

Chapitre2: Choix 2: Partie 1: En route vers a forêt de la grande chartreuse.
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Chapitre2: Choix 2: Partie 1: En route vers a forêt de la grande chartreuse.
Partie 1 :
Vous avez fait le Choix 2 :
Vous avez fait le Choix 2 :
Partie 1 :
Ils reprennent la route vers la forêt de la Grande Chartreuse.
Préparez-vous à d’innombrables défis : physiques, émotionnels et psychologiques.
Une aventure qui promet des secousses.
Après une longue réflexion, Oscar déclara :
— Allez, en route vers le massif de la Chartreuse !
— C’est parti ! répondit Annita. On dormira sur le parking, pour un départ à la fraîche, depuis le col de la Charmette. Six heures de marche nous attendent.
Oscar démarra le van, en klaxonnant pour dire au revoir à Giovanni et à Sésame. Les phares découpaient la pénombre, tandis que les étoiles scintillaient au-dessus de la route. Annita, la joue collée à la vitre, laissait son esprit vagabonder. Elle adorait ces moments où la rêverie prenait le dessus.
Quelques heures plus tard, ils arrivèrent sur le parking.
Oscar préparait un bon café chaud avant d’aller dormir. Il sortit les chaises pliantes et, une fois assis, le frère et la sœur savourèrent leur boisson sous la fraîcheur étoilée, en échangeant anecdotes et souvenirs.
La fatigue les rattrapa. Ils rangèrent et s’endormirent, chacun dans leur sac de couchage. Cette première journée riche en rencontres avait eu raison de leur énergie.
8h du matin
Annita fut la première à se réveiller. Elle sortit doucement du van, un plateau de petit déjeuner dans les mains. Elle s’installa sur l’herbe, pieds nus, les yeux perdus dans la forêt silencieuse. Elle aimait ce contact avec la nature.
“Ça ne s’achète pas, ça se vit”, pensa-t-elle.
Une voix la tira de ses pensées :
— Bonjour…, bien dormi ?
Oscar s’assit à son tour. Il déplia la petite table basse et y posa les provisions qu’Annita avait déposées sur l’herbe.
— Idem. Ça va être une bonne journée de rando, je le sens.
— Oui, moi aussi. Ça fait longtemps que je n'ai pas marché, ça va me faire du bien. Et toi, tu vas pouvoir utiliser ce que tu as appris pendant ton stage de survivalisme en avril.
— J’espère ne rien avoir oublié. Entre théorie et pratique, il y a un monde, dit-il en souriant, tout en tartinant son pain de pâte à la noisette.
— Je suis d’accord, répondit-elle en buvant une gorgée de café, juste au moment où un lièvre traversa la clairière.
9:00 :
Annita venait de terminer le rangement. Elle vérifiait méthodiquement son sac de randonnée :
Elle raye chaque élément sur son carnet de notes.
– Poche à eau, pastilles MicroPur, filtre et paille : ✅
– Réchaud, popote : ✅
– Trousse de toilette : ✅
– Trousse de secours : ✅
– Alimentation lyophilisée pour deux personnes (2 jours) : ✅
– Vêtements thermiques : ✅
– Lunettes solaires : ✅
– Couverture de survie : ✅
– Sachet de feuilles de lierre (pour lessive naturelle en bivouac) : ✅
– Elle raye chaque élément sur son carnet, satisfaite.
Oscar faisait de même de son côté, équilibrant les charges pour soulager sa sœur :
• Tente bivouac EXPED : ✅
• Sac de couchage : ✅
• Bâtons de marche : ✅
• Vêtements thermiques : ✅
• Lunettes de soleil : ✅
• Poche à eau, filtre, pastilles : ✅
• Lampe frontale (il donne un double à Annita, qu’elle glisse dans la poche de sa veste imperméable) : ✅
— Tout est bon, sœurette. Tu es prête ?
— Plus que prête !
Ils prirent le sentier, Oscar suivant Annita tout en observant la beauté du paysage.
Quelques heures plus tard…
En pleine forêt domaniale, Annita proposa une pause. Oscar acquiesça et s’installa sur un tronc pour boire et étirer ses jambes.
— À ce rythme, on sera au col de la Vache pour le déjeuner, dit-il. Si tout se passe bien, on pourra découvrir ce que Rémy nous a promis : le Plan de Phazy.
— J’avais oublié qu’il était déjà venu ici, quand il avait quitté sa boîte. J’espère que ça vaut le détour.
— Il m’a montré des photos, je te promets, ça a l’air incroyable. Et puis, on est là pour se challenger, non ?
— C’est vrai… En général, ton pote Rémy ne donne jamais de fausses bonnes adresses. Sauf ce fameux gîte chelou du Mont Blanc…
Oscar éclata de rire, secouant la tête :
— Je te rappelle que ce n’était pas sa faute ! Il s’est lui-même fait avoir par les photos retouchées. Et puis, on en rigole encore, non ?
— Mouais… Surtout depuis que l’hôte nous a servi une soupe “à base d’herbes de montagne” qui sentait le savon !
— Avoue que c’était une expérience sensorielle unique ! dit Oscar en riant de plus belle.
Ils partagèrent ce fou rire complice, leurs sacs posés à leurs pieds, et la forêt autour d’eux sembla s’ouvrir un peu plus, accueillant leur légèreté.
— Bon, trêve de souvenirs étranges, dit Annita en se relevant. Direction le Plan de Phazy ?
— Let’s go ! répondit Oscar en remettant son sac sur le dos. Et cette fois, j’ai un bon pressentiment.
Ils marchaient, perdus dans leurs pensées, observant les paysages verdoyants qui défilaient de part et d’autre du sentier. Le silence de la forêt n’était troublé que par leurs pas et le bruissement du vent dans les feuillages.
Soudain, Annita se figea.
— Oscar…, tu n’as pas entendu ce bruit ?
— Hein ? Quel bruit ? Non…, rien du tout, répondit-il sans s’arrêter, visiblement absorbé par la contemplation d’un papillon posé sur une pierre.
Mais Annita restait immobile, l’oreille tendue.
Il y avait bien quelque chose. Un froissement. Un souffle ? Non… un craquement, peut-être ? Elle tourna lentement la tête, scrutant les buissons à sa droite.
Son regard s’arrêta sur une zone plus dense. Elle écarta prudemment quelques branches, enjamba un vieux tronc d’arbre moussu…, et s’immobilisa, bouche entrouverte.
Devant elle, à moitié dissimulé dans les feuillages, quelque chose gisait. Quelque chose qu’elle n’aurait jamais imaginé croiser dans cette forêt.
Son cœur accéléra.
“Pourquoi faut-il que ce soit moi qui tombe dessus… Et Oscar ? Pourquoi n’a-t-il rien entendu ?”
Elle hésita.
“J’y vais…, ou je fais demi-tour et je fais comme si de rien n’était ?”
Elle s’avança tout doucement, son souffle-court, le cœur tambourinant sous la surprise. Les feuilles craquaient à peine sous ses pas mesurés. Elle aperçut enfin la silhouette fragile de l’animal, blotti au pied d’un chêne.
Un petit faon, tremblant, couché sur le flanc. Une patte repliée de manière étrange.
Annita s’accroupit doucement, les mains ouvertes, dans un geste de paix.
— Coucou toi…, murmura-t-elle d’une voix douce. Moi, c’est Annita. Et toi…, comment tu te nommes ? À part “petit faon”, bien sûr…
L’animal l’observait, les yeux écarquillés, mais sans peur. Il respirait vite. Elle glissa un peu plus près, à genoux maintenant, puis ajouta :
— Je vois que tu es blessé… Ce n’est pas grand-chose, hein ? Mon frère saurait quoi-faire. Est-ce que tu me laisses regarder ta patte ?
Elle tendit la main avec délicatesse, puis la posa contre la patte blessée, sentant la chaleur de l’animal. Une éraflure, un gonflement. Pas de fracture visible. Peut-être une entorse. Elle ne pouvait pas en être certaine.
À ce moment-là, elle entendit la voix d’Oscar l’appeler au loin, un peu inquiet :
— Annita ? Tu fais quoi ?
Elle reposa doucement la patte sur le sol, presque à regret.
— Je reviens, petit cœur. Ne bouge pas, d’accord ? Je te promets, on va t’aider.
Elle sortit des buissons à reculons, puis fit un signe à Oscar de la main pour qu’il la rejoigne. Son visage parlait pour elle : quelque chose d’important venait d’arriver.
Oscar arriva en enjambant les branchages, les sourcils froncés d’inquiétude.
— Qu’est-ce que tu faisais là-dedans ? Tu m’as fichu une de ces trouilles…
Annita posa un doigt sur ses lèvres en désignant l’endroit derrière elle.
— Chut… Viens voir.
Il s’approcha, et ses yeux s’agrandirent quand il vit le petit faon, toujours, tapi au sol, les oreilles frémissantes.
— Oh…, mince. Il est blessé ?
Annita hocha la tête.
— Oui. La patte avant gauche, je crois. Ce n’est pas une fracture, mais il souffre.
Oscar s’agenouilla sans un mot. Il observa un instant l’animal, puis sortit doucement son couteau suisse et un morceau de tissu propre.
— Rémy m’avait appris quelques gestes pour ce genre de cas, dit Oscar en inspectant la blessure. Surtout quand il bossait en refuge animalier, avant de passer au cabinet.
— Oui…, je m’en souviens, répondit Annita, en observant ses gestes précis sur la patte du faon.
Oscar esquissa un sourire tout en fixant la compresse qu’il venait de poser.
— Je suis ravi que ça serve aujourd’hui.
Il désinfecta doucement la blessure avec de l’eau de leur gourde et un peu d’alcool de leur trousse de secours.
— On va faire un bandage léger pour stabiliser. Ensuite, il faudra lui trouver un abri, ou l’aider à se relever, selon ce qu’il supporte. Il est jeune, il a de la ressource.
Annita le regarda faire, admirative.
— Frérot…, je suis impressionnée. Tu caches bien ton jeu.
— J’apprends vite. Et puis, ce n’est pas tous les jours qu’on peut sauver un faon en pleine Chartreuse.
Le petit animal remua légèrement, sans fuir. Il leur faisait confiance.
— On devrait le nommer, dit Oscar en souriant. Histoire de garder un souvenir.
Annita réfléchit, les yeux brillants.
— On pourrait l’appeler… Nilo.
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Barbara Wonder
Image pixabay et Canva
Ecrit le 31/07/25

