Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
Journée d'enfer dans l'Au-Delà - Chapitre 5

Journée d'enfer dans l'Au-Delà - Chapitre 5

Publié le 7 juin 2024 Mis à jour le 20 juil. 2024 Aventure
time 16 min
0
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 103 lectures
2
réactions

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

Journée d'enfer dans l'Au-Delà - Chapitre 5

Chapitre 5 - Charlie et Irène

Une fois l’incident clos, la journée avait repris comme d’habitude. Avec Samaël en ville, Tara cessait sa crise de paranoïa pour s’intéresser au projet de Cain. Cléo s’était à nouveau installée sur le canapé et relisait son script en le ponctuant de quelques « c’est quoi cette merde ? » et « je déteste mon boulot ». Oscar, après avoir remis le mur à neuf, s’était accordé un instant de répit avec un bon livre sur les échecs.

Près d’une heure après le départ du Saigneur, vers dix heures, le blond proposa une nouvelle tournée générale de café. Presque désespérée, Cléo fut la première à en réclamer un. Son travail avait l’air de l’énerver, et Cain n’était pas certain que la caféine la calmerait, mais il n’osait pas le lui dire. En pleine recherche d’idées pour le projet, Tara hocha simplement la tête, le nez sur son téléphone. Oscar approuva également d’un signe de tête, toujours plongé dans son ouvrage.

Il referma la porte de la cuisine pour ne pas entendre les grondements de rage de la scénariste. Heureusement, le besoin impérieux de modernité de Cléo avait permis l’achat de machine à café ! Il prit quatre tasses dans l’armoire, mais avant même de pouvoir les déposer, il sentit quelqu’un l’attraper par le col et le tirer brusquement ! Ce qu’il tenait dans lui glissa entre les doigts et se brisa en mille morceaux sur le sol.

Une main se posa fermement sur sa bouche pour étouffer son exclamation de surprise et il se retrouva plaqué au mur, un couteau sous la gorge. Ses yeux bleus se posèrent sur une chevelure blanche et courte : la factrice/démone au service d’Axon.

— Si t’essaies de crier, t’es mort, murmura-t-elle d’un ton à peine audible. Je veux pas te tuer, juste discuter avec toi… T’as pigé ?

Cain hocha simplement la tête. Oh que oui, il avait compris ! C’était très facile de comprendre quand on avait une lame tranchante à deux doigts de la carotide !

— Cain, ça va ? interrogea la voix de Tara de l’autre côté de la porte. C’était quoi ce bruit ?

L’intruse lui jeta un regard lourd de menaces, mais retira sa main pour le laisser répondre.

— Ouais, ça va, lança le blond en adoptant l’air le plus naturel possible. La tasse m’a échappé des mains, c’est rien.

— Tu veux un coup de main ?

— T’en fais pas, répondit-il immédiatement. Je sais faire un café tout seul !

— Si tu le dis, marmonna la jeune femme sans paraître très convaincue.

En entendant le bruit de ses pas s’éloigner pour retourner au salon, il poussa un soupir de soulagement. Mais en baissant les yeux sur son assaillante, il se rappela qu’il était toujours dans de sales draps.

— Je veux juste parler, souffla-t-elle à mi-voix. C’est bien toi qui as écrit cet article chelou dans le journal il y a quelques jours ?

Cain approuva d’un mouvement de tête silencieux.

— J’vais pas y aller par quatre chemins, j’ai envie de rejoindre ton petit plan foireux… j’me fous pas mal de ton idée d’améliorer la vie en Enfer…

Le jeune homme haussa un sourcil sceptique face à sa franchise. Si elle ne les avait pas attaqués le matin même, sa demande aurait pu être un peu plus logique.

— Tout ce que je veux, c’est mettre de la distance entre moi et mon boss, continua la démone d’un ton grinçant. J’avais pas envie de m’en prendre à vous aujourd’hui mais j’avais pas le choix.

— C’est une drôle de manière de le demander, murmura Cain sans ironie. Tu nous attaques, tu t’infiltres ici et tu me menaces… je sais pas, j’ai du mal à croire que ce serait une bonne idée.

— Je suis pas là pour te tuer, crétin, feula son interlocutrice. Je veux m’éloigner d’Axon, c’est tout. Ce type est une pourriture, moins j’le vois, mieux j’me porte ! Il va me faire payer cher le foirage de son plan débile.

— Le problème, soupira le blond, c’est que même si tu ne veux pas nous tuer, même si je décide de te croire, c’est pas ma maison ici. C’est celle de Samaël, et il risque de pas apprécier d’avoir quelqu’un qui bosse pour son ennemi sous son toit…

— Écoute, tu sais sans doute pas ce que c’est d’avoir donné son âme à un autre démon… il me traite pire que de la merde, je suis qu’un pion qu’il peut remplacer quand il veut ! J’ai des libertés, mais pas les moyens de vivre loin de lui. Et puis, ton projet vise pas à offrir une seconde chance aux démons ?

Cain resta silencieux quelques secondes. C’était bien son objectif, mais cette fille avait elle-même dit qu’elle s’en fichait. Pourtant, elle semblait avoir vraiment besoin d’aide… mais il était également possible qu’elle joue la comédie pour qu’il se laisse attendrir.

— Je te propose un accord, murmura la démone. Si tu acceptes d’essayer de convaincre le démon renard, j’en dirais le moins possible à Axon sur vous. Je dis pas que tu dois le convaincre, je te demande juste de tenter le coup…

— Bon, d’accord, céda le blond, faisant apparaître un immense sourire ravi sur le visage de la jeune femme. Mais je te préviens, je pourrais pas lui en parler tout de suite, ça serait beaucoup trop suspect… comment je peux te tenir au courant ?

Elle replia la lame de son couteau et le fourra dans sa poche. Elle attrapa un bout de papier sur le plan de travail et prit un crayon dans sa poche. Elle griffonna rapidement un numéro de téléphone dessus et le lui tendit.

— Appelle-moi. Merci beaucoup, je te jure que tu le regretteras pas ! À un de ces quatre !

Elle sortit rapidement par la fenêtre restée ouverte et partit en courant en lui adressant un dernier signe de la main. Elle semblait beaucoup plus rayonnante qu’à son arrivée. Cain regarda le morceau de feuille avec son numéro, suivi par le prénom Charlie.

— Dans quel merdier je me suis mis, moi ? murmura-t-il pour lui-même.

— Cain ! lança la voix de Cléo de l’autre côté de la porte, le faisant sursauter. Tu t’es noyé dans ta tasse ou quoi ? Qu’est-ce que tu fous ?

— Ça va, ça va, j’arrive ! répliqua le blond avec impatience.

Heureusement, personne à par lui n’avait remarqué le passage de Charlie dans la maison. Samaël fut de retour une heure plus tard, avec une veste débarrassée de ses taches de sang. Il rejoignit tout le monde dans le salon, mais chacun étant occupé de son côté, son apparition ne suscita aucun intérêt.

— Excusez-moi, tout le monde, déclara-t-il calmement. SEXE !

Il cria le mot tellement fort qu’ils relevèrent tous la tête pour le dévisager avec surprise. Comme s’il avait obtenu ce qu’il voulait, son sourire s’accentua.

— Maintenant que j’ai votre attention, commença-t-il.

— Tu n’as pas mon attention, répliqua Oscar en tournant la page de son livre comme s’il s’en fichait.

— ARGENT ! s’exclama le démon renard.

— Je t’écoute, répondit l’ex-barman en tournant la tête.

— Excellent ! Je voudrais vous parler de la réunion entre Saigneurs dans trois jours. Si cela intéresse l’un d’entre vous, il ou elle peut m’accompagner.

— Euh, c’est pas censé être privé, ces réunions ? interrogea Tara en éteignant son téléphone.

— Nous sommes autorisés à emmener une seule personne avec nous. Généralement, un Saigneur prend une personne qui lui servira de greffier et notera ce qui est important. Je n’en ai pas besoin, mais si cela vous intéresse d’y assister, l’occasion ne se présentera pas très souvent.

— Je passe mon tour, lança la démone aux cheveux châtains en haussant les épaules. Autant y aller avec un serpent à sonnette, j’ai pas envie d’être le lapin qu’on jette aux loups.

— Moi, j’en ai rien à foutre, grommela Oscar en se replongeant dans sa lecture.

— Ce jour-là, je dois être avec mon boss pour le début du tournage de son prochain navet, expliqua Cléo. Et je me vois pas trop y aller avec toi alors que tout le monde sait que je travaille comme scénariste pour un autre Saigneur.

— Moi, je veux bien venir, répondit Cain avec curiosité. J’aimerais bien voir comment ça se passe. Ça ne te dérange pas ?

— Absolument pas, garantit Samaël avec satisfaction. Le lieu de rendez-vous est à environ trois kilomètres, nous irons à pied. Elle est prévue à dix heures, nous partirons à neuf heures dix au plus tard.

Il fit demi-tour et gagna l’étage en fredonnant gaiement. Tara le suivit du regard avant de soupirer.

— Pourquoi t’as dit oui ? interrogea-t-elle en se tournant vers son ami. Tu vois pas qu’il a un truc derrière la tête ?

— Elle a pas tort, approuva Oscar sans lever le nez de son bouquin. S’il a proposé ça, c’est sans doute pour une autre de ses magouilles bizarres…

— Je ne compte pas participer, je vais juste regarder, rappela Cain en haussant les épaules. Il a raison sur un point : l’occasion d’y assister ne se pointera pas beaucoup. Au fait, Cléo, tu disais la vérité avec ton truc de tournage ou tu avais pas envie d’y aller ?

— Je déconne zéro, je dois vraiment le faire. Il a sans doute décidé de pas aller à la réunion, et crois-moi, j’aurais préféré qu’il y aille. En tout cas, fais gaffe à ce meeting et surtout, te fais pas remarquer…

Ce dernier conseil, si Cain avait su qu’il allait faire l’exact opposé, il n’aurait jamais été à cette réunion !

Le vingt-quatre juin, il se réveilla un peu plus tôt que les autres jours. Il avait choisi les vêtements les plus neutres qu’il avait pour se fondre dans le décor. En descendant les escaliers, il put remarquer que Samaël était déjà levé et avait préparé le repas pour tout le monde. Avec la perspective de ce rassemblement important, son élégance ancienne semblait plus appropriée que les manières vulgaires des autres démons. Au moment où les autres émergeaient à peine de leur sommeil, tous deux quittaient la maison pour se rendre à Soul City.

Il s’agissait d’une des plus grandes villes des Enfers, particulièrement réputée pour sa gastronomie variée. Elle était plutôt animée pour ce début de journée, bien que moins chaotiquement que d’autres coins. Cependant, à l’endroit exact où marchait le Saigneur, tout était désert dans un rayon de cinq mètres. Les gens, en le remarquant, faisaient demi-tour ou partaient de l’autre côté de la route.

— Samaël, je peux te poser une question ? demanda Cain qui marchait un peu en retrait.

— Bien sûr, mon cher, je t’écoute !

— J’ai remarqué… enfin c’est un peu difficile de ne pas le voir, mais tu souris tout le temps. Je me demandais s’il y avait une raison à ça.

— C’est un choix, répondit le rouquin en haussant les sourcils. Une simple habitude que j’avais déjà quand j’étais humain. Vois-tu, un sourire peut cacher beaucoup de choses et personnellement, j’arrive à en faire une arme contre mes ennemis. Il peut tout dissimuler : tes peurs, tes hésitations, tes émotions et surtout, c’est ton adversaire qui commencera à te redouter à cause de ta confiance.

— Je vois, c’est un peu comme une poker face, mais avec un sourire, compara le blond. Et il n’y a jamais un moment où tu ne souris pas ?

— Jamais, assura Samaël avec fierté.

— C’est à cause de ça que les gens te prennent pour un manipulateur ?

— Oh, mais j’en suis un, corrigea le démon renard sans aucune gêne. En Enfer, c’est la loi du plus fort, la force vient avec les âmes, les âmes avec des pactes et les pactes avec de l’intelligence et de la manipulation.

— Et à cette réunion… il y a des Saigneurs qui sont aussi puissants que toi ?

— Ah, cette fois, je ne suis pas apte à te répondre, cher ami ! Personne ne sait s’il est plus puissant que le Saigneur assis à côté de lui. C’est un accord que nous avons pour ne pas nous entretuer : ne pas nous affronter. Cependant, certains ne sont pas à prendre à la légère. Au fait, j’aimerais moi aussi te faire une demande, Cain.

— Qu’est-ce que c’est ?

Samaël tourna la tête pour le regarder par-dessus son épaule, et malgré son sourire, ses yeux dorés étaient tout ce qu’il y avait de plus sérieux.

— J’aimerais que tu n’interviennes d’aucune façon dans cette réunion. Pas même une phrase, un mot ou encore une grimace. Certains de mes ennemis ne pourront pas s’empêcher de faire des commentaires désagréables sur ta présence, et la moindre de tes réactions sera utilisée comme déclaration de guerre. Pour te remercier, je répondrai à toutes les questions que tu voudras me poser après cette séance.

— Euh, d’accord, je ne dirai rien. De toute façon, je n’ai pas envie d’attirer l’attention.

C’était bien s’il pouvait lui demander ce qu’il voulait après : il aurait peut-être le bon moment pour parler de Charlie et de son envie de les rejoindre.

— Excellent !

— Samaël ? Samaël, c’est bien toi !

Cain tourna la tête pour voir une démone accourir depuis l’autre côté de la route. Ses cheveux courts étaient blancs comme la neige et soigneusement coiffés dans une coupe un peu ancienne. Elle était vêtue d’une robe rouge sang dont les manches tombaient sur ses mains. Sans se soucier du vide de cinq mètres autour du démon renard, ni même de son espace personnel, elle le prit par les épaules, bien qu’elle soit plus grande que lui de quelques centimètres.

— Où étais-tu passé ? interrogea-t-elle avec un sourire ravi. Les Enfers étaient bien tristes sans ta présence ici !

Comme une mère attentionnée, elle remit sa cravate noire droite et s’assura que le revers de sa veste était correctement mis. Puis ses yeux rouges sang se posèrent sur Cain et l’examinèrent avec surprise.

— Oh, qui as-tu donc amené avec toi ? Peux-tu me le présenter ?

— Bien sûr, répondit le rouquin avec bonne humeur, sans faire le moindre geste pour retirer la main sur son épaule. Irène, je te présente Cain, mon jeune et dynamique partenaire de travail ! Cain, je suis ravi de te présenter Irène, une amie Saigneure, et sans aucun doute la plus distinguée et élégante de l’Enfer.

— Quel flatteur, sourit la démone avec amusement. Ravie de vous rencontrer, jeune homme !

— Tout le plaisir est pour moi, bredouilla le blond.

— Allons, ne vous en faites pas, mon garçon, je ne mords pas ! Enfin, pas souvent, du moins. Vous alliez à la réunion, n’est-ce pas ?

Galant, Samaël lui proposa une escorte qu’elle accepta avec plaisir. Cain se promit de raconter à ses amies qu’il existait bien une personne qui pouvait toucher leur hôte sans se faire démembrer.

— Où étais-tu, mon ami ? demanda Irène avec un sourire radieux. Cela fait si longtemps que tu es parti !

— Un simple petit congé bien mérité, répondit le démon renard en haussant les épaules. Rien de très important, je peux te l’assurer ! L’Enfer a fini par me manquer et je suis simplement rentré.

— Petit cachotier, va ! rigola sa collègue en lui ébouriffant gentiment les cheveux. Je vois bien que tu ne me dis pas tout ! Mais le plus important est que tu sois de retour, je n’y ai pas cru en le lisant dans le journal !

— J’aurais dû venir te voir plus vite, je m’en excuse. Pourrais-je me faire pardonner en t’invitant à prendre le thé ?

— Un thé pour remplacer cinq ans d’absence ? fit remarquer la Saigneure en haussant un sourcil. Polisson !

— Tu as raison, alors disons un thé et quelques musiques classiques jouées par ton violoniste favori ?

— Là, je suis d’accord ! En revanche, ta veste commence à s’abîmer. Passe donc à ma boutique, je t’en ferai une neuve à ton goût !

— Ce sera avec plaisir, chère amie, remercia le rouquin. Cain, si tu as besoin de nouveaux habits, n’hésite pas à me le dire, nous irons chez elle !

— Je viens de me rappeler où j’avais entendu votre nom ! lança le blond avec un éclair de lucidité. Vous êtes la propriétaire de la meilleure boutique de vêtements des Enfers !

Cléo avait souvent clamé haut et fort qu’elle adorerait porter un chemisier de ce magasin, réputée pour sa très bonne qualité et son élégance.

— Si c’est pour toi, Samaël, je peux vous faire un prix, proposa Irène à mi-voix. Mais que cela reste entre nous… je suis sûre de trouver une tenue parfaite pour ton jeune ami.

— Merci pour cette délicate attention ! J’imagine que les affaires vont toujours aussi bien !

— Ce n’est pas facile tous les jours, si tu veux mon avis, soupira la démone. Les nouvelles modes sont vraiment trop extravagantes pour moi ! J’ai dû laisser la direction des magasins du vingt-et-unième siècle à une de mes démones. C’est sans doute une raison de plus pour laquelle je tiens à toi : j’aime tant la mode des humains à la fin du dix-neuvième et elle te va si bien !

— Je suis très touché d’être l’un de tes clients préférés ! Tes créations sont toujours un pur plaisir à porter !

— Tu es l’une des rares personnes avec des cheveux roux qui peuvent se permettre de porter du rouge, j’ai quelques modèles que je pourrais te faire essayer. Enfin, je m’emballe un peu, nous verrons cela après la réunion !

Ils s’arrêtèrent devant un grand immeuble de près de dix étages, où de nombreuses fenêtres étaient éclairées par la lumière intérieure. Bien que sentant son cœur s’accélérer, Cain suivit Samaël et Irène à l’intérieur.

 

Dessin original d'Elysio Anemo

lecture 103 lectures
thumb 0 commentaire
2
réactions

Commentaire (0)

Tu peux soutenir les auteurs indépendants qui te tiennent à coeur en leur faisant un don

Prolonger le voyage dans l'univers Aventure
LE SERGENT
LE SERGENT

Il avançait au pas soutenu de sa monture. Son cheval de bât suivait à la longe. Son grand feutre...

Cedric Simon
19 min
Que Fais-je Ici ?
Que Fais-je Ici ?

Je me pose cette question chaque matin.   Peut-être que je n'ai pas réussi parce que je ne...

Ed-It
7 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey