N'ayons plus peur des mots, on sait maintenant les soigner
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N'ayons plus peur des mots, on sait maintenant les soigner
ou "facho", un gros-mot qui ne s'écrie plus qu'en italique !
Il est des mots comme des expressions que l'on emploie sans vraiment saisir leur juste sens et pour lesquels l'usage devrait passer par cette démarche salutaire d'en vérifier leur justification dans un dictionnaire.
C'est ainsi que je suis parti à la découverte d'un terme assez méconnu dans son acception, le bien vil mot de FACHO qui fuse à l'envi de manifestations de réactionnaires de gauche à l'adresse de leurs opposants de l'instant ; un mot qui sans être un vrai gros-mot n'est ni beau à dire ni à entendre. Familièrement FACHO est une déformation d'un concentré de fasciste, mot grossier en italien dû à son concepteur Bénito Mussolini ; béni tôt de naguère dans des heures sombres par une droite transalpine face aux désordres sociaux du moment*. Un mot-dit qui se dégueule en manifestant, quand il s'oppose à une légale autorité en scandant, disons plutôt chuintant "fa-chiste" avec un cheu ; ça fait plus chic dans une révolution.
*Bénito, le peuple veut du pain ! Hé, donnez-leur des pizzas !
Le maître-mot une fois proféré, son sens devient lapidaire : FASCISTE = NATIONALISTE ET/OU AUTORITAIRE... Un poing sait tout !
L'autorité, dans un pays démocratique tel que le nôtre, est le fondement même d'un comportement social requis pour une vie harmonieuse en communauté ; son corollaire le nationalisme, n'étant que la doctrine de considérer sa propre nation comme supérieure à toute autre ; nôtre désespérant chauvinisme en tous domaines l'emportant sur toute autre considération d'ailleurs, plus élaborée. A y réfléchir, c'est assez bien vu par une population qui ne cherche qu'à vivre en paix sans velleité de se remettre en cause...
Les mots dits : conservateurs, autoritaristes et réactionnaires
-Le terme de conservateur restera aussi un gros-mot aux yeux de visionnaires mal-voyants dès lors qu'on l'associe à celui d'autorité ; c'est par une autorité graduée et acceptée par le plus grand nombre -par le vôte qu'on lui accorde-, que l'on devra mener et conserver une saine organisation de vie sociale tout en respectant les valeurs cardinales de tous ; "la liberté des uns s'arrêtant là où commence celle des autres", selon un précepte devenu proverbial ; une vision adroite d'une défense d'ordre social comme de valeurs traditionnelles.
-Réactionnaire : un mot rétrograde proféré en "réac" au désordre dans la rue.
-
NB : Notez que les conservateurs ont toujours été acceptés (et digérés) par tous les régimes -de droites comme de grosses-, ne fussent-ils qu'alimentaires !
Ainsi un facho ne serait qu'une personne qui apprécie l'autorité ?
Alors, je serais fasciste et ne le savais pas...
Va falloir que je refasse faire mes cartes de visite !
"Réac" et/ou "facho" ; des agressions verbales lapidaires qui ne touchent ni ne blessent plus personne et ne sont que des "pavés dans la mare" pour ceux qui se les commettent à gauche ; en vue de prochaine "manif" mal à droite !
Notez aussi que je ne suis pas contre la gauche puisque, moi-même gaucher.
Photo de couverture de Pixabay
Un merci particulier à Jackie H (de PANODYSSEY) pour ses précisions historiques sur le sujet.
Un pamphlet de Bernard Ducosson pour PANODYSSEY
Bernard Ducosson hace 8 meses
Un pré carré, tout un art !
Bernard Isarn hace 8 meses
Rafraichissant pour la mémoire et relativisant pour les neurones cette balade en ce jour de Pâques où, convenant en, il est autorisé de marcher sur des œufs tant ils jonchent nos près carrés et nos pelouses tondues.
Marisa Verna Università Cattolica hace 8 meses
Merci de cette petite balade dans le mot, qui dans la vie transalpine de ces jours n'est que trop actuel. Je veux dire concrètement, pas comme une fantaisie sans matière. Sans polémique, un conservateur peut aimer l'autorité, mais quand on la consacre indiscutable et qu'on la vénère, là on est dans quelque chose qu'on a bien raison de craindre. Pour approfondir, je me permets de suggérer ce petit détour chez Umberto Eco... https://www.aphg.fr/Umberto-Eco-Reconnaitre-le-fascisme
Jean Michel Joubert hace 8 meses
On est tous le " facho" ou le "gaucho" de quelqu'un. Quand , sur ma page FB je m'amuse à démonter des "fakes" grossières sur MLP, je suis une "ordure de f....." Quand je démolis des montages ridicules concernant (entre autre) madame Macron, je suis un "macroniste de m...." en d'autres temps, dans un autre siècle, il n'était pas de pire injure que de se faire traiter de "républicain" et un "socialiste" était une créature sortie de l'enfer..... Sic transit...
Jackie H hace 8 meses
J'ai vu la rectification - et aussi le crédit 🙂☺️ c'est là me faire beaucoup d'honneur... en tout cas merci du coup de pouce et de la visibilité 🙂
Jackie H hace 9 meses
(suite) Le nationalisme alimenta abondamment les rhétoriques nazies et fascistes (mussoliniennes) au vingtième siècle (et pas qu'elles il est vrai) et l'on peut dire sans grande crainte de se tromper qu'il fut l'une des causes des deux guerres mondiales du vingtième siècle, donc je ne sais pas s'il est vraiment approprié d'en chanter les louanges.
Le nationalisme ne doit pas être confondu avec le *patriotisme*, qui consiste à être fier de son pays - sans pour autant le considérer comme *supérieur* aux autres, mais simplement en reconnaissant la valeur de son héritage et en étant fier d'en faire partie - et qui, lui, renvoie à ce sens du bien commun (et potentiellement du sacrifice) dont vous parlez dans votre texte.
Merci de votre lecture 🙂
Jackie H hace 9 meses
Très bien écrit avec beaucoup d'humour, mais un bémol cependant sur le fond : le nationalisme, ce n'est pas "placer l'intérêt commun au-dessus de l'intérêt particulier" - ce qui est tout à fait honorable et recommandable pour une vie harmonieuse en société - mais c'est plutôt "considérer sa "nation" à soi comme *supérieure* à toutes les autres" - le mot "nation" ne renvoyant pas ici nécessairement à un pays-État en tant que tel mais parfois à l'une de ses composantes ethnico-culturelles qui souhaite pouvoir faire sécession pour "faire nation", justement, et avoir son propre destin de manière indépendante (c'est ainsi qu'encore aujourd'hui, on peut dire qu'il existe encore un nationalisme catalan en Espagne, un nationalisme basque en Espagne et en France, un nationalisme breton en France, un nationalisme flamand en Belgique, et j'en passe - la Belgique est d'ailleurs née d'un mouvement nationaliste en 1830). (à suivre)
Bernard Ducosson hace 9 meses
Un grand merci pour la crédibilité du propos. J'espère avoir correctement rectifié.
A charge de revanche..... BDUC