

Falcon-Dog 2 - Chapitre 6
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Falcon-Dog 2 - Chapitre 6
Chapitre 6 : Le grand départ
C’est le dernier jour de préparation. Pour Falcon-Dog, cette journée a commencé
par un entraînement sans relâche, contre les deux lance-flammes.
Tout cela se passe sous la surveillance de Rétopin. Le doberman commence à avoir de l’âge mais, dans
la Révoltruffe, un Canin qui vieillit est un Canin expérimenté ! Et c’est
particulièrement vrai pour Rétopin : autrefois connu pour être le meilleur des soldats,
c’est aujourd’hui un vétéran de l’armée. Son œil avisé observe le moindre
mouvement de Falcon-Dog. « Le grand départ, c’est demain… lui avait-il rappelé.
Quand tu te retrouveras face aux panthères, tu n’auras pas le droit à l’erreur ! »
Face à ces deux terribles lance-flammes, le super-chien s’applique dans chacun
de ses mouvements ; surtout lorsqu’il utilise son nouveau pouvoir. Créer un mur de
glace devient un réflexe pour se protéger, au fil des entraînements.
— Je pense que tu es prêt, conclut Rétopin en désactivant les manettes du secteur
d'entraînement. C’est fini, tu peux aller te reposer…
Chaque lance-flamme s’éteint progressivement, ce qui permet à Falcon-Dog de
souffler un peu. Néanmoins, le super-chien semble déçu de terminer aussi vite ; ses
huit heures d'entraînement ne lui ont peut-être pas suffi ?
Au lieu d’aller faire une sieste bien méritée, Falcon-Dog retourne auprès de
Rétopin, pour s’asseoir sur le même banc que lui. Le moment lui semble un peu
nostalgique. De nombreux souvenirs émergent… Le souvenir de l'entraînement pour
devenir super-chien, de chaque difficulté rencontrée, puis surmontée. Le souvenir de
la confiance qu’on lui a accordée.
Le doberman parle en premier, comme s’il avait lui dans ses pensées :
— Tu te souviens, il y a deux ans, quand tu es devenu un super-chien ?
— Comme si c’était hier… soupire Falcon-Dog en souriant. Comment pourraisje oublier ce moment-là… ? Je te remercie encore, Rétopin. Sans toi, je ne n’aurais
pas été capable de contrôler mes pouvoirs.
— À ce sujet, justement, j’ai beaucoup réfléchi… La première fois que Mentalos
m’a parlé de toi, j’ai eu du mal à comprendre d’où viennent tes capacités. Lui-même
est un husky donc, comme je te l’avais expliqué, il possède du sang de loup. C’est
là que se trouve l’origine de ses pouvoirs. J’étais vraiment étonné en apprenant que
ton corps s’était habitué à ce fameux boîtier électrique jusqu’à produire du froid…
— Je m’en souviens, oui. Tu avais du mal à y croire, au début !
Le vieux doberman est secoué d’un petit rire, bercé par les souvenirs.
— Il y a deux ans, tu m’avais aussi posé des questions au sujet des super-chiens,
reprend Rétopin en réussissant à captiver Falcon-Dog. C’est un sujet qui t’intéresse
encore, pas vrai ? Je t’avais appris qu’ils étaient partis « vers de lointaines contrées »,
ce qui laisse un peu de mystère… Je suis sûr que tu voulais en savoir plus, mais
aujourd’hui encore, même le livre des Cinq mondes de l’Amiral ne pourrait pas t’en
apprendre davantage.
Falcon-Dog baisse la tête, puis part se coucher avec une pointe de déception. Il
aurait tellement aimé en savoir plus…Si seulement quelqu’un pouvait répondre à ses
questions, restées sans réponse depuis deux ans !
Qui étaient-ils ? Pourquoi sont-ils partis ? Et que sont-ils devenus ?
Quelque part dans Ethélys, entre les immenses champs, le sol s’ouvre comme par
magie, laissant filer deux vaisseaux en vitesse. C’est le grand jour. Tout le monde le
sait. La Révoltruffe vient de laisser partir ses meilleurs équipiers dans deux aéroniches. Ces engins, si rapides qu’on ne peut plus les distinguer depuis le sol,
s’éloignent vers l’inconnu. Le chemin de cette quête sera jonché d’obstacles encore
inattendus et de mystères à dissiper.
La seule chose prévisible, dans cette mission, c’est son imprévisibilité.
Les heures défilent comme les paysages, lentement mais sans jamais s’arrêter,
de manière inexorable. Trop tard. C’est trop tard pour reculer. L’équipe sait qu’elle
risque de ne jamais revoir Spectror. Avant de poser le pied à terre, il faudra bien
compter une journée entière de voyage. L’attente est à la fois réconfortante et
interminable.

