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Les présents

Les présents

Publié le 14 mars 2022 Mis à jour le 14 mars 2022 Culture
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Les présents

Il y a quelques "tips" que j'ai retenu sans le vouloir consciemment de mes études d'anglais. Trois en fait: l'anglais ne fait pas de "tirade". Si vous êtes francophone, que vous écrivez en anglais et que vous vous retrouvez coincé en traduction au milieu d'une tirade "à la française", le premier réflexe à avoir c'est d'ouvrir une page-atelier, d'y coller la tirade et de la couper, couper, couper. Les anglais ne font jamais de "tirade" ni au quotidien, ni pour "faire beau". Deuxièmement: l'anglais est une langue verbale et le français est une langue nominale. Si vous êtes francophone, que vous écrivez en anglais et que vous vous retrouvez coincé avec un concept-nom à traduire, passer au verbe, en coupant vos propositions. Genre combo 1 et 2. Je vous avoue que je le fais rarement, plus ou moins volontairement, car je tiens à garder des traces de mes pensées dans la langue d'origine. Mais bon, l'hybridation est rarement comprise comme telle, hein.

Troisièmement: l'anglais ne connait que deux temps: le passé et le présent.

Mais à quoi ça sert? A comprendre que même extrêmement "cousines", des langues différentes véhiculent des pensées, des points de vue différents de par leurs grammaires.

Ca fait donc un mois que j'écris ici, en convalescence. Je n'ai pas d'autre but qu'écrire. Un peu, beaucoup, tous les jours, ou pas. Mais écrire.

Et ça fait deux matins que j'essaye "de jouer le jeu". Un peu plus loin que "juste écrire". Comme je le disais à un de mes lecteurs en "off", "je ne pense jamais au lecteur quand j'écris, c'est mon secret beauté."

Ouh là, ce matin, c'est la pleine patate, bravo à ceux qui arriveront jusque là.

Donc depuis deux matins j'essaye "de jouer le jeu". J'essaye de me faire un profil relié sur plusieurs réseaux sociaux, ce que j'ai toujours détesté faire. Mais force est de constater qu'à ce ryhtme-là, le tambour revient toujours à la même cadence. Ce qui m'a bien servi jusqu'ici. J'avais besoin de "m'entendre", tellement les bruits du monde avait dès le début envahi toutes cavités. J'ai du faire le ménage, pas si minutieux que ça, j'en trouverai encore coincés entre les lattes du lit, pour sûr. Mais j'ai quand même un peu de place sur le bureau maintenant.

J'ai toujours été nulle en traduction. Je ne comprenais même pas l'exercice, enfermée dans ma tour, je ne cherchais que ma propre unité minimale de sens.

Ce matin, en explorant encore un peu tous ces "réseaux sociaux", j'ai compris un "tip" sur moua-même.

Si l'anglais n'a que deux temps, je n'en ai qu'un. Tout chez moua est une dérivation du passé. Ni présent, ni encore moins futur.

Je veux des présents. Je vais probablement m'en goinfrer, aller jusqu'à l'écoeurement et à l'indigestion. J'espère juste qu'elle ne sera que de passage. Et que j'arriverai quelque part, n'importe où, mais ailleurs qu'au passé.

 

 

 

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