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🐠 Structure impossible

C’était Pete. Sam avait reconnu sa voix, et l’agent se tenait désormais dos au coffre, toujours ouvert. Pete remarqua de suite le bocal à poisson rouge et ajouta, toujours en hurlant :

— Voleur ! Arrête de voler !

Sam tenta de parlementer, mais Pete se précipita pour le rejoindre.

Sam refusait de s’enfuir. Il comptait faire face et même demander de l’aide aux agents de l’Entrepôt pour leur mission. Mais Pete, lui, faisait du surplace. Il avait beau courir vite, la distance entre eux restait constante.
Sam décida de s’avancer et retrouva l’agent exténué.

— Au nom de… la loi, je… Arrêtez ! toussa Pete, à bout de souffle.
— On est dans le même bateau, le rassura Sam. Mais je ne ressens pas les effets de l’Entrepôt comme vous. Qu’est-ce que je dois faire pour arranger la situation ?
— Fermez le coffre. Je pourrais pas sans le bocal.

Sam laissa Pete tomber à genoux comme s’il avait passé la ligne d’arrivée d’un marathon. Il rejoignit la porte du fameux coffre et l’étudia rapidement. Elle était en cuivre, arborant un design rétro-futuriste steampunk étonnant pour une simple porte. Il la poussa pour la refermer.

Les murs commencèrent à bouger, s’étirer, changer d’axe pour devenir perpendiculaires les uns aux autres, reliés par des escaliers qui n’existaient pas tant que la porte était ouverte. Sam retira alors son bocal et constata que la géométrie absurde des lieux se résorbait.

Le bocal l’avait protégé jusqu’ici, mais c’en était fini, il voyait de nouveau des choses étranges. Au moins, pensa-t-il, les autres seraient tranquilles.

Sam se tourna vers Pete, les bras au-dessus de la tête.

— Si vous êtes armé, ne tirez pas. Il faut qu'on se parle calmement.
— Merci, répondit simplement Pete.
— J’ai surpris votre conversation tout à l’heure. Je n’y suis pour rien dans l’ouverture de ce coffre.
— Vous êtes bien singulier comme cambrioleur.
— Je veux juste une pelle. Pour sauver le monde. Et je m’en vais.
— C’est un jeu de mot ?
— Non.
— J’ai cru à un message caché. À l'Entrepôt y’a tout c’qui faut. Taille d’arbustes, deuxième allée à droite, peinture et électricité, troisième à gauche. Le gros oeuvre, le matos de chantier, les pelles… Huitième droite puis douzième gauche.
— C’est une blague ?
— Presque.

Crédits

To Be Continued de freeketsal sur Flickr
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