CHAPITRE 3-6
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CHAPITRE 3-6
THÉRAPIE DE ROBIN HOUILLON
Chapitre 3 : Les ombres du passé
La journée touchait à sa fin, mais Amélie n'avait qu'une envie : s'échapper. Elle marche rapidement vers les vestiaires, en espérant éviter les questions de ses collègues. Pourtant, alors qu'elle sortait de l'hôpital, elle croisa un regard familier.
C'était celui de Damien, un jeune médecin qu'elle connaissait depuis des années. Il était l'un des rares à qui elle s'était ouverte, il y a longtemps, bien avant que son monde ne s'effondre.
« Amélie, attends ! » l'appela-t-il en s'approchant.
Elle sentit son cœur se serrer. Elle n'avait pas envie de parler, surtout pas à lui, pas maintenant.
« Quoi ? » demanda-t-elle sèchement, se tournant à peine vers lui.
Damien là fixa un instant, son regard perçant trahissant une inquiétude sincère. « Tu as l'air… fatiguée. Tu veux qu'on aille boire un café ? »
Un café. Ironique, pensa-t-elle. Mais quelque chose a choisi dans sa voix la fit hésiter. Damien avait toujours eu ce don : il voyait au-delà de son masque.
« Pas ce soir », dit-elle finalement, avant de tourner les talons et de s'éloigner.
Mais en rentrant chez elle, elle sentit une boule se former dans sa gorge. Le visage de Damien, ses mots simples mais chargés d'une tendresse qu'elle ne méritait pas, la poursuivaient. Elle s'effondra sur le canapé, les larmes montantes sans qu'elle puisse les retenir.
Et, comme chaque soir, elle cherche refuge dans une bouteille. Mais cette fois, l'alcool n'apporta aucun soulagement.
Chapitre 4 : Le fantôme du sourire
La nuit fut agitée. Amélie rêvait d'un champ baigné de lumière, où elle courait derrière un petit garçon qui riait aux éclats. Son sourire était éclatant, ses yeux brillants de vie.
Mais soudain, la scène changea. Le ciel s'assombrit, et le rire du garçon fut remplacé par des cris. Elle le voyait s'éloigner, ses petits bras tendus vers elle, mais ses jambes refusaient d'avancer.
Amélie se réveilla en sursaut, son corps tremblant, son souffle court. Le visage de l'enfant restait gravé dans son esprit. Mon garçon, mon fils.
Elle passa la matinée dans un état second, errant dans son appartement comme un fantôme. Les souvenirs de cet accident qu'elle avait tenté d'enfouir remontaient à la surface, implacables.
En fin d'après-midi, elle reçut un message de Damien.
« Toujours partante pour un café ? »
Elle hésita longuement, mais quelque chose la poussa à répondre.
« D'accord. »
Quand elle le retrouva dans une petite brasserie du centre-ville, elle se sent nerveuse Quand elle le retrouva dans une petite brasserie du centre-ville, elle se sent nerveuse. Damien la salua avec