Ch. 15 de Brissage, Fortevent et Ouragrande
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Ch. 15 de Brissage, Fortevent et Ouragrande
Décisions
Les nouvelles n'étaient pas ce qu'on pourrait qualifier de bonnes mais tout n'était pas perdu.
Fierry souhaitait une trêve durable par la génération d'un équilibre géopolitique basé sur un rapport de puissance. Bartabas souhaitait, de son côté, avoir la puissance de tout écraser et dominer.
Ainsi, Magilisk renvoya son équipe d'émissaires auprès de Fierry pour discuter de leur apport technologique et de la fin du règne de Bartabas, qui poserait toujours problème, quoiqu'il arrive. Il était, en effet, fort peu probable qu'il change, à l'avenir. Ils remplirent donc une carriole légère et robuste à la fois, afin d'apporter le matériel nécessaire à l'armée de Fierry.
Leur mission n'avait rien d'agréable, ils avaient vu la mort de près la dernière fois mais cela justifiait-il d'aller le tuer ? Ils auraient préféré une mission sauvetage des prisonniers. D'ailleurs, c'était décidé, ils le feraient à leur façon ! Et, cette fois-ci, s'il les suivait pour les mettre en pièces, ce serait pour la dernière fois.
Préférant se protéger plutôt qu'attaquer, ils venaient ainsi de se donner bonne conscience. Cela ne signifiait pas que c'était mieux mais qu'ils le vivaient mieux. Le ressenti est très important dans ces conditions.
Ils hésitèrent à aller voir Fierry pour le mêler à cela. C'était déclarer une guerre, alors qu'agir dans l'ombre, la nuit, garantissait davantage la sécurité des prisonniers. Ils ne suivirent donc rien des consignes reçues. Ils allèrent tout de même à Fireste amener les outils technologiques et les armes puis prirent congé de Fierry, sans lui communiquer la suite de leur projet. Ils furent présentés aux habitants de la cité comme des alliés puissants et respectables, émissaires d'un peuple bientôt voisin.
Ils partirent en direction de Barboise, le plus naturellement du monde afin de ne pas donner d'indices sur la suite de la mission. À peine furent-ils à une distance raisonnable de la capitale, qu'ils sortirent de leurs sacs des tissus et des accessoires pour se métamorphoser de la tête aux pieds. Ils avaient même attrapé un petit lézardoise en guise d'animal de compagnie. Ils ont tendance à être dociles très rapidement, dès lors qu'il y a assez de nourriture. Mais ils formaient un groupe de cinq individus, chiffre trop bien connu en Barboisie.
Alisk proposa donc à Ouragrande, la plus légère du groupe, d'entrer dans un sac, qu'il porterait, lui, le plus lourd et fort du groupe. Elle hésita un peu mais finit par accepter car elle voulait vraiment sauver leurs amis prisonniers. Elle se recroquevilla donc dans un grand sac qu'Alisk fixa sur son épaule. On plaça dans le sac les anciens vêtements pour arrondir les angles des genoux, des pieds et des coudes. Quelques trous pour le passage de l'air, mais pas trop, pour éviter qu'il ne se déchire.
Ils passèrent ainsi sans encombres le tunnel de la fontaine et allèrent s'installer dans un village proche de la capitale pendant quelques jours puis se déplacèrent jusqu'à la capitale, vendant quelques tissus contre des bricoles ou de la nourriture, bref, en faisant du troc, comme beaucoup de personnes ici. Ils firent de leur mieux pour communiquer discrètement avec les prisonniers à l'aide de notes comestibles. Ainsi, le papier, une fois lu, était absorbé et ne pouvait donc laisser de traces compromettantes.
Le soir de l'intervention arrivait enfin, tous les concernés étaient au courant, si tout le monde avait bien fait sa part.
Ils se préparèrent, prirent chacun et chacune, ainsi qu'Ouragrande, leur place dans la grande capitale et attendirent l'heure convenue pour lancer la mission de sauvetage.
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