Jour 3, matin (Kawaguchiko)
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Jour 3, matin (Kawaguchiko)
Jeudi 30 Mars, aube du 3ème jour, 348h restantes
Au matin, on découvre un mot sous notre porte. Notre sac à dos est là, il nous attend à l'acceuil. Bienvenue au Japon, petit sac à dos. Je suis particulièrement heureuse de revoir ma lampe-torche-massue.
On a acheté des tickets de train JR pour aller de Shinjuku à Otsuki. Le départ est prévu à 8h30 mais, sur le trajet, le stress nous gagne : il y a du monde, le metro est plein à craquer et ses arrêts sont bien plus longs que ce qu'on avait expérimenté jusqu'à maintenant. On arrive enfin à l'accueil JR... pile à l'heure où notre train s'en va. La loose... On a couru pour rien, et maintenant il nous reste quarante minutes à tuer en attendant le prochain.
Je m'ennuie assez pour observer le quai. Des indications par-terre semblent correspondre à des numéros de wagon. Guillaume cherche l'endroit où se trouvera notre porte à l'arrêt du train. Le défi est plus chronophage que ce à quoi on pourrait s'attendre, car la logique n'est pas évidente à suivre. Les numéros incrémentent le long du quai puis décrémentent et ré-incrémentent plus loin. En fait, le fin mot de l'histoire, c'est les bons numéros de wagon ne sont pas affichés par-terre mais en haut, sur une sorte de corde à linge. En dehors de ça, si on arrive à s'y retrouver à Otsuki, on peut réussir à gagner notre destination pour 11h30 et des brouettes.
En parlant de brouettes, le train, au Japon, c'est chouette. Juste avant l'entrée en gare, des employés commencent à attendre, chacun avec une brouette-poubelle, à côté de l'endroit exact où seront les portes. Quand les gens sortent du train, ils saluent, devant leur poubelle. Une fois tout ce petit monde dehors, ils entrent dans les wagons et retournent les sièges pour qu'ils soient dans le sens de la marche (Sérieux. On nous retourne les sièges pour qu'ils soient dans le sens de la marche. Pourquoi on n'a pas ça dans le TGV Grand-Est ?) Ensuite, ils changent les papiers sur les appuie-têtes, nettoient les vitres et récupèrent tous les déchets jetés dans les porte-brochures. Guillaume dit : "C'est pas la SNCF qui embaucherait trois personnes pour nettoyer un wagon entre deux trajets". Je partage son avis. Pendant tout ce temps, les futurs passagers font sagement la queue devant leur wagon.
Dans le train, il y a plus d'espace entre les sièges qu'en France, c'est plus agréable. À côté des numéros de siège affichés le long de l'allée, il est précisé en anglais et en japonais s'il s'agit du côté allée ou fenêtre, comme dans un avion. Le train se met en route, il va être temps de regarder dehors.
Quand on sort du centre, on passe devant des habitations plus classiques, plus jolies que les buildings. L'architecture reste assez proche de ce qu'on peut voir chez nous, en dehors des fenêtres coulissantes qui donnent un style bien japonais.
Vers 9h40, autour de nous, les passagers sortent tous de leur sac un petit repas, comme une sorte de super petit déjeuner très copieux. À chaque station, une employée passe avec un charriot de nourriture et de boissons, comme dans Harry Potter.
On s'éloigne de Tokyo, à présent. C'est plus plat, on peut enfin voir le ciel à l'horizon horizontal. Après la troisième station, les maisons sont plus clairsemées, on voit davantage de parkings, et bientôt les premiers jardins, mais aussi quelques terrains en construction. Quand on approche d'Otsuki, des collines sont couvertes de forêts très sèches, des villes à leur pied.
Au boulot, les Japonais au contact des clients sont vraiment des anges. C'est pas seulement qu'ils font leur travail, c'est qu'ils essaient de le faire bien, ils ne perdent pas de vue le sens que ça a. Pour aller à Kawaguchiko, il faut payer un ticket à Otsuki. À notre arrivée, le guichet est bondé, or nous n'avons que dix minutes entre les deux trains. Non loin de nous, un jeune homme est en train de prendre les destinations en avance et donne des étiquettes dont le rôle est d'abréger tout dialogue une fois le guichet atteint. Il est 44, notre train est à 49, il reste deux personnes devant nous. Le jeune homme voit bien qu'on n'y arrivera pas. Il nous fait passer sans payer, ainsi que les dernières personnes derrière nous, qui vont aussi à Kawaguchiko.
Le Fuji express est un très beau train avec intérieur bois. Comme il est plein, on doit rester debout pendant l'heure de trajet. En campagne, les maisons japonaises ressemblent un peu plus à l'idée qu'on s'en fait, avec de jolis petits jardins. Soudain, un Français assis à côté de nous en compagnie de sa femme nous dit de regarder par la fenêtre. Au début, je ne comprends pas ce qu'il veut nous montrer. Je ne vois que le ciel, un ciel d'une blancheur lumineuse, comme une vaste couche nuageuse. Puis je vois le vrai ciel, en fait il est bleu, et je percute : ce blanc, ce sont les neiges du mont Fuji. Désormais, le train ralentit régulièrement pour nous laisser l'admirer.
Le mont Fuji depuis la gare.
En sortant du train, on peut payer plus tranquillement nos tickets et prendre ceux du retour. Mais on ne traine pas trop non plus. La matinée est déjà très avancée, rater le train JR nous a fait perdre beaucoup de temps. On trouve rapidement la boutique de vélos qu'on a repérée sur Internet et on en loue deux. Derrière nous, un Français pensait bien faire la même chose, il est un peu surpris quand le gérant me demande mon passeport : il a laissé le sien à l'hôtel.
En sortant, guidon en mains, on voit passer Mario (enfin un mec déguisé en Mario dans un kart Mario avec une peluche Monstres&Cie accrochée derrière), puis on roule jusqu'au bord de notre destination... le lac Kawaguchiko. Le paysage est plus urbain que ce à quoi je m'attendais. Tout autour du lac sont construits habitations, hôtels et parkings. On peut aussi faire de la location de bateau.
Cependant, l'eau est belle. On aperçoit des poules d'eau et on est cerné par la chaîne de montagne. On s'arrête pour pique-niquer sur une petite plage de terre et d'herbe sèche avec une vue magnifique sur le mont Fuji, qui s'élève au-delà du lac.
Une belle journée pour faire le tour du lac Kawaguchiko à vélo.