

RÉFLEXIONS D'IMPACT - Le fameux "travail sur soi"
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RÉFLEXIONS D'IMPACT - Le fameux "travail sur soi"
On est/naît en nous-même et on ne se comprend pas. On vit en soi-même et on est étranger à nous-même. On fait des choses qui nous éloignent de nous et on ne s'en rend même pas compte. Dans la frénésie, dans l'incompréhension, on s'est catapulté à des kilomètres de ce que l'on est. Pour quoi ? Comment s'en rend-t-on victime ? Comment savoir ?
Il faut investiguer, il faut commencer à travailler.
Qu'est-ce que veut vraiment dire "travailler sur soi" ?
"Travailler sur soi", très honnêtement, ça veut tout et rien dire.
Dans la bouche d'autrui, ça a l'air d'être un conseil : tu devrais travailler sur toi, ça te ferait du bien, il faut que tu travailles ça pour que ça aille mieux.
Le conseil, qu'il vienne de nous-même ou d'ailleurs, cherche à servir le mieux être et à vivre une vie plus heureuse, plus saine. C'est ce que ça sous-entend, on ne travaille pas sur soi pour essayer, pour voir, sinon on ne verra jamais rien parce que l'intention n'est pas claire, n'est pas bien définie.
Pour un travail efficace, il faut cibler un trait à traiter, il faut l'avoir assimilé et vouloir le transformer. Ensuite, on s'attaque à d'autres, et on va à notre rythme.
Et pour autant, ce n'est toujours pas si claire parce que même si on a compris le problème qu'il y avait à regarder, même si on décide de le gérer, comment fait-on ?
On cherche sur un moteur en ligne : Comment travailler sur soi, et puis c'est tout ? Vraiment, c'est aussi simple que ça ? On lit en diagonale quelques lignes et on a tout ce qu'il nous faut, c'est bon ?
Non. Je vais sincèrement vous dire que non, ce n'est pas si simple et c'est même ardu et ça vient vous détruire, et ça donne envie de mourir dans le noir.
Quand on entame un véritable travail sur soi, on prend un engagement envers soi. On choisit la réussite, on choisit la métamorphose, on choisit d'essayer pour réussir, on prend les échecs pour des trébuchements et seulement ça. On va se relever peu importe le temps que ça prend parce qu'on le désire véritablement.
Il existe une multitude de caractéristiques à travailler. Elles sont de plusieurs natures, traumatiques, cellulaires, émotionnelles... Les émotions guident majoritairement les réactions. Et les réactions vous constituent. C'est avec elles que vous fonctionnez dans la vie, du moins à l'extérieur, pour le monde.
D'un point de vue intérieur, c'est différent. Parfois des émotions nous serrent la gorge alors qu'on pensait s'en être débarrassé, alors qu'on croyait avoir traité. Parfois c'est inconscient, ça reste alors qu'on ne comprend pas pourquoi, alors qu'on a travaillé dur.
Pourquoi est-ce si injuste ?
La vérité, c'est qu'on arrête jamais le travail. Il n'y a pas de copie à rendre, il n'y a pas d'examen à passer, il n'y a pas de diplôme, il n'y a pas de salaire, il n'y a pas de prime, il n'y a pas de retraite.
Il n'y a pas à penser le travail sur soi comme un travail établie dans une durée donnée.
Penser ainsi, c'est d'emblée perdre du temps. Ce choix de travailler sur soi, de regarder tout de soi, de la naissance à ce jour, de se souvenir d'épisodes épineux, de vouloir faire mieux et de persister tout en visant à être mieux en soi, c'est un parcours sans autre fin que votre mort, dans cette vie.
C'est un sentier infini bordé d'obstacles. À mesure que vous avancez, que vous apprenez, que vous intégrez que vous faîte mieux en conscience, alors le sentier sera plus dégagé, alors les obstacles diminueront, alors les grandes défaites, les réactions malsaines et les dysfonctionnements émotionnels s'en iront, ou du moins seront largement calmés. Il y a tout en soi, si on décide de voir, de creuser, de se retrouver, et pour ce faire de travailler, d'une certaine manière.
Le développement personnel
Le "travail sur soi" et le "développement personnel" semblent plus que jamais deux termes indissociables. Si tu te mets à travailler sur toi, tu dois faire un développement personnel, c'est le passage obligatoire.
Et c'est d'ailleurs là que tout le monde met les pieds au début, parce que la théorisation du terme fait vendre des livres et des thérapies et puis parce que ça sonne bien de se développer personnellement.
