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Damian
Reprendre le chemin de la scène après ces semaines chaotiques est un pur bonheur, une véritable libération. C'est comme si je retrouvais une partie de moi que j'avais perdue dans le chaos des derniers mois. Le bruit de la foule, l'éclat des lumières, et la sensation familière de mon micro entre mes mains. Pourtant, même ici, dans cet espace où je me sens habituellement invincible, une pensée refuse de quitter mon esprit : Arya.
Depuis le premier moment où nos regards se sont croisés, quelque chose en moi a changé. C'est difficile à expliquer, même à moi-même, mais je ne peux plus nier l'impact qu'elle a eu sur moi. C'est comme si elle avait éveillé une partie de mon âme que j'avais enfouie sous des couches de défenses et de murs érigés au fil des années. Et maintenant, chaque fois que je ferme les yeux, je la vois, elle est là, avec cette intensité dans son regard, cette profondeur qui me trouble et me fascine à la fois.
Elle n'est pas juste une fille de plus, une rencontre éphémère sur la route. Non, elle est différente, et je le sens au plus profond de moi. Arya représente bien plus que ce que j'ai pu admettre jusque-là. Elle incarne cette légende de la mythologie grecque que j'avais lue il y a longtemps, celle qui raconte que les âmes sœurs étaient autrefois un seul être, un cœur avec quatre bras et quatre jambes, divisé en deux par les dieux. Ces âmes passent leur vie à chercher leur autre moitié, et peut-être, juste peut-être, Arya est cette moitié que je n’avais même pas chercher.
Chaque moment que j'ai passé avec elle, chaque regard échangé, m'a fait ressentir quelque chose de nouveau, quelque chose de plus intense que tout ce que j'avais connu auparavant. Ce n'est pas seulement de l'attraction, ce n'est pas seulement le désir de combler un vide. C'est une connexion profonde, inexplicable, comme si nos âmes se reconnaissaient au-delà des mots, au-delà de la raison.
Je ne suis pas devin, mais j'ai appris à lire dans les regards, à percevoir les non-dits qui se cachent derrière les yeux de ceux qui m'entourent. Et dans ses yeux, j'ai vu quelque chose de rare, de précieux. Elle m'a vu, vraiment vu, au-delà de la façade que je présente au monde. Elle a perçu mes faiblesses, mes peurs, et pourtant, elle est restée. Si elle est capable de voir à travers moi, de m'accepter pour ce que je suis, et de me pousser à être meilleur, alors je dois admettre qu'elle est bien plus importante qu'elle n'en a l'air.
Le concert commence, et je me jette dans le premier morceau avec une énergie renouvelée. C'est le même morceau que nous avons joué lors du festival, mais ce soir, il résonne différemment. Chaque note, chaque parole semble porter un poids supplémentaire, comme si elles portaient en elles tout ce que je ressens pour Arya. Les fans réagissent, comme toujours, avec une passion débridée, mais je suis à moitié ailleurs, mes pensées constamment ramenées vers elle.
Je sais qu'elle est là, quelque part dans la foule ou en coulisses, à m'observer, à écouter. Je peux presque sentir son regard sur moi, et cela me pousse à donner encore plus, à me surpasser. Parce que ce soir, ce n'est pas juste un autre concert. C'est une confession, une tentative désespérée de lui montrer ce que je ressens, de lui faire comprendre à quel point elle compte pour moi.
Plus tard dans le show, alors que l'énergie atteint son apogée, une impulsion me pousse à interrompre le groupe. Les gars me regardent, surpris, mais ils me connaissent assez pour savoir que quand je prends une décision sur scène, je vais jusqu'au bout. Sans un mot, je m'avance vers le micro, laissant ma guitare électrique derrière moi, et attrape ma guitare acoustique. C'est un geste simple, mais il marque un tournant dans la soirée.
Je me prépare à jouer une chanson qui n'était encore qu'une ébauche il y a quelques semaines, une chanson qui a pris forme dans les moments où je pensais à elle, à tout ce que je n'ai jamais osé lui dire. Le silence se fait dans la salle, l'attente est palpable, et je commence à jouer, les premiers accords résonnent doucement, presque timidement, contrastant avec l'énergie brute des morceaux précédents.
Ma voix se fait plus douce, plus intime, alors que je commence à chanter. Les paroles coulent naturellement, comme si elles avaient toujours été là, attendant juste le bon moment pour sortir.
Whispers of the night hide our fate,
Dreams shattered but our love is innate.
Lost in the dark, our hearts still fight,
For a tomorrow where our souls unite.
Ces mots, ces phrases, ne sont pas simplement des paroles de chanson. Elles sont une déclaration, une ouverture de mon cœur que je n'aurais jamais cru possible. C'est comme si je mettais tout à nu, exposant mes sentiments les plus profonds devant des milliers de personnes, mais ne cherchant qu'à toucher une seule âme : la sienne.
Je la cherche du regard, essayant de repérer sa silhouette dans la pénombre. Et puis je la vois, là, en coulisses, captivée, les yeux fixés sur moi. Elle boit chaque mot, chaque note, sans se douter une seule seconde que tout cela est pour elle. Elle est absorbée par la musique, peut-être en train de chercher un sens à ces paroles, mais à mille lieues d'imaginer qu'elles lui sont entièrement destinées.
Je continue de chanter, ma voix gagnant en intensité alors que je me perds dans les émotions que je tente de transmettre. Je veux qu'elle comprenne, qu'elle voie au-delà de la performance, qu'elle ressente tout ce que je ne suis pas capable de lui dire autrement. La salle est silencieuse, suspendue à chaque mot, mais pour moi, il n'y a qu'elle. Chaque note est pour elle, chaque mot est une tentative de briser les murs que j'ai érigés autour de moi.
Lorsque la dernière note s'éteint, un silence lourd de signification s'installe avant que la salle n'éclate en applaudissements. Mais tout ce que je peux faire, c'est la regarder, essayer de deviner ce qu'elle pense, ce qu'elle ressent. Est-ce que mes mots l'ont touchée ? Est-ce qu'elle comprend enfin à quel point elle compte pour moi ?
Je repose ma guitare, les applaudissements résonnent autour de moi comme une vague lointaine. Tout ce qui compte, c'est ce moment, cet instant de vérité que je viens de partager avec elle, même si elle ne le sait pas encore. Le reste du concert se déroule comme dans un rêve, flou et irréel, car une seule pensée occupe mon esprit : Arya.