Page du journal d’une monomaniaque
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Page du journal d’une monomaniaque
I was only on Temporary - my head is empty
The perfect girl (instrumental) - Mareux
Voix : moi-même
Est-ce que ce que j’aime me détruit ?
Ou est-ce que je détruis ce(ux) que j’aime ?
Allons-nous mutuellement nous détruire ?
Je crois que je préfère encore cela à la froideur de l'indifférence
J’ai envie de te pousser dans tes derniers retranchements
Je veux que tu souffres comme moi je souffre
C’est puéril, je le sais bien
J’ai presque envie que tu me frappes
Ou que tu m’embrasses
C’est un peu antinomique
Tu me regardes
Mais je ne te vois plus
Les ténèbres, lentement, m’engloutissent
Elles m’aspirent comme le siphon d’un évier happe l’eau
Je sens mon cœur se cristalliser
Avant de se rompre
Oh non…
Mes pensées sont fragmentées, désorganisées
Incapacité à penser
Incapacité à parler
Incapacité à… vivre ?
Borne mentale
Tout est sombre
Je sens le corbeau noir se poser sur mon épaule
Ah tiens — tu es revenu toi ?
Je me sens partir
Loin des vivants
Loin de toi
« Non je ne viendrai pas »
Ce sont les mots que tu as prononcés
Ceux qui ont suivis, je ne les ai pas entendus
Tes lèvres s’agitent mais je n’entends qu’un bruit sourd
Celui de mon cœur qui tape à m’en déchirer le tympan
Si tu posais ton oreille contre ma poitrine, tu l’entendrais toi aussi
Je ne sais que faire de mon corps
Il m’est étranger
Lourd
Insupportable
Je voudrais hurler, hurler à n’en plus finir
Si je commence, mes hurlements ne s'arrêteront jamais
J’aimerais que les larmes jaillissent
Je voudrais être capable de te parler
Mais le rouage s’est arrêté
Le mécanisme est bloqué
Le temps s’est mis sur pause
Tic Tac
Tic Tac
Tic Tac
Je crois que les minutes ont défilé
Ou n’était-ce que les secondes ?
Pourrais-tu me serrer dans tes bras ?
Rien que quelques secondes infinies
J’ai envie de sentir ton corps contre le mien
Des désirs, j’en ai moult lorsqu’il s’agit de toi
Apathique — je contemple la scène de l’extérieur
Et ce foutu tapis bleu qui semble me narguer
J'aimerais que vous disparaissiez ; toi, ton tapis bleu, ton t-shirt océan et tes yeux azur
Trop de lumière
Trop de trop
Trop de toi
Trop de moi
Trop de nous
J’aimerais tout fracasser autour de moi
Pour que tu sentes comme tu m’as brisée moi
J’aimerais te dire que, oui, bien sûr, je comprends
Mais je ne veux rien t’accorder
Alors je te punis avec mon silence
Les rares mots qui franchissent mes lèvres sont tantôt froids, tantôt secs
J’ai envie de te faire mal, même si ça me brise le cœur d’être aussi détestable avec toi
Terrible corps-à-corps, presque sensuel
Je me suis échappée dans la cage d’escalier
En proie aux dangereuses oscillations de mes émotions
J'ai peur de tirer à l'aveugle et de faire trop de dégâts
Tu n’as même pas essayé de me rattraper
Un geste de ta part aurait pu tout changer, mais tu n’as rien fait
—
En pilote automatique, je suis revenue
Tout est mélangé
La colère, la tristesse, la déception, la lassitude, le désespoir, le désir, l’envie
Mes émotions se mêlent dans une centrifugeuse
Smoothie fraise-colère ou bien gingembre-tristesse ?
Ce face à face me donne envie de m'ôter la vie
J’en vomirais presque
Honnêtement, je suis épuisée — exténuée
Mais — paradoxalement — je n’ai pas envie d’être loin de toi
Je voudrais rester près de toi
Je l’avoue, je t’ai invité car je voulais briller pour toi ; rien que pour toi
Je voulais que tu n’aies d’yeux que pour moi
Je voulais peut-être que tu m’aimes un peu – beaucoup, il est certain
Un échange en dehors de ces 4 murs
Mais tu as tout balayé d’un revers de la main ; mes espoirs, mes rêves et mes aspirations
J’ai abandonné ma fierté et j’ai laissé éclater mon désespoir — recouvert d’une somptueuse couche de colère
Si tu pouvais voir à travers mes organes, tu verrais combien mon cœur malheureux pleure
Pourquoi ?
Pourquoi est-ce que tu ne veux pas de moi ?
Pourquoi ne peux-tu pas m’aimer ?
J’ai envie de te secouer comme un prunier
J’aimerais te dire que c’est toi qui me maintiens en vie parfois
Mais que c’est toi qui me consumes également
Terrible paradoxe
L’équilibre se rompt néanmoins, je crois
Tu peuples mes nuits — tu es l’objet de tous mes désirs inavoués ; de mes fantasmes cachés
Et lorsque je suis seule — mes doigts descendent lentement et soulèvent la dentelle blanche de mes sous-vêtements
C’est un peu comme si tu étais avec moi dans ces draps — que tu soulevais ma jupe
Mes pupilles se dilatent – le vert de mes yeux disparaît
J’imagine tes doigts dans ma bouche
Ta bouche sur mon corps
Mon corps que j’ai envie de te montrer
Que je touche, un nombre indécent de fois, en pensant à toi
Tu m’enivres – mais demain j’aurai la gueule de bois
Je n'ai aucune libido, sauf lorsqu'il s'agit de toi
De toi que je ne peux pas avoir
Misère
J’aimerais que tu me fasses l’amour ; qu’on en finisse
Entre euphorie et douceur – entre intensité et tendresse
Un violent plaisir
Mes cheveux sont collés à mon front trempé de sueur
Si tu glissais ta main sous mon corsage, tu sentirais comme ma peau brûle
Je m’abandonnerais à toi sans hésitation
Avant chaque séance, je choisis soigneusement mes tenues
Je fais toujours en sorte d’être jolie pour toi
J’ai envie que tu me regardes
J’aime tant entendre ton rire, c’est pour cela que je préfère les séances remplies d'humour
Ces derniers temps, en revanche, les séances ont été pénibles
Autant pour toi que pour moi
Cela m’attriste, mais tu m’as fait tellement mal
Les psy appellent cela le transfert
J’appelle ça un sacré désastre, putain
Le transfert
Il peut revêtir de multiples formes, tout comme le métamorphe
Je crois bien te les avoir toutes fait vivre — ha ha !
Seulement voilà ; je n’écoute plus, je suis devenue intenable
Trop instable — trop amoureuse
Tu le sais bien
Que je t’aime trop
Que c’est perdu d’avance
Que mes sentiments pour toi ont pris trop d’ampleur
Maintenant, puisque tu ne veux pas de moi, il te faut me libérer
Je n’y arrive pas, je n’ai pas la force de te quitter
Cependant, je n’ai pas envie que tu me quittes
Ambivalence
J’ai envie que tu veuilles me garder auprès de toi égoïstement
J'ai envie de t'appartenir, moi qui pourtant revendique ma liberté haut et fort
Je ne sais plus quoi faire pour ne plus être triste
Pour ne plus penser continuellement à toi
J’aimerais que tu laisses tomber ta posture de psy — que tu vives
Que tu vives avec moi
Que l’on s’essaie à quelque chose de nouveau
J’aimerais que tu me séduises, en dehors de cette pièce
Que tu me considères comme une femme et non comme la patiente
Tu apaises mes démons intérieurs
Alors j’aimerais apaiser les tiens
Est-ce si inconcevable que ça ?
Je veux te rendre tout ce que tu m’as donné
Tu as fait pousser des fleurs dans mon cœur alors qu’il n’y avait que des tempêtes
Mais je me sens coincée
Peu importe le sens dans lequel je tourne le problème, je ne trouve pas de solution
Je ne sais comment clore ce texte
Je vais peut-être simplement m’arrêter là — ou bien ici
Peu importe
Je t’ai livré une partie de mon essence, sans fioriture
S’il te plaît, avant de répondre, je te demande juste de ménager mon petit cœur