Je ne suis pas contre, mais je n'y voue aucun culte. Il y a des outils intéressants pour ceux qui savent les utiliser et en faire quelque chose de qualitatif, de bien pour soi. Cela dit, je nuance parce que ces aides (livresques, respiratoires, méditatives et j'en passe), ne sont que des accompagnements.
Je reviens sur ma métaphore avec l'apprentissage du vélo parce que c'est pertinent : les petites roues accompagnent c'est certain mais à un moment donné, pour pouvoir pédaler seul et avancer, il faudra s'en défaire.
Les petites roues, c'est toutes ces aides de développement qui, arrivé un stade particulier ne suffiront pas. Beaucoup stagnent d'ailleurs à cause de ça et cessent de travailler sur eux pour cette raison, une limite atteinte, une carence en prise de soi quand il en vient à se débrouiller tout seul. Sans rien d'autre que soi.
Si le développement personnel est une passerelle pour travailler sur soi, ce n'est pas le seul moyen. Je dirais avant tout que pour démarrer un travail sur soi, il faut analyser ce qui ne va pas, ce qui nous parasite, ce qui nous empêche de bien vivre en nous-même et de fonctionner naturellement avec le monde.
Il faut regarder ce qui fait mal, ces fameuses "blessures de l'âme", il faut parler à celles qui sont dominantes, il faut vouloir un dialogue, quitte à ce que ça fasse mal justement. De toute façon, c'est déjà douloureux alors autant avoir mal une bonne fois pour diminuer l'impact ensuite. On fait comme on peut.
Il faut savoir rebondir dessus, déterminer ce qui va nous servir pour la suite et laisser ce qui est accessoire. Ce n'est pas parce que vous lisez des pages entières sur des habitudes miracles ou des manières de faire spécifiques, que vous serez mieux en vous-même. On est tous différent et nos façons d'appréhender notre être l'est aussi. Je le répète, mais ce qui marche pour votre voisin n'est pas forcément votre cadeau.
Ce qui vous ira, c'est ce que vous pourrez enfiler naturellement, sans effort.
Peut-être que certains mécanismes vous conviendront plus tard, et pas tout de suite, le bon moment joue aussi. Alors un conseil, usez de patience et de volonté, la route qui mène à soi est façonnée d'inattendu.
La quête de soi au profit du travail sur soi
Et s'il suffisait simplement de changer l'angle de vue ?
Et s'il s'agissait seulement de modifier les termes pour que ça nous cueille avec plus de chaleur, avec plus d'encouragement ?
On dit qu'il faut travailler sur soi, prendre ce qui ne va pas et traiter, se faire violence pour dissiper le mal. La tournure est plutôt négative. On remarque tout de suite qu'on ne fonctionne pas bien, qu'on est imparfait, bourré de problèmes, on n'est bon à rien, on fait n'importe quoi depuis le début. Tout est négatif et en fait, on procède de façon négative naturellement, c'est très inquiétant. "J'arriverais jamais à faire ça, je suis nul pour ça, c'est pas possible je ne comprends jamais, mais bon sang pourquoi je rate tout à chaque fois ?"
Face à l'adversité, au manque de ressources, on répond avec beaucoup trop de facilité par la négativité.
Et s'il suffisait tout simplement de dire que je vais entamer une quête pour trouver et être la personne que je suis ?
Je vais emprunter un chemin que je ne connais pas parce que j'ai le désire de trouver véritablement qui je suis.
J'ai envie de rechercher cette personne, de la rencontrer, de l'incarner complètement, car cette personne, c'est ce que je peux m'offrir de mieux, c'est ce que je peux être de meilleur.
C'est différent d'un coup. Prendre le partie de la quête, c'est se challenger et surtout se donner un but. En tant qu'être pensant, on a besoin de but, d'objectifs dans la vie. Il faut donner une saveur à sa vie, du sens, un goût unique.
Choisir la quête c'est traverser toute sa vie avec un but unique : être soi-même, dans ce qu'on a de plus authentique, de plus sincère et de plus lumineux.
Je ne vous sers pas des mots optimistes pour faire plaisir ou parce que mon propos tend à ça. Ces mots pèsent leur poids ici et veulent dire quelque chose, ils sont nimbés de grâce, leur choix est bien réfléchi. La quête c'est l'initiation, et ça j'en parlerai plus tard, au bon moment.
À ceux qui entendront ces mots, je vous dis bonne route.
Marchez, ne courez pas trop, prenez le temps d'observer où vous mettez les pieds, qui vous accompagnent, qui vous ralentit et qui vous presse. Regardez toujours votre environnement, arrêtez-vous si besoin, hydratez-vous et respirez. Et peut-être qu'à un moment donné vous tomberez sur un miroir intact qui révèlera ce que vous êtes véritablement, et que ce reflet-là vous montrera tout le mérite d'avoir marché si longtemps.


