☢ “Céliiiiiine…” [projet lumineux qui se perçoit dans l’enthousiasme du ton]

☢ “Ouiiiii ?” [ton faussement enjoué qui dissimule une inquiétude]

☢ “J’peeux faire un fuck à la caméra de la poliiiice ???” 

☢ [Alerte interne dans mon cerveau] “Noooon, surtout pas j’suis à côté ! Et puis même : on fait pas de fuck à la police, ni à PERSONNE Tom !”

☢ [Vaincu par l’ennui d’être accompagné d’une telle looseuse (moi)] “Bon d’accord...”

Croyez-moi ou non, il a demandé la permission et obéi : c'est une victoire… 

De petit Tom, j’ai encore jamais parlé : celui-là, quel numéro de foire !

J’espère que quelqu’un interviendra, ça fait du bien d’y croire.

J’aborde, aujourd’hui, une forme plus subtile de maltraitance.

Abus émotionnels, chantage, double contrainte : c’est aussi de la violence. 

Le gamin de 8 ans ne crie pas, mais gueule... pire qu’un poissonnier,

Chercher les embrouilles et THE bêtise à faire : c’est ça sa journée. 

Il pue, sa mère le lave parfois… mais vous savez quoi ?

Ça reste un enfant : on s’y habitue, c'est comme ça. 

Personne ne relève... gamin des rues, qui sait voler une carte bancaire...

Survit seul, mais lavé par sa mère...

J'espère me tromper... illusion, survie du cerveau, trop de misère.

Je crois l'avoir entendu dire qu'il dormait entre elle et son père. 

Personne n'a vraiment rien vu ? 

Cette vilaine femme, je l'ai entendue...

Conseiller à son ado de 11 ans, 

Le mot-clé d'un porno acceptable, pas d'perte de temps. 

Folle, instable, suis-je la seule à m'alerter ?

Ou ai-je l'esprit vraiment très mal placé ?

Le pire, c’est quand tu dévores une boîte conserve à peine chauffée, sans aucune sauce,

Sonnent 15 heures, Tom n’a pas été gentil : "promis, juré, sur la tête des condés, je recommencera plus". 

On pourrait dire d’appeler l’ASE, de signaler... mais rien qu’à l’idée, sa mère se gausse.

"Chez moi, c'est propre, les cafards, c'est normal, l'éduc', le juge, ces trous du c** !" 

Les gosses sont placés, mais faut des dossiers pour plus pouvoir héberger. 

Pour vous dire, les associations ne voulaient plus leur donner d’animaux,

Mon amie l’a aussi vue t’frapper : crois-moi, ce jour-là, elle l’a bien calmée. 

Tom, crédule aime sa mère, gobe tout, même si c’qu’elle dit est faux. 

Sur cette terre, il n’y en a qu’un qui se soucie de lui,

C’est son frère, qui mange quand Tom est nourri. 

Déménagement, parents vicieux, juge crédule, place au drame. 

Les gamins venaient se réfugier pour manger chez une dame. 

Fin de partie, les gars, vous n’avez plus de ressources.

Plus de sandwichs, plus d’endroit en sécurité, plus d'ambiance douce,

 J'ai les boules d'écrire ces mots, émotion, secousses.

Vous l’aurez compris, derrière Tom, se cache Alban. 

L'petit gars dont je parle, courageux et vaillant. 

Et leur mère, qui répète “Tom, frappe-le, si tu l’aimes, je t’aime plus”. 

Qui menace, bat, humilie et Alban, sans espoir, vaincu,

Claque la porte de l’enfer, et à 15 ans, part à la rue. 

Les crocodiles professionnels l'ont bien vu... Alban a disparu. 

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