personnel.
Je suis la perversion ou le détournement d'un processus.
Bien que je sois subjectif, je transgresse généralement la morale.
Je concerne principalement toutes les personnes bénéficiant d'un pouvoir de décision.
Que suis-je ?
La cupidité. 
Je t'ai libéré de celle-ci, car si tu t'es retrouvé dans cet état, c'est que tu as accepté quelque
chose en échange. Donc la prochaine fois que je reviens, je souhaiterais voir la cité que les
villageois m’ont décrite il y a quelques années. Pleine de belles choses, de gentillesse et
surtout de bonheur. Seigneur, n'oubliez pas qui vous à sauver. Je suis Barask Déliorana. Et
s'il y a un problème, je serai là.
Je repris mon épée et partis comme un héros. Personne ne me croisa, je pris soin qu'aucune
personne ne me voit partir. Le garde de l'entrée était lui aussi évanoui. La magie devenait de
plus en plus puissante et commençait à toucher beaucoup de monde. Évidemment, je fis bien
d'autres haltes dans d'autres villages pour régler des petits soucis, mais, je garde ça pour une
autre histoire.
Refocalisons-nous sur l'histoire principale. Je suis arrivé en pleine nuit au village d’Elegiah.
Et comme pour toute bonne quête, je me suis rendu à la taverne, rien de mieux que les
tavernes pour en apprendre un maximum. Bien qu'il fût tard, il y avait tout de même
quelques personnes à la taverne. Sûrement les fameux piliers de bar qu'on rencontre un peu
partout. À mon arrivée, quatre personnes étaient en pleine discussion et parlaient justement
de la créature géante du chaos. Je me positionnais donc non loin d'eux et comme à mon
habitude, je commandai une simple bière pour me revigorer. Il m'était très difficile de
comprendre ce que disait ces personnes à cause de leur état d’ébriété. Tellement saoules que
le tavernier refusait de leurs resservir quelque chose à boire. Ils se contentèrent donc simplement de jouer aux cartes et de finir leur chope. De ce que je réussis à comprendre, en
plus de la créature démoniaque, se trouvait un problème au niveau du temple de Sierra. Le
désert porte le même nom que ce temple pour la simple et bonne raison que dans l'Histoire
ancienne, Sierra avait protégé le village et le désert contre des créatures gigantesques et
horribles. Elle a sacrifié sa vie et son âme pour les sauver. Les villageois ont donc construit
un temple en son honneur afin de la remercier au quotidien. Ce temple dispose d’une
protection magique, même dans les contrées lointaines, l'histoire du village d'Elegiah et du
temple de Sierra est connue. Je continuais d'écouter ces personnes, mais ils devenaient de
moins en moins compréhensibles, l'alcool avait maintenant trop d’effets sur eux. J'étais donc
seul avec le tavernier.
– Excusez-moi, M. le tavernier, j'ai cru comprendre de ces quatre hommes, que le temple
de Sierra avait un problème ? Avez-vous des informations supplémentaires, je suis
l'aventurier qui a accepté la quête pour vous aider, et qui va vous libérer du joug de la
créature démoniaque et de ses rejetons.
– Enchanté aventurier. Effectivement, nous avons fait appel à vous pour le problème du
vers géant envoyé par un démon. Nous vous faisons entièrement confiance sur la gestion
de la créature. Mais depuis deux jours, quelque chose de nouveau s'est produit. Le
désert est de plus en plus instable et de multiples insectes et animaux ont commencé à le
fuir. Nous savons, de nos connaissances précédentes, que ça n'a rien à voir avec la
créature, mais avec quelque chose d'autre. Il y a forcément un problème avec le temple.
Un éclaireur de notre village y a été dès la fuite de la faune. Mais nous n'avons aucun
retour depuis. Le temple est à même pas une demi-journée à cheval, il aurait déjà dû
revenir et nous fournir des informations, mais rien.
– Humm... Intéressant… Je vous remercie de ces informations. Tenez, prenez-ceci. C'est
pour vous remercier des informations, ainsi que pour la chope de bière et une chambre
pour la nuit.
Je donnai à ce tavernier une somme assez conséquente, mais il m'avait bien aidé. Je partis
donc à l'étage et pris une bonne nuit de sommeil. Mon sommeil fût très agité. Quelque chose
me troublait et j’ignorais ce que, ou qui, ça pouvait être. Malgré la présence de Déliorana, je
ne me sentais pas en sécurité, comme si quelque chose était prêt, à n'importe quel instant de
faiblesse de ma part, à me sauter à la gorge. La pression était grande et le danger présent...
Malgré tout, je réussis à dormir quelques heures. Soudainement, un hurlement de terreur me
réveilla. Sans réfléchir, j'attrapai directement mon épée et je courus dans la taverne. Je sautai
des marches et ouvrai la porte pour sortir. Devant moi se trouvait un enfant et devant lui une
créature d'au moins 3 mètres de haut. Au niveau de son ventre se trouvait une grande bouche
ouverte en deux, ornée de crocs acérés et d’une énorme langue. Sa tête était dépourvue de
visage. Plusieurs yeux y figuraient, mais sans bouche, ni nez, quasiment rien d'humain. La
créature avait quatre bras avec au bout de chacun des mains avec de longues griffes. Sans
réfléchir, j'ai foncé en me plaçant entre les deux, je pris dans mes bras l'enfant et plongeai au
sol un peu plus loin. Je ne voulais pas que ce pauvre enfant voie une scène de violence ou ne
subisse quelque chose de plus. Cet enfant, une petite fille, s’était agrippé à moi et ne voulait
plus me lâcher. La pauvre était tétanisée. La créature n'apprécia pas que je lui enlève son
gueuleton. Ses multiples yeux se sont fixés sur moi et il a commencé à courir après moi. Le
problème était que j'avais la petite fille dans les bras, et l'épée que j'utilisais, Déliorana, est
une épée lourde, très lourde. Donc, à une main impossible de la manier. Deuxième
problème, nous étions en pleine nuit, sans aucune lumière assez puissante pour créer une
ombre. Bien que je fusse talentueux, je n'avais pas encore appris à faire de l'alchimie
d'ombre, sans ombre. 
Une seule solution, la retraite stratégique. Je me mis à courir toujours en ayant de vu la
créature. Bien qu'elle fût grande et grosse, elle était rapide est agile, mais pas assez pour me rattraper. Pourquoi allez-vous me demander ? Tout simplement, car je n'avais pas envie que
la créature se mette à charger des villageois innocents et sans défense. Je courrais entre les
rues et les impasses, jusqu'au moment où la créature me perdit de vue. Elle se mit à hurler de
terreur et de colère. La petite fille, dans mes bras, était encore plus tétanisée elle s'accrochait
tellement à moi qu'elle se faisait mal aux mains...
˗ Petite, écoute-moi. Tu as déjà entendu l'histoire de Sierra ? Tu viens d'ici, tu connais
forcément cette histoire. Dans cette histoire, à un moment donné, le village d'Elegiah se
fait attaquer comme actuellement. Mais dans la nuit sombre une héroïne est arrivée.
Armée d'une épée légendaire, elle sauta et attaqua sans répit la créature. Le combat fut
magnifique, car malgré l'aspect horrible des créatures, elle était fabuleuse, agile,
gracieuse et forte. Lors de ce moment de terreur, elle dit une phrase fabuleuse : Peu
importe l'année, le jour, l'heure ou autre, je serais là pour vous défendre, et si je ne peux
pas, je vous enverrais un héros. Il n'y a pas à être effrayé, car dans les moments de
terreur. Je serais toujours là. Eh bien, je suis là, mais j'ai besoin de mes deux mains. Aie
confiance petite fille et regarde le héros que Sierra elle-même a envoyé pour vous
sauver.
La petite fille ne répondit pas… Mais son emprise s’affaiblit petit à petit, jusqu'à me lâcher.
Je la posai sur le sol où elle s’assit, et je l'ai regardé avec un grand sourire réconfortant et
apaisé.
˗ Ne t'inquiète pas petite, je serais de retour dans quelques minutes, et promis après cela,
je te ramène à tes parents. Surtout, ne bouge pas et fait moi confiance. Si tu veux
m'aider, ne pleure pas, mais souris.
Bien que la petite fille fît en larmes, elle me fit un petit sourire extrêmement forcé. Mais ça
me suffisait. Je me suis retourné et cette fois, la chasse s’est inversée. Cette fois, je pouvais
utiliser Déliorana, et je n’allais pas me gêner. Une fois la créature retrouvée, je commençai
le combat en tranchant l’un de ses bras par surprise. Un coup d’épée rapide et puissant, mais
me doutais que ça n’allait pas suffire. Au moment où le bras tomba au sol la créature hurla
encore plus fort, mais surtout son bras repoussa petit à petit... Je déteste les trucs qui se
régénèrent, c'est une horreur. Le combat était donc lancé. La créature tenta de m'attraper
avec deux de ces bras pendant que les deux autres me harceler de coup tranchant. Pour le
moment, je n'avais aucun problème à esquiver ou parer les coups du monstre. Mais il ne
fallait pas que je tarde non plus, la fatigue pouvais me gagner à tout moment. Je trancher, je
couper, mais rien, sa régénération étais toujours présente. La puissance brute et méchante
n'allait pas suffire, il fallait réfléchir. Mais la créature n'allait pas me laisser faire, elle me mit
un coup brutal, et celui-ci, je n'ai pas pu l'esquiver. Il m'envoya au loin et je tomber sur le
sol. La fatigue commencée à arriver. Il ne faut pas que je perde pied. Je peux le faire.
Pendant que la créature me charger, je profiter d'être au sol pour inspecter son corps
rapidement, et mon œil fut attirés par une sorte de gemme très fine et noire au niveau de la
langue. L'adrénaline du dernier coup me donna un second souffle. La créature rentra dans
une rage puissante, et moi dans un profond calme. Premier coup à droite, une esquive suffit,
deuxième coup horizontal la parade étais favorable, troisième coup vertical, un saut vers la
créature, et dernier coup vers la gauche, on tranche le bras, ensuite une roulade au sol et on
plante l'épée dans la langue. Tout se passer comme je l'avais prévue. Je planter l'épée dans la
langue et dans un râle d'agonie la créature tombas au sol et se transforma en particule
noirâtre. À peine la créature disparaissait, un tonnerre d'applaudissement apparus, et la petite
fille me sauta dans les bras. Moi fatigué de ma journée précédente et du combat actuel, je
me suis écroulé au sol. 
Je me suis réveillé le lendemain dans un lit, qui n'était pas celui de la taverne. À côté de moi
Déliorana était aussi présent, il était enroulé dans un beau linge. De l'autre côté, une petite
commode avec une lettre, dessus, est écrit : Pour le héros de Sierra. L'écriture était très enfantine et je compris qui l'avait écrite. Elle me remercia tout simplement de l'avoir sauvé
et de lui avoir redonné espoir. Elle le dit avec ses mots d'enfants, mais je le compris comme
ça. À peine réveillé, quelqu'un toqua à la porte.
˗ Oui ?
˗ Désolé de vous déranger messire, mais nous avons trouvé un parchemin dans les restes
de la créature.
˗ Des restes ? Pourtant, quand je lui ai asséné le coup fatal, et dans mes dernier souvenir,
la créature avais disparus...
˗ Effectivement, mais au sol le sable y est devenu noir et un parchemin y est apparu...
Comme vous avez tué ce monstre, nous souhaitons vous le donner. Si c'est un trésor
unique ou un parchemin magique nous souhaitions que ce soit vous qui récupériez la
récompense.
˗ Merci... Vous pouvez rentrer.
˗ Tenez messire et encore merci d'avoir sauvé ma fille.
˗ Arrêtez avec vos formalités, parler moi normalement, mais je vous en prie... Je déteste
voir un enfant triste, et j'aime encore moins les créatures.
J'ouvris le parchemin au même moment. Cette fois l'écriture était bien différente :
MAIS AVOUE !!
Regarde moi je suis ton créateur j'ai inventé la moindre conception de la perfection, je peux faire et
défaire dans un temps trop court, pour que tu puisses ne serait-ce que le concevoir la moindre
particule d'air que tu respires.
Je domine tout.
Je suis l'omniscient de l'omniscience.
L’inconscient de l’inconscience 
Le commencement de la finalité 
Et le contré de l'inconcevable
Vous ne croyez pas en moi ?
Mais vous n'êtes rien sans moi !
Vos conceptions de politique sont mes conceptions de politique. 
Vos conceptions d'éducation sont mes conceptions d'éducation. 
Vous éduquez ce monde selon mes règles ! 
Vous vous conduisez selon MES LOIS. 
Pensez-vous réellement pouvoir vous sentir seul devant l’immensité ?
Bien sûr que non ! Alors continuez de vous agenouiller bande d'esclaves
Car vous n'êtes rien sans moi
Et toi ! OUI TOI ! Regarde ton créateur ! REGARDE-LE DANS LES YEUX !
Et dit lui ce qu'il représente pour toi !
La réponse était simple encore une fois... Mais pourquoi ce parchemin est-il apparu à la mort
de cette créature... La chose que j'ai tué était un simple messager ? Mais pour qui... Et
pourquoi ?
˗ Excusez-moi monsieur… Quel est le symbole du temple de Sierra ?
˗ Le symbole ?
˗ Oui, il y a forcément un symbole au niveau du temple, quelque chose qui fait que quand
on le voit, on pense directement à ce temple.
˗ Normalement, c'est une épée et un bouclier, mais d'après l'éclaireur, le symbole aurait
changé et maintenant, c'est un grand œil.
˗ L'éclaireur ? Il est revenu ?! Un grand œil… ? J'ai l'impression d'avoir dormi 3 jours.
˗ Oui l'éclaireur est revenu, dans un état pitoyable mais il est là.
˗ Amenez-moi à lui, rapidement s'il vous plaît.
˗ Nous sommes partis !
Le père de la fille m'amena rapidement à l'éclaireur, mais malheureusement, il n'y avait pas
plus d'information. Lorsqu'il est arrivé au temple des créatures comme celles du village ont
commencé à l'attaquer, la seule chose qu'il a vue, c'est que tout le temple avait été modifié.
Le symbole n'était plus le même et une magie puissante et dangereuse entourait le temple.
Rien de nouveau, mais il était venu le temps d'aller voir moi-même ce qu'il se passe. 
********
˗ Mais la suite de cette aventure sera pour plus tard. Car cette fois … J'ai vraiment faim en
fait !
À cette phrase, nous qui étions tous assis rigolons. Effectivement, les vingt minutes à attendre
étaient largement passées, et mon père comme nous tous, commençait vraiment à avoir faim. Nous
voulions tous savoir la suite de l'histoire, mais aussi, allez manger. Bahal prit la parole directement
après.
˗ L'histoire de Barask est tout de même grandiose, mais on a l'impression qu'il est quasiment
invincible. 
Mon père lui répondit directement.
˗ Comme il est mon personnage de l'univers que j'ai créé, oui j'ai un petit peut forcer sur sa
puissance, mais à vrai dire il y a beaucoup de choses qui le rendre humain et non invincible.
Il a l'air invincible car sa puissance et démesuré et qu'il est talentueux de base. Mais
actuellement, il affronte des bestiaux aussi puissants que lui et les combat ne sont pas aussi
simple.
˗ Mais, du coup, tu ne joues jamais ton personnage ?
˗ Non, ou à de rares occasions où l'un des joueurs veut bien devenir maître du jeu pour
quelques scénarii. Mais habituellement, toutes mes quêtes, sont simplement des récits que
j'écris. Toute l'aventure que je t'ai racontée juste auparavant n'a pas été jouée, mais pareil
pour toutes les quêtes futures. Et à vrai dire, ça ne me dérange pas.
˗ C'est tout de même dommage, je trouve... Mais si ça te plaît autant continuer effectivement.
Madame Kellyanne prit la parole.
– Nous sommes arrivés au restaurent de mon mari ! Ils nous ont normalement préparé un
festin digne d'un bon jeu de rôle.
– Parfait !
Effectivement, il nous avait préparé un vrai festin, et nous avons pu manger et passé une excellente
soirée grâce aux multiples histoires de jeu ainsi que la bonne ambiance fournis par tous. Cette soirée
était fort agréable et en plus par chance demain nous allons avoir une deuxième très bonne soirée
car la deuxième séance de jeu allé être là ! Mais on voyait que quelque chose perturbait Bahal.
– Dites, messieurs dames, y-a-t-il possibilité pour que cette soirée continue dans cette bonne
lancée... ? Que je ne retourne pas chez moi… ?
Mon père prit la parole.
– J'aurais bien aimé… Mais tu sais que chez nous ce n'est pas possible nous avons peu, voire
pas de place, et pas de quoi loger une personne supplémentaire, désolé.
La plupart des adultes avaient tous des raisons de refuser, la peur de la famille de Bahal était l'une
des raisons principales. Mais Madame et Monsieur Kellyanne eux deux n'avaient aucune raison de
refuser et, au contraire, ont grandement accepter la demande de Bahal. Bien que, le fait de fuguer de
la maison était fortement déconseillé par tous... Nous préférons le savoir dans la maison de M. et
Mme Kellyanne qu'au sein de sa famille dans laquelle il subit des violences quotidiennes... Bahal
avait compris les raisons des refus, mais étonnement, il ne comprit pas le fait que quelqu'un accepte
sa requête. Mais pour une fois, il n'a pas cherché à comprendre. Il a profité de la soirée comme tout
le monde, et cette fois, une aubaine pour lui, la soirée allez être encore bonne jusqu'à son sommeil.

Chapitre 6 : La symphonie des rêves
Les jours qui suivirent ce repas au restaurent étaient des plus agréables. Je ne me faisais plus du tout
embêter en cours et les quelques fois où certains essayaient, Bahal intervenait rapidement. En plus
de mes notes qui évoluaient au fur et à mesure du temps, j'avais commencé à jouer d'un instrument.
Lors de nos séances de jeu de rôle, je continuais la musique avec madame Kellyanne, j’étudiais le
solfège et en instrument je jouais du violon. Pour Bahal, nous avions l'impression que tout ce qu'il a
vécu était du passé. Lorsque ses parents n’étaient pas là, il en profitait pour prendre du repos chez
madame et monsieur Kellyanne. Bien que de temps à autres il avait encore quelques blessures, elles
étaient de plus en plus rares et surtout, chose qui était nouveau pour nous tous... Bahal souriait. Tout
notre groupe avait des activités. Bahal continuait ses cours d'escrime artistique. Tous les vendredi
soir le groupe de l'atelier des rêves se rassemblait, il n'y eut jamais d'absence. Chacun et chacune
avait ses activités, et notre jeu de rôle avait commencé. Nous avions tous notre petit groupe et nos
habitudes. En plus de tout le côté atelier des rêves et Bahal, qui allait mieux, nous avions aussi eu de
bonnes nouvelles au niveau de ma famille. Bien que nous eussions toujours des problèmes d'argent,
mon père avait de plus en plus de demandes au garage, et donc mes parents arrivaient à remonter
doucement la pente. Notre routine était parfaite.
Un jour quelque chose a fait exploser cette routine. Non pas en mal fort heureusement, du moins
pas en mal pour nous. A partir de maintenant je vais vous raconter ce jour où tout à changer. Ce jour
où notre vie rituelle s'est transformée en un rêve pour nous. Je me souviens, c’était un 24 novembre.
C’était un jour très agréable mais une chose différait dans cette nouvelle routine sympathique.
C’était l'anniversaire de mon père ce jour-là, et tout le groupe de l'atelier des rêves ainsi que ma
famille avons souhaité lui faire une grande surprise. Non loin de la maison de Bahal se trouvait un
grand bois et nous avons eu l'idée de passer la soirée là-bas. Une soirée avec lui et tous ses amis de
jeu. Évidement nous avons aussi invité les autres joueurs qui souhaitaient venir. Le but était d'y
faire un feu de camp et que papa nous raconte des histoires, voire même qu'il nous fasse jouer à
Symphony of dreams. Mais nous n'allons pas y aller simplement en tant que nous-même. Nous
avons souhaité faire un anniversaire costumé, et vous vous doutez que nous nous sommes déguisés
en personnage de jeu de rôle. Les costumes, le maquillage, tout avait été préparé des mois à
l’avance. J'avais même préparé le morceau de musique que je voulais faire, accompagné de
madame Kellyanne. 
En ce début de journée du 24 novembre, mon père était triste... Effectivement, bien que ce soit son
anniversaire, c'était aussi pour lui un jour triste. Il nous avait raconté que c'était juste à cause de la
dette que la famille avait, mais nous savions que c'était pour autre chose. Le 24 novembre, son père
et sa mère sont morts dans un incendie... Bien qu'il eût du mal avec ses parents... ils restaient sa
famille. Mais aujourd'hui mon but est de transformer cette tristesse en joie. Maman et moi avions
tout prévu ! Quelques heures avant la surprise, j'étais seul avec papa, tout était prévu, il fallait juste
que je trouve une raison pour qu'il m’amène en forêt.
- Dis papa, comme mes sœurs et maman ne sont pas là, ça te dit qu'on en profite pour
travailler un petit peu mon personnage de jeu de rôle ?
- Avec plaisir ! Tu veux qu'on aille faire un truc particulier ?
- Bah en fait, lors de notre dernière aventure je me suis rendu compte que je ne connais pas
grand-chose du milieu forestier... et du coup c'est super dur quand on est dans des forêts en
jeu, de savoir ce que je dois faire... Et tu m’as toujours dit que le mieux pour s'améliorer
dans un domaine c'est d'y aller directement !
- Ça m'embête un petit peu … je ne sais toujours pas où sont tes sœurs et ma chérie...
- Ah ? Tu n’as pas vue le mot sur la table de la cuisine ?
Mon père me regardait avec des yeux un peu perdus.
- Euh... Non ?
- Banane va ! Maman a laissé un mot sur la table pour toi !
- Oups...
Il alla directement récupérer le papier.
Cela fait longtemps que nous n'avons pas pris du temps entre fille, je te laisse pour la soirée, je
reviendrais vers les 22h, pour finaliser cette journée ensemble et qu'on puisse fêter au moins un
minimum cette journée que tu n'aimes pas. Profites-en pour passer du bon temps avec Hugo, il est
capable de te faire sourire autant que tu arrives à nous faire sourire. Amuse-toi. Je tiens fort à toi.
- Bon bah, Hugo on y va ! On a un peu de temps devant nous donc autant profiter.
Je sautai directement récupérer mes affaire et préparé les quelques petites choses pour la surprise,
mais bien-sûr j'avais oublié la vue magique de mon père...
- Qu'est-ce que tu fais avec ton violon dans le sac ? On n’en aura pas besoin pour s’entraîner
en forêt ! Haha !
- Euh … Oui oui, je sais ! Mais madame Kellyanne m'a demandé de réviser un morceau de
musique pour la prochaine séance, et c'est super agréable de s’entraîner en forêt
- Bien, on est parti ! Au pire ça fera du bois pour un feu de camps ! Haha ! 
- Eh ! C'est pas chouette de dire ça, j'y tiens moi à ce violon !
- Je plaisante banane !
Nous sommes donc partis vers la forêt non loin de chez Bahal. Cette forêt est géniale elle s’étend
énormément tellement qu'il est même possible de s'y perdre. Fort heureusement un petit peu partout
à l'intérieur de ce lieu, se disposent de petits panneaux à suivre si nous sommes perdus. Nous avons
pénétré dans la forêt et à peine quelques minutes plus tard, mon père s'arrêta brusquement.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Il y a une odeur de feu …
- Ah ? Je ne sens rien.
- C'est très léger comme si le feu commençait à peine, c'est par là, vite !
- Mais, que fais-tu ?!
- S’il y a un début d'incendie, je préfère l'arrêter tout de suite !
C'est à ce moment que je me suis dit que d'allumer un feu sans le prévenir le jour où ses parents sont
morts d'un incendie n’était peut-être pas une bonne idée... Mon père courra vite tout en faisant
attention à moi, il esquiva la plupart des branches et suivais l'odeur de fumé. Par chance comme ces
pas étais lourd et que nous étions bruyant je me doutais que tout le monde nous avait entendu. Après
trois ou quatre minutes de courses, mon père vit la lumière du feu, et à peine au moment où il
arriva, il entendit un cri général.
- SURPRIIIIIIIIIIIIIISE !
Mon père s'arrêta net sans trop comprendre ce qu'il se passait. Il était devant un grand feu de camp
avec une belle cabane de bois construite précédemment. Autour de ce feu, se tenait du beau monde
et certains que vous ne connaissez pas, et d'autres que vous connaissez. Et pour cette soirée
spéciale, nous avions tous décidé de nous appeler par nos pseudonymes. Autour de ce feu, il y avait
tout d'abord celle que vous connaissez tous maintenant, Kanezoku, la dragonne de métal, maître
forgeronne et spécialiste du combat à l'arme blanche. Lathiliass, dragonne de la vie et de la mort,
grande magicienne et grande curieuse spécialisée dans l'exploration. Belgarion, un séraphin (semi ange, semi démon) chef de la guilde des marches ombres, une guilde d'assassins. Druss, un elfe noir
qui ressemble plus à un monstre de sang, il est spécialisé dans les traques, et la stratégie de guerre.
Elendone, une druidoforme, sa race est composée de grands êtres humanoïdes qui préfèrent la
nature à la ville. Ils détestent tout ce qui est métallique et respectent plus les animaux et la forêt que
l'être humain lui-même. Ils ont la spécificité de se transformer en un animal spécifique. Elendone
n'avait pas vraiment de spécialité mais elle était la chef de la race des druidoformes. Il y avait aussi
Sylthas, le maitre ingénieur et créateur d'une ville volante, un grand curieux et inventeur, la
particularité était qu'il était un elfe sylvain, cela contrastait avec le métier qu'il exerce à la
perfection. Le suivant était Bahal qui a gardé son prénom comme pseudonyme, les autres membres
de l'atelier n'ont pas pu venir mais pas grave nous pensions à eux. Pour continuer sur les personnes
que vous connaissez, il y avait ma mère, Shearing la dragonne de vent, la plus souriante de tous et
celle qui aime s'amuser et faire des tas de bêtises, elle était accompagnée de mes deux petites sœurs
qui étaient déguisées en magiciennes humaines toutes les deux, une rouge et une bleue. Et pour
enchaîner, il y a des personnes que vous ne connaissez pas. La première de ces nouvelles personnes
était habillée richement, il imposait le respect rien que par sa présence. Tardrym, aussi appelé
« Orgueil ». Il est de la race des démons et fait partie de l'un des plus puissants groupes de l'univers
de mon père « les péchés capitaux ». Rien à voir avec l'aspect religieux, ils sont juste un groupe qui
font ressentir ces sentiments, ils ne sont pas mauvais, ils sont d'une neutralité extrême. Bref, ils font
ce qu’ils veulent il faut juste les respecter. A côté de lui il y avait Darionn, le chevalier de la
lumière, un grand argonien armuré tout en plaques, il inspirait une grande confiance, à côté de lui
on se sentait en sécurité. Et le dernier venu à cette petite fête est Kinsbayel le meilleur ami de mon
père. Ça faisait quasiment 8 ans qu'ils ne s’étaient pas vus. Bien que son personnage en jeu soit
mort, nous nous étions dit que pour cette soirée particulière, on pouvait le faire revivre. Il est le plus
grand magicien généraliste que tout Symphony of dreams ait connu.
Mon père était surpris de voir toutes ces personnes devant lui, tous étaient des amis précieux à ses
yeux et cela faisait longtemps qu'ils ne s’étaient pas retrouvés tous en même temps. La soirée a
commencé et elle était géniale, mon père et tout le monde s'amusaient, tous parlaient d'anecdotes de
jeu de rôle. Des moments où Darionn était tombé sur une table de taverne comme un imbécile et
c'est ce qui a permis de déclencher une quête. Celui où Tardrym a invoqué un diablotin farceur
appelé « Bidulium » qui a invoqué une armée de soldats de plomb pour le sauver d'une situation
assez critique. La fois où Belgarion a tenté d'envoyer ses alliés dans un autre monde mais où il les a
tous assommé par la puissance. Celle où Sylthas a créé un aspirateur qui a explosé à la tête de tous
ces alliés. La fois où Druss, sous l'effet d'une plante puissante a sauté dans une horde de chevaliers
zombies. Le moment où Lathiliass a transformé un magnifique mammouth en une créature nécrosée
et zombifiée. La fois où Kanezoku a insulté un roi d'une race alors que ce roi était juste derrière elle.
Et les petites histoires de Shearing où ses bêtises faisait en sorte d'aggraver les situations, par
exemple le jours où elle est arrivée en plein milieu d'une discussion à propos de la paix entre deux
races et qu'elle est tombée sur la table en détruisant les cadeaux qu'il y avait dessus. 
Bref, ils avaient tous des histoires drôles et bêtes, et étonnamment il y avait un point qui les reliait
tous. Leur puissance, bien que celle de mon père fût au-dessus de tous et de tout, celle de ses alliés
était quasiment identique et ils avaient tous un esprit ouvert, que ce soit pendant les combats, où
pendant de très lourdes négociations, ils avaient toujours une imagination folle. Nous continuions
notre soirée avec la plus grande des joies. Dans la grande cabane, nous avions construit à chacun
une chambre pour passer la nuit. Évidemment, l'heure du gâteau est arrivée et surtout l'heure du
vœu. Lorsque mon père souffla les bougies tout le monde le regarda avec un sourire et c'est
Shearing qui lui adressa la parole
- Alors mon chéri ? Quel vœu cette année ?
- Le même que tous les jours et toutes les années... J'aimerais pouvoir vivre dans mon monde
et que vous tous soyez avec moi … Car je sais que vous avez le même vœu que moi.
Tous acquiescèrent, car effectivement bien que la vie de tous fût agréable... Elle manquait ce
piquant magnifique du jeu de rôle et à vrai dire tous rêver d'aventure épique et héroïque... et je
pense que c'est l'un des liens qui les unissait tous, même Bahal et moi. Nous avons fini la soirée
avec Kanezoku et moi qui avons joué une composition qu'elle avait écrit. Malgré les quelques
fautes de mon côté par-ci, par-là, elle, elle était contente de moi et surtout ma famille me regardait
avec tellement de fierté que j'en ai eu les larmes aux yeux... À vrai dire, ils m'ont toujours regardé
comme ça, mais à cette soirée je ne sais pas pourquoi, ça m’avait encore plus touché. A la fin de
notre composition nous avons tous entendu un bruit de cloche qui ne sonna qu’une fois, enchaîné
une magnifique pluie de feuille. On ne savait pas d'où tout cela était arrivé, mais c’était une
magnifique finition. Nous nous sommes tous endormis très tard dans la nuit et nous allons tous
retrouver notre vie d'avant... Du moins c'est ce que nous pensions. A l'heure du levé, nous avons
entendu un hurlement, qui venait non loin de notre cabane. Nous nous sommes tous levés en
sursaut, et nous avons tous ouvert notre porte de chambre dans la précipitation pour voir ce qu'il se
passait... Et soudainement nous avons remarqué que nous étions, tous … Dans la peau de notre
personnage. Mon père prit la parole directement.
- Euh... Quoi ?! J'suis réellement devenu Barask ?! Ça y est ?! Vous me faites encore une
blague non ? C'est une la suite de la surprise de mon anniversaire ? Chérie est-ce que tu
m’as fait maquiller pendant que je dormais ?
Sa réaction était normale … Qui aurait cru que nous étions devenus nos personnages ? Mais quand
j'ai vu ma tête et celle de Bahal. Il n'y avait aucun doute à vrai dire, nous avions plus du tout l'air
d'enfants …
- Humm papa, je crois que ce n’est pas une blague, sinon elle aurait réussi à me faire grandir
et à faire en sorte que je sois devenu un adulte et non plus un jeune enfant.
- Velkhyor ?!
Étonnamment, il m'appela directement par mon prénom de jeu de rôle... À vrai dire, j'avais presque
du mal à me souvenir de mon vrai prénom.
- Exactement, bon, ne perdons pas plus de temps, le hurlement que l’on a entendu m’inquiète,
vous êtes tous là ?
- Non, mais attends, tu n'es pas plus choqué que ça ?!
- À vrai dire, soit ton souhait s’est réalisé, et tu n'as qu'à profiter, soit il se passe quelque
chose qui fait qu'on nous a envoyé ici... Dans les deux cas, tu rêvais d'être Barask et dans ton
monde non ? Eh bien amuse-toi papa !
Les yeux de mon père se mirent à s'illuminer.
- Mais ça veut dire que... Kinsbayel, tu es là ?
Malheureusement, il n’y eut aucune réponse... Il était effectivement mort dans ce monde... espérons
qu'il ne lui soit rien arrivé. Barask reprit la parole.
- Bon, il fallait s'en douter, je suis triste qu'il ne soit pas avec nous à profiter de ce rêve. Sur
ce, on a déjà du travail. Tardrym, Darionn, Belgarion, vous reformez votre équipe, je vous
envoie vous occupez de la récolte d'informations sur ce qui s’est passé. Essayez de découvrir
si une nouvelle magie ou si un nouveau culte sont apparus. On reste en contact, et je vous
laisse gérer l'autre monde celui des artefacts. Ma chérie, Kanezoku et Lathiliass, je vous
laisse allez voir avec les dragons, et explorer si de nouvelles zones se sont ouvertes sans
autorisation. Sylthas, Elendone et Druss... Bwahahahah ! La gueule du groupe... Pardon,
donc je disais vous trois, je vous envoie auprès des guildes et des capitales pour que vous
puissiez voir s’il n'y a pas d'affolements. Velkhyor et Bahal, vous deux avec moi, on va voir
vers le hurlement ce qu'il se passe. Je vous remercie d'avance !
Tous, sans aucun doute et sans aucune question, se sont exécutés et ont disparu à une vitesse folle.
Nous nous sommes retrouvés avec Bahal et mon père. Et directement, mon père s’est senti super à
l'aise, cela se voyait.
- Bon avant qu'on discute tous les trois... Déliorana, tu es là ?!
Un énorme démon apparut devant nous.
- Bonjour Barask, comment vas-tu ?
- Aaah mon vieil ami, parfaitement bien ! Dis, je te présente mon fils et son ami, ce sont mes
deux recrues, Velkhyor et Bahal !
- Enchanté vous deux. Et bon courage avec Barask.
- Hey ! Je ne te permets pas … Bon sinon, j'ai des questions pour toi...
- Oui ?
- Es-tu au courant d'un être démoniaque ou angélique, ou même tout autre être, qui
posséderait un livre où ce qu'il écrit dedans se déroule. Un peu comme dans un livre de
prophétie.
- Humm... pas que je sache...
- Peux-tu t'occuper du monde des enfers et du paradis à la recherche d'un livre ou d'une magie
quelconque, voire tout simplement d'une énigme univers qui est apparu ?
- La vache, autant de temps à autres on s'ennuie, mais quand tu demandes quelque chose j'en
ai pour minimum 4 mois.
- Tu as une semaine, ça passe ?
- … J'suis parti…
- Bon Bahal, Velkhyor, on est parti ! Direction le cri !
- Eh bien messire Barask, vous vous adapez rapidement à la situation à ce que je vois.
- En même temps Bahal... Je suis Barask, donc bon m'adapter à moi-même, il y a plus
difficile ! Par contre, vous deux, vous allez avoir du travail je pense.
Nous sommes ressortis du lieu et à peine sortis, nous avons découvert le magnifique paysage qui
s’offrait à nous. La forêt était magnifique, tout ce qui nous entourait était d'une faune et flore que
nous n'avions jamais vue. L’entièreté du monde imaginé par mon père se trouvait devant nos yeux.
Le plus amusant était les écureuils volants à queue d'ours qui volaient tout autour de la maison de
bois. Mais nous ne sommes pas restés plus longtemps que ça. Nous avons marché durant une
dizaine de minutes, pour tomber sur une argonienne allongée au sol avec des créatures verdâtres
ressemblant à des orcs et gobelins autour d'elle.
- Bon, Bahal et Velkhyor, dans cette situation, on ne réfléchit pas. Je vous laisse vous amusez,
ils ne sont même pas dix. Donc c'est parti, moi, je vous regarde !
- Bahal, je te laisse foncer !
À peine, j’eus le temps de finir ma phrase que Bahal lui chargea avec ça grande hallebarde et son
bouclier lourd. Sa charge était forte et puissante, ses pas étaient lourds et il attaqua directement sur
le plus grand des orcs en lui plantant son arme dans le cœur. L’arme avait juste pénétré le corps de
l'orc, qu’il ressorti rapidement sa hallebarde et planta son bouclier au sol en posture défensive.
Au même moment, je sorti mon violon pour délivrer une balade de soin sur la jeune femme au sol.
Les créatures verdâtres étaient pleines de rage et se focalisaient sur Bahal. Ils frappèrent sans
relâche le bouclier géant en tentant de contourner Bahal pour planter ses points faibles. Mais Bahal
était rapide et précis, les entraînements qu'il avait fait avec maître Druss avaient porté leurs fruits.
Le combat faisait rage et ma balade de soin aussi avait porter ses fruits. La femme lézard avait repris conscience et je l'écartais du combat. Je continuais sur une balade de rage sur Bahal pour que
sa puissance augmente grandement. Pendant ce temps, mon père était assis sur le sol et mangeait
une pomme... Le combat dura quelque minutes, Bahal enchainant les combinaisons de coups et moi
celles de sorts, notre équipe fonctionnait bien. Après avoir asséner le coup final au dernier gobelin
qui tenta de fuir, Bahal prit la parole.
- Joli combat Velkhyor ! On se distribue le butin qu'ils avaient sur eux ? Moitié moitié ?
- Garde tout pour le moment je veux surtout savoir comment va l'Argonienne que nous avons
sauvé et discuter avec elle.
- Pas bête effectivement. Je te laisse faire, je pense que tu vas moins l'effrayer que moi … j'ai
du sang de gobelins partout sur mon armure et je pue la charogne ...
Je m’approchais délicatement de la femme en question, mon père lui s'approcha de moi et me suivit.
- Euh … enchanté, j'espère que vous allez bien ? Je me nomme Velkhyor. Velkhyor Déliorana.
- Je vous remercie jeunes aventuriers. Sans vous et l'aide de votre ami je me serais faite
dévorer par les créatures que vous avez tuées... Vous êtes dignes de porter le nom de
Déliorana.
Elle fixait mon père avec un grand sourire, mais il ne prononça pas un mot, il me laissa gérer la
situation.
- Je vous remercie madame, comment vous êtes-vous retrouvée dans cette situation ?
Attendez, avant que vous nous racontiez, prenez ceci. 
Je fouillai dans mon sac, et toutes les gourdes d'eau que j'avais, s’étaient transformées en petits
flacons rouges et bleus... Je me suis douté que c’étaient des potions pour nous soigner et régénérer
notre énergie, notre « mana ». Je donnai donc une potion de soin à cette Argonienne. Elle
s'empressa de l'avaler.
- Je vous remercie jeune barde. L'histoire est classique pour tout vous dire... Je suis la fille du
chef du village Azkyard, c'est un petit village d'Argoniens. Nous sommes tous des artisans
du bois. Malheureusement il y a une semaine, des brigands sont passés dans notre village en
nous menaçant d'envoyer des hordes de gobelins et d'orcs sur notre foyer si nous ne les
payions pas … Nous avons refusé, et ils nous ont envoyé cette horde. Forte heureusement,
bien que nous soyons des artisans, nous sommes de grands combattants, aucun mort n'a été
signalé mais ils ont tout de même réussi à me capturer. Comme ils n'avaient plus de vivres,
ils ont décidé de me dévorer, et par chance vous êtes arrivés.
Bahal arriva juste à la fin de son récit, il s'inclina devant la dame.
- Je me présente, Bahal. Vous parlez d'une horde ? Combien étaient-ils exactement ? Dans
quelle direction se trouve Azkyard ? Et dernière question … Les brigands vers où sont-ils
partis ?
- Enchantée, et merci d'avoir sali votre armure pour m'aider. Il y avait une centaine de
gobelins classiques. Un seul d’entre eux utilisait la magie, et il était accompagné de 4 orcs
bien plus grands et armurés que ceux que vous avez affronté. Azkyard se trouve à un jour de
marche vers le sud est, dans le pire des cas, suivez les traces de pas au sol, vous allez y
arriver. Et pour les brigands, ils n'étaient que 4 et je ne sais pas où ils sont partis à vrai dire.
Ils ont pris la porte sud du village, mais ils ont disparu presque immédiatement à la sortie.
- Peut-on connaître votre nom ? Si vous souhaitez, je pense que Velkhyor et moi-même
allons-nous rendre à votre village pour enquêter, vous souhaiter peut-être que l’on vous
escorte ?
- Elisandre Vanguel. Et c'est avec plaisir que j'accepte votre escorte, surtout en compagnie du
grand Barask, rien ne pourrait m'arriver je pense.
Cette fois, mon père prit la parole
- Oh, vous savez je ne suis que spectateur. Je ne vais pas vous laisser mourir non plus, mais ne
comptez pas sur moi. C'est l’entraînement des jeunes, moi, je suis juste là pour écouter !
- Je suis étonnée que vous, le grand et puissant Barask, preniez le temps d'entraîner de jeunes
recrues.
- Normal, ces recrues sont mon fils et son ami, je n'allais pas les envoyer au casse-pipe sans
les espionner un peu.
Elisandre rigola, elle se leva et nous montra la direction de son village. Durant le chemin, papa nous
expliqua nos erreurs.
- Dans l'ensemble, c’était un beau sauvetage, mais vous êtes des bourrins. Aucun de vous n’a
analysé la situation, il aurait pu y avoir des pièges sur le chemin. Elisandre aurait pu être une
créature transformée en femme jeune et frêle pour vous attirer. Et surtout, le plus dangereux
de tout, ne vous focalisez pas sur les orcs, mais les gobelins en premier. Les orcs sont idiots
et brutaux, un bouclier comme le tien suffit pour les contrer. Mais les gobelins sont fourbes
et utilisent du poison, de la magie, voire des techniques de kamikazes. Vous n’êtes que deux,
il faut trouver un moyen de gérer autant de créatures dangereuses en même temps, et donc
utiliser la ruse. Mais en soi, tout ce que je vous dis, s’applique pour des combattants de plus
haut niveau. Les orcs et gobelins de votre niveau sont faibles et idiots, mais ne perdez jamais
en tête tout ce que vous venez d'apprendre sur ces créatures verdâtres.
Nous avons continué de parler de tout et de rien. Elisandre nous raconta de nombreuses histoires de
son village. La nuit était tombée et je proposai une idée.
- Le voyage est bientôt fini, mais je pense qu'un repos est nécessaire, voyager de nuit dans
une forêt peut être dangereux je pense.
Bahal me répondit.
- Bonne idée ! Je monte le camp.
Mon père lança un objet au sol et une tente apparut.
- Dame Elisandre, pour vous protéger cette nuit je vous invite à rentrer dans la tente, vous
arriverez directement dans ma maison, et vous allez être accueillis par certains de mes amis.
Profitez de la soirée.
Évidemment, elle accepta sans aucune question et rentra dans la tente, celle-ci disparut
immédiatement après son entrée.
- Et nous trois on va faire une petite soirée tranquille. Je m'occupe des tours de garde et autres
ne vous inquiétez pas.
- Dis papa, de souvenir dans Symphony of dreams, tu as créé des saisons, non ? Tu peux nous
expliquer ?
- Avec plaisir, il y a en premier lieu la saison lunaire, deux mois de 31 jours : Durant le
premier mois une lune rouge est au-dessus de vos têtes, ce qui améliore tout être
démoniaque de jour en jours jusqu'au 31ème qui améliore grandement leur puissance. À tel
point que des démons mineurs peuvent paraître forts aussi, de plus, elle affaiblit les êtres
angéliques de la même puissance. Puis, la lune blanche prend la suite ce qui occasionne
l'exact opposé. La température moyenne de cette saison ressemble au début d’été de chez
nous, il y a aussi durant la saison lunaire des événements bien connus ! La fête des
confiseries, pâtisseries et boulangeries. Mais il y a surtout le Jour de Baldur, l’événement le
plus important de tout ce monde. C'est un jour sacré où aucun mal ni bien ne peut être fait,
où la neutralité coule dans ce monde, pour commémorer la mort de Baldur, l'un des êtres les
plus puissants et sans magie que ce monde ait connu. La saison suivante est la saison de Vanëssium, elle contient 2 mois, l’un de 30 jours puis l’autre de 31 jours. Cette saison n'a
rien de particulier magiquement parlant, mais elle reste habituellement la plus appréciée,
c'est la saison la plus "agréable" et la saison des amours ... Tous les soirs, vous aurez le droit
à des couchers de soleil splendides, avec un ciel de couleurs presque différentes chaque jour,
des aurores boréales, des arc-en-ciel réguliers, des plantes et des arbres totalement fleuris
etc... Au niveau des températures nous sommes sur des jours agréables pour tous. Ni trop
froid, ni trop chaud, la température s'adapte à vous. Il y a tout de même quelques jours de
pluie, pour éviter toute sécheresse ! Au niveau des événements, il y à la Fête du partage et de
la connaissance et aussi la Fête des moissons. Ensuite nous avons la saison Astrale qui
durent 13 semaines au total réparties sur trois mois. Deux mois de 4 semaines et un mois de
5 semaines. Toutes les semaines, un astre brille de pleins feux dans les cieux... Aucun
changement significatif, c’est juste de la beauté et une facilité pour se guider durant la nuit.
Seules les personnes liées à l'astre représenté éprouvent un changement... Durant ces deux
semaines, ils peuvent communiquer entre eux ainsi que se téléporter à un de leurs
coéquipiers. Les températures sont froides, comme l’hiver de chez nous. Pour ce qui est des
événements, vous avez la soirée des étoiles filantes, et le concours des astres. Chaque
semaine le concours des astres changent selon l'astre qui brille le plus dans le ciel. Ensuite
nous avons la Symphony's season qui dure deux mois, de chacun 28 jours. La saison la plus
détestée... Événement naturel régulier, température extrême allant de la pluie pouvant
inonder des villes jusqu’à la sécheresse dans certains endroits, en passant par le gel dans
d'autres. Bref, c'est la saison de l’extrême et du danger... On dit même que certaines
créatures chantent durant cette saison... Pour les événements, vous avez la fête des
commerces et l’ouverture de zones de protection pour les personnes pauvres et faibles. Et
pour finir nous avons la Saison Aléaliium, qui dure d’un à trois mois. Chaque mois va de 15
à 31 jours, c'est aléatoire. La saison de l'aléatoire ! Des événements aléatoires et illogiques
apparaissent dans le monde... Sans aucune importance mais rigolos, comme par exemple, un
lapin devient rose... Une fleur change d'aspect physique... Ce genre de choses rigolotes et
inutiles. Les températures sont aléatoires mais restent dans le vivable et les événements sont
la fête de la bière et la fête aléatoire !
- Incroyable. Je n'ai pas tout retenu je pense, mais je suis pressé d'y être. Y-a-t-il d'autres
choses d'importants à savoir avant de continuer.
- Seulement deux. La première est qu'il y a dans mon univers deux mondes connus. Le
premier est celui-ci Symphony. Un monde où les dangers sont présents mais où des lois sont
fixées par la race des Dragons. Ils sont la race gardienne de l'univers et ont écrit des lois
draconiques. Ils sont la race la plus noble et aussi la plus dangereuse, car ils sont pour
l'équilibre de toutes choses. Ils ne sont pas des êtres bons, ni mauvais. S’ils doivent faire le
bien pour l'équilibre du monde ils le feront, mais s’ils doivent faire le mal, ils le feront aussi.
Le conseil des dragons est dirigé par Primordius, le dragon multi-élèments. Vous connaissez
déjà Shearing, ma femme, la dragonne de vent. Lathiliass, la dragonne de vie et de mort et
Kanezoku la dragonne de métal. Il y a aussi Guineous, la dragonne de sang. Ash, le dragon
de foudre. Blindlight, le dragon de la lumière. Clay, le dragon de terre. Deathlancy, le
dragon de la nécromancie. Dust, le dragon de feu. Frindgace, le dragon de glace.
Mordromme, le dragon d'ombre. Et pour finir, Walnut, le dragon d'eau. Le deuxième monde
est le celui des Artefacts, Vous ne pouvez aller dans celui-ci uniquement lorsque vous avez
atteint votre plein potentiel dans ce monde. Il faut savoir que le monde des Artefacts est le
plus dangereux. Il n'y a aucune loi et les créatures sont toutes puissantes. Tellement
puissantes que vous risquez la mort à chaque instant. Mais pour ceux qui sont attirés par la
puissance et la gloire, c'est le meilleur endroit. Et la deuxième chose à savoir c'est qu'ici,
tous les mythes et légendes que nous connaissons sont réels.
- C'est-à-dire ?
- Eh bien... Tu connais le Père Noël ?
- Oui...
- Ici, il existe. Mais pas comme tu te l'imagines ! Il est toujours grand avec sa tenue rouge,
mais il porte des sabres au niveau de sa ceinture et utilise la magie de l’imagination. Il a un
accent russe et adore offrir des cadeaux aux gens. Plus les cadeaux sont rigolos et inutiles,
plus il t'en offre. Et c'est comme chez nous, il passe une fois par an. Par contre, quand je
disais que tous les mythes et légendes existent, je parlais réellement de tous. Le Kraken, le
Croquemitaine, le Chaperon Rouge et le Grand Méchant Loup. Bref, ils sont tous ici. Faites
donc bien attention à qui vous croisez !
- Dis papa … J'ai une dernière question, pourquoi tu as totalement arrêté le jeu de rôle du jour
au lendemain ? Tout ce que tu as créé est fantastique, et je suis sûr que même sans avoir le
temps tu as envie de jouer …
- Car le jour de la mort de mes parents est arrivé. Je m'étais enfui de chez moi pour faire une
partie de jeu de rôle… Si j'avais été là, j'aurais senti l'incendie, car ils dormaient à cette
heure et moi non. J'aurais pu les sauver. À chaque fois, que je parle où pense au jeu de rôle
je ne peux pas m'empêcher de penser à eux…
Bahal réagit directement sur ces paroles.
- Mais pourtant... Tu m'as dit toi-même que tes parents étaient infects avec toi et violents.
- Mon père est devenu comme ça, oui. Mais ça ne veut pas dire qu'il l'avait tout le temps été.
Et bien que ma mère fût, au final, absente, pareil, elle ne l'était pas au début, je ne sais pas ce
qu'il s'est passé. Mais j'ai fait en sorte d'oublier le mauvais et de garder le bon. Et dans cet
univers, mes bons parents sont présents, et ils resteront à jamais gravés dans ce lieu.