Gand Laetitia il y a 2 jours
Merci Marissa, je vous souhaite une belle soirée, je reviendrai peu à peu vous lire. C'est intéressant et je suis certaine que cela me sera bien utile.
Marissa Brugallé il y a 1 jour
Merci Laetitia pour ces mots. C’est l’un des moteurs de mon initiative, que les mots soient utiles, qu’ils portent même si à terme, c’est le choix de soi qui vaudra quelque chose. J’espère que tout ceci vous proposera de vraies perspectives, je vous souhaite une excellente journée !
Gand Laetitia il y a 1 jour
Merci c'est gentil. Je ferai tout pour me retrouver pleinement, travailler sur moi et évoluer. Ce matin, je me suis achetée deux livres sur les blessures dont celle de rejet. Beaucoup en souffrent, parfois sans sans avoir vraiment conscience. Personnellement j'ai réalisé pleinement mes propres blessures, mes peurs... en rencontrant une personne qui pour moi et mon FJ. Voilà. Passez une belle soirée, au plaisir d'échanger avec vous. Laetitia
Marissa Brugallé il y a 21 heures
Une étude des blessures est pour moi un indispensable, pour prendre ce qui nous parle et qui nous permet des compréhensions de son propre parcours. C’est ce que j’avais moi-même fait quatre ans auparavant.
Laetitia, je serais heureuse d’échanger sur tout ceci car vous semblez avoir des proximites avec mon vécu personnel et que s’enrichir mutuellement est pour moi inestimable et très édifiant.
Au plaisir de partager avec vous, je vous souhaite un très bel après-midi !
Gand Laetitia il y a 2 jours
Quel a été votre déclic ? Moi, c'est une rencontre qui m'a bouleversé et qui m'a amené à travailler sur moi et c'est là que j'ai réalisé certaines choses comme le fait que je m'étais souvent effacée au profit d'autres, oubliée, enfermée et désormais j'apprends enfin déjà à m'écouter. J'ai envie de me retrouver enfin, d'apprendre de moi autant que des autres et que cela apporte quelque chose de bien, de bon et de positif. Pour la respiration, j'ai remarqué que j'avais là des blocages...
Marissa Brugallé il y a 1 jour
Une suite d’événements dont le déclencheur principal a été relationnel. Après ça, je n’avais que deux options : sortir du gouffre ou y survivre en infusant ma personne de noirceur (mais j’étais déjà plus ou moins sujette à ça avant). Il fallait faire autrement. Ce travail que vous avez entrepris, quelle résilience, c’est très courageux d’évaluer ce « qu’on fait mal » et de chercher à y remédier. Pour la respiration, le maître mot je dirais c’est d’écouter son corps, ça paraît bateau mais une écoute attentive permet, je pense, des résultats inattendus et pérennes !
Gand Laetitia il y a 1 jour
depuis quelques temps, oui j'écoute un peu plus mon corps, il est le reflet de mes blessures, déjà et je commence à lui dire que ça ira mieux. Chaque matin, par exemple, je fais un peu de méditation après des abdos et des étirements et je dis à chaque partie de mon corps que je suis bien et que je suis en harmonie avec elle. Sinon, je privilégie un bon sommeil, je fais tout pour.
Oui, le relationnel peut être un déclencheur en effet, preuve de ce que je vous ai dit juste avant pour mon FJ.
Merci pour votre réponse chère Marissa. Prenez soin de vous.
Marissa Brugallé il y a 21 heures
C’est une routine intéressante parce qu’elle énergise le corps et le met en mouvement Le sommeil est lui aussi à regarder attentivement, je trouve que ce sont-là des habitudes saines et sérieuses. Je suis personnellement familière à ce type de relation et pourrais plus largement en discuter avec vous en privé, si cela vous intéresse bien sûr.
C’est vous que je remercie Laetitia, vous avez l’air de mettre tout en œuvre pour être mieux en vous-même et c’est formidable !
Gand Laetitia il y a 20 heures
Je fais de mon mieux, ce n'est pas toujours facile et simple pourtant. Pas de souci pour une discussion en privée. Pourquoi pas ! On apprend aussi beaucoup en échangeant. Bon dimanche à vous. Laetitia
Basty il y a 2 jours
Dans la rubrique "bien-être", on est plutôt bien là !
Merci pour ce bon sens Marissa. :-)
(bon sens à mon sens...)
Marissa Brugallé il y a 2 jours
Ahh, merci de l’avoir remarqué, j’ai hésité et puis je pense avoir fait le bon choix ! Du bon sens inévitablement