A Sandvika
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A Sandvika
Dans un superbe écrin de verdure onirique
Brillent des émeraudes aux couleurs uniques
Les lacs froids qu’effleurent des fragments de saphir
Frissonnent à peine sous l’effet du zéphyr
Ce sont là les bijoux rares et précieux
Que portaient à leur cou et leurs doigts les dieux
C’est une mythologie vieille et lointaine
Dont j’aime me rappeler les croyances anciennes
Les cultes que l’on voue à ces divinités
Sur base d’admiration mêlée de respect
Ne sont-ils pas semblables à ceux de l’amour
Qui font la beauté et le malheur de nos jours ?
Dans une cabane rouge au-dessus de l’eau
J’ai fait de petits riens un ensemble d’idéaux
Une tisane bleue devant la pluie qui tombe
Des lumières tamisées quand le soir est sombre
Une fenêtre ouverte devant laquelle on cuisine
Un soleil superbe pour seules vitamines
La mer fraîche et nue qui se couche dans son lit
La lueur du lac qui danse sur les lambris
Un bain dans la mer le jour à peine levé
Rafraîchit puis renouvelle les idées
La vie de simple mortel sans cesse rappelle
Au combien l’existence ici bas est frêle
Dans cette nature enchanteresse au vent doux
S’apaisent les tourments qui rendent l’esprit fou
Qu’importent le mensonge, la vengeance, les grands drames
Mon âme vogue désormais sur des flots calmes
Dans ma vie et mes carnets je n’ai plus de place
Pour d’énièmes promesses vaines qu’on efface
Qu’importe être déçue, délaissée ou trahie
Dès lors qu’on a la poésie comme amie
Rions des méchants qui sur nous s’escriment
Et ignorent le réconfort sacré des rimes
Les dieux nordiques préfèrent voir vivre heureux
Les fourmis que nous sommes dans leurs grands fjords bleus