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Bayonne 2019 : ingrédients d’une temporada réussie

Bayonne 2019 : ingrédients d’une temporada réussie

Publié le 17 janv. 2020 Mis à jour le 1 oct. 2020 Culture
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Bayonne 2019 : ingrédients d’une temporada réussie

Après une saison 2018 mitigée mais encourageante, la commission taurine bayonnaise avait fait le choix d’innover en 2019. Un choix payant puisque Lachepaillet a accueilli certains des plus gros succès de la saison taurine française.

Être aficionado en France commençait à s’avérer pesant à l’aube du 15 août. Après une féria de Pentecôte nîmoise qui n’avait pas tenu ses promesses, les passionnés de tauromachie avaient assisté à un véritable fiasco lors des Fêtes de la Madeleine à Mont-de-Marsan. Fiasco qui a d’ailleurs vu Alain Lartigue et Juan Bautista être placés à la tête des arènes du Plumaçon pour préparer 2020. Avant d’entamer une Féria de Dax qui s’avèrera satisfaisante sans être exceptionnelle, les yeux ne se tournaient pas forcément vers Bayonne, qui avait vu sa corrida inaugurale du 27 juillet annulée par des intempéries. Et pourtant…

Les toros avant les toreros

Avec 13 trophées, 5 vueltas posthumes et 4 sorties à hombros en 4 courses, la temporada bayonnaise est incontestablement un succès. Mais plus que les résultats purs et durs, c’est la variété du programme qui a séduit. La Féria de l’Atlantique, les 30, 31 août et 1er septembre en offrait pour tous les goûts. Le vendredi soir une corrida « pour stars » qui voyait la présentation à Lachepaillet de la ganaderia Luis Algarra avec un lot relativement satisfaisant. Puis l’apparition le samedi d’une corrida concours, décalée en soirée à cause du match Bayonne-Clermont. Et enfin, le dimanche, une journée Santa Coloma, avec la présence du bétail de La Quinta qui avait impressionné l’année passée.

Outre la diversification des affiches, les cartels bayonnais se sont inscrits dans une tendance claire : remettre le toro au centre de l’attention. Exits les Bañuelos ou Garcigrande, qui avaient grandement déçu l’an passé, et retour d’élevages réputés plus « durs » : Torestrella, Pedraza de Yeltes ou autre Valdefresno ont rappelé que l’émotion passe d’abord par le cornu. Sans grand taureau, pas de grande corrida. Et pour les combattre, économie a été faite sur les « figuras ». En dehors de Sébastien Castella, habitué de Lachepaillet, place était donnée à de jeunes pousses, des révélations de la saison ou des revanchards. Des matadors qui en veulent, en recherche de nouveaux contrats, de ceux qui donnent tout sur le ruedo. Et que ça fait plaisir.

Mironcillo et Peytrin, points culminants

Parmi eux se trouvait un certain Daniel Luque. Après avoir traversé plusieurs années difficiles, l’Andalou s’était relancé à l’an dernier à Bayonne en coupant deux oreilles à un La Quinta. Reconnaissant de cette arène où il n’a jamais déçu, il était à l’affiche du premier seul contre six bayonnais depuis Ivan Fandiño en 2013. Face à trois de ses élevages préférés dans une ambiance goyesque teintée de bleu et résonnant au son du flamenco, le matador de Gerena a coupé quatre oreilles et une queue, et offert la plus belle lidia de la temporada française. Face à Mironcillo, exceptionnel bicho de Pedraza de Yeltes, il a ému aux larmes spectateurs et acteurs de la soirée, jusqu’à lui-même, et confirmé son retour au niveau des tous meilleurs maestros du circuit.

Sergio Flores à Bayonne lors de la corrida concours

L’autre moment fort de la saison n’a pas été l'apanage d'un toro, ni même d'un torero, mais d'un président. Samedi soir, le numéro 1 mexicain Sergio Flores fait le show face à un impressionnant toro de Valdefresno et parachève sa faena par une estocade foudroyante. La présidence technique, dirigée par Bernard Peytrin, malgré la forte pétition venue des gradins, décide de ne pas donner plus qu’une oreille. Première bronca du public et un deuxième tour d’honneur improvisé par Flores. Mais lorsque ce même public réclame une oreille pour Adrien Salenc au cinquième toro, la présidence technique octroie cette fois-ci deux trophées d’un coup. Face ce qu’elles jugent comme une incohérence et une injustice, les travées de Lachepaillet explosent. De mémoire d’homme, jamais bronca pareille n’avait été donnée à Bayonne. Salenc offrira d'ailleurs symboliquement sa deuxième oreille à Flores, au nez et à la barbe du président du jour.

Cet épisode rappelle que la tauromachie n’est pas une science exacte, et qu’elle est également source de débats infinis. Les deux héros du soir ont, quant à eux, sûrement gagné leur ticket pour revenir en 2020, au même titre que Luque, Castella, ou encore Joaquin Galdos, qui a conquis le public bayonnais ce dimanche en coupant une oreille malgré une cornada grave. Une saison 2020 qui devrait connaître de nouveaux changements. « La formule de la Feria de l’Atlantique sur trois jours a encore donné satisfaction, se réjouit le président de la commission taurine Alain Lartigue. Pourquoi pas la densifier, en déplaçant la corrida des fêtes en septembre ? » La temporada à venir réserve donc de nombreuses surprises, avec d’ors-et-déjà un seul contre six de Sébastien Castella en négociation. De quoi donner l’eau à la bouche aux plus impatients…

 

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