Regardez ! Nous sommes à la saison Vanëssium ! Il y a une magnifique aurore boréale !
Nous n'avons pas plus discuté ce soir-là, nous avons juste profité de ce moment agréable. Un
moment calme avant la tempête sûrement... Bahal et moi, nous nous sommes endormis et mon père
lui est resté éveillé. Au matin, lorsque les doux rayons du soleil ont touché notre peau, nous avons
entendu un coq, comme si nous étions à la ferme. Et Bahal ne se privât pas de se réveiller en
grognant.
- Pourquoi y'a un coq dans une forêt qui nous réveille ?! Rolala...
Mon père expliqua directement
- Haha ! C'est de ma faute, j'assume ! J'ai créé la légende du coq. Lorsque vous entendez ce
coq à votre réveil c'est que vous êtes parfaitement reposés, et que votre corps est prêt. C'est
un bon présage.
- Ah... Bah ça fait mal à la tête le coq légendaire...
Je me réveillais, mais je remarquais directement que sur l'armure de mon père s’y trouvait une toute
petite tache de sang.
- Il s’est passé quelque chose cette nuit papa ?
- Hum ? Non, rien de spécial. Pourquoi ?
- La trace de sang sur ton épaulière…
- Ah ! Ça ? J'ai été chassé pour vous préparer le petit-déj’, c'est tout !
Il y avait, certes, un petit-déjeuner, mais il me mentait, je le savais. Mais bon, n’épiloguons pas làdessus, s’il me le cache, c'est qu'il n'avait pas envie d'en parler.
- Papa, t'irais pas chercher Elisandre qu'on reparte rapidement ?
- Je m'en occupe !
Mon père réinvoqua sa tente et à peine celle-ci posée, Elisandre en sorti.
- Eh bien, messire Barask, votre maison est fabuleuse et les gens qui s’y trouvent sont de très
bonnes personnes.
- Ce ne sont pas des gens mais des amis. Je leur ferais passer le compliment !
- Encore merci.
La dame s'inclina devant mon père, et nous repartîmes après avoir englouti le petit-déjeuner. Nous
avons marché encore quatre bonnes heures avant d'arriver au village. À vue d’œil, c’était un petit
village d'une trentaine d'habitations, tout était fait de bois. Il y avait des murailles de bois tout
autour du village et sur les murailles, on y voyait des argoniens faire des rondes. Bahal prit la
parole.
- Dame Elisandre, vous êtes arrivée à bonne destination. Pourriez-vous nous préparer un
entretien avec votre père le temps que nous récoltions quelques informations auprès des
villageois ?
- Avec plaisir. Merci encore et je trouverais un moyen de vous récompenser.
- Il n'y a pas besoin de récomp...
Je ne laissai pas Bahal finir sa phrase.
- Merci pour ça Elisandre et je vous remercie pour la future récompense quel qu’elle soit !
Bahal me regarda avec de grands yeux.
- C'est pas avec la gratitude et les remerciement qu'on va payer l'entretien de nos armes et
armures et payer la nourriture et nos autres besoins !
- Bon … ok tu gagnes un point, là...
- J'ai pas demandé qu'elle nous récompense et j'ai bien précisé, peu importe la taille, ça nous
allait, donc on est bon !
- Humpf...
Il n'a jamais aimé avoir tort... Nous sommes rentrés quelques minutes après dans le village. Mais la
présence de mon père était trop impressionnante... À peine avions-nous fait quelques pas dans le
village qu’ils étaient déjà tous à genoux devant papa …
- Bon je crois que je vais devoir vous laisser les jeunes, car là je vais vous attirer des ennuis si
je reste. Prenez ça, si vous vous sentez en danger, lancez-le au sol et j'apparaitrais. Et si vous
avez besoin d'informations, appelez Guldargyurm, c'est mon Bidulium.
- Ton quoi ? Qui ça ? J'ai pas compris là...
- Guldargyurm ! Les Biduliums sont des petits êtres démoniaques farceurs, mais ils servent
pour la plupart de messagers.
- Merci papa, j'ai pas tout compris, mais ça marche !
Mon père disparut quelques secondes après.
- Bon, au moins, on va être plus tranquilles...
- Donc là, on est parti pour notre première réelle aventure c'est ça … ?
- Yep ! Mais nous ne sommes que deux, il faudra faire attention !
- Effectivement, bon, toi qui es barde, tu veux pas nous balancer une petite balade pour les
attirer à nous ?
- On va éviter de trop attirer l'attention, et utiliser de la magie en ville je ne sais pas si c'est
une bonne idée.
- Bon, eh bien la taverne ?
- On est trop jeunes...
- Bah non ! Je te rappelle que quand tu as choisi l'âge de ton personnage tu t'es donné une
vingtaine d'années et moi aussi, donc ça passe !
Mais bien-sûr ! On a bien fait de se vieillir … Il avait raison, mais je n’allais pas lui dire... Moi non
plus, je n'aime pas avoir tort.
- Humm... Bon, de toute manière, on n’a pas mieux. Mes excuses, villageois, y-a-t-il un
endroit où nous pourrions nous rassasier ?
L'une des personnes qui étaient autour de nous s'arrêta et nous montra un endroit. La Taverne du
bois d'or, un très beau nom. Nous nous y rendîmes rapidement, la taverne était bondée.
Malheureusement pas dans le bon sens, car il y avait là un combat de taverne. Six argoniens étaient
en train de se frapper dessus, et le tavernier, lui, était occupé avec trois autres. Je soufflais déjà de
désespoir...
- Bon bah... Bahal, c'est pour toi, je pense là …
- Génial !
À ces mots, il fonça dans le tas et calma rapidement les pochtrons de la taverne, de si bon matin ils
étaient déjà totalement ivres et étaient en train de saccager cette belle taverne. Après cinq bonnes
minutes de combat à coups de tabourets dans la tête, les personnes se sont faites exclure de la
taverne. Et Bahal avait gagné quelques bleus sur le visage. Immédiatement, le tavernier vint nous
voir.
- Merci du coup de main, ou plutôt de tabouret ! Haha !
- Pas de soucis, Maître tavernier ! Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas c'est ma spécialité
les grosses torgnoles dans la tête des mécréants !
- Je n’y manquerais pas, je vous offre le repas du midi pour vous remercier !
- Merci, avant que vous nous l’apportiez j'aurais deux ou trois petites questions vous êtes
disponible ?
- Oui, bien-sûr, dites-moi.
- La première, pourquoi ces hommes étaient en train de ravager cette taverne ? La deuxième,
avez-vous plus d'informations sur les bandits qui ont envoyé la horde de gobelins et d'orcs
sur la ville ? Et dernière question... y-a-t-il une quête actuellement pour les traquer et les
rechercher, voire vous les apporter vivants ?
- Les hommes que vous m'avez aidé à exclure étaient des bastonneurs, ce sont des personnes
payées par d'autres pour mettre le boxon à un endroit et créer une mauvaise ambiance, et
casser des endroits. Apparemment ils sont de la même équipe que les bandits qui nous ont
envoyer les orcs et gobelins. Comment je le sais ? Le symbole qu'ils avaient sur leur veste
était le même. Une sorte de serpent avec une épée dans la gueule, les bandits étaient
seulement quatre, mais tous avaient ce symbole aussi au niveau de leur habits, je suppose
qu’ils font partie d'une guilde malveillante. Et oui, il y a actuellement une quête je vais vous
la chercher si vous voulez.
- Avec plaisir merci pour toutes ces informations.
Pendant que le tavernier parlait et que Bahal posait les questions, moi je notais tout sur un carnet et
je dessinais un croquis du symbole décrit par le tavernier. Nous en profitions pour prendre le repas
que le tavernier nous avait servi en écoutant ce qui se disait autour. Et je fis un récapitulatif des
informations.
- Donc si on résume, il y a quatre bandits d'une guilde, la guilde du serpent à l'épée dans la
gueule, qui s'en prennent soudainement à ce village, les bandits ont assez d'argent pour
recruter des personnes pour mettre le bazar dans des lieux et aussi assez d'argent pour
recruter une centaine de gobelins. La seule personne qu'ils ont capturée était la fille du chef
de village... Le village n'a pas l'air riche, je doute que ce soit pour une rançon qu'ils ont fait
cet enlèvement...
- Surtout que mine de rien, le sacrifice est grand. Une centaine de créatures contre la vie d'une
femme... Il doit y avoir quelque chose...
- Ou alors c'est la faute du chef de village ?
- Comment ça ?
- Pour le moment la version d’Elisandre est que des bandits apparus de nulle part sont arrivés
pour demander de l'argent, mais pourquoi sont-ils arrivés comme ça du jour au lendemain ?
- Tu penses que le père avait contracté une sorte de dette impayée ?
- Pas impossible pour le coup...
- Ou ce sont juste des êtres chaotiques qui veulent tout détruire.
- C'est une possibilité aussi effectivement.
Pendant que nous discutions la porte de la taverne s'est ouverte et Elisandre s'est mise à courir vers
nous.
- Bahal ! Velkhyor !
Nos deux réponses furent en cœur.
- Oui ?
- Vite mon père a besoin d'aide ! Deux membres des bandits sont revenus et m’empêchent de
rentrer dans ma maison !
Nous nous sommes tous les deux levés et nous avons suivi Elisandre, mais le regard de Bahal vers
moi en disait long. Ça sentait le piège... pendant notre course je fis un clin d'œil a Bahal, et je lui fis
un croche-pied pour le faire tomber au sol, avec le poids de son armure il dévala un petit peu plus
que prévu, Elisandre fût surprise et s'arrêta net, Bahal prit la parole.
- Continuez sans moi je vous rejoins !
Il ajouta aussi un clin d’œil à la fin de sa phrase dans ma direction. Je continuai donc seul la course
avec Elisandre. Et notre pressentiment était juste, au moment où Elisandre et moi sommes arrivés
au lieu il n'y avait non pas deux, mais quatre bandits, tous armés d’arbalètes pointées vers moi.
- Je suis désolée Velkhyor, ils m’ont obligé ou ils allaient tuer mon père…
- Pas de soucis…
Elle fût surprise par ma réponse. L’un des bandits s'approcha de moi, il fallait que je gagne du temps
maintenant.
- Je serais vous, je n’approcherais pas.
- Pardon ?! Pour qui me prends-tu jeune vampire inutile ?! J'approche si je veux et je n'ai pas
à écouter tes ordres !
- Bon bah alors je serais vous, j’approcherais !
- Tu te fous de ma gueule ?!
- Un petit peu, j’avoue… En même temps, à quatre contre un… j'ai envie de dire que j'ai au
moins le droit de faire ça.
- D'ailleurs, où est ton allié ?!
- Tu veux dire mes alliés ?
- Pardon ?
- Elisandre ne vous a pas dit ? Je n'ai pas qu'un allié, pour être honnête.
- Mensonge ! Elisandre m'a avoué que tu es arrivé seulement avec un ami chevalier ! Et je ne
le vois pas !
- Ah, lui ! Il s’est cassé la gueule et s'est éclaté la cheville à environ 5 minutes de course d'ici,
une cible facile, il ne bouge pas du coup !
- Encore un mensonge ! 
Il tira un premier carreau d’arbalète qui se planta dans mon épaule, la douleur était forte et présente,
mais il fallait que je tienne et ne lui montre pas ma douleur !
- En même temps, que je dise la vérité ou des mensonges, vous avez juste envie de me tuer.
D'ailleurs je peux connaître vos raisons ?
- Vous avez tué dix de mes mercenaires, et vous me demandez pourquoi je veux vous voir
morts ?
- Oui enfin vos mercenaires allaient bouffer votre prisonnière... moi je dis ça, je dis rien...
Derrière, au loin, je vis le reflet de l'armure de Bahal, il fallait que je tienne encore quelques
secondes. Avant qu'il ne reprenne la parole je tentai un coup de frayeur.
- D'ailleurs, vous pouvez abaisser votre arbalète ?
- Ne me donne pas d'ordre ! Tu ne sais pas qui je suis !
- Et toi ? Tu sais qui je suis ? Elisandre te l’a dit j'espère...
- Peu m'importe ton nom, j'apporterais ta tête à mon maître !
- Intéressant, tu n'es donc qu'un sbire de quelqu'un, merci de l'information. Du coup, quand tu
apporteras la tête de Velkhyor DELIORANA, tu lui expliqueras pourquoi il sera mort et
maudit sur plus de cent générations juste derrière ?
Au moment où je prononçai mon nom les bandits s’immobilisèrent de peur, et c’était le parfait
moment pour Bahal d’intervenir ! Il sauta des fougères et chargea les 4 bandit rapidement pour les
désarmé. Le combat fût bref, car ils étaient très faiblement équipés. Bien qu’ils eussent des arbalètes
de bonne qualité, leurs carreaux n'étaient pas empoisonnés et leur armure était faiblarde, à tel point
qu’un coup de bouclier chacun et Bahal les assommèrent. Après le combat, Elisandre se dirigea vers
moi.
- Je suis désolé Velkhyor vraiment... Je ne voulais pas … Attends, ne bouge pas !
Elle arracha le carreau de mon épaule, là, j’hurlai de douleur.
- Mais pourquoi tu fais ça, je ne t’ai rien fait !
- Pour te soigner, banane !
- Ah…
Le mana s’est concentré autour d'elle et le sang a commencé à remonter au niveau de mon épaule,
une trentaine de secondes après je n'avais plus du tout mal à l'épaule.
- Merci Elisandre...
- Ne me remercie pas, vous avez failli mourir à cause de moi …
- Oh non, j'avais encore des cartes en mains ne vous t’inquiètes pas ! Allons vite voir votre
père, le bandit a dit lui-même que ce n'était qu'un sbire, donc il va falloir qu'on en apprenne
plus. Je sens que notre quête n'est pas encore finie !


Chapitre 7 : L'aventure commence
A peine le combat fini, Elisandre nous mena à son père, nous avons rapidement traversé une grande
cour, et une fois dans la maison d’Elisandre, une surprise nous attendait... Et malheureusement, pas
une bonne. Nous sommes arrivés dans une maison transformée en bain de sang, à la vue des habits
sur les corps qui gisaient, nous ne pouvions que conclure qu’il s’agissait de gens de maison.
Elisandre s’écroula au sol dans cette marre de sang, mais ma vision se dirigea vers autre chose. Au
niveau de la table un parchemin était présent avec le symbole de la gueule de serpent. Bahal nous a
rejoint quelques secondes plus tard, à cause de son armure il était plus lent que nous, et c'est lui qui
brisa ce long silence.
- Sacré carnage... Les bandits de faible puissance devant la cour étaient pour nous distraire...
- Moui… Et regarde sur la table.
- Bien vu… Paix à l'âme de ces personnes, qu'ils trouvent le chemin vers la rivière des âmes.
- Je m'occupe du parchemin, tu t'occupes de regarder les corps et d’Elisandre ?
Étonnamment, Bahal et moi n'avons pas été surpris par cette scène choquante... Et sans parler, il
commença à s'occuper de tout ça, évidemment le plus dur était les pleurs d’Elisandre qui se
faisaient de plus en plus intenses. Bahal l'écarta de cette scène rapidement et la mit dans un endroit
plus calme et plus propre. Pendant qu'il s'occupa de la recherche d'informations, je m’approchai du
parchemin. Le symbole de cette sombre équipe prenait tout le parchemin, et une magie faible
émanait de celui-ci. Il ne fallait pas que j'oublie que nous sommes dans un univers rempli de magies
et de surprises, mais aussi de pièges et de choses dangereuses. Lors de notre première partie de jeu
de rôle, mon père nous avait appris quelque chose qui s'appelle la détection de magie. Il disait
qu'elle était très importante. Un sort que tout magicien ou utilisateur de magie possédait et
permettait de savoir si les objets étaient magiquement forts ou non. Je sortis donc mon violon et
commençai à jouer mon sort de détection sur le parchemin. Pendant que je faisais mon travail,
Bahal avançait de son côté.
Il fouilla tous les corps à la recherche d'indice et les regroupait dans un coin de la pièce au fur et au
mesure. Il voulait les regrouper pour les déplacer plus facilement et les enterrer dignement. Les
premières surprises furent de son côté, l'un des cadavres possédait une petite fiole d'un liquide vert,
une des autres victimes possédait une sorte de dague sacrificielle avec le symbole de serpent. Parmi
les vingt-cinq corps présents, ce furent les deux seuls indices que nous avions. Et le troisième
arrivait du parchemin. Une fois que Bahal eût fini de récolter toutes les informations, ma mélodie
s’arrêta. La magie que j'incantais était un peu plus puissante qu'une simple détection, c’était
carrément une dissipation des magies de faible puissance. Le symbole sur le parchemin disparut
petit à petit et un écrit le remplaça.
Par ces vingt-cinq vies, je règle la dette de ce chef de village
Par ces vingt-cinq vies, je fais régner l'équilibre dans ces lieux
Vous qui avez fait appel à nous, il y vingt-cinq ans pour sauver votre village
Et qui avez refusé de payer votre dette. Je vais faire en sorte d'éponger cette dette
Non pas cette fois-ci par l'argent, mais par la mort de la famille régnante sur cette ville
Le chef de village n'est pas encore mort, mais il le sera lors du début du prochain événement
Je l’exécuterai moi-même sur votre place publique.
Si vous souhaitez la vie du chef de village, merci de nous fournir 450 000 dragoniens amené par
Elisandre
N’hésitez pas à lui faire boire la fiole verte pour savoir où les amener.
Klorkÿar
Chef de la guilde Serptkol
Même pas une seconde après avoir lu le message, une magie plus puissante se déclencha et brûla le
parchemin. Bahal m'interrogea directement et je lui récapitulais ce qu'il y avait d'écrit. Et pour ne
pas oublier, j'ai réécrit un résumé sur un de mes parchemins. Par contre une discussion doit se faire
avec Elisandre. Une chose me perturbe... Je chuchotais pour qu'Elisandre nous écoute.
- Dit Bahal... Tu ne trouves pas ça bizarre que depuis que nous sommes arrivés Elisandre soit
la cible de toutes les misères ?
- En même temps, si son père est endetté, c'est normal non ?
- Oui … Mais j'ai l'impression qu'elle nous cache quelque chose, à la vue des corps certes, elle
s’est mise à pleurer, mais même pas une seconde elle à parler de son père ou de l'histoire du
village endetté et pourtant c'est une grande information.
- Dommage qu'aucun de nous deux ne soyons doués pour détecter les mensonges...
- Je ne pense pas qu'elle nous mente. Papa ne l’aurait pas invité chez lui si elle était mauvaise,
lui peut apercevoir les gens qui mentent.
- A moins, que lui aussi nous mente pour nous laisser nous débrouiller dans notre mission.
- Humm... oui pas faux, surtout qu'il avait l'air de s'amuser donc c'est vraiment possible…
- Faisons-en sorte de mettre de côté qu'il l’a aidé pour une nuit, et récupérons toutes les
informations possibles. Le village n'a rien demandé. Gardons nos doutes dans notre tête,
mais pour le moment allons voir Elisandre.
- C'est parti !
Nous sommes partis rapidement voir Elisandre qui n'était plus en pleurs. Pendant que Bahal faisait
un grand récapitulatif, je suis parti visiter le lieu où nous étions, tout le manoir était fait d'un beau
bois, il y avait de nombreux tableaux de la même personne, je supposai qu'il était le père
d’Elisandre. Je n'avais pas remarqué de suite, mais sur la table, se trouvaient nombreuses assiettes
toujours remplies de morceaux de nourritures. Des repas peu nourrissants, des morceaux de pains
rassis et un petit morceau de viande, sauf une des assiettes. Cette dernière était remplie de bonne
nourriture. En continuant, ma visite je me suis rendu compte qu'au niveau des corps que Bahal avait
rempli, il n'y avait que des femmes, toutes faiblement vêtues. On pouvait aussi déduire la cause de
la mort de ces personnes car elles avaient toutes une plaie béante au niveau du cou. Outre le sang
qui s’était répandu au sol, le lieu était d'une propreté sans égal. Je visitai toute la bâtisse, cuisine,
cave, grenier, chambre du roi et aussi la chambre d'Elisandre. Le chef de ce village est très
orgueilleux, rien ne faisait penser à sa fille, mais tout faisait penser à lui. Des peintures, des
sculptures, des récits et même des poèmes étaient à son nom. Bien que le manoir soit morbide à
cause de ce qu'il venait de s’y passer, j'avais soudainement une sensation étrange... Elisandre estelle une victime ? Ou fait-elle partie de ce traquenard... ? Mais une nouvelle question se posait...
Son père n'est-il pas l'organisateur de tout ce crime ? Jusqu’où peut-il aller pour augmenter son
orgueil ? Plusieurs chemins se sont ouverts à nous, et il faut les parcourir et ne pas les oublier.
- Velkhyor, tu peux venir voir ? Elisandre aimerait nous dire quelque chose.
Je les ai rejoints rapidement.
- Oui ?
- Vous êtes sûrs et certains qu'il a demandé cette somme ?
- A cent pourcent ! Pourquoi ?
- C'est la somme exacte de la trésorerie entière du village, j'avais demandé à mon père de les
garder pour pouvoir ouvrir des écoles de sculpture et d’apprentissage du bois, et ensuite
ouvrir de nouvelles boutiques pour envoyer les jeunes talents. Un maître nain était passé il y
a trois semaines pour nous proposer un accord commercial sur tout ça. Bien que mon père
fût retissant, de mon côté j'étais entièrement d'accord. Cela avait un but très bon à moyen et
long terme, ça aurait permis de créer des emplois stables, d’augmenter le tourisme et ça
aurait fait parler de nous auprès de spécialistes un peu plus renommés pour pouvoir attirer
des marchands plus influents. Bref, pour moi tout était avantageux. Mais pour conclure
l'accord, il fallait d'abord créer ces lieux d'apprentissage, et donc débourser une grande
somme. J’en ai parlé aux villageois et tous étaient d'accord avec le projet. Mais mon père ne
voulait pas. Il trouvait en permanence des excuses pour repousser le projet et ne pas financer
les écoles et signer le contrat avec Rorklyr.
- Rorklyr ?
- Oui le maitre nain en question, il fait partie des hauts gradés de la guilde des marchands, j'ai
oublié le nom de son grade, mais il avait le badge de cette guilde en question. Il nous a dit
que lorsque nous souhaitions signer le contrat il fallait appeler son Bidulium.
Bahal rebondit rapidement sur toutes ces informations.
- Mais, je ne comprends pas. Dans l'accord que Rorklyr veut vous faire signer. Il ne gagne
absolument rien ? Il y a forcement quelque chose qu'il vous a demandé en échange, non ?
- Oui, tout à fait, j'y venais ! Lorsque tout serait prêt, il nous aiderait sur les arrangements
commerciaux et en contrepartie il souhaite avoir une boutique à son nom, ainsi qu'on lui
reverse 5% de tous les gains des commerces de bois. Comme toi et Velkhyor êtes de jeunes
aventuriers, sachez que la guilde des marchands ne cherche pas à avoir de grands bénéfices,
ils cherchent à en avoir beaucoup et partout.
- Vous avez l'air d'avoir de nombreuses connaissances et de vous intéresser à votre village...
- À vrai dire, Bahal... Bien que la disparition de mon père me dérange, elle ne m'attriste
absolument pas. Mes larmes étaient pour toutes ces femmes qui n'ont rien demandé...
- Vous savez dame Elisandre qu'en disant cela, ça vous place dans les témoins potentiels.
- Je comprends tout à fait, mais je ne compte pas pleurer la disparition d'un être aussi horrible
que mon père, pour tout vous dire. Je ne suis pas capable d'organiser une telle chose, je vis
et je souhaite vivre pour mon village. Je ne veux pas m'engraisser comme un porc sur leur
dos, et profiter de jeunes femmes qui n'ont rien demandé. C'est un être abominable et
horrible. Dans tous les cas, il faut que je me rende à cette réunion.
- Je suis surpris de votre réponse positive, je pensais qu’après ce que vous avez dit, vous alliez
refuser de l'aider.
- Je refuse d'aider mon père, mais je veux aider mon village. De vieilles lois font que tant que
la mort de l'actuel chef n'est pas prouvée alors je ne peux pas prendre de décision à sa place.
Donc je souhaite simplement m'assurer qu'il ne soit plus en mesure de diriger, dans la mort
comme dans la vie.
Je repris la parole.
- Pour le moment je vous invite à sortir d'ici et à vous rendre à la taverne, ce lieu ne sera pas
rempli de sang et de cadavres... Reposez-vous, nous allons réfléchir à un plan avec Bahal.
- Merci, je me retire, n’hésitez pas à venir dès que vous le souhaitez pour partir.
Nous attendions quelques instants de nous retrouver seuls.
- Papa, je te vois dans nos ombres pas la peine de te cacher...
Au moment où je dis ça, mon père apparut derrière nous.
- Bien vu, mais je vous suis depuis le début en fait ! Haha !
- Ah oui, tu es un maître des ombres j'avais oublié …
- Exactement Bahal ! Le créateur de l'alchimie des ombres. En tout cas, bien étrange toute
cette histoire...
- Je pensais y allez avec Elisandre et Velkhyor en soutien, et directement attaquer le lieu.
- Un peu brutal comme approche, et surtout plus que dangereuse. Vous ne savez pas où vous
allez, ni leur nombre ni rien. A part la mort, je ne vois pas grand-chose. Surtout que là, vous
vous attaquez à une guilde. Donc ils sont, soit nombreux, soit peu mais puissants. Et toi,
Velkhyor, tu as une idée ?
- Humm... Pourquoi pas ne pas faire croire que nous souhaitons intégrer leur guilde ?
- Alors, bonne idée, mais toujours pas non plus en fait. Un chevalier qui vante le bien, et un
barde habillé proprement, vous n'avez rien de dangereux, ni de chaotique dans vos allures.
En plus, ils vont sûrement vous demander des tas d’épreuves pour les rejoindre.
- Et toi qu'est-ce que tu proposes ?
- Faire en sorte qu'il attaque la ville, mais que vous prépariez tout avant. Faites courir la
rumeur que vous êtes de riches sauveurs du village qui vont financer le projet. En plus,
parmi ces deux sauveurs il y a un utilisateur de la magie de la musique. Faites courir la
rumeur dans tout le village, et surtout faites en sorte de faire partir tous les innocents et ceux
qui ne veulent pas se battre. Ne risquer pas leur vie inutilement. Et pour revenir à la situation
du chef de village... Les mots vont être durs mais je le pense. De temps à autre, une
disparition ou un mort peut faire du bien à beaucoup de monde. Sur ce, je repars et cette fois
je ne serais pas dans votre ombre !
Mon père disparut instantanément.
- Tu en penses quoi Bahal... ?
- L'idée est moins dangereuse que d'aller directement à la cache de la guilde ennemie.
- Oui, mais on a aucune assurance que le chef se déplace.
- A moins qu'on vise gros, si la guilde ennemie est cupide et orgueilleuse, il y a moyen de
frapper fort. Faisons croire que les morts ont servi à créer un grand cimetière avec un bois
spécialement créé pour l'occasion, que celui-ci va apporter fortune, et qu'en plus de cela des
commerciaux ont accepté de les financer, ce qui a permis la construction des écoles et des
centres de formations, et en plus, le contrat avec le maître nain va donc pouvoir se faire.
- Et on peut tenter le quitte ou double en envoyant une lettre signée par Elisandre qui ne veut
pas venir et qui se fiche de la mort de son père…
- Comme ça, si le père fait partie de la combine il viendra sûrement aussi. On les pique dans
leur orgueil, et on transforme leurs actions désastreuses en bonnes actions.
- L'idée me plaît, allons directement en parler à Elisandre, on a besoin de son appui, déjà pour
la rumeur.
Nous sommes partis directement vers la taverne pour en discuter avec Elisandre, et à peine arrivés,
nous sommes rentrés dans le vif du sujet en lui expliquant le plan. Bien qu'elle perçoive quelques
contradictions, la totalité du plan lui plaisait. Mais le fait que cela se passe dans le village posait
problème car si le combat dégénérait, la ville entière allait en souffrir. Mais nous avons réussi à la
persuader que c'était le meilleur des lieux. Le village était fait de bois, et il était facilement
réparable. Il valait mieux un village détruit, que plus aucun habitant pour ce village en parfait état.
Bien qu'elle ait persisté au départ sur le choix du lieu de rendez-vous, elle a aussi vite changé d'avis
sur le fait que tout était un danger. Avant de commencer, il fallait qu’Elisandre aille dans le village
pour commencer à colporter la rumeur et surtout engager les personnes prête à perdre la vie pour
défendre le village. Pendant ce temps, elle m'a donné quelques vêtements plus sophistiqués et m’a
laissé dans les mains de certains des vendeurs du village pour m'apprendre au moins quelques
termes de vente. Bahal ferait office de garde du corps. Bien que l'idée lui déplût au départ, il se dit
que c’était la meilleure solution. Mais ça se voyais qu'être garde du corps en permanence, ça
l'embêter un peut. Il aura son heure de gloire je suis sûr ! Et il l'a déjà eu, c'est lui qui a détruit les
créatures verdâtres et les bandits pour être honnête... Mais lui aussi avait du travail ! Les villageois
ont l'air très attaché à leur ville et une leçon générale sur la base du combat ne leur ferait pas de mal.
Elisandre avait pensé à la même chose que moi car à peine après une heure de son départ, il y avait
déjà quelques personnes qui venaient nous voir pour s’entraîner avec Bahal. Tout le plan
s'orchestrait intelligemment et proprement. Nous avons passé la journée entière à préparer ce plan.
Et par chance, Elisandre nous avait dit que le prochain événement saisonnier se produirait dans une
semaine. Nous avions donc le temps de nous préparer. Mais il y avait encore des choses bizarres
dans cette histoire, et ces choses renforçaient le fait qu’Elisandre, ou son père, était à la tête de ce
plan. Pourquoi nous laisser autant de temps ? Pourquoi avoir tenté de semer la peur dans un endroit
que seule une personne allait voir... De nombreuses questions sans réponses subsistaient, mais que
je ne les oubliais pas.
Nous n'avions pas fait attention mais le temps passa rapidement et la première journée se finit. Nous
fûmes rattrapés par la nuit, et Elisandre pour nous remercier de l'aide nous invita à dormir chez elle.
Évidemment, des villageois étaient venus aider à nettoyer et à enterrer le corps qui s'y trouvait.
Bahal et moi avons accepté de dormir chez elle… Mais nous avons demandé à n’avoir qu'une
chambre... Nous n'arrivions pas à lui faire une totale confiance, si le danger était présent, nous
souhaitions être tous les deux préparés. Nous avions encore tellement de doutes à son égard, que
Bahal et moi avons procédé à des tours de veillées durant la nuit. Et fort heureusement, cette nuit,
rien ne s’était passé.
Nous fûmes réveillés par le coq encore, même si l'envie de le cuire nous passa par la tête, nous
étions contents de l'entendre au final... Après un petit-déjeuner rapide, nous repartîmes rapidement
sur nos préparatifs, la rumeur était lancée. Et les gens nous ont rejoint. Mais il fallait préparer des
pièges et prévoir toutes les situations possibles. Bahal avait organisé avec des villageois plus
aguerris un système de garde plus évolué. Bien qu'ils étaient sous-équipés, il y avait quelque chose
à faire grâce à leur expérience. De plus, chaque jour Bahal envoyait des éclaireurs tout autour du
village pour colporter les rumeurs aux voyageurs qui passaient et surtout pour surveiller les
alentours. Moi, de mon côté, j'ai eu une idée, mais pour celle- ci j'avais besoin de l'aide d'un
messager, les fameux « Bidulium ». Je n’en avais jamais vu, ni n’avais parlé avec eux.
J'appréhendais ma rencontre avec eux... Ils ne sont absolument pas agressifs, ni méchants, bien au
contraire. Ils sont taquins, tellement taquins qu'ils peuvent même faire perdre patience à la Patience
elle-même... Mais bon, j’espère que celui de mon père est un peu plus attentif !
- Guldargyurm ! J'ai besoin de toi
A peine à ces mots, le petit démon est apparu sur ma tête …
- Quoooiiii ?! HO ! Enorme ! Le fils de Barask ! Le même que son père, mais en nul, dis
donc !
- Humpf... Bonjour, à toi Guldargyurm, merci d'avoir répondu à mon appel.
- Lequel, d'appel ?
- Bah euh celui-ci...
- Ah d'accord !
- Bon, je reviens sur le sujet, j'aimerais pouvoir envoyer un message d'urgence à une guilde
d'aventuriers pour ramener de l'aide à ce village et capturer le chef de la guilde Septkol. Il a
l'attention de détruire le village et surtout de faire des choses chaotiques à ses habitants …
Eh ! Guldargyurm, tu m'écoutes ?!
- Hein ?! C'est à moi que tu parlais ? Pardon je regardais les rideaux derrière toi, j’me dis que
ça peut faire une bonne cape... Regarde !
Le Bidulium sauta et récupéra le rideau rouge aux bordures dorées pour l’entourer autour de lui.
- Je suis Guldargyurm le super messager ! Tadaaaaaa !
- Eh bien, écoute-moi super messager, j'ai une mission pour toi !
- Super messager est toujours disponible pour aider la veuve et l'orphelin ! Ah, mais attends...
T'es ni l'un ni l'autre, ça ne marche pas du coup … 
Il se mit à faire les cent pas autour de moi.
- Oui, mais je suis sûr qu’un super messager comme toi peut aider quelqu'un d'aussi faible que
moi. Puis, imagine si tu aides le fils de Barask, ET Barask lui-même. Tu aurais une fortune
et une réputation démentielles !
- Exact ! Je suis tellement génial que j'accepte, aller ! Par contre, j'ai pas écouté tu peux
redire ?
Je recommençai entièrement mon récit…
- Ha ! Et quoi quel est le message à transmettre ?
- J'aimerais que tu dises à tous les aventuriers d'un alignement bon, de venir aider deux jeunes
aventuriers, dont un utilisateur de la musique, à sauver un village entier. La future chef du
village « Elisandre » s'engage à récompenser par de la gloire et l'argent, mais aussi par de
l'équipement lorsque la ville aura finalisé leur apprentissage de tailleur et de sculpture.
Remercie-les d'avance et surtout remercie-les au nom du village d’Azkyard et d’Elisandre.
- J'ai oublié le début, tu peux répéter... ?
- T'es sérieux là ?!
- Non. Haha ! Bon j'y vais, au revoir monsieur !
- Merci Guldargyurm, t'es un génie.
- Ah non ! J'suis un super messager ! Les génies, ils sont chiants, ils proposent des vœux mais
ils ont des règles et tout... Sont incompétents les génies... J’me souviens la dernière fois, j'ai
croisé un génie puis...
Pendant qu'il parlait, il invoqua un petit portail et disparut. Je m’attentais à pire mais je pense qu'il
est plutôt sympa car il connait déjà mon père... Mais bon, elles sont marrantes ces petites bêtes. Je
ne m'attendais pas à ce que des aventuriers puissants répondent à mon appel, surtout avec si peu de
récompenses. Mais l'aide d'un aventurier est plus que bienvenue peu importe sa puissance. La
deuxième journée se passait plutôt bien et la rumeur prenait de l'ampleur de plus en plus. Mais
Bahal et moi-même avions oublié quelque chose. Il était logique que l’ennemi ait des espions dans
nos rangs, c'est d'ailleurs justement grâce à ça que la rumeur allait arriver jusqu'à leurs oreilles, mais
nous n'avions pas prévu qu'il allait nous piéger durant nos préparatifs. Pendant que je continuais
avec Elisandre de préparer de nombreux papiers, Bahal est soudainement arrivé en courant dans la
salle où nous étions..
- Velkhyor ! Elisandre ! La scierie et la réserve de bois sont en flamme ! Les villageois sont en
train d'essayer d'éteindre le feu, mais l'eau commence à manquer, puis le feu commence à se
propager sur la forêt !
- Pardon ?! Mais la garde n'a rien vu ?
- Pas eu le temps de demander, j'ai directement envoyé des personnes éteindre le feu et j'ai
accouru pour vous prévenir... Autant vous dire qu'avec cette armure c'est déjà un long trajet !
Elisandre et moi-même sommes partis aussi vite que possible en direction des flammes, je n'avais
pas la moindre idée de ce que nous allions faire, mais quelques bras supplémentaires n’étaient pas
de refus. Bahal tenter de nous suivre mais la fatigue commençait à le gagner. Nous sommes arrivés
sur les lieux et directement, devant nous le feu était effectivement grand, trop grand pour être éteint
avec de simples sceaux d'eau, mais les villageois tenaient bon, l'un d'eux se mit à courir vers nous.
- Dames Elisandre, le feu se propage encore plus et nous commençons à manquer d'eau !
- Je m'en occupe, pouvez-vous diriger Velkhyor vers la personne qui à sonner l'alarme ?
- Bien madame !
Elisandre s’approcha délicatement du feu, pendant que le villageois m'amener vers la personne en
question, je ne pouvais pas détacher mes yeux d'elle... Qu'allait-elle faire ? Tous les villageois à la
vue de leur futur chef se sont arrêtés de travailler, le mana commença à parcourir le corps
d'Elisandre, petit à petit, le feu lui grandissait de plus en plus, mais ça puissance magique aussi, je la
voyais psalmodier, je ne comprenais pas ses dires, et soudainement, une pluie torrentielle s’abattit
au-dessus du feu, cela ne dura que quelques secondes, mais la pluie fut assez puissante pour
éteindre le feu et remplir les quelques reversoirs d'eau qu'il y avait autour de nous. J’étais bouche
bée à la vue de cette belle magie. Le plus amusant est qu'après cette pluie, le nuage disparut et laissa
place à un arc-en-ciel où le nom « Elisandre » était inscrit. A la suite de ce petit spectacle, j'ai suivi
le villageois qui m’a amené à la personne qui avait déclenché l'alarme. Nous n’avons discuté que
quelques minutes, car la personne en question n’avait pas vu grand-chose, il se rendait à la scierie et
a vu une silhouette dans le bâtiment lancer un sortilège de boule de feu. Au moment où il a vu le
sort partir, il a tenté d'éteindre le feu rapidement, mais le sort était trop puissant et s'est propagé trop
rapidement il a donc appelé Bahal, qui a pris le relais. Bien que la scierie ne fût pas totalement
brûlée, le bois à l’intérieur lui l’était... Il fallait que je prenne un petit peu de temps pour réfléchir à
la suite. D'ailleurs nous avons perdu Bahal en route... 
Du côté de Bahal, celui-ci suivait ses amis de loin, mais pendant qu'il courrait il eut l'impression de
voir derrière l'un des bâtiments du village une silhouette encapuchonnée. Il abandonna la course
avec ces alliés pour aller vers le bâtiment. Malheureusement pour lui, il n'était pas agile ni discret,
son armure faisait un boucan du tonnerre. Il décida donc de la jouer bourrin... Il chargea la
silhouette. Il la plaqua au sol avec une grande violence et débuta sans plus attendre l’interrogatoire.
- Qui êtes-vous ?!
Mais, Bahal est un débutant, il ne pensait pas que ce qui allait se passer était possible. L'intru, sans
donner une seule réponse, prit la dague dans sa poche et la planta dans son propre cou, pour se
donner la mort sur le champ... La déduction était simple, c'était sûrement lui le coupable de
l'incendie. Bahal fouilla directement le corps à la recherche d'informations, il trouva deux choses,
une chevalière avec le symbole de la guilde, puis un parchemin à l'attention de « Velkhyor
Déliorana ». Bahal nous rejoint donc quelques minutes après en nous expliquant la situation. Par
prudence, j'ai pratiqué ma magie de dissipation et ouvert directement le parchemin qui était scellé
par un cachet de cire.
A l'attention du bienfaiteur Velkhyor,
Je connais bien plus que toi cette ville, et pour preuve je connais ses points faibles.
Tu ne sais pas dans quoi tu t'engages et tu ne sais pas qui ce que tu défends
Je te propose un accord entre nous, un accord de gentleman.
J'ai compris rapidement que tu souhaiter le bien de cette ville
Moi je souhaite ça destruction ou bien le remboursement de ma dette
Si tu arrives à convaincre Elisandre de m'amener la somme convenue
Je te laisse la ville entière.
Si rien ne se passe dans la semaine qui viens, dès le premier jour de l’événement
Je tuerais son père, et détruirais le village de mes propres mains
Je te laisse cette seule chance pour sauver ce village inutile.
Bien évidemment en tant que gentleman, je n'attaquerais plus le village durant cette petite période.
A bon entendeur chère bienfaiteur.
Klorkÿar
Chef de la guilde Serptkol
À vrai dire, je n'ai pas fait attention à tout le message, tous ce que je retiens c'est qu'il a promis de
venir attaquer le village. Sur ce point nous étions prêts à l’accueillir... Enfin presque car maintenant
nous sommes sans la ressources primaire du village... Mais Bahal eu une idée, qui pouvais se tenter.
- Dame Elisandre ? Vous nous aviez bien dit que vous êtes en communication avec un maître
nain de la guilde des marchands ? Et si vous preniez contact avec lui pour expliquer la
situation et espéré une aide matérielle dans l’immédiat. Je sais que Velkhyor à demander
l'aide d'aventurier, mais un coup de main matériel serais incroyable.
- Tu penses qu'il sera d'accord... ? Il n'a rien à gagner en venant nous défendre à vrai dire...
- De temps à autre il faut prendre des risques. De ce que je vois, vous dirigez ce village d'une
main de maître. Bien que je n’aie pas encore une entière confiance en vous, et je pense que
vous vous doutez de pourquoi. Le village lui a cette confiance envers vous. Je sais que vous
souhaitez maintenir les traditions du village. Mais imaginons que le peuple décide de vous
élire en tant que chef de village. Là maintenant. Vous pourriez signer l'accord avec le
membre de la guilde des marchands, lui proposait non pas une boutique à son nom mais bien
deux dont une géré par vos meilleurs artisans. Mais en échange, nous avons besoin de bois,
ou alors de certains artisans maniant l'acier pour pouvoir vous équiper plus proprement.
- Votre idée est bonne et je comprends effectivement votre manque de confiance. Mais jamais
le village ne voudra accepter ce que vous dite. Les traditions sont les traditions, nous ne
pouvons les briser en une seule seconde.
- Je ne pense pas comme vous. Le quotidien et les habitudes peuvent être changés bien plus
rapidement que vous ne le pensez. Regardez.
Bahal monta sur une caisse de bois qui traînait par là. J'avais déjà compris ce qu'il allait faire, je
m’empressais donc de sortir mon violon, pour jouer une tirade d'attirance. Une magie que je
possédais et qui permet tout simplement d'attirer l'attention vers nous. 
- Azkyardiens ! Votre village est en danger. Actuellement, une guilde chaotique souhaite
réduire à néant tout ce que vous avez construit. Il souhaite détruire vos connaissances et vos
biens, ils veulent que vous ne soyez plus sur cette bonne terre de Symphony of dreams ! Il
veut faire régner la peur et semé le trouble en vous. Mais moi, je ne vois pas ses sentiments
en vous. Je vois la force et le courage, Azkyardiens, j'ai une demande particulière. Pour
contrer ce futur sombre, je vous demande de briser vos traditions. J'ai pu lire en vous
l'attention particulière que vous porté à Dame Elisandre, et surtout la haine interne que vous avais envers son père. Rien ne nous dit que ce qui vous arrive n'ai pas encore l'un de ses
plans machiavéliques ! Souhaiter vous être diriger par cette personne car vous n'avais pas la
preuve de sa mort ?! Ou préférez-vous qu'Elisandre prenne les rennes et face de ce futur
jours sombre, un jour mémorable et un jour de joie et de bonheur ? Je n'ai qu'une chose à
ajouter.
Bahal se retourna vers Elisandre et s'agenouilla tel un chevalier, arme d'hast plantée au sol.
- Je suis pour que cette dame vous dirige, car pour le moment, elle est la seule chose bien qui
vous est arrivée.
Au moment où sa phrase se finit, j’arrêtai de jouer du violon et m’agenouillai comme lui devant
Elisandre. Un silence prit le relais de ma mélodie. Ce silence paru une éternité. Mais soudainement
tous les villageois se mirent à hurler.
- Pour Elisandre !
Et tous se mirent genoux à terre. J’étais persuadé que les villageois allaient agir comme ça. Elle
venait d'éteindre un feu grâce à sa puissance magique et elle se démène depuis 2 jours pour trouver
des solutions à tous les problèmes qui arrivaient au fur et à mesure du temps. Pendant qu'elle faisait
un discours de remerciement, moi je pensais déjà à la suite. Il faut qu'on aille plus vite et il me faut
des idées... Car autant Bahal devait continuer les entraînements, Elisandre devait maintenant
commencer à gérer avec le membre de la guilde des marchands. Mais moi, que puis-je faire en
attendant ? Je ne vais pas attendre que tout passe sans faire d'effort de mon côté. Il faut que je
réfléchisse... Je me suis soudainement souvenu que dans la chambre du père, il y avait quelques
livres. Peut-être une information dans l'un d'eux. Le savoir et la connaissance sont de puissantes
armes.
- Elisandre, je me permets d'aller dans la chambre de ton père, je crois me souvenir qu'il y
avait des livres étranges et l'un des tableaux étais différents de ceux qui se trouve dans tout
le manoir.
- Tu penses trouver quelque chose ?
- Je sais pas, mais je ne vais pas rester là à me tourner les pouces pendant que toi et Elisandre
vous tuez a la tâche !
- Bonne chance, alors !
Je me suis précipité vers le manoir et j'ai commencé à fouiller dans les livres. Il y avait forcément
quelque chose. J'ai passé ma fin de journée entièrement à travailler à cet endroit. Elisandre et Bahal
sont venue me rendre visite et surtout m'apporter à manger. Mon père aussi est passé juste pour
m’espionner encore. Il avait d'ailleurs l'air amusé, je me dis que je suis donc sur la bonne voie. Mais
toujours pas de visite de la personne que je voulais... Ce satané Bidulium.
La nuit fut courte, mais je continuais mes recherches. Pour le moment, j'avais trouvé peu de choses
mais toutes étaient intéressantes. Dans un livre de comptes, il notait toutes ses dépenses mais il y
avait des erreurs dans la plupart des calculs. Soit il était très mauvais, car même moi, un collégien,
arrivait à voir ces erreurs. Soit il faisait exprès et il détournait de l'argent. Ensuite j'ai vue dans un à
l’autre livre qui étais autobiographique qu'il manqué des pages. Certes le livre n'étais pas fini mais il
manqué surtout une longue période ou sa femme est décédé. Et le dernier indice c'est que j'ai
remarqué dans tous ses livres, mais aussi dans les tableaux de la chambre une sorte de doctrine qui
se répétait.
Si par le sang je jure, alors par le sang je dominerais.
Je ne comprenais pas son sens... Je sais que la magie du sang existe dans cet univers. Mais a-t-elle
un rapport ? Pour le moment aucune information précise. Ensuite pour finir j'ai découvert un dernier
indice, non pas dans le livre mais sur le fameux tableau. Je l'ai tout simplement enlevé pour voir s'il cachait quelque chose derrière et c’était bien le cas. Une sorte de coffre-fort s’y trouvait. Pas
protégé par un simple code mais bien par la chose favorite de mon père... Une énigme.
Je suis un délire de grandeur absolue
Je me traduis par un désir immodéré de puissance et d'amour
Mais aussi des croyances de connaissance, d’identité et d'estime
Bien que je ne sois qu’illusion je possède des fonction positives pour les gens
Mais, faite attentions, car à cause de moi, vous pourriez ne voir que vous.
Que suis-je ?
Je ne suis pas aussi cultivé que mon père et malheureusement je ne peux pas deviner directement la
réponse à cette énigme.
Dès le matin durant le déjeuner avec mes compagnons, je leur fis part de mes nouvelles, et de
nombreuses réponses furent données des deux côtés. Dans les réponses données, il y avait sûrement
la bonne. Mais je ne voulais pas tenter de donner une réponse. Mon père m’avait souvent raconté
que des énigmes étais à réponse unique, et que lorsqu'on donné la mauvaise réponse, ça pouvait
détruire le contenue ou même déclencher des malédictions puissantes, et je n'avais pas envie que
l'une ou l'autre situation arrive. Je pense que j'avais découvert assez de chose. Pendant que je
marchais, du brouhaha se fit entendre dans la cour du manoir, et soudainement Guldargyurm
apparut devant mes yeux.
- Bouh !
- Ah Guldargyurm te voilà ! J'espère que tu as de bonnes nouvelles !
- Hein ?! C'est quoi le rapport, je n’ai personne de bonne ni de nouvelle sous la main moi ! Tu
m'avais demandé des aventuriers pas des bonnes !
- Non mais... Tu es désespérant …
- Comment ça ? J'ai pas changer de prénom moi c'est toujours Guldargyurm hein ?
- Bref, quel est ton message ?
- Ah, oui ! J'ai transmis ton message à quelques guildes d'aventuriers et pas mal ont répondu
présents. Surtout car le chef que tu vises est apparemment quelqu'un de recherché. Sa tête
est mise à prix à 500 000 dragoniens. Du coup y'a pas mal de chasseurs de primes qui
veulent venir.
- Heureusement que je t'avais dit des personnes aux intentions nobles...
- Bah pour moi c'est noble de jouer avec des têtes hein...
- Pardon ?
- Euh non rien.
- Bref, du coup c'est tout ce que tu avais à me dire.
- Non...
- Et tu veux bien me le dire ?
- Ah oui pardon je pensais à autre chose. Les biduliums ont une pensée qui est reliée entre
eux ! Et du coup y'a le maître de la guilde que tu veux affronter qui a fait appel à nous pour
t'espionner.
- Quoi ?! Depuis quand vous faites espions ?
- Bah jamais justement. Il nous a proposé tout plein d'argent mais on a refusé. Nous refusons
le combat et l'aide au combat. On aime faire chier. Mais c'est tout.
- Bon je te remercie en tout cas de m'avoir prévenu...ça prouve qu'il manque d'informations et
de personnes.
- C'est pas moi qui ai voulu, c'est Barask qui m’a payé ! Crois pas que je suis gentil non mais
oh ! Je sais même pas ce que ça veut dire d'ailleurs.
- Tu peux disposer !
- J'ai pas d'objet ?
- Hein... Mais non pas disposer des objets, je voulais dire tu peux partir si tu le souhaites.
- Ah d'accord ! Je croyais que tu voulais que je dispose des trucs moi j'avais pas compris....
- Merci à toi super messager !
Le Bidulium reprit un portail de téléportation. La nouvelle était bonne, mais la puissance de notre
ennemi m’inquiétait de plus en plus. Bien que Bahal et moi avions une grande connaissance de cet
univers grâce à nos atelier jeu, nous n'avions pas de grande puissance matérielle ni magique. Il
restait quatre jours avant l'arrivée des ennemis. Il fallait revoir le plan, je me suis mis à courir vers
Elisandre et Bahal.
- Elisandre ! Bahal et moi avons besoin de puissance, et il nous reste peu de temps. Je sais
qu'il existe des donjons un peu partout dans l'univers. Sais-tu s'il y en a un à notre portée ?
- Mais vous n'êtes que deux, c'est dangereux... Les donjons sont habituellement faits pour des
groupes de 3 à 4 personnes, voire plus.
- Peu importe, mon père a bien réussi à les faire en duo, lui et son épée. Et pendant un long
moment avant de pouvoir libérer le démon de son épée il les faisait en solitaire. S’il y arrive,
nous pouvons aussi le faire. Réponds à ma question, y a-t-il un donjon proche d'ici ?
- Il existe un donjon, le donjon des bêtes, c'est une zone labyrinthe, créée dans la terre et par
l'île elle-même. Il y a de nombreuses énigmes et créatures à affronter, et donc par
conséquence de nombreux trésors. Mais nous n'avons pas la moindre idée du temps qu'il
prend pour être fait...
- Parfait ! Bahal, on y va de suite !
- Non ! Vous ne pouvez partir maintenant, j'ai besoin de vous !
- À vrai dire, on ne sert à rien ici à part t'assister dans des papiers et des entraînements, nous
perdons en puissance ici. Notre but est de sauver le village. Avec ou sans ton consentement.
Tu es capable de gérer jusqu'à notre retour. Bahal, go !
Bahal avait l'air perdu et posa directement une question.
- Bah … Euh ok ? Mais c'est quoi un donjon ? Et il est où le truc ?
- Les donjons sont des bâtisses créées par de puissants aventuriers, ou alors par la nature de
l'île elle-même, ils sont des lieux remplis d’énigmes, de créatures et de combats. Ils
permettent une avancée en puissance rapide, mais dangereuse. Le donjon est souvent gardé
par une créature plus puissante que les autres, et si on arrive à le tuer, ou le capturer, ou juste
l’affaiblir selon les règles du donjon, nous récupérons de nombreux trésors, et donc des
équipements, pour la plupart du temps, magiques ! C'est l'activité principale des aventuriers,
banane !
- Génial ! On est partis alors qu'est-ce qu'on attend ?!
Elisandre était réticente à l'idée, mais elle vit très vite que nous n'allions pas changer d'idée. Elle
nous donna donc la direction vers le donjon, vers l'est durant 5 heure de voyage. Mais comme la survie du village étais en jeu, elle nous a même fourni des chevaux pour gagner du temps. Nous
allions donc rapidement vers la zone indiquée par Elisandre, sans nous préparer plus que ça
d'ailleurs... Les chevaux lancés au galop, nous avancions rapidement vers la zone. Quand une flèche
se planta devant le cheval de Bahal, l’équidé se cambra et tomba au sol. Bahal, malgré le poids de
son armure, réussit à rouler au sol pour planter son bouclier et se protéger derrière. Mon cheval
s'arrêta instantanément, effrayé par cette attaque surprise. Puis une forme humanoïde descendit d'un
arbre, la forme était humaine, mais elle n'avait pas de chair, ni de peau, elle était entièrement faite
de glace et de foudre. Je me mis à hurler.
- Qu'est-ce que vous nous voulez ?!
La personne ne répondit pas mais fit une petite magie dans les airs, des lettres de glace écrivirent :
- Je suis un élémentaire de glace et de foudre, je ne vous veux aucun mal.
- Tu ne peux pas parler ?
- Effectivement, c'est pour ça que j'ai tiré une flèche au sol, je ne pouvais vous prévenir qu'un
groupe de bandits va tenter de vous prendre en embuscade dans une dizaine de minutes.
Désolée de vous avoir effrayé, ce n'était pas du tout mon intention.
- Bahal ! Elle n'est pas agressive, viens.
- Pas agressive, pas agressive... Parle pour toi, tu ne t’es pas écroulé d'un cheval, ça se voit...
L'élémentaire s'inclina vers Bahal.
- Toutes mes excuses, je ne vous voulais aucun mal... Je me nomme Flynthia, je suis une
archère envoyée par la guilde d'aventuriers pour aider un certain Velkhyor Déliorana, pour
défendre un village.
- Je suis Velkhyor, content de recevoir de l'aide. Je suppose que si tu ne parles pas c'est que tu
as tes raisons ou que tu ne peux pas, je ne vais pas m'attarder sur ça. Merci en tout cas pour
le coup de main. Continue sur le chemin, d'ici 2 ou 3 heures tu arriveras au village !
- Mais je suis venue pour vous aider, vous fuyez le village ? Où allez-vous actuellement ? De
ce que j'ai compris, le village avait besoin d'aide rapidement.
- Effectivement, mais Bahal et moi-même manquons de puissance et nous ne pouvons pas
nous permettre de rester les bras ballants à ne rien faire. Nous avons donc décider de partir
effectuer le donjon des bêtes qui se trouve à quelques heures d'ici.
- Un donjon ? À quelques jours de l'attaque du village que vous défendez ? C'est plus que
risqué de votre part, surtout que ce donjon est labyrinthique. La moyenne de temps des
aventuriers qui ont parcouru ces salles est d'une semaine.
- Pourtant notre ami nous à indiquer qu'il était accessible à notre puissance.
- Je n'ai pas dit qu'il n'était pas fait pour vous. Je dis simplement que le donjon est prévu
pour 3 à 4 personnes de votre puissance et que la durée moyenne est d'une semaine. Si vous
souhaitez vraiment augmenter votre puissance dans un délais rapide, pourquoi ne pas venir
avec moi débarrasser tous les bandits qui tentent de rejoindre la guilde que vous affronter ?
Je vous laisse tous les équipements hors archerie, et quelques babioles par-ci par-là pour
rembourser mes frais.
- T'en penses quoi, Bahal ?
- J'ai mal au dos...
- Je ne te demande pas comment tu vas, je te demande ton avis sur l'idée de Flynthia !
- À vrai dire, maintenant que nous avons de nombreuses informations sur le donjon c'est vrai
que je trouve ça risqué. J'ai l'envie d'y aller pour voir ce qu'est un donjon, mais je me dis que si un membre de la guilde des aventuriers nous le déconseille, il serait idiot de ne pas
l'écouter. En plus, elle nous propose son aide. Je suis pour.
- Bien ! Alors Flynthia, par quoi commençons-nous ?
- Pour votre premier entraînement, j'aimerais vous voir affronter un groupe. Pourquoi ne pas
commencer par le groupe qui vous attend quelques minutes plus loin ? Ils sont assez faibles
et j'aimerais voir votre travail d'équipe et vos compétences dans l'art martial ou magique.
- Pourquoi nous avoir arrêté s’ils sont si faibles que ça ?
- Peu importe la puissance et le nombre, si vous vous faites prendre en embuscade. La mort
peut vous toucher. Ils sont six et toi Velkhyor tu es très faiblement armuré, une flèche en
plein cœur, un coup de poignard dans le dos, ou même une magie très offensive aurait pu
mettre fin à tes jours. Par contre, s'il-vous-plaît, je vous demanderais de ne pas les tuer.
Nous sommes des êtres bons, et la mort ne rapporte pas grand-chose... Je préfère les
emprisonner et les amenés vivants devant la justice, ça rapporte plus d'argent.
- Bon ça marche ! Bahal, on s'y prend comment alors ?
- Pourquoi ne pas tenter de les appâter avec les chevaux ?
- Ah non ! On ne touche pas aux chevaux, ils n'ont rien fait ! Et nous devons les ramener à
Azkyard.
- Bon ok, on ne touche pas aux animaux. Et si tu servais d'appât ?
- Encore... J'en ai marre de servir d'appât...
- Mais banane ! Tu es censé être le type intelligent du groupe je te rappelle.
- Roh, ça va hein !
- C'est pas toi qui va servir d'appât mais ta magie ! La dernière fois, pendant que j'ai fait mon
discours de motivation tu as utilisé une magie pour attirer les gens à moi. Donc tu utilises ta
magie pour les attirer et, une fois qu'ils sont assez proches, j'utilise ma magie en faisant une
main de protection sur toi. Puis, j'en profite pour tous les assommer. Simple et efficace.
- Bon plan en soi. Mais depuis quand tu utilises de la magie, toi ?
- À vrai dire, je voulais vous en faire la surprise à toi et les autres... Je ne suis pas un simple
chevalier, je suis un paladin du dieu Worklyr. Le dieu de la protection et de la bravoure.
Quelques fois par jour, je peux donc utiliser, ma technique de prière pour utiliser sa
puissance. La main de protection permet de créer une bulle protectrice autour de la personne
que je vise, elle renvoie les projectiles sur leurs expéditeurs, et te rend insensible aux
attaques de corps à corps pendant une minute. Comme ça, au cas où je n'ai pas le temps de
tous les assommer, au moins toi, tu seras en sécurité. Par contre, ne bouge pas sinon la
protection se brisera.
- C'est effectivement une belle magie que tu as, merci de ne pas l'avoir caché plus longtemps
car je pense qu'on va en avoir besoin de plus en plus.
- Bon je me positionne, je te laisse gérer la suite !
*****
Pendant ce temps, du côté de Barask.
- Guldargyurm, tu peux venir s'il te plait ? 
- Me voilà, me voici, Super-Messager est là !
- Gul... je n’ai pas le temps pour ça. Fais-moi le rapport concis de tous mes alliés.
- Ça marche ! Alors : l’équipe de Tardym, Darionn et Belgarionn a récolté toutes les
informations possibles et il y a effectivement un donjon qui s'est réveillé. Le donjon de
Symphony lui-même s'est recréé.
- Le donjon de la musique ?
- Oui, lui-même ! Toutes les énigmes du donjon, ainsi que tout ce qui l'entourait, avaient été
« endormis ». Le jour de votre arrivée ici, bah, y'a tout qui s'est réveillé !
- Fantastique. Ensuite ?
- Votre femme, Kanezoku et Lathiliass ont vagabondé sous forme de dragons dans les recoins
les plus dangereux de Symphony. Dans les abysses surtout, et il n'y a rien de nouveau.
Cependant, la puissance moyenne des créatures a été augmentée et elles ont remarqué une
évolution des cultes chaotiques.
- J'aime pas les cultes... Bon, je m'occupe de ça, transmets-leurs l’info... Et les zones
dangereuses sont toujours protégées ?
- Ça marche ! Elles ont remarqué un autre changement, au niveau de l'île des géants. La
barrière d'invisibilité et de protection n'est plus active. Sylthas, Elendone et Druss sont allés
fouiller auprès de nombreuses guildes. Ils ont remarqué une nette évolution des demandes
auprès des guildes, quasiment 10% de demandes en plus par rapport aux années précédentes.
Plus de quêtes, mais aussi plus de dépenses du coup.
- Ça correspondrait avec l’évolution globale des créatures. Rien d’anormal pour le coup.
- Et pour Velkhyor et Bahal ?
- Ils ont renoncé à leur donjon, et ont rencontré une élémentaire de givre et de foudre, elle leur
a proposé la chasse aux bandits pour augmenter leur puissance et leurs équipements.
- Sage décision ! Merci pour tout Gul, tu peux repartir. Tu prendras ce que tu veux dans la
trésorerie. Et cette fois, tu notes ce que tu prends dans le registre ! Sinon, la prochaine fois,
je t'envoie de la bière en pleine tête. Tu peux dire aux autres que je m'en vais vers le donjon
de la musique ? Je m'occupe des cultes en me rendant au donjon.
- Vous y allez seul ?
- Je ne suis jamais seul.
Chapitre 8 : Le quotidien d'aventurier
Avec Bahal, nous avons commencé à mettre en place notre plan. Je commençais à faire ma magie et
bien évidement avant de la lancer je mis une protection magique sur Bahal et Flynthia, pour que ma
magie ne les touche pas. Pendant ce temps Flynthia se cachait sur un arbre et restait en hauteur, bien
qu'elle nous ait signalé qu'elle n’allait pas intervenir, je me doute qui si ça se passe très mal, elle
pourrait intervenir. Bahal se cacha non pas dans un arbre mais dans les feuillages non loin de moi.
Ma musique commençait, mais soudainement une pensée vint traverser mon esprit, et celle-ci m’a
énormément inquiété...Où sont mes sœurs ? Au moment où cette pensée me traversa, les bandits
eux aussi se pointèrent, sauf que ma concentration était totalement brisée, et donc ma musique
s'arrêta nette. Sans réfléchir, ni discuter les six bandits me chargèrent. Par chance, Bahal se tenait
prêt à agir il incanta instantanément sa bénédiction de protection sur moi et combattit les bandits. Le
combat était totalement déséquilibré, car la puissance de Bahal était bien supérieure, il en profita
d’ailleurs pour me hurler dessus...
- Velkhyor qu'est-ce que tu fous ?! Tu étais censé maintenir ta musique pendant que je m'en
occupe !
Pendant qu'il me hurlait dessus, il avait déjà assommé trois des bandits, et il était en train de parer
les coups. Mais ces paroles ne m’atteignaient pas, mon inquiétude était trop grande.
- PAPA ?! Vite, je t'en supplie, viens !
En deux secondes, mon père apparut devant moi. Il était d'ailleurs équipé de son armure, ce qui
n'était pas le cas il y a quelque temps, il était d'ailleurs grandement équipé... Son épée en main, ses
sacs enchantés, et de nombreux petits objets sur lui. Il en profita pour assommer les trois autres
gardes qui étaient sur Bahal.
- Qu'est-ce qui se passe ? Tu n'as pas l'air en danger ?
- Où sont Lilya et Edhele ?!
- Ah, mais ne t’inquiète pas ! Elles n’ont pas été réveillées par le cri le premier jour de notre
arrivée, ta mère les a donc emmenées dans le sanctuaire des dragons, il ne peut rien leur
arriver.
- Ouf...
- Tu te doutes que je me serais inquiété bien plus rapidement que toi sinon … Par contre, ça
me fait plaisir que tu penses à elles seulement maintenant ! Haha !
- Oui… bah désolé mais y'a eu beaucoup de choses qui se sont passées hein... Tu pars quelque
part ? Tu as sorti ton plus gros équipement de ce que je vois.
- Je ne voulais pas te le dire mais oui, il se passe des événements étranges. Un donjon que
j'avais mis en sommeil c'est totalement réveillé. Le monde de Symphony que j'ai créé est en
train de totalement évoluer sans moi au final. Mon monde est en train de devenir totalement
autonome. Mais le donjon de la musique n’était censé jamais s'ouvrir. Je vais donc m'y
rendre pour le compléter et faire rentrer le donjon en sommeil.
- Mais si c'est le plus dangereux... Tu risques la mort ?
Bahal arriva à ce moment, et Flynthia descendit de son arbre à ce même instant.
- Je risque en permanence la mort dans cet univers, je suis l'être le plus puissant de celui-ci est
aussi le plus chassé. Bien que ce soit mon monde et celui dans lequel j'aimerais vivre en
permanence, il est aussi dangereux. Mais si le donjon de la musique c'est réveillé je me dois
d'y aller le faire. Pour le moment ce qui nous entoure je le vis comme un jeu, et je me dois
de respecter mes propres règles.
- Mais pourquoi tu dois y aller ?
- Car si personne ne l’accomplit dans l'année qui suis sont réveil, alors il détruira tout le
monde de Symphony of dreams. Et on ne touche pas à mon monde.
- Je veux venir ! Je maîtrise la magie de la musique !
- Non, tu as toi-même ton aventure à vivre, Bahal je compte sur toi pour que Velkhyor ne
change pas d'objectif. Pour le moment votre quête est la chasse de bandit avec cette
élémentaire. Prend en puissance, défend se village. Et surtout rester en vie, si tu as besoin
d'aide je ne pourrais surement plus venir, n'hésite pas à faire appel aux forces de Septentia.
- Qui sont les forces de Septentia ?
- C'est le nom de la ville de Tardrym, Darionn et Belgarion. Ils seront là pour t'aider, tous
ceux que tu connais dans l'autre vie de toute façon sont là pour t'aider, n'hésite pas à les
appeler.
Je baissai la tête, bien que j’eusse confiance en lui... Je ne voulais pas le laisser partir.
- Quant à toi Bahal ! Continue comme ça tu es sur la bonne voie et ton entraînement porte ces
fruits !
- Merci Barask, et bon courage pour votre donjon, l'avenir de ce monde est entre tes mains.
- Et pour finir, toi jeune élémentaire, je vois que tu fais partie de la guilde des aventuriers et
que tu es une grande épée de guilde. Je te remercie d'avance pour tout ce que tu vas leur
apprendre, merci de bien t'occuper d'eux.
Ma tête se releva instantanément.
- Une grande épée de guilde ? C'est quoi ?
- Toutes les guildes ont dix grades, le premier est le plus petit et le dixième est le plus élevé
dans une guilde. Actuellement, cette jeune élémentaire a le cinquième grade de la guilde des
aventuriers, ça prouve sa fidélité et son travail régulier auprès de la guilde. Vous avez bien
de la chance de l'avoir trouvé.
- Je vous remercie Barask et je vais faire de mon mieux pour améliorer Bahal et Velkhyor et
faire en sorte qu'ils atteignent tous deux votre puissance.
- Sur ce, je vous laisse j'ai du travail. Et surtout, amusez-vous bien !
Je n'ai même pas eu le temps de répondre à son salut, il était déjà dans son grand portail noir et
disparus dans la seconde qui suis.
- Bahal, Velkhyor, la nuit va bientôt arriver. Pour cette soirée, je m'occupe de chasser et de la
cueillette, je vous laisse vous occuper du camp entier. Compté moi pour les tours de garde
de la nuit j'en profiterais pour vous montrer quelques petites astuces.
- Pourquoi on ne retourne pas au village directement ? Nous avons encore nos chevaux …
- Bahal a raison... On pourrait mieux se reposer.
- Non. Vous êtes trop habitués au luxe. Pour ce soir vous aller vous reposer. Mais dés
demains, je vais vous entraîner autant que je le peux. Toi, Bahal, je vais t’entraîner à
arrêter de te cacher et je vais te bombarder à coup de projectiles magiques et non magique.
Je vais développer tes sens et surtout tu vas apprendre à parer tous ce que tu vois et ne vois
pas. Pour toi Velkhyor, demain nous allons t'entraîner aussi à maîtriser ta magie et surtout
à augmenter ta concentration et ta focalisation. Comme je suis archère, ce sont des choses
où j'ai pu m'entraîner et développer ces compétences, elles sont cruciales pour un archer,
mais elles le sont tout autant pour un mage, car moi je loupe simplement ma cible, mais toi,
tu brises ton sort et en plus de ça tu gaspille ton mana inutilement. Je vais donc tous les deux vous pousser à bout. On va tout faire pour développer votre instinct et vous allez
devoir garder vos sens en permanence au plus haut, même dans votre souffrance.
Bahal et moi eûmes un regard inquiet. Mais en même temps, c'est ce que nous souhaitions... Sans
grogner, nous nous sommes mis au travail et la première nuit c'est parfaitement passer. Mais le
réveil fut brutal ! En plus du coq, ce jour nous avons été réveillés par la douce voix de notre amie
élémentaire... J'aurais bien aimé. Mais non, on a été réveillé brutalement et elle nous à envoyer
directement pour notre première leçon, la chasse et la cueillette en forêt. Bahal s'occupait de la
chasse, et donc elle prit le temps de lui apprendre à pister les créatures. Pendant qu'elle lui
enseignait ça, elle m'avait demandé de faire des exercices de respirations et tenter de ressentir les
énergies alentour. Ressentir le Ki de tout ce qui m'entoure, cette énergie qui est dans tout être vivant.
Elle permet de ressentir l'ennemis, mais surtout, le Ki possède de nombreuses méthodes de
méditations, car toute cette énergie est basée sur la concentration et les émotions. Donc si on
n’arrive pas à se focaliser, elle devient de plus en plus instable. Je ne sais pas combien de temps la
leçon de chasse va durer, mais pour moi ça pouvait durer longtemps... Elle m'a juste écrit :
- Temps que tu ne ressentiras pas l’énergie alentour, tu seras trop instable pour maîtriser
parfaitement la magie, je reviendrais au moment où tu seras prêt.
Pendant ce temps, Bahal et Flynthia étaient aussi en pleine leçon mais celle-ci dériva un petit peu. À
la base, ils étaient censés chasser le petit déjeuner, mais Flynthia trouva des traces de pas. Elle a
donc expliqué à Bahal comment les suivre et ne pas se perdre dans la forêt. Ils les ont suivis durant
une petite dizaine de minutes pour arriver à un petit feu de camps éteint. Deux grands orcs étaient
assis devant le feu éteint en train de discuter. Malheureusement pour Bahal et Flynthia, les orcs ne
parlent pas le langage commun, mais il parle l'orc. Ils n'ont donc pas appris grand-chose, mise à part
qu'il y avait encore des créatures verdâtres dans les parages. Bahal et Flytnhia s'écartèrent des deux
orcs et Bahal s’exprima.
- Flynthia, nous devons prévenir Velkhyor et chasser ces deux orcs.
- Non. Pourquoi vouloir les chasser ? Ils n'ont rien fait de mal, à part camper dans la forêt.
- Qui nous dit qu'ils n'ont rien fait de mal ? Si on les laisse en liberté, ils vont peut-être faire
des actes chaotiques, ou même rejoindre la guilde ennemie !
- Bahal, tu es idiot ! Tuer sur une supposition n'est pas un acte bon, c'est un acte chaotique,
ce n'est pas parce que tu as tué dix créatures leurs ressemblant, qu'ils sont pareils. C'est à
cause de gens comme toi que certaines races subissent le courroux d'autres personnes. Tu es
censé être un paladin… Réfléchis avant d'agir !
- Humpf... je te préviens s’ils font du mal à des personnes qui n'ont rien demandé, je t'en
voudrais.
- Je te rappelle qu'on est là pour entraîner aussi ta perception, et pour le moment tu me
déçois. Tu aurais ouvert les yeux tu aurais vu sur l’armure au niveau du cœur qu'ils ont tous
les deux le symbole de la guilde de la culture. Premièrement, cette guilde n'a aucun être
chaotique dans ses rangs. Deuxièmement, il n'avait aucune arme à part des couteaux de
chasses sur eux. Et troisièmement, les orcs ont un odorat fortement développé, je suis sûr
qu’ils nous ont sentis de très loin, et n'ont pas réagi. Tu manques de culture et
d'information, ne te précipite pas.
Bahal resta bouche bée devant le nombre d'informations que Flynthia vu en si peu de temps.
- Retournons à notre objectif de base, tu étais sur le point de trouver une créature qui a
souvent beaucoup de viande.
*****
Pendant ce temps du côté de Velkhyor.
Moi de mon côté j'étais encore en train de méditer, et je devais rester en méditation. Continuer de
tenter de ressentir les énergies qui m'entourent, mais dès que je commençais à rentrer dans cette
phase de transcendance, mes sens étaient trop développés, et un simple battement d’ailes devenait le
pire des bruits à mes oreilles, ce qui me sortit directement de cet état. Mais je commençais a
apprécié cet état... Bien que je ne l’atteignisse que quelques secondes, j'adorais cet état de
concentration extrême, de voir les vagues de mana tel des aurores boréales autour de moi, de
ressentir les battements de cœur de ceux qui m'entourent, d’apercevoir la joie de cet écureuil qui a
trouvé de la nourriture et tout autre sentiment. Je vais réussir, je veux réussir, ça me plaît trop. Je
retentais encore et encore, je ne sais pas combien de temps je suis resté dans cette posture, en
tailleur sur une simple pierre. Mais au bout d'un moment, je réussis. C'est comme ça que mon père
et que Flynthia voyaient le monde ? Tout, autour de moi, avait une identité magique, des couleurs
splendides et des sentiments. Je pouvais tout ressentir. Même Bahal, qui était au loin en train de
chasser cette créature avec Flynthia, qui se moquait de lui juste derrière. Quand soudain, elle prit
son arc et envoya une flèche... Vers moi ?! J'ouvris les yeux et sauta au sol.
- Mais tu es folle Flynthia ?!
- Ta concentration, tu l’as rompue ! Tu as réussi en quelques heures a rentré dans cette phase
de méditation. Tu as maintenant besoin de la maintenir les yeux ouverts et en déplacement.
Et pour ça tu dois t'entraîner à respirer. Maintenant, dès que tu vas entrer en phase de
méditation je vais te tirer dessus. Sois préparé, sois toujours préparé, ne laisse jamais une
faille. À tout instant, tu te dois de voir ce qu'il se passe autour de toi, car tout ce qu'il y a
autour de toi, te voit. Sur ce, pause, Bahal a enfin réussi à capturer le petit-déjeuner.
- Je l'ai pourfendu de ma lance ! Quel ennemi agile...
- Calme-toi, ce n’était qu'un lapin quand même...
Il ne ressemblait pas du tout au lapin de chez nous, on aurait plus dit une sorte de lièvre géant, mais
bon, s’ils appellent ça un lapin, on s'habitue aux coutumes. Le petit-déjeuner se passa et Flynthia en
profita pour nous donner quelques astuces sur la vie d'aventurier.
- Quand les aventuriers forment un groupe, définitif ou temporaire, il est crucial de connaître
les rôles de chacun. Il y a les gardiens, comme toi Bahal, des personnes lourdement armuré
très peut agile mais aptes à prendre de nombreux coup, et à utiliser leur magie pour
renforcer leur armure et attiré les ennemis sur eux. Très rare sont les groupes qui parte sans
gardien. Il y a ensuite les frontales, ça englobe toutes les personnes sont au corps à corps,
comme par exemple, les assassin roublard, danseur de lames et bien d'autre. Ils sont
faiblement armuré mais peuvent engendrer de nombreux dégâts, que ce soit sur la personne
ou sur l'armure des ennemis, comme votre amis Belgarion par exemple. Ce sont des
personnes qui privilégient l'agilité à la force, ils sont aussi utiles hors combats pour tout ce
qui est désamorçage de pièges. Il y a ensuite les Rôdeurs, ce sont toutes les personnes à
distance utilisant pas ou très peu la magie. Leur rôle est d'harceler l’ennemie de projectiles,
de l’handicaper dans ses mouvements voire de l’empêcher d'incanter ou de s’approcher des
autres. Nous faisons peu de dégâts mais nous sommes emmerdants. Hors combat nous
sommes utiles en tant qu'éclaireurs et nous avons une très bonne vision, de nuit comme de
jour. Ensuite il y a les Mages, pas trop besoin de les développer, ce sont tous les utilisateurs
de mana pour effectuer des magies offensives, leur but est d'infliger de gros dégâts si on les
laisse tranquilles, comme Tardrym par exemple. Il y a aussi les soutiens, c'est comme les
mages, mais en défensif, ils peuvent généralement soigner ou dissiper des malus qu'on vous
inflige, comme des malédictions du poison ou d'autre chose. Comme toi par exemple
Velkhyor. Les mages comme les soutiens ont la même utilité hors combat, c'est de sentir la
magie de ce qui les entoure et des ennemis pour mieux aider le gardien et son équipe.L'avant-dernier rôle est spécifique ce sont les Maléficieurs. Ce sont aussi des utilisateurs de
mana mais leur but est totalement stratégique. Ils sont là pour mettre tout un tas de malus
aux ennemis jusqu'à les handicaper tellement qu'ils ne peuvent plus rien faire, mais ils ont
aussi un grand rôle de manipulateur, comme leur magie n'est pas offensives directement ils
sont généralement de grands stratèges. Ensuite, nous avons les utilisateurs de Ki, je ne peux
malheureusement pas vous en parler car je m'y connais mal. Je sais simplement que
généralement, il n'aime pas la magie et utilise cette énergie pour se battre. Et en dernier,
nous avons les Artisans, qui contiennent les ingénieurs, les enchanteurs, les alchimistes et
bien d'autres. Ils sont les plus hybrides de tous, leur magie et leurs compétences sont liées à
leur métier. Généralement, un artisan débutant est très peu utile mais à la fin, il devient un
des membres extrêmement puissants. Comme Barask, par exemple. Evidemment, de
nombreux aventuriers ont plusieurs rôles, il faut juste savoir que ce sont les bases. Ensuite
les gens dérivent autant qu'ils le souhaitent. Par exemple, si vous restez en duo, il va falloir
faire quelque chose pour augmenter vos dégâts infligés au combat. Car, entre un gardien et
un soutien, vous allez avoir du mal à tuer quelque chose. Autant pour toi Bahal, ça risque
d'être compliqué, au vu de ta divinité. Mais toi, Velkhyor, il va falloir envisager d'utiliser la
magie de la musique en offensif et non pas seulement en soutien. Nous allons continuer sur
ce que j'avais prévu aujourd'hui, votre défense et votre concentration. Mais très rapidement
il va falloir qu'on change d'entraînement pour toi Velkhyor, et nous n’avons que peu de
temps.
Pendant qu'elle nous donnait ce cours, nous étions en train de manger. Lorsque soudainement, nous
avons entendu des bruits derrière nous, c'était un cheval au galop. Nous nous sommes retournés
rapidement, Flynthia a sorti son arc et l’a bandé dans la direction de ce boucan, Bahal avait levé son
bouclier. Et moi, j'espérais au fond que ce soit un simple ennemi présent pour nous entraîner... Mais
ce n'était pas le cas.
- Elisandre ?! Qu'est-ce que tu fais la ?
- Et vous deux alors ?! Vous étiez censés partir en donjon et je vous vois là, à ne rien faire !
- Pas réellement, nous étions partis vers le donjon mais Flynthia, une grande épée de la guilde
des aventuriers, nous a proposé de nous entraîner plus rapidement et pour que nous soyons à
l'heure pour sauver le village. Elle nous a expliqué que la durée moyenne du donjon était
d'une semaine et non pas de 3 ou 4 jours comme tu nous l'avais dit. Donc nous avons pris la
décision de l'écouter.
Bahal rangea ses armes dans son dos, mais Flynthia avait toujours son arc bandé vers Elisandre.
- Flynthia, c'est bon tu peux ranger ton arme, c'est une alliée.
- Personne n'est mon allié tant que je ne l'ai pas décidé moi-même. Elisandre, si tel est bien
votre nom, quel est le nom du village d'où vous venez ?
- Qu'est-ce qui lui prend, à votre amie là ? Dites-lui que je ne vais pas la manger, et qu'elle
peut parler...
Bahal comprit que si Flynthia avait des doutes c'est qu'il se passait quelque chose, ils se mit donc
entre Elisandre et moi et reprit juste son bouclier en main.
- Dame Elisandre, notre amie ne peut pas parler, et si elle se méfie c'est qu'il y a quelque
chose. Nous sommes en pleine forêt et vous nous avez retrouvés sans aucun problème.
Répondez simplement aux questions et tout sera ok.
- Mais... Bahal ? Bon ok … Azkyard. Le village est à 3 heures de cheval d'ici environ et
contient actuellement 60 habitants.
Bahal restait toujours en posture défensive, il attendait le feu vert de Flynthia.
- Puis-je inspecter votre visage rapidement ?
- Je vous en prie.
Flynthia inspecta le visage de Elisandre, après quelques instants elle rangea son arc, Bahal remit son
bouclier au dos.
- Pourquoi tant de vérifications ? C'est étrange.
- Il y a parmi nous le « Bienfaiteur » je vous rappelle, qui est aussi le fils de Barask, mais
aussi un utilisateur de magie de la musique. En plus, c’est un vampire. Juste dans ce que je
viens d’énoncer, il y a quatre raisons de le chasser. Il existe dans cette zone des créatures
capable de prendre la forme des personnes qu'ils ont déjà croisé. Les deux seules façons de
les distinguer est de poser une question précise sur la personne. Comme cela force la
créature a regardé dans la mémoire de la personne, ça crée une cicatrice sur le visage. La
question était pour faire « apparaitre » cette cicatrice, et l'inspection pour la trouver.
Comme les deux tests ont été passés, vous êtes forcément la vraie Elisandre. Je tiens à
m'excuser d'avoir pointer un arc sur vous, je protège simplement mes disciples.
- Je n'étais pas au courant de telles créatures, si proches de mon village… Merci Flynthia. Je
suis désolée de venir vous déranger en plein milieu de votre entraînement. Mais des espions
ont vu votre départ depuis notre village. Le chef de la guilde a cru que vous nous
abandonniez, il a donc renvoyé un message nous avertissant que comme notre bienfaiteur
était parti, nous n'avions plus de protection. Il réclame donc, non plus 400 000, mais bien
700 000 dragoniens, ainsi que ma fidélité à jamais auprès du maître de la guilde...
Je m’adressais à elle directement.
- Humm... Je ne vois pas là une mauvaise nouvelle, mais bien une démonstration de sa
faiblesse. Il tente de vous effrayer, mais c'est un parfait moment pour moi de m'affirmer
encore plus.
- Comment ça ?
- Il ne connaît pas ma puissance, et il ne sait pas qui je suis. Si des espions étaient là, ils ont
juste vu que j'étais utilisateur de la magie de la musique. Et si je comprends bien c'est une
magie tellement ancienne et puissante que la population en a peur.
- Bien plus que de la peur, elle inspire surtout l'incontrôlable.
- Je vais envoyer un messager, allez voir le maitre de la guilde sur le champ. Je m'occupe de
tout, ne t'inquiètes pas. Retourne au village et continue notre plan initial.
- Faites attention à vous trois. Ce ne serait pas étonnant qu'il envoie des patrouilles dans la
forêt pour tenter d'enrôler les aventuriers qui viennent nous aider, ou bien même pour les
détrousser.
- Je les attends tous avec plaisir. Cette forêt est mon nouveau terrain de jeu. Et s’il faut que
j'intervienne, je serais toujours là au bon moment.
- Elisandre, tu peux reprendre les chevaux que tu nous avais confié. Nous reviendrons en ville
à pied.
- Avec plaisir, bon courage à vous trois.
Bahal et moi nous sommes inclinés par respect, Flynthia, elle, a juste fait un signe de main.
- Bahal, pas de temps à perdre, je pars me cacher dans la forêt. Ton but : parer toutes mes
flèches. Velkhyor, je te laisse envoyer ton message, mais pour les trente premières minutes tu
devras maintenir ta méditation et prévenir Bahal, d’où viennent mes flèches.
- Ça marche, je m'occupe du message ! Guldargyurm ? Tu es par-là ?
- Oui quoi encore ?! Je vais commencer à te faire payer si tu m'appelles aussi souvent, hein !
- Je sais que tu prends dans le coffre de mon père a chaque fois que je te demande un
service...
Soudainement, Guldargyurm se calma.
- Que puis-je pour vous, monsieur-je-sais-tout-mais-en-fait-rien ?
- Tu peux envoyer un message au chef de la guilde Serptkol, je te laisse choisir entièrement le
message. Le but est de me glorifier et de faire en sorte de lui montrer que je suis partout et
que je vois toute ses actions. Bref fais-lui peur. Libre imagination, je te laisse te débrouiller
ça te va ?
- Genre … Si je hurle soudainement BOUH ! Et que je dis que ça vient de ta part, c'est bon
pour faire peur ?
- Humpf... un long message s'il-te-plaît … et oublie pas de glorifier ma puissance.
- C'est qui ta puissance ?
- Hein ?
- Deux.
- Guldargyurm, ça suffit ! J'ai pas de temps à perdre cette fois, dépêche-toi, vu le nombre de
dragoniens que tu prends dans le coffre de papa, tu pourrais t’exécuter à la tache sans
m’embêter.
- M'exécuter ? Mais, j'ai pas envie de perdre ma tête ! Même pour tous les dragoniens du
monde, tu es fou ! Bon d'accord, j'y vais … Du coup, un message glorifiant ta puissance et
qui fait peur, et faut que ce soit long et que ce soit pas juste « Bouh ! ».
- Exactement !
Guldargyurm disparu comme par enchantement.
- Pardon Flynthia, je suis prêt pour l'entraînement.
- Rentre alors en concentration. Et guide Bahal, devine d’où viennent mes flèches et guide-le
rapidement et précisément.
Tous nos jours suivant étaient remplis d'entraînements et de combats d'entraînement, par chance
aucune mauvaise nouvelle n’est venue jusqu'à nous jusqu'au jour-J. Bahal et moi, nous sommes
entraînés, nous avons affronté des créatures, les fameux changeformes, des bandits, des orcs et des
gobelins. Nous avons été empoisonnés, car Bahal a essayé de faire bouillir certaines plantes
mélangées à de la viande... Bref cette semaine fut intense, car même lors de nos repos ou lorsque
nous dormions, Flynthia nous préparait des pièges. Bref, cette fin de semaine fut éprouvante, mais
elle fut plus qu'utile.
*****
Pendant ce temps du côté de Barask.
- Déliorana, reviens de ta mission, j'ai besoin de toi.
- J'arrive dans cinq minutes, quelle est notre prochaine mission ?
- Je me suis déjà occupé de tous les cultes démoniaques qui étaient en train de grandir, je t'ai
épargné cette tâche fatigante et chiante. Donc, il ne reste plus qu'une mission.
- Le donjon de la musique.
- Yep ! On est parti, vieux frère !
- Tu te doutes que, comme tu as prévenu tous tes proches, ils vont tenter de t'arrêter, tu risques
la mort là-bas quand même...
- Je m'en doute effectivement, mais bon si je ne fais rien, c'est le monde entier qui sera détruit.
Puis, dans cet univers la mort ne fait pas si peur je te rappelle, au contraire, elle attire même
des personnes.
- Ça ne change pas qu'elle est douloureuse, mais bon, dans tous les cas si tu meurs, je meurs
avec toi, jamais je ne t’abandonnerais.
Une voix sortie de nulle part apparut derrière eux.
- Et moi non plus !
- Chérie ?! Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n’es pas censée être avec Lathiliass et Kanezoku ?
- Tu me prends vraiment pour une imbécile ? Tu crois vraiment que je vais te laisser aller seul
dans un donjon aussi dangereux ?!
- Je ne suis pas seul, je suis avec Déliorana.
- Sauf que, quand il est en forme d'épée il ne peut pas se matérialiser sous sa forme physique.
Donc, avec tout le respect que je lui dois, tu es seul. Désolée, Déliorana je ne t’en veux
absolument pas, toi.
Il répondit sans attendre.
- Pas de mal madame, j'étais aussi en train de le sermonner et de lui dire que cette situation
allait arriver.
Barask reprit la conversation.
- Hé ! T'es censé être avec moi, toi ! Bref, Chérie, je suis désolé, mais on ne sait pas pour
combien de temps nous serons dans ce monde. Imagine, nous restons toute l'année dans
cette vie, alors nous allons tous mourir, car le donjon de la musique aura explosé. Et comme
le donjon de la musique est le plus long donjon qui soit. Je dois m'y rendre le plus tôt
possible.
- Et alors ? Rien ne dit que tu dois y aller seul. Si tu meurs dans ce donjon, ça veut dire que
personne n’y arrivera, et donc, qu'en plus de ta mort inutile, on mourra tous dans l'année qui
suit.
- C'est pas faux... Mais …
- Il n'y a pas de « mais » ! Tu es arrivé ici avec tes amis je te rappelle. Reforme le groupe !
- Si je reforme le groupe, qui va s'occuper de Velkhyor et Bahal ? Qui va s'occuper de nos
filles ?
- Velkhyor et Bahal sont tous deux en pleine aventure, et je suis sûre qu'ils vont tout faire pour
augmenter leur puissance et nous aider, même indirectement. On ne pourra pas les arrêter.
En ce qui concerne nos petites chéries, elles sont entre les mains de tous les dragons au
sanctuaire. Le seul lieu inviolable de tous les univers, et donc, en sécurité. Reforme le
groupe, arrête de trouver des excuses !
- Soit, je meurs et tout le monde meurt... Soit, on espère retourner dans notre monde... Soit, je
réussis le donjon avec Déliorana, mais tu ne m'y autorises pas... Sois je reforme le groupe
pour augmenter les chances de réussites mais au risque de voir certains d'entre vous mourir
devant mes yeux... ?
- Et donc la dernière solution. Je t'en prie, acceptes-nous.
- Bon, bon... il faut que je réfléchisse... Sylthas et moi en tant qu'artisans, un ingénieur et un
alchimiste... Darionn et Elendone en tant que gardiens, Kanezoku et Belgarion en frontal,Druss et Tardrym en sorciers. Et pour finir, Lathiliass et toi, en soutien. Déliorana et les
démons de Tardrym sont multi-tâches de souvenir.
- Tu vois, en réfléchissant, tu te rends compte que le groupe est parfaitement équilibré.
- Faut-il encore qu'ils acceptent tous...
- À vrai dire... Je ne suis pas seule à avoir eu l'idée et ils sont déjà tous devant le donjon à
t'attendre.
- Quoi ?
- Je pensais que tu allais encore refuser, je t'aurais forcé au moins, à m'accepter moi. Ce qui
n'allais pas être compliqué et nous t'aurions préparé la surprise de tous être là-bas. Et même
si tu aurais refusé encore, nous t'aurions simplement suivi.
- Haha ! Vous êtes incroyables. Merci Shearing, merci vraiment à toi, ma chérie. Allons-y
alors, ne les faisons pas trop patienter.
Le chemin était long et ils ne pouvaient pas s'y rendre par téléportation à cause du lieu rempli de
mana instable. Ce serait comme allumé un feu proche d'une poche à gaz. Barask et Shearing
arrivèrent sur l'île d'Agone, la toute première île de l'univers. Cette île a changé du jour au
lendemain, forçant tous les habitants qui vivaient dessus à fuir. Le temps a radicalement changé,
glaçant l’île entièrement. Et depuis, quelques temps elle est l'habitat de nombreuses créatures
inconnues. Des créatures bien plus puissantes que toutes celles que le monde a croisé jusqu'ici. L'île
d'Agone est maintenant un désert de glace rempli de dangers. 
Le pire est l'adaptation de cette île. Les créatures, comme les lieux, sont risqués pour les personnes
puissantes, mais en plus de ça elle s'adapte aux personnes, changeant leur magie, leurs points faibles
et leurs points forts. Bref, c'est réellement un lieu pour les personnes de haut niveau. Malgré tout,
même si la téléportation était trop dangereuse les personnes de très grandes puissances pouvaient
utiliser leur magie quasiment normalement. Le voyage était censé duré 5 jours, mais Shearing est
une dragonne. Elle a donc pris sa forme draconique et le voyage de 5 jours se transforma en un seul
jour. À leur arrivée, il y avait effectivement toute l'équipe déjà présente, tous étaient équipés à leur
maximum, ils étaient déjà en train de discuter des multiples créatures qu'ils pourraient rencontrer.
Seule, Kanezoku était un peu plus éloignée dans une sorte de grande tente où de la fumée en sortait.
C'était la forge transportable. En tant que dragonne de métal, elle adorait prendre soin des armes de
son équipe. Elle en profita donc pour réparer et bien entretenir toutes les armes et armures de
l'équipe.
Après des retrouvailles fortes et agréables et une préparation totale, l'équipe arriva devant la porte et
une énigme statuait devant leurs yeux.
Darionn prit directement la parole, sans même avoir pris le temps de lire l'énigme.
- Oh non … Pas déjà je vous laisse faire ce n’est pas mon truc les énigmes...
Toute l'équipe se mit à rire car tout le monde connaissait cette faiblesse de Darionn. Mais pour le
coup, l'énigme était plutôt complexe, c'était une petite comptine où à la fin de chaque phrase nous
devions donner une couleur, il y avait onze gemmes de couleurs, pour douze emplacements, deux
gemmes vertes, une blanche, une orange, une bleue, une jaune, une marron, une rose, une violette,
une grise, une rouge et une noire.
Il était une fois dans une terre inconnue
Formée de plaines, de forêts et de paysages splendides
Non pas un héros, mais bien une personne lambda appelée "Fantôme"
Cette personne à l'aura flamboyante tenta de tout connaître de cette terre
Que ce soit la douceur et le calme des rivières La puissance du soleil et la lueur vivante qu'il lancé
La cartographie exacte et toute les choses qui accompagné la terre...
Ou tout simplement ces plantes et ces poisons
Cette personne dit avoir adoré jouer avec une petite fille
Celle-ci était accommodée d'une robe de la couleur de la luxure
Malheureusement, le fantôme ne voyait pas les couleurs, pour lui tout était d'une demi nuance
Jusqu'à ce jour ... Ce jour où la seule couleur qu'il vit était... Le sang qui sortait de son amie...
Son aura enflammée s'éteignit de plus en plus ... Pour renaître uniquement dans une aura de néant
et de vide...
Pour le coup, bien que les énigmes étaient la faiblesse de Darionn, c'était aussi la spécialité de
Shearing et Barask. Après une trentaine de minutes, ils mirent les pierres de couleur dans un ordre
précis et la porte s'est ouverte avec une faible musique. Avant même de rentrer, Barask prit la
parole.
- Bon mes chers compagnons, nous sommes partis, et je pense que nous allons rencontrer la
pire race fantomatique dans ce donjon... Les partitions, les créatures musicales qui absorbent
la puissance des gens. On suit notre plan et surtout on n'oublie pas... On s'amuse !
Leur formation était simple mais parfaite. Les gardiens d’abord suivis de Barask, ensuite les
frontales, suivie de Shearing, les magiciens suivis de Lathiliass et Sylthas qui fermaient la marche.
Tous étaient en transcendance car dans un donjon aussi compliqué toute information est cruciale.
Leur marche est lente mais sécurisé. Ils marchent silencieusement, mais ils se donne des
informations cruciales pour avancer. Mais cette aventure sera pour une autre fois. Retournons du
côté de Velkhyor et de Bahal.
*****
Nos deux jeunes aventuriers accompagnés de leur maître élémentaire sont retournés au village un
jour avant l'attaque de la guilde. Le chemin était assez court, mais bien assez long pour encore
apprendre des choses.
- Mes jeunes disciples, je n'ai pas pu vous apprendre grand-chose durant cette courte
période, mais je serais avec vous pour cette première guerre. Bahal, dès notre arrivée au
village tu vas retourner entraîner et voir les troupes que nous avons recruté n'est-ce pas ?
- Tout à fait madame, je veux faire le compte de nos troupes. En espérant qu'on en ait un peu
plus qu'à notre départ... Surtout que maintenant, je connais les rôles des aventuriers je
pourrais établir une stratégie plus intéressante. En plus, je suis sûr que nous avons de quoi
tenir un siège.
- Et toi Velkhyor, qu'as-tu prévu ?
- Je n'ai pas eu de retour de notre messager, mais je suppose qu'il a fait son travail, et comme
nous n'avons pas eu de nouvelle d’Elisandre je suppose que le coup de bluff a marché. Mais
je ne vous cache pas que... Je ne sais pas quoi faire de plus à part attendre demain.
- Mauvaise idée de ne rien faire. Il y a toujours quelque chose à faire la veille d'une guerre.
Entraînez-vous, méditez, révisez l'équipement de vos alliés, préparez des plans de secours.
Bref, participez à l'effort de guerre, mais ne faites pas rien.
- Euh oui pardon, je me suis mal exprimé c'est juste que pour moi faire ce que tout le monde
fait. Bien-sûr que je vais participer à l'effort de guerre et que je vais tout donner pour
faciliter le combat de demain.
- Tu as failli te prendre une flèche entre les yeux là. Haha...
- Je ferais attention au choix de mes mots la prochaine fois.
- C'est moi qui me suis emportée pour rien, désolée je n'aime pas les fainéants.
Une soudaine idée me traversa l'esprit.
- Dites Flynthia, existe-t-il une écorce ou quelque chose que l'on peut brûler et dont la fumée,
aveugle ou handicape d'une quelconque manière ?
- Hum, l'idée est intéressante. Ils en existent plusieurs dont une qui endort et qui réduit les
réflexes de ceux qui la sente. Je peux t'en ramener, pour demain si tu le souhaites.
- Avec grand plaisir, nous arrivons au village, on va te laisser et on va préparer tout ce qu’on
peut. Merci beaucoup à toi Flynthia, pour tout ce que tu as fait. Tu nous as entrainé et offert
tes connaissances, bien que ce soit pour quelque jours tu nous as grandement aidé...
Comment peut-on te remercier ?
- C'est vrai que pour le coup tu nous as quasiment sauvé la vie et ensuite pris sous ton aile. Il
y a bien quelque chose qu'on peut faire pour toi.
- J'ai très vite compris que vous avez des personnes très puissantes dans votre entourage...
Barask, et donc je suppose tout son groupe et les dragons... J'aimerais si possible juste un
jour rencontrer le dragon de la glace Frindgace.
- Ma mère est dragonne donc je pense que ça se fera facilement. Pas de soucis là-dessus, par
contre pour le moment, je ne sais pas où est ma mère … Ni mon père, mais bon je pense que
si je l'appelle tu pourras le voir. On finit cette guerre et je te promets que tu le verras.
- Je te remercie. Je disparais de ce pas et je reviens dés demains avec l'écorce, et je vais
essayer de recruter une ou deux recrues supplémentaires temps qu'à faire.
Elle disparut aussi vite qu'un Bidulium, et nous fûmes accueillis directement par Elisandre. Bahal,
sans perdre de temps avec les salutations et autres formes de politesse, partit directement au niveau
de la zone d'entraînement.
- Ah ! Nos deux héros sont de retour !
- Et l'un est déjà parti entraîner les troupes. Haha... Je suis encore loin d'être votre héros mais
bon je vous remercie pour cet accueil.
- Pour moi vous êtes déjà deux héros. Entre un qui a galvanisé les villageois et leur a appris à
se battre. Et toi qui a géré toute l'administration et m’a aidé dans toute la gestion de la ville.
Je ne vous remercierais jamais assez je pense...
- La mégalomanie !
- Hein ? Quel est le rapport ?
- La réponse à l’énigme du tableau ! C'est être une personne mégalomane ! C'est sûr ! Vite
allons-y !
- Hein quoi mais ?!
Je ne lui ai même pas laissé le temps de parler, je l'ai pris par la main et amené près du tableau. Tous
les villageois nous ont vu courir, certains ont même rit de voir Elisandre se faire trimbaler comme
ça. Après quelques minutes de courses, nous sommes arrivés devant le tableau. Elisandre était
totalement épuisé... La dernière fois que nous avons tous les deux couru, la situation était inversée.
C’est là que je me suis rendu compte que notre entraînement dans la forêt avait aussi amélioré mon endurance. Bref, une fois devant le tableau je l'enlevai et le coffre-fort se trouvait devant nos yeux,
avec la même énigme. A la question je dis haut et fort « Mégalomanie » et le coffre-fort s’ouvrit
instantanément. Avant même qu'on ne regarde à l'intérieur Elisandre prit la parole.
- Pfiou ! Tu m’as épuisé... Ce petit stage de forêt t'a renforcé...
- Pardon, la dernière fois c'est toi qui m'avais semé haha... J'espère ne pas avoir inquiété les
villageois.
- Tu ne t'inquiètes même pas pour moi, mais pour les villageois ?
- Je sais que tu es forte pas besoin de m'inquiéter.
- Bon, ouvrons ce coffre !
Nous ouvrîmes en grand le coffre et plusieurs surprises se trouvaient à l’intérieur. La première était
la certification qu'il faisait partie de la guilde ennemie, une chevalière au symbole de la gueule de
serpent empalé. La deuxième est un livre de notes personnelles... Je n'ai pas pris la peine de l'ouvrir
et je l'ai donné directement à Elisandre, je n'avais pas envie de tomber sur des informations sur leur
famille. Mais surtout, il y avait un coffre contenant trois lingots. Et pour finir, il y avait une bourse
avec des gemmes à l'intérieur, et une bague sertie d'un rubis.
- C'est quoi ces petits lingots Elisandre ?
- Ce sont des lingots de dragoniens, ils ont une valeur de 500 000 dragoniens chacun, je ne
connais pas les gemmes, et la bague... C'était l'alliance de ma mère. Mon enfoiré de père n'a
jamais porté la sienne...
- Et je suppose que dans le livre se trouve des informations sur ta mère ?
Elle feuilleta très rapidement les notes de son père.
- Oui... Il y a surtout le prix qu'il a payé pour l'assassiner et donc récupérer le village entier, et
il y a aussi le prix qu'il a payé pour me faire assassiner et détruire le village.
- Je suis désolé pour toi …
- Je vais me venger...
- Ce n'est pas le bon état d'esprit. Dis que tu vas plutôt sauver ton village, ça fait moins
colérique et plus contrôlé.
- Je n'en peux plus de cette personne. Comment puis-je encore le considérer comme un
père ?!
- Calme-toi, ce n'est pas utile à part t'embrouiller l'esprit.
- Je vais le tuer de mes propres mains !
- Elisandre !
Soudainement elle fondit en larmes et s'appuya contre moi.
- Je ne peux pas dire que je comprends ce que tu ressens, mais je connais quelqu'un qui a les
mêmes pensées que toi. Mais il ne faut pas souhaiter la mort des gens... Tous ces actes de
cruauté méritent d'être punis. Mais laissons la justice choisir, si elle choisit la mort, alors
ainsi soit-il. Mais je fais confiance à ce monde pour juger correctement les actes de ton père.
Capturons-le, prouve-lui ta puissance, mais ne le tue pas... Ne deviens pas comme lui.
- Je ne serais jamais comme lui...
- Alors prouve-le moi. Tu as l’air fatiguée, pourquoi tu n'irais pas te reposer ? Bahal et moi,
on s'occupe du reste !
- Merci...
A peine eu-je dit ça qu'elle partit dans sa chambre. Je partai voir Bahal.
- Alors Bahal ?! Quoi de neuf ?
- Trente-et-un aventuriers se sont joints à nous pour la guerre. Allant du premier grade de la
guilde des aventuriers au cinquième grade de la guilde. Si on compte en plus Flynthia et ses
quelques recrues, plus nous deux on peut presque envisager les quarante personnes aguerries
au combat. Avec tous les villageois et le fait que nous avons pu travailler pour faire en sorte
que cette ville devienne imprenable, on est sur la bonne voie.
- Est-ce que parmi eux, il y a un éclaireur ou un espion ?
- Pas d'éclaireur, mais un espion, oui. Il revient de la guilde et nous a fait un rapport. La
guilde adverse possède 25 membres, un peu plus puissant que nous. Mais là où ça devient
inquiétant c'est qu'ils ont des armes de sièges et ils contrôlent environ cent créatures (orcs,
gobelins, créatures démoniaques et de grande bêtes). Bref, pleins de petites choses sympas.
- Combien de rôdeurs dans les aventuriers ?
- Seulement dix, ça paraît juste, mais ils ont un stock de flèches quasiment illimité.
- Ha ? La ville a récupéré du bois ?
- Elisandre ne te l’a pas dit ? On t'a vu courir avec elle tout à l'heure.
- Hum, on a ouvert le coffre-fort et certaines nouvelles l'ont épuisé, donc on n’a pas discuté
plus que ça...
- Les villageois m'ont informé qu'hier elle a eu un rendez-vous avec le maître nain, et il a
accepté sans poser de question supplémentaire. Il a même donné des équipements
supplémentaires à tous les villageois capables de maîtriser les armes ! Et en plus jackpot, il a
donné des stocks de flèches magiques pour nos rôdeurs. Il tient vraiment à cette ville
apparemment. Haha !
- Génial ! Que de bonnes nouvelles.
- Yep ! Et dernière chose, parmi les aventuriers qui nous ont rejoint, on a un fantôme d'assez
grande puissance qui souhaite utiliser sa magie. Mais je connais pas du tout la magie
fantomatique, donc pour le moment j'ai refusé...
- Hummm … On pourrait demander à Guldargyurm ?
- Il va encore t'embêter, tu penses que c'est une bonne idée… ?
La voix d’Elisandre se fit entendre derrière nous.
- Je peux vous aider sinon hein...
- Tu n'es pas censée dormir ou te reposer loin du bruit toi ?
Elle avait encore les yeux rouges, et de grands cernes.
- Je n'y arrive pas … et pour répondre à votre question, les fantômes et esprits ont une magie
unique, la magie des pièges. Ils sont spécialisés dans ça. Donc ça peut être une magnifique
idée de piéger tout le lieu.
Bahal s'approcha de moi et me chuchota à l'oreille.
- Elle m’inquiète...
- Moi aussi... mais elle nous aide pour le moment.
- Je vous entends vous savez...
- Oups...
Bahal s'éloigna de moi et tenta de trouver le fantôme, il a bien réussi à esquiver la dispute et m’a
laissé encore une fois seul avec elle...
- Désolé Elisandre, on ne pense pas à mal...
- Je sais oublions ça. Il faut finaliser les préparatifs et la nuit tombe, donc dans tous les cas,
tout le monde va devoir aller se reposer.
Elle avait raison. Bahal lui a refait un discours galvanisant pour les troupes, notre compagnon
d'armes fantôme passa la soirée à poser des pièges et des énigmes un petit peu partout. Moi je
n'avais pas de talents pour tout ça, mais je rester apurés de Elisandre, juste au cas où. La soirée
passa rapidement, et nous sommes tous partis dormir en cette fin de journée.




Chapitre Final : La guerre d'Azkyard
La nuit que nous passions fut courte mais agréable. Elisandre nous a encore gentiment accueils chez
elle et nous avons pu dormir dans un lit. Durant toute la nuit des gardes procédaient à des tours de
veille, car nous connaissions le jour de l'attaque, mais à quel moment ils allaient venir... C’était une
surprise.
Lors de mon réveil, Bahal était déjà au niveau des remparts, mais aussi auprès des artisans multiples
qui étaient venus nous aider. Il en profita pour réviser l’entièreté de son équipement. De mon côté,
je n'avais pas grand-chose à examiner excepté l'état de mon violon... Je passe pas mal de temps à
méditer aussi, grâce à l’entraînement en forêt j'ai commencé à beaucoup aimer ces moments de
solitude avec moi-même, avec des exercices de respiration et de concentration. C'est un bon
moment de détente et un bon entraînement. A peine ai-je commencé à débuter mon entraînement
que Bahal est soudainement intervenu dans ma chambre.
- Velkhyor ! On a un énorme problème, à la lisière de la forêt tout autour du village, l'ennemi
vient d'y planter d’énormes piques de bois. Et à ces piques, ils y ont attaché des personnes,
d’après nos éclaireurs, toutes ces personnes sont en très mauvais état mais toujours en vie.
C'est à ce moment que je me suis dit que c’était une vraie guerre... L'univers de mon père est
fantastique, beau et agréable... Mais les personnes qui y vivent ne le sont pas forcément, il y a
toujours des personnes chaotiques...
- C'est horrible ! On ne peut pas les laisser comme ça il faut qu'on agisse !
- Je ne t'ai pas encore tout dit, parmi les personnes accrochées, il y a Flynthia !
Une grande colère m'envahit...
- C'est impossible... D'après tous nos éclaireurs, la guilde n'a pas attaqué, ni procédé à des
actions offensives... Flynthia est une experte, c'est clairement impossible qu'elle se soit faite
avoir...
- Viens vite, allons voir !
Nous sommes sortis en précipitation, nous nous sommes dirigés vers les remparts pour avoir une
meilleure vision, et effectivement, cette vision d'horreur étais présente... Il fallait que je garde mon
calme.
- Bahal, je vais y aller avec un drapeau blanc.
- Quoi ?! Tu veux déjà te rendre avec tout l'entraînement et les préparatifs que nous avons
faits ?
- Mais non imbécile ! Je veux juste m'approcher de ces personnes... J'ai bien plus confiance en
nos éclaireurs qu'à notre vision... Flynthia nous a appris à nous méfier de tout. Imaginons
que les personnes que l'on voit soient tout simplement les créatures changeformes de la
forêt.
- Tu penses qu'il les utilise comme des leurres ?
- Totalement oui, Flynthia nous avais aussi dit que ces créatures lorsqu'elle approche de leur
mort elle se tue en explosant leur corps...
- Prions pour que ce soit ces créatures alors...
Pendant que nous discutions un petit groupe de 3 argoniens sont venus nous voir et l'un d'eux a pris
la parole.
- Désolé de vous déranger messieurs mais que faisons-nous ? On ne va pas laisser ces pauvres
personnes souffrir attacher à ces poteaux de bois …
Bahal lui répondit.
- Je comprends et je partage votre souffrance, mais nous avons une incertitude... Des créatures
qui prennent la forme de personnes qu'elles ont croisé existent dans la forêt. Velkhyor et
moi-même pensons que ces personnes sont ces créatures, et simplement un piège pour attirer
des personnes.
- Vous voulez dire que vous n'allez pas intervenir ?!
- Je n'ai pas dit ça, on va intervenir, mais il faut y aller avec prudence. Si nous avançons alors
que ce sont réellement ces créatures, elles vont exploser et produire d’énormes dégâts.
- Balivernes ! Vous avez juste peur d'intervenir ! Venez les gars, on y va ! Ces deux
aventuriers sont que des faibles d'esprit.
Je me suis mis au travers de son chemin.
- S'il-vous-plaît calmez-vous. Si vous faite cette action, vous allez rentrer dans le jeu des
ennemis et peut-être y perdre la vie.
- Ecarte-toi de mon chemin ! Tu es autant bienfaiteur que moi je suis magicien ! Tu n'es qu'un
menteur !
- Le principe d'une rumeur et de faire croire à quelque chose, oui je suis un menteur, mais
l'objectif était de duper l'ennemi, pas mes alliés.
- Ecarte toi !
L'argonien leva le poing et le dirigea vers mon visage... Mais son poing était lent, bien plus lent que
Flynthia... Elle nous a harcelé de flèches jours et nuits pendant 3 jours... D'un simple mouvement de
tête je l'esquivai.
- Calme-toi argonien ! La colère est en train de t'envahir ! Je ne te veux aucun mal, mon
souhait est de protéger le village ainsi que les personnes qui ont besoin.
Il ne m’écoutait plus... il tenta de me frapper encore... Les alliés de cet argonien ne bougeaient pas
ils ne savaient pas comment réagir. De plus, Bahal était entre eux et moi. L'argonien continua de
tenter de me frapper à coups de poings et de pieds. Je n'ai pas la constitution de Bahal il ne fallait
absolument pas que je me prenne un de ces coups, bien qu'il fût lent, il était puissant. Il enchaina les
coups sans se retenir, par chance, il n'était pas assez énervé pour prendre l'arme dans son dos.
- Je t'en prie ! Arrête ! Nous sommes les pour nous aider, et ce que tu fais n'aide ni moi, ni le
village, ni les personnes accrochées au poteau, tu vois bien que c'est inutile !
- Tu n'es qu'un menteur !
Ses yeux étaient en train de devenir rouges, et je sentais une certaine magie commencer à l'entourer

- Bahal ?! Un sort de rage ! L'ennemi est en train de lancer un sort de rage de quelque part,
essaie de trouver la vraie Flynthia, je suis sûr que ce n'est pas celle accrochée au poteau,
nous avons besoin de l'écorce rapidement !
- Je ne peux pas te laisser, si je pars je pense que d'autre personnes vont commencer à enrager,
il faut envoyer les aventuriers !
- Trouve un groupe, en qui tu à un minimum confiance, peu importe qui ou combien mais vite
je ne vais pas pouvoir retenir cette brute bien longtemps.
Soudainement la voix d'Elisandre est intervenue.
- Mais que faite vous ?!
L'argonien détourna son regard de moi, et a chargé Elisandre, mais cette fois pas à main nue, il prit
sa grande épée. Bahal incanta directement sont sort de protection sur Elisandre et moi je me suis
mis entre elle et l'Argonien, Mais malheureusement ça m’a fait relâcher ma concentration quelque
seconde... La lame de l'Argonien me transperça l'épaule, au même moment trois ou quatre flèches se
sont planté dans le bras de l'Argonien celui-ci lâcha son arme et ses yeux reprirent leur couleur
normale, il s’est évanoui quelques secondes après que les flèches l'ont touché. Bahal et Elisandre se
sont tous deux rués vers moi... Pas le temps de s'inquiéter je repris la parole directement.
- Bahal, les flèches se sont les flèches de paralysie de Flynthia ! Elle est là, je le savais !
- Velkhyor, ton bras...
- Oui j'ai mal, mais je suis sous adrénaline pour le moment donc j'en profite, je vais trouver un
guérisseur, il doit bien en avoir un dans les aventuriers, Elisandre je t'en prie ne réprimande
pas l'argonien et son groupe ils étaient sous un maléfice de rage. Bahal je te rejoins dès que
j'ai soigné ça !
En vrai, je souffrais le martyr … Mais ça ne sert à rien de montrer sa douleur. Bahal me fait
confiance, il est parti directement trouver Flynthia. Et elle n'a pas été compliquée à trouver, elle était
entourée d'aventuriers, ils étaient une dizaine.
- Les renforts sont la ! Walther va soigner Velkhyor, c'est le gars là-bas que je viens de sauver.
Warold, et Gayle, tous les deux, barrière anti-magie tout autour du village. Je vais aider
Bahal pour le commandement, les autres, bombardez-moi les créatures autour du village, il
n'y a aucune des personnes attachées au poteaux qui soient réelles.
Toujours sans parler, elle donna les ordres rapidement. Walther est un lutin, il arriva vers moi, il était
en train d’inhaler une sorte de pipe en bois, et de celle-ci s’évacuait une sorte de fumée. Celle-ci
enveloppa mon bras et toute la douleur se dissipa... Par contre, j'avais un grand mal de tête et je
commençai à voir flou et les gens en double...
- Walther ! Je t'ai dit de soigner Velkhyor pas de le droguer ! Il est trop faible pour supporter
ta magie de la fumée.
- Oui bah, c'est pareil ! Rooh...
Instantanément après ces premiers soins, les effets secondaires ont disparu, mais mon bras était
totalement guéri. Avant de partir aider Bahal au commandement, Flynthia vint jusqu'à moi.
- Tu te sens bien ? Désolée du retard, j'ai eu un petit imprévu... en tout cas joli combat.
- Ce n'était pas un combat... il n'y a que lui qui était en train de combattre, et en plus j'ai
relâché ma concentration pour me prendre une épée en pleine épaule... Il y a mieux comme
résultat.
- Tu oublies la suite du résultat, tu as gagné assez de temps pour découvrir la magie qui était
à l'œuvre, et tu as défendu la future chef du village. En plus, tu as gagné assez de temps
pour que j'arrive. Donc oui, tu as fait une erreur, mais les épées dans le bras, tu vas t'en
prendre encore plus. Ça aurait pu être pire que le bras. Donc, bien joué à toi !
- Merci m'dame...
- Allez debout mon gars ! On a du pain sur la planche !
Avec tout ce qu’il venait de se passer, j'avais presque oublié qu’Elisandre était juste derrière moi...
- Elisandre ?! Tu vas bien ?
- C'est plutôt à moi de te poser cette question, il ne m'a pas touché et Bahal et toi m'avez tous
les deux protéger... D'ailleurs, comme j'avais le bouclier de Bahal, ta protection était presque
de trop. Haha...
Quand j'y repense, elle a totalement raison... La protection de Bahal était faite pour ce genre de
situations je me suis pris un coup pour rien au final...
- Bah, comme dit Flynthia, ça forge le corps on va dire... mais tu as raison oui, je me suis
précipité pour rien, le coup d'épée était mérité !
- Pas à ce point-là non plus, mais je te remercie quand même. Bon comme tu as l'air d'aller
mieux je te laisse à la tâche.
Je suis retourné vers Bahal et Flynthia tous deux étaient en train de discuter de la meilleure façon
d’agir, mais apparemment ils ne s’entendaient pas sur un point...
- Je propose de les prendre à leur jeu et de les attendre au village, on crée un fort et au moins
avec les pièges posés, on fera des gros dégâts sur les troupes.
- C'est une mauvaise idée, au vu de la magie qu'ils ont montrée jusqu'à maintenant ils ont de
quoi arriver dans la ville directement. Si mes compagnons et moi avons réussi à duper les
éclaireurs, et en plus à esquiver vos pièges je ne vois pas pourquoi ils n'y arriveraient pas.
- Tout notre préparatif est basé sur ça. Si on ouvre grand les portes ils ne sont pas assez bêtes
en face pour rentrer, ils vont se douter que c’est un piège.
- C'est pour ça que je propose qu'on sorte tous du village et qu'on les affronte dans la forêt.
Le combat en forêt nous est plus bénéfique qu'ici, les villageois connaissent les bois.
L'avantage du terrain est décisif dans une guerre.
- Fantastique, sauf que les villageois ne sont pas des guerriers, et qu'en face ils connaissent
tout aussi bien la forêt que les villageois, car il y a l'ancien chef du village avec eux. Et en
plus la guilde qu'on affronte vit ici depuis longtemps, il suffit qu'ils aient une magie de la
terre ou en rapport avec la nature et la forêt va se transformer en un véritable cimetière.
Attendons-les ici !
- Arrêtez tous les deux ! Votre conversation tourne en rond... Flythia à ton avis pourquoi je t'ai
demandé de prendre les écorces à fumer... Je souhaite que la personne qui m'a soigné
enfume tous les alentours excepté le village. La fumée va diminuer leur vision et les
affaiblir, soit, ils vont se retrancher dans la forêt, et là toi et un groupe d'aventuriers que tu
auras formé, vous les cueillez en plein dedans. Soit, ils avancent vers le village et se
prennent tous les pièges et en plus toutes nos troupes. Pas d'objection ?
- Ça me va.
- Ça me plaît déjà plus comme plan. Je pars de suite, je t'emprunte cinq personnes pour mon
groupe. On se voit après la guerre ! Essayez de survivre, ça m’embêterait de perdre mes
deux disciples si tôt.
Pendant que nous discutions, les aventuriers rôdeurs et sorciers ont tous tiré sur les créatures
accrochées aux poteaux. C'est même à ce moment que je me suis dit que j'étais entouré de bonnes
personnes, car juste avant de tuer ces créatures qui n'avaient rien demandé, tous mes compagnons
d'armes ont dit quelques mots pour sauver leurs âmes. Certains pourraient dire qu'ils ont quand
même tuer... Mais d'autres pourraient dire qu'ils les ont libérés. Nous avons passé une heure
quasiment paisible après... Serait-ce ce qu'on appelle le calme avant la tempête ? En parlant de
tempête, je pense qu'elle arrive en ce moment même. Une personne avec la bannière de la guilde
adverse s'approcha des remparts et un drapeau blanc. Bahal est directement venu me voir.
- Velkhyor, Je pense qu'il est là pour « discuter » …
- M’oui c’était prévisible à vrai dire. On va respecter les lois de la guerre, je sors. Tu
m'accompagnes ?
- Yep...
- Un souci ?
- Il est loin le temps où nous n’étions que deux gosses au collège …
- J'ai l'impression aussi que ça fait des années que nous sommes ici, alors que ça fait qu’un
peu plus d'une semaine … La cause est peut-être due au fait que nous avions augmenté l'âge
de nos personnages de jeu ? Je comprends plus de choses qu'avant et je parle mieux aussi...
J'ai presque l'impression de ressembler à mon père.
- En moins charismatique, mais je suis d'accord avec tout ce que tu as dit. Allons-y ! On a une
guerre à gagner.
On s'est tous les deux mis à rire, mais une question m'est venue en tête... Si le choix se présentait,
quel monde choisir ? Celui de mon père ou le monde réel ? C'est étrange de penser ça alors qu'ici
tout est magnifique, même la mort ne me fait pas peur ici. Même si je pense être sûr de moi, cette
question me trotte dans la tête... À vrai dire, je sais déjà que ma famille entière voudrait rester ici,
du moins je le pense... Bref, pas le temps de penser à tout ça ! Puis, je suis sûr qu'au final je vais
trouver la réponse au moment venu. Je suis descendu des remparts, là Elisandre et un cheval tout
armuré m'attendaient. Il était magnifique d'une robe noire splendide et une armure faite de vert et de
noir.
- Tiens, c'est pour toi. Tu te dois d’accueillir le messager adverse le plus richement possible,
tu es censé être notre bienfaiteur après tout !
- Il est magnifique, merci beaucoup ! Bahal, tu viens avec moi !
- Yep, on est parti !
Lui aussi était sur une monture, il était le parfait opposé de moi, un cheval totalement blanc et une
armure bleue et blanche, il avait la vraie allure d'un paladin. Bahal et moi avancions vers le
messager. À peine à portée de voix, il planta brusquement la bannière au sol.
- Déliorana Velkhyor ! Qui de vous deux est cette personne ?
Je suis descendu de mon cheval et me suis avancé doucement.
- C'est moi, à qui ai-je l'honneur ?
- Je suis Diohrmé. Messager de la guilde Septkol.
- Enchanté, quel est ton message Diohrmé ?
- Mon maître vous propose une dernière chance. Pour éviter de nombreux morts et blessés,
pour éviter toute cette guerre inutile. Il demande à ce que vous, Velkhyor Déliorana,
rejoignez la guilde des Septkol. Il vous promet de ne pas attaquer le village et vous
nommera chef de la ville. En échange, vous devrez vous soumettre à nos règles et, par
conséquent, participer à nos missions.
- As-tu autre chose à dire Diohrmé ?
- Oui, vos informations sont erronées, nous sommes plus d'une centaines membres de guilde
et créatures prêts à mourir pour notre maître.
- Tu es en train de dire que mes informations sont inexactes ? Serais-tu prêt à donner ta parole
pour ça ? Serais-tu prêt à le dire devant la personne qui m’a donné cette information ?
- Oui. Sur mon honneur, je l'assume.
- Guldargyurm ! J'ai besoin de toi !
Mon but était simplement d’embêter le messager, je suis prêt pour la guerre et mes alliés aussi. Et
leur culte ou guilde chaotique ne m’intéresse nullement. Gul apparu pile entre le messager et moi. Il
se tourna d'abord vers le messager.
- Bonjour toi.
- Bonjour, je suis messager...
Il ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase.
- Ah bah bonjour Messager.
- Hein ?! Mais non, je ne m'appelle pas « Messager » !
- Bah pas bonjour messager alors. Qu'est-ce que tu veux, fils Déliorana ?
- Cesser de me manquer de respect et ne me tourner pas le dos Bidulium ! Respecte ton
maître !
Le Bidulium éclata de rire.
- Toi ?! Mon maître ?! D'un seul doigt je détruis ta lignée et le truc qui te sert de guilde et en
plus, joker ! Je te maudis sur plus de 200 générations, d'un seul doigt je fais apparaître mon
VRAI maître ! Qui est le seul que je respecte. Donc c'est toi p’tit con, qui va me respecter,
sinon je te fais bouffer ton étendard et tu verras c'est qui le serpent empalé après ! Sont fous
ces gens … Le dernier qui m'a menacé, j'ai fait en sorte qu'il se mange lui-même.
Le messager recula d'un pas.
- Puis en plus, je te connais pas toi ! Un coup tu dis que tu t'appelles « Messager » et dans la
seconde qui suit tu t'appelles « Pas-Messager ». Alors, ça suffit ! J’vous cause pas à vous !
Vous êtes moche !
Le Bidulium tira la langue au messager de guilde. Et je repris la parole, avec un énorme sourire.
- Je vous présente Guldargyurm, il est mon informateur et messager personnel tant que Barask
est occupé …
- Stoppez ces mensonges, tout le monde sait que vous n'êtes pas le fils de Barask. Vous
usurper son nom !
- Messager, je vous ai laissé parler autant que vous le souhaitiez. Maintenant, laissez-moi
parler. De plus, je vous autorise autant que vous le souhaiter à m'insulter et à embêter
Guldargyurm. Mais jamais, je ne vous ai autorisé à salir mon héritage. Et dire que j'usurpe le
nom de mon père est pour moi une insulte. Revenons à notre sujet principal, vous avez juré
sur votre honneur que mes informations étaient erronées. Voici mon informateur.
Apparemment vous ne le savez pas, mais les Bidulium bien qu'un petit peu farceurs, sont la
race la plus respectée de l'univers. Je le trouve bien sympathique déjà de ne pas vous avoir
écorché vif. De plus, ces petites créatures peuvent détecter les mensonges. Je vous invite
donc a répété vos dires que vous êtes plus d'une centaine, prêts à mourir pour votre soidisant maître.
Gul renchérit.
- J'ai plus le droit d'écorcher pour un mois encore. La dernière fois, Barask il m’a engueulé
parce que j'avais fait ça… Donc, j'évite maintenant… En plus, il m'a puni de bière ! Il peut
être méchant ton papa, de temps à autres !
Le messager était totalement effrayé, j'en profitai pour mettre le coup de grâce.
- Vu votre tête, j'en conclus donc que vous êtes en train de nous mentir. Par respect pour les
traditions de guerre, je ne vais vous faire aucun mal. Par contre, je vous renvoie un message.
Même dans la mort je vous pourchasserais et jamais je ne rejoindrais une secte chaotique comme la vôtre qui veut du mal à des personnes pour aucune raison ! Vous avez laissé un
vieux pervers tuer sa femme et abuser de jeunes femmes. En plus, vous avez voulu tuer sa
fille. Vous nous avez menti à plusieurs reprises. Vous avez brûlé des lieux, et tuer des
personnes innocentes. Jamais je ne pourrais pardonner de tels actes. Donc, toi messager, vat’en, fuis le plus loin que tu puisses, mais n’espères jamais recroiser notre chemin. Car la
prochaine fois ce n'est pas avec un Bidulium que je vais t’accueillir mais avec la lance de
mon ami derrière moi.
Gul se mit à grogner pour faire peur au messager et lança un gigantesque « BOUH » juste à côté de
ses oreilles. Le messager remonta sur son cheval et s’enfuit sur le champ. 
- Bien joué, Gul ! Haha !
- Merci m'sieur, j'adore faire peur aux gens, puis en plus, il était bizarre le monsieur...
D'ailleurs j'ai toujours pas compris si son nom c'est Messager ou Pas-Messager...
Pour une fois, sans rien demander Gul repartit, je suppose que comme il s'était bien amusé, il ne
m’a rien demandé.
- Vite Bahal, rentrons, je pense que l'attaque ne va pas tarder !
- Bien joué pour le coup de Gul, je n’y attendais pas.
- Merci, à vrai dire, je n'y croyais pas non plus… Mais bon, j'avais des plans de secours !
Nous sommes tous les deux rentrés au village. Après un rapport rapide à Elisandre. Nous nous
sommes tous placés en attendant le combat.
*****
Pendant ce temps, du côté du donjon de la musique :
Nos aventuriers expérimentés venaient de rentrer dans une gigantesque salle ronde, avec au centre
une sorte d'autel sacrificiel. Ils connaissaient déjà tous ce genre de choses. C'est un autel où l’on
doit verser quelques gouttes de sang de tous les aventuriers présents, ce qui permet de les affaiblir.
Evidemment, à côté de l'autel sacrificiel se trouve une dague maudite, avec laquelle il faut se
couper. Un grand classique des donjons. Mais par chance, dans le groupe se trouvait Druss,
magicien de sang. Il y avait donc moyen d'arnaquer cette salle ! Après les manipulations de Druss,
l'autel sacrificiel était rempli du sang de tous les compagnons présents. Mais bien évidemment, le
donjon était puissant et malgré la puissance de Druss, il vit la supercherie. 
C'est alors qu'une énorme créature de sang et de feu apparut devant eux. Au niveau du mur, de
grands interstices se formèrent et de nombreuses créatures s’en échappaient pour les attaquer.
Barask prit le parti de mener les actions de ses compagnons au combat.
- Darionn, Elendone, au contact ! Shearing, mets ton armure de vent sur Elendone, elle n’aime
pas le feu de souvenir. Kanezoku et Belgarion, trouvez son point faible et démonter-le.
Sylthas, balance des grenades à l'intérieur de ce truc, et fais-le moi exploser comme il se
doit. Tardrym et la compagnie d'invocations, je compte sur vous pour les démonter !
Balancez tout, et ne faites pas attention à nous. Druss, tu aides avec ta magie sur le gros
machin. De mon côté, je prépare un p’tit cocktail pour tout le monde, je serais là dans trois
ou quatre minutes ! Et Lathiliass... Tiens-nous en vie... s'il-te-plaît !
Aucune réponse ne se fit entendre, mais tous s'exécutèrent. Et bien évidemment, tous savaient que
Barask ne préparait non pas un cocktail comme dans un bar, mais bien un cocktail d'alchimiste,
puissant et permettant à tout le monde de renforcer leur mana, leur puissance, et tout ce qu'ils
pouvaient améliorer
- Ha ! Au fait, j'avais oublié, Déliorana … Tu peux nous préparer un p’tit truc à manger ?
- Non mais vraiment ?! Moi, le démon pugiliste j'ai pas le droit de me battre ?
- S'il-te-plaît, on va être fatigué après...
- Menteur, t'as déjà faim et t'as la flemme de bouffer de la viande séchée... J'y vais, j'ai
compris...
Le combat se passa merveilleusement bien. Les créatures étaient extraordinairement puissantes mais
la puissance du groupe de compagnons l’était encore plus, elle était divine. Elendone enchaîna les
esquives et les magies liées à la terre. Shearing déplaçait les créatures comme elle l'entendait et
soutenait toute l'équipe. Le monstre se transformait en feux d'artifices avec le nombre de bombes et
de grenades envoyées par Sylthas. Aucun sort n'arrivait à échapper à la vigilance de Darionn, tous
étaient redirigés vers lui. Belgarion et Kanezoku, cela faisait longtemps qu'ils ne se sont pas amusés
comme ça, à tournoyer et à tuer toutes les créatures qui s'approchaient d'eux. La puissance magique
de Tardrym était tout aussi incroyable, des tourbillons de magie puissante partaient de ses mains.
Pendant que Druss récoltait tout le sang étalé au sol pour s'amuser avec sa magie. Seule Lathiliass
s'ennuyait un petit peu... Personne ne prenait d'attaque et autres sorts. Elle se mit donc elle aussi à
taper sur leurs assaillants, de temps à autres elle buvait un cocktail avec Barask. Un vrai, cette foisci. 
Le combat qui semblait infaisable et complexe au vu de la taille des créatures, n'était en fait qu'un
petit entraînement matinal pour ce groupe. Ces membres du groupe qui, malgré les combats, étaient
tous en train de sourire et de déblatérer des bêtises à longueur de temps. Ils étaient tous en train de
s'amuser. Le groupe de Symphony. Ce nom de groupe ne fut même pas choisi par eux, c’était la
population qui avait décidé de le nommer comme l'univers. C'est en voyant la puissance du groupe
réuni, que Barask se dit qu'au final... Ce donjon n’allait peut-être pas si mal se passer.
*****
Retournons du côté de Velkhyor et Bahal, la guerre était sur le point d'éclater.
Tout autour du village, de nombreux ennemis s’étaient réunis. De très nombreuses créatures, mais
aussi des membres de guildes. Ils étaient nombreux, mais pas assez pour créer une percée, surtout
quand notre plan était en marche... Bahal hurla d'un coup.
- Walther ! On est parti pour la fumée !
Toute la zone de combat se retrouva totalement enfumée. Tous les nôtres étaient équipés de masques
fabriqués au préalable pour ne pas respirer cette fumée. Le premier ordre était là pour donner la
première note de musique de tout le plan. Ensuite, Bahal n'a plus parlé, mais les actions se sont
enchaînées. Malgré la fumée de sommeil, les créatures verdâtres ont commencé à charger. Nos
rôdeurs et sorciers sont tous rentrés en action à ce moment-là. Les créatures au bout de quelques
secondes se sont retournées et ont fui. Mais ce n'était que la première vague, la fumée que nous
avions lancée allait durer un maximum de dix minutes. La seconde vague de créature arrivait, avec
certaine chose que ni Bahal, ni moi, ne connaissaient. Une sorte d'amas de chaire avec huit bras et
aucune jambe, tout son corps était formé des cadavres de personnes, cette silhouette avait une
dizaine de visages et fonçait droit vers la porte. Cette fois-ci c'est moi qui avais besoin de
renseignements.
- Bahal ? Dans nos troupes on a un invocateur, ou un magicien lié avec les morts, ou les
démons ?
- Yep ! Il est sur les remparts sud, demande Halliam, c'est un chaman, il utilise les âmes pour
la magie
- Parfait merci, je te laisse gérer les remparts nord, je reviens au plus vite. La créature
difforme qui nous fonce dessus va surement déclencher notre première rangée de pièges, fais
attention.
Je me suis mis à courir vers les remparts sud, et après quelques minutes, je trouvai rapidement
Halliam
- Halliam ! Désolé de te déranger, mais on a besoin de toi au rempart nord.
- Que se passe-t-il ?
- J'ai besoin de ton expertise, il y a une créature difforme qui charge sur la porte et va
déclencher de nombreux pièges avant de mourir. J'ai besoin de savoir si c'est une créature
invoquée.
- Je ne suis qu'un chaman, non pas un invocateur... Je suis désolé Velkhyor...
- Je sais, mais la créature est étrange, j'ai l'impression que c'est un empilement de cadavres qui
court, j'aimerais juste savoir s’il a encore des âmes qui vivent à l'intérieur, et si oui si tu
pouvais les libérer. Je ne pense pas que ces personnes aient demandé ça...
- Et en plus c'est immoral de capturer une âme. Quelqu'un qui meurt a le droit à un repos
auprès du monde des morts ou de la rivière des âmes. J'arrive tout de suite.
Nous faisons le chemin retour et j'ai attendu son retour... Et effectivement mes craintes étaient
justifiées. C'était une créature invoquée par une tuerie de masse. Une fois les personnes mortes leur
âme fut transmise dans un amas de chair pour créer cette chose. Notre chaman nous annonça qu'il
pouvait tenter quelque chose, mais il ne nous promit rien.
- Bahal, notre cible principale c'est cet amas de chair, envoie tous les archers dessus pour le
ralentir, et tous les magiciens à sort d'entrave aussi, on doit l'arrêter il va faire un carnage
dans les pièges sinon.
- Oui, mais si on fait la deuxième vague va gagner du terrain. Sinon on envoie les gardiens
s'occuper de la créature et on continue notre volée de flèches et de magies.
- On risque de toucher les nôtres, et si un piège se déclenche les gardiens vont prendre cher.
Mauvaise idée, pour le moment, mets juste les mages à sort d'entrave, et demande aux autres
de balancer du sort puissant, Elisandre nous a promis une ration de potion pour augmenter
nos manas dans pas longtemps.
- On est parti !
Fort heureusement, nos magiciens étaient puissants, et leurs sorts d'entrave combinés à la magie de
notre chaman a suffi pour venir à bout de cette créature et de cette deuxième vague... Mais ce n'était
pas fini...
- Velkhyor, on a besoin d'aide sur les remparts ouest !
- Que se passe-t-il Elisandre ?
- Il tente une percée et la vague de créatures porte des masques anti-magie pour contrer la
magie de Walther.
- Déjà ? Ils sont encore nombreux ?
- Avec la troisième vague qui arrive oui, on ne pourra pas les contenir uniquement à distance.
- Ok, fait péter les pièges et envoyer les frontales et les gardiens là-bas pour le moment, qu'ils
se déchaînent un peu. Et pas de mort pour aujourd'hui !
- Je m'en occupe, merci !
Les assauts continuaient et pour le moment, tous se passait, ce serait mentir que c'était parfait, mais
nous arrivions à tenir à distance les vagues de créatures. Soudainement, la voix de Bahal arriva à
mes oreilles.
- Velkhyor ! Les armes de sièges sont toutes concentrées vers les remparts nord.
- Ok lance la fusée pour donner le feu vers a Flynthia, faut qu'elle nous détruise tout ce bazar.
Par chance, Flynthia avait vu juste et elle était déjà préparée. Au moment où la fusée s'est lancée en
l'air, les armes de sièges se sont faites détruire par nos alliés.
- Bahal, il faut qu'on trouve une solution pour protéger les remparts, à cause du rempart ouest
ils doivent se douter maintenant que toutes nos murailles sont piégées.
- J'ai une idée mais ça serait du quitte ou double.
- Dis toujours… ?
- On déplace tous les pièges des remparts nord, est et sud, sur les remparts ouest. Et on
abandonne totalement, ça laisserait une pause à nos gardiens et frontales, et renforcerait les
trois autres. Puis, on envoie Flynthia et son escouade dans la forêt pour gérer tout ce côté...
- Je ne suis pas fan... On perd tout notre avantage sur les autres remparts... J'ai une idée ! Je
vais faire gagner un maximum de temps côté ouest. En attendant, demande à tous les
gardiens et frontales là-bas de se préparer pour une énorme percée, la plus grande qu'ils
n'aient jamais faite. Et demande aux mages de reformer des pièges.
- Ok !
Bon, je n'ai fait cette musique qu'une fois mais on va réessayer. Après tout, notre seule limite, c'est
notre imagination. Je suis parti en direction de l'ouest et sonner la retraite pour tous. Je me dirigeais
seul au centre du champs de bataille. Et je commençais à jouer la même musique que nous avions
joué avec Kanezoku lors de l'anniversaire de Papa. Je m'imaginais au milieu d'une salle de spectacle
entouré par des gens qui étaient apaisés et qui souriaient. Je continuais la musique, au moment où
j'ai ouvert les yeux toutes les créatures étaient autour de moi et ne bougeaient plus, la plupart était
assise et me regardait avec de grands yeux... Comme si elles étaient perdues.
- Ok, on est bon les gars. On ne touche pas aux créatures autour de moi, elles sont sous mon
contrôle. Je les amène à la prison. Les autres, aidez les mages à piéger les remparts, puis
réparez-les. Ensuite, on retourne se reposer !
Tous les aventuriers acquiescèrent.
- Elisandre, je te laisse gérer ici ça devrait aller maintenant.
- Oui ! On a eu un rapport de Flynthia, elle nous signale que la guilde adverse n'a plus de
créature en stock, et plus de mana. Elle et ses compagnons ont volé toutes leurs réserves de
mana. Ils ne sont plus qu'une petite dizaine.
Au même moment au niveau des remparts nord, le messager, le même que la dernière fois, arriva,
encore une fois avec un drapeau blanc, mais cette fois, accompagné de tout le restant de sa guilde.
Tous les aventuriers au niveau des remparts ont cessé l'offensive, et l'un d'eux est venu m'avertir.
- Bon bah j'y retourne... j'y vais à pied cette fois. Bahal, tu viens ?
- Je ne vais pas te laisser y aller seul.
Nous commencions donc à aller vers le messager et au même moment, Flynthia et sa troupe sont
arrivés à nos côtés, sortis de nul part.
- En face, ils sont dix, on ne va pas vous laisser y allez seuls ! Haha.
- Merci Flynthia, et merci à vous tous d'ailleurs, vous avez fait un travail formidable dans
l'ombre...
Cette fois, ce n'est pas le messager qui s'approcha mais une personne que je n'avais jamais
rencontrée.
- Velkhyor Déliorana, approche je ne te veux aucun mal. Tu as gagné cette guerre.
- Klorkÿar, je suppose ?
- Tout à fait. Je suis venu moi-même pour te féliciter. Tu as gagné. Je ne peux qu'admettre ma
défaite.
- Vous n'avez même pas combattu, pour un chef de guilde vous êtes un beau planqué...
- Ne dit pas des choses que tu pourrais regretter.
- Vous ne me faites pas peur. Toi et tes larbins, je vais vous emmener devant la justice et vous
allez périr pour les nombreux méfaits que vous avez commis.
- Ce n'est pas parce que tu as gagné que je vais te laisser me capturer.
Klorkÿar s'approcha.
- En plus, je n'apprécie pas que tu usurpes le nom des Déliorana.
- Je t'arrête tout de suite, ton messager a fait le même affront de dire que je l'usurpais. Si tu
veux j’appelle un petit Bidulium et tu vas discuter avec lui hein …
- Les Bidulium peuvent mentir contre de l'argent, et tu es un bienfaiteur donc tu as de l'argent.
Je n'ai pas pu m'empêcher de rire.
- Tu crois encore que je suis un bienfaiteur, mais tu ne crois pas que je sois un Déliorana ? Ta
perception est si faible que ça ?
- Pardon ?! Si tu m'insultes encore une fois…
- Oui, je sais tu vas venir m'attaquer...
Soudainement, Flynthia s'est mise devant moi avec un écrit au-dessus de sa tête.
- Attention ! Derrière, le messager incante !
Sans que je ne puisse prononcer d'autres mots, tous mes alliés se sont mis à attaquer. Bahal, lui,
invoqua son dieu pour me protéger et tous se mirent à l'assaut. Klorkÿar fonça sur moi avec ses
deux dagues, je fus tellement surpris que je bougeai directement et brisa donc la protection de
Bahal.
- Velkhyor ! Ta concentration !
Bahal a raison, mais Klorkÿar est très agile avec ses dagues, presque autant que Flynthia et ses
flèches. Nous sommes cinq, ils sont dix. Je vais devoir me passer de mes alliés. Une esquive à
gauche, une esquive à droite, pas besoin d'arme pour faire des dégâts, je mis un énorme coup de
poing dans la gorge de Klorkÿar.
- Oh alors ! Le petit Velkhyor sait se défendre apparemment.
- Ramène-toi …
Le combat continuait, j'enchaîne les esquives et de temps à autres, j’arrivais un mettre un coup
direct. Mais mes poings ne sont pas enchantés, ni armurés, et tapé sur l'armure de cuir de mon
ennemi, me faisait mal. En plus à n’importe quel moment, il pouvait parer pour me trancher la peau
des mains. Bahal, lui, s'occupait de deux personnes en même temps, et pareil pour les autres.
Excepté Flynthia, qui en avait trois sur la tête. Notre combat dura plusieurs minutes, derrière moi
j'entendais de nombreux aventuriers scander mon nom et celui de mes alliés. Pourquoi ne venaientils pas nous aider ? Pas le temps de penser à ça ! Ma concentration était à son plein potentiel, j
ressentais le moindre battement de cœur de Klorkÿar, le moindre mouvement, mais je ne faisais pas
assez mal. Bahal et les autres venaient de finir leur combat. Il ne restait que moi.
- Vas-y Velkhyor ! Montre-lui qui tu es !
Les encouragements de Bahal m'allaient droit au cœur, et je compris pourquoi personne ne venait
m'aider... Le maître de guilde contre le bienfaiteur. C'était un combat de héros contre le méchant de
l'histoire. Le combat dura plus longtemps que les autres, mais après moultes esquives Klorkÿar prit
faiblement le dessus, il me fit tomber au sol avec un coup aux jambes bien calculé et sauta sur moi.
Bahal voulait intervenir, mais Flynthia lui mit la main sur le torse... Elle a raison ce n'est pas son
combat.
- Alors petit, ça fait quoi de tomber sur meilleur que soi... Si tu étais vraiment le fils de
Barask, le fils de la dragonne de vent et du vampire le plus puissant de cet univers, tu ne
serais pas si faible que ça !
- Je suis leur fils.
- Arrête de mentir !
Il me mit un coup de dague au niveau du visage.
- Barask est un vampire de bière, son sang est de la bière. Le tien, c'est juste du sang.
Je n'ai pas répondu... À vrai dire, j'en ai marre de me justifier.
- Crois ce que tu veux. Mais sache que Barask déteste une chose. C'est le manque de respect.
- J'en ai assez de toi !
Il leva la main et la dague arriva sur mon visage, mais au même moment un portail noir apparut et
prit la main de Klorkÿar
- Ne touche pas à mon fils.
- Papa ?! Tu n’es pas censé être en donjon et ne pas pouvoir te téléporter ?!
- Bwarf, tu sais, les interdictions et moi… Je suis alchimiste, je fais ce que je veux quand je
veux.
Klorkÿar s'est soudainement mis à reculer. Juste à côté de lui, il y avait Gul, il me fit un petit clin
d'œil.
- Alors c'est toi Klorkÿar, le soi-disant « chef de guilde » ... Tu sais qu'un chef de guilde doit,
selon les lois draconiques qui dirige ce monde, être proscrit au sanctuaire des dragons ?
C'est marrant car, je parlais de toi justement à ma femme... Et elle ne te connait pas. Tu
déshonores mon nom. Tu déshonores mon fils. Tu tentes de le tuer alors qu'il n'est pas armé.
Et tu lui as proposé un combat à la loyale, sans utiliser sa magie. Et tu oses te moquer de
lui ? Et en plus, ... tu fais affront aux défenseurs de ce monde, les dragons, en esquivant
leurs règles ? Et pour finir tu obliges mon Bidulium à venir me chercher en urgence... Tu
connais le prix d'une urgence d'un Bidulium ?!
J'ai eu un grand sourire... Oui, j’ai encore été sauvé... Mais j'étais content d’être sauvé par mon père.
- En plus tu crois avoir gagné, mais tu sais que la magie de la musique a de puissants effets ?
Du genre, une magie qui protège mon fils, au moment où tu allais le tuer...
- Pourquoi tu ne l’as pas laissé faire alors au lieu de venir gâcher notre fête ?!
- Une envie soudaine de tuer un être chaotique m'est passée par la tête...
- Quoi ?!
Il s'est soudainement mis à fuir.
- Hop hop hop, mon petit, on ne fuit pas. Pour toutes les peines que j'ai citées juste avant. Et
par les lois draconiques, je te juge directement, à la peine de mort.
- Jamais !
Mon père me releva et claqua des doigts. Un gigantesque orbe d'ombre engloutie Klorkÿar et il n'y
avait plus de trace de lui, hormis sa dague au sol.
- Merci papa...
- Pas de soucis, à vrai dire, tu aurais gagné le combat avec ce que tu allais faire. Au passage, il
y a une brume d’illusion autour de nous, tout le monde t'a vu gagné le combat. Donc pas de
soucis, l'honneur et la gloire sont pour toi ce soir ! Bon, je retourne au donjon on était en
salle de repos, pour ça que j'ai pu venir jusqu'à toi à vrai dire. Amuse toi bien fiston ! Et
n'oublie pas, notre seule limite, c'est notre imagination !
Je fis un signe de main à mon père, et au moment où il disparut, j'ai entendu tous les aventuriers,
Bahal et Flynthia acclamer mon nom. Nous sommes rentrés au village rapidement, et nous avons
été accueillis par des applaudissements, des câlins et des félicitations. Ce moment de joie était
parfait. Une fois l’adrénaline passée, nous avons tous pris le temps de soigner nos blessures et de
régénérer notre mana. Mais surtout, de fêter notre victoire. Mais il ne fallait pas que l'on s'enivre
avec Bahal, car Flynthia avait déjà des plans pour nous !
- Dites les gars, vous allez rester dans ce village où vous avez l'intention de devenir de réels
aventuriers maintenant ?!
- Perso, j'ai pris goût à ça rapidement et j'aimerais bien faire ce fameux donjon maintenant !
- Je suis comme Bahal. J'ai envie de découvrir le monde entier, et d'explorer tout ce qui nous
entoure. En plus de ça, … j'ai envie d'atteindre la puissance de mon père pour faire un
donjon avec lui… Rien qu'une fois.
- Eh bien je vous laisse un jour de repos, mais dans deux jours nous partons faire le donjon
alors !
- Ah ? Car tu nous accompagnes en plus ?
- Tu devrais être content Bahal, ça fait une experte avec nous au moins …
- Oui, mais elle va encore nous martyriser la nuit ! Je pense qu'il va falloir qu'on profite de
nos lits ce soir...
- Haha ! Maintenant que cette guerre est finie je vais vous enseigner tout ce que je peux, donc
oui je ne vais pas vous lâcher !
- Je suis fatigué d'avance...
- Haha ! Allez Bahal, on peut le faire, on va prouver qu'on est digne de ce monde et d'être de
grands aventuriers.
- Allez c'est parti ! Au passage comment s'appelle ce qu'on boit ?
- C'est juste de la bière …
- Bon je pense qu'on a réellement pris l'âge de nos personnages Velkhyor... Car sinon on
n’aurait même pas le droit de boire ça.
- Ce n'est pas réellement un mal je pense. Ma vie passée ne me manque pas pour le moment.
- Moi non plus, c'est un plaisir de me dire que je ne vais pas recroiser mes parents pour un
petit bout de temps.
- Santé Bahal ! Santé Flynthia ! Et santé Elisandre !
Elle était un petit peu plus loin que nous, mais je voyais qu'elle nous observait et écoutait. Bahal
répondit directement.
- Santé à vous tous ! Longue vie et prospérité à tous !
C'est en voyant toutes ces personnes s'amuser et s'éclater... Que j'ai eu ma réponse à la question qui
me taraudais. À choisir entre nos deux mondes, j'aimerais rester là le plus longuement possible. La
magie est fantastique, la création est fantastique. C'est un monde fabuleux. Je comprends
maintenant pourquoi mon père a choisi ce nom, Symphony of dreams. Merci d'avoir créé tout ça
papa.




lecture 358 lectures
thumb 0 commentaire
1
réaction

Commentaire (0)

Tu peux soutenir les auteurs indépendants qui te tiennent à coeur en leur faisant un don

Prolonger le voyage dans l'univers Culture
Non à l'expression
Non à l'expression

Je n'ai pas les mots ou ils n'arrivent pas à sortir de la bouche. Peut-être est-il difficile de l'exprimer ou o...

Morgane Danet
1 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur