

Falcon-Dog 3 - Chapitre 15 bis
Sur Panodyssey, tu peux lire 10 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 1 article à découvrir ce mois-ci.
Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit !
Se connecter
Falcon-Dog 3 - Chapitre 15 bis
Puis on entend un bruit de bottes au loin. L’Amiral Cabos est escorté par des
gardes et s’assied sur cette même chaise. Tandis que le Général relate toutes les
accusations qui lui sont faites, la moutarde commence à lui monter à la truffe…
Cabos finit par éclater :
– Comment oses-tu me faire de tels reproches, Cocker ? La Révoltruffe a sauvé
des centaines de chiens comme ceux qui se tiennent ici, parmi nous. Tu devrais avoir
honte ! Honte de déshonorer la plus grande preuve de rébellion qu’Ethélys ait
connue !
Un soldalmatien s’approche de lui avec une muselière, mais l’Amiral proteste :
– J’ai des choses à dire, laissez-moi parler ! Qui était là pour te libérer, FalconDog, quand tu étais emprisonné ? (Le super-chien le regarde dans les yeux.) La
Révoltruffe, bien sûr ! Si je n’avais rien fait, si je n’avais pas fondé cette
organisation, si je n’avais pas affronté l’armée féline… alors tu ne serais plus de ce
monde !
Falcon-Dog intervient :
– Amiral, ce n’est pas exactement à vous que je dois ma vie. Je la dois à
l’équipage qui m’a sauvé, c’est différent. Vous donnez les ordres, mais ce n’est pas
à votre unique personne que revient tout le mérite. Vous n’êtes pas la Révoltruffe.
D’ailleurs, qui est la première personne à avoir cru en moi ? Certainement pas vous.
C’était Mentalos. Je ne suis peut-être pas le plus modeste, mais je ne me considère
pas non plus comme le grand chef, contrairement à vous. Et j’ai su écouter les autres.
Anéma souhaite aussi s’exprimer :
– Certes, la volonté de secourir nos congénères était honorable mais les moyens
employés étaient vivement critiquables. À l’instar de Suprêmiaou, vous avez
exploité des super-chiens durant tous les combats. Votre objectif était d’éliminer
l’adversaire, sas jamais chercher à le connaitre. Lorsque j’ai rencontré Falcon-Dog,
j’ai su qu’il désirait un monde de justice et de partage.
– Je voudrais ajouter quelque chose, dit le Général Cocker.
– Allez, encore une accusation… bougonne l’Amiral Cabos.
– Non, cette fois-ci ce n’en est pas une. Amiral, j’ai été votre bras droit depuis la
naissance de la Révoltruffe et je vous ai connu mieux que personne. Malgré la façon
dont vous avez traité les super-chiens, il faut avouer que vous n’avez jamais rien
lâché pour sauver les villages canins. Jusqu’à l’invasion des panthères, vous avez
toujours été le plus téméraire de tous les Canins et ça, il ne faut surtout pas l’oublier.
C’est tout ce que je voulais dire.
Cabos n’en revient pas : après toutes les menaces qu’il a faites à Cocker, celui-ci est assez lucide pour reconnaitre ses qualités passées. C’est un geste qu’il
n’oubliera jamais.
La première sentence proposée à l’assemblée est la prison à vie. Moins de dix
pattes se lèvent ; la décision est vite rejetée. La seconde punition est celle des travaux
d’intérêt général, sans emprisonnement. Vingt-six votants sont d’accord et cette
sentence est confirmée. C’est dans un silence de cathédrale que l’Amiral Cabos est
escorté par les soldalmatiens hors de la pièce.
Le Général Cocker clôt le jugement, sans faire de long discours.

