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Amour, Passion et CX Diesel

Amour, Passion et CX Diesel

Publié le 15 sept. 2020 Mis à jour le 11 janv. 2022 Culture
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Amour, Passion et CX Diesel

Ça faisait bien longtemps que je ne m’étais pas autant marré en lisant une BD ! Délaissant pour un instant mes gugusses hyper-stéroïdés en collant préférés, je suis tombé sur cette petite BD sortie aux éditions Fluide Glacial.
Le titre Amour, Passion & CX diesel m’ayant directement accroché l’œil, j’ai tenté l’aventure, et bien m’en a pris !

Dans Amour, Passion & CX diesel, on nage en plein soap américain mâtiné de beaufitude franchouillarde. Ou peut-être est-ce l’inverse. Bref. Harold Gonzalès le patriarche est atteint de la maladie d’Alzheimer et dans la famille la question de la succession vient à se poser. Se poser avec d’autant plus de fébrilité que le joyau familial, la CX diesel paternelle, est en jeu. Sur les rangs il y a Brandon l’aîné et son épouse Jessifer enceinte jusqu’aux dents. Il y a Bill le cadet, Pamela leur sœur et son mari Tony, et enfin Jean-Mortens le benjamin. Chacun va jouer serré et les fins stratèges vont s’engager dans une lutte d’influence pour atteindre le but ultime : être couché sur le testament d’Harold comme récipiendaire de la CX. Mais au complot familial qui se trame, viennent se greffer d’autres intrigues tout aussi décoiffantes : Que cache le goût immodéré de Jean-Mortens pour la paella ? Qui a dessiné au feutre sur la portière de la CX ? Qui est le père du fils de Brandon ? Pamela simule-t-elle ?… les mystères planent et la fratrie se déchire. La famille Ewing n’a qu’à bien se tenir, son univers impitoyable ne vaut pas tripette à côté de ce qui se joue ici…

Dans le genre délirant, c’est tout simplement savoureux ! Fabcaro au scénario mitonne une succession de gags en demi-planches aux petits oignons. Des répliques irrésistibles parsèment des dialogues excellents, l’absurde côtoie l’hilarant et les personnages sont totalement décalés et figés dans un univers tout droit sorti des soaps américains des années 80. Aux dessins James ajoute à la drôlerie des histoires grâce à ses personnages très expressifs et les couleurs de BenGrrr renforcent l’aspect fashion-eighties des protagonistes.

J’ai particulièrement aimé Tony le loser alcoolique à la recherche d’un emploi, Jessifer la salope qui se tape tout ce qui bouge, Brandon qui gère de main de maître le Chunga Night sa boîte de nuit hyper-tendance, et surtout, surtout Harold le père de famille complètement à côté de la plaque mais qui reste pourtant le plus lucide de tous ! Dans cette famille de débiles profonds la palme de la bêtise est très disputée, et c’est justement ce qui rend cette BD géniale à mes yeux.

Du début à la fin je me suis bidonné. Et la très bonne nouvelle, c'est que les auteurs nous ont gratifiés de trois tomes, parce que ça fait du bien de se prendre une bonne rasade de conneries de première classe en pleine poire, ça change et ça agite les zygomatiques. Encore !!!

Cet article a été initialement publié sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com

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