Ch. 21 de Brissage, Fortevent et Ouragrande
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Ch. 21 de Brissage, Fortevent et Ouragrande
Embuscade
Ouragrande partit, accompagnée de Charismatisk et Fierry, lors d'une belle et douce matinée, c'est-à-dire sans canicule. Ils traversèrent la montagne limitrophe et arrivèrent en Barboisie. Ils cheminaient vers la capitale et plaisantaient beaucoup.
Tout à coup, ils entendirent un cri de détresse, poussé par une voix féminine. Ils coururent dans cette direction et virent plusieurs soldats de Bartabas en train de malmener un marchand et sa femme pour des histoires de taxes. Les plaisanteries grivoises et les menaces fusaient alors que le marchand expliquait avoir déjà versé la somme avant de s'installer en ville, ce qui était logique et se passait toujours de cette façon, ici.
Fierry vint à la rencontre des mauvais soldats, en leur rappelant les conditions d'installation des marchands dans la capitale, qui étaient connues jusqu'au-delà des frontières. Le marchand et son épouse le remercièrent mais les soldats n'en furent pas ravis du tout. Ouragrande et Charismatisk sortirent alors leurs armes d'excellente facture et se dirent mercenaires des bonnes causes pour expliquer leur port d'armes.
Devant la qualité de leurs armes, ils comprirent qu'il ne fallait pas engager un combat avec eux, s'excusèrent et repartirent vers la capitale, en pressant le pas lorsqu'ils virent qu'ils allaient tous dans la même direction, à l'exception des malmenés, qui rentraient chez eux.
Les trois compagnons de voyage arrivèrent enfin à la capitale. Soudain, un filet leur tomba dessus ! Suivi de près par des liens pour éviter qu'ils sortent leurs armes et s'échappent. Pour finir, une toile et encore quelques liens afin de conserver la destination secrète. Ils furent placés sur un chariot puis transportés quelque part. Lorsque celui-ci s'arrêta, ils entendirent une voix qui leur était familière.
"Pensiez-vous donc que Bartabas avait changé, pour venir sans armée ?"
Brissage, de son côté, avait déjà tout préparé. Il attendait. Ne sachant pas précisément quand ils arriveraient, il devait rester vigilant. Il craignait de rater ce moment d'une importance capitale.
Angelisk, quant à elle, avait déjà trouvé Basilisk. Ils discutaient de l'époque où Tormentisk était là, lorsqu'ils sillonnaient les mers avec lui, cherchant des matériaux de construction rares. Dans la discussion, Basilisk finit par lui expliquer qu'il aimait beaucoup être à ses côtés, qu'il lui manquait terriblement, depuis sa mort. Il ne l'acceptait pas encore lui-même mais il l'aimait, en fait. Angelisk en profita alors pour lui proposer de changer d'air, ce qu'il accepta volontiers.
Ils marchèrent un moment en silence, sur la berge, le vent soufflant doucement sur eux, apaisant. Basilisk se prit à fermer les yeux en marchant, profitant de ce délicat contact venteux, inexistant en Aquarion.
Puis, en un rien de temps, il n'était plus capable de bouger. Il pestait en se débattant mais rien n'y faisait. Alors Brissage lui expliqua le pourquoi du comment et les conditions de libération. On lui enleva toutes ses armes, on le menotta afin qu'il soit plus libre de ses mouvements, tout en ne pouvant fuir. Il dit comprendre la situation, inévitable, dans laquelle il se trouvait. Situation qu'il souhaitait éviter depuis le début. Il en voulait à Angelisk mais admirait leur stratagème, ce qui le rendit même coopératif.
Il décida de travailler sur la cellule temporelle la plus proche. Il n'aurait que quelques heures par jour. Tout était minuté.
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