Ch. 3 de Brissage, Fortevent et Ouragrande
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Ch. 3 de Brissage, Fortevent et Ouragrande
À découvert
Le lendemain matin, tout avait changé. Le doux vent tiède avait laissé place à un vent glacial, du sable leur venait dans les yeux, tout le village semblait vieilli d'un millénaire. Tout tombait en ruines !
On voyait des gens se promener et, tout étonnés de voir ce vieux village, sur leur promenade habituelle, rentraient chez eux, affolés. Des structures, comme celle de la veille au soir, et qui semblaient être des moyens de transport flottants, passaient régulièrement sur la ligne de l'horizon.
La machine fournissant les cristaux était complètement détériorée par ce vieillissement instantané, celle qui devait les recevoir s'était éventrée et ne contenait visiblement rien de plus utile que sa surface lisse. La cavité s'arrêtait un peu plus profondément que ce qu'ils avaient pu observer jusque-là mais rien d'autre. Que devenaient donc les cristaux, une fois arrivés au bout de cette cavité ? Seuls les habitants n'avaient pas vieillis. Ils imaginaient bien, cependant, que le temps les rattraperait bien plus vite qu'auparavant.
Il fut convenu d'essayer de placer dans la cavité béante de la machine réceptacle, à midi, les cristaux de la veille. En effet, aucun cristal ne pouvait arriver de la machine ressemblant à une tourelle à présent, il fallait donc se tourner vers les cristaux déjà fournis. Les diverses tentatives du midi n'apportèrent rien de plus.
Les autorités locales commencèrent à arriver. On questionna les villageois, on fit des ponctions sur les bâtiments qui s'effritaient, on leur demanda d'où venaient les cristaux, comment les villageois étaient arrivés là, avec leur village en ruines, s'ils se souvenaient de quelque chose et enfin et surtout, comment n'avaient-ils pas connaissance d'appartenir à un pays !
Ils menottèrent de nombreux villageois qui voulaient fuir les autorités, ceux qui parlaient le plus furent placés en asile car ce qu'ils racontaient n'avait aucun sens. Les autres furent emmenés dans un petit village fermé, une prison confortable, le temps d'élucider ce mystère et de définir l'origine de ces semblables. Brissage, Fortevent et Ouragrande n'étaient pas dans le village, à cet instant. Ils avaient passé la nuit à chercher la silhouette flottant sur l'eau, en vain. La réunion avait duré trop longtemps et elle s'était trop éloignée.
Le matin, ils dormaient donc, sur la plage, comme tout un chacun pourrait le faire, n'attirant aucunement l'attention sur eux alors qu'ils étaient tout de même peu couverts pour la température du moment. Fortevent se réveilla le premier, un peu frigorifié, heureusement, à l'abri du vent grâce à quelques rochers.
"Hé ! Réveillez-vous ! Ça sent mauvais !" dit-il en les secouant.
"Kestudis ?" répondit Brissage, ayant du mal à articuler, au réveil.
"C'est bien vrai ! Quelle drôle d'odeur ! J'entends également des cris au loin, apportés par ce vent froid, qui ne présage rien de bon." répondit Ouragrande, à l'éveil plus rapide.
Ils coururent juste assez vite pour voir les autorités s'en aller, avec les derniers villageois, et le village réduit en poussières, laissant visibles les deux machines, derniers vestiges brisés de leur belle vie passée.
Histoire originale de mon invention, images obtenues par intelligence artificielle sur Nightcafé Studio, tous droits réservés, Alban Vivicorsi