Ch. 9 de Brissage, Fortevent et Ouragrande
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Ch. 9 de Brissage, Fortevent et Ouragrande
Aquarion
Brissage, Fortevent et Ouragrande, équipés de tenues confectionnées par Angelisk et Basilisk, se tenaient prêts sur le rivage. Les deux Aquarii à leurs côtés, leur donnant les dernières instructions. Ils allaient nager très vite, liés avec des cordes pour être sûrs de ne perdre personne en route. Ils allaient rejoindre un emplacement secret pour se téléporter jusque dans la cité. Hors de question de nager toute cette distance, sans pouvoir respirer. Ils avaient donc mis en place des points de téléportation pour se rendre aux cellules temporelles rapidement, si nécessaire.
Nos trois jeunes amis allaient de surprise en surprise. Pour sûr, ce n'était pas un peuple qui souhaitait conquérir le monde, autrement, ce serait chose faite depuis longtemps. C'en était même à se demander pourquoi ils avaient des soldats, mais puisqu'ils avaient parlé de créatures marines, il y avait certainement une raison.
Ils nagèrent à une vitesse incroyable sur une courte période, sans savoir quelle distance ils avaient parcouru. Ils arrivèrent à une caverne souterraine permettant l'emplacement d'une machine dans un espace, sans eau, pourtant irrespirable, l'air n'y étant jamais renouvelé.
Ils passèrent immédiatement dans la machine, conçue comme une antichambre, puis en ressortirent ailleurs sans transition, mis à part un petit bruit sourd. Ils étaient, en effet, en milieu aqueux mais très léger. L'eau était devenue aérienne. Un grand dôme protégeait chaque quartier et l'échange entre l'eau interne et externe se faisait via des machines placées un peu partout sur ces dômes. On imaginait facilement que l'énergie nécessaire au fonctionnement de toute cette étendue technologique était incommensurable et la taille quotidienne des quelques cristaux en devenait presque absurde, ridiculement faible, en quantité de matière, pour protéger un quartier entier de l'effondrement.
Basilisk et Angelisk les emmenèrent directement voir les personnes qu'ils souhaitaient rencontrer. Ils furent accueillis avec étonnement, sans aucune hostilité, et sans l'air supérieur et conquérant de Tormentisk.
Ils furent tous d'accord pour le principe de libérer des humains, étant eux-mêmes de cette espèce mais s'inquiétaient vraiment de la durabilité du processus. Ils lirent la lettre de Léonel et réfléchirent posément à la question.
Si, réellement, les peuples de la surface cherchaient la paix, alors peut-être qu'eux-mêmes pourraient revenir à la surface. Les effusions de sang leur exécraient au plus haut point, Tormentisk était le seul à aimer la guerre, c'est sa lignée qui avait inventé ce système de cellules temporelles et ils avaient toujours eu ce penchant pour la conquête. Il ne semblait pas sincèrement regretté, mais c'était gênant pour la gestion de l'apport d'énergie.
Magilisk et Lilisk, le couple à la tête de cet empire pacifique, souhaita naturellement rencontrer Léonel pour discuter géopolitique et avantages réciproques et, par la suite, probablement échanger avec ces autres dirigeants terriens qui désiraient la paix.
Ainsi fut prévu le retour, Basilisk et Angelisk accompagnaient, bien entendu, ainsi qu'une escouade supplémentaire de dix soldats, en protection rapprochée de l'empereur et de l'impératrice. Il restait autant de guerriers dans la cité pour la défendre des créatures des profondeurs. Leur armée représentait donc un peu moins de trente individus, avant même la bataille de Mystres, pour plusieurs milliers de civils.
On permit aux trois jeunes humains de la surface de visiter la cité avec Angelisk et Alisk, car Basilisk ne voulait pas les accompagner. On leur offrit trois chambres bien organisées, sans rien de superflu, l'espace vital étant précieux, on veillait à vivre avec le minimum sans pour autant manquer de rien. Ils découvrirent également le système de toilettes, très ingénieux, que nous ne décrirons pas ici.
Ce soir-là, ils ne se sentirent plus du tout esclaves et cela leur retira un poids, mine de rien. Ils étaient, en fait, bien traités, dans leur beau village, au vent agréable, tel un cocon de douce chaleur, avec leurs petites habitudes quotidiennes et tout leur temps libre, insouciants, heureux.
Devaient-ils vraiment sortir les autres humains de leurs cellules ? La réponse n'était pas si évidente, après réflexion.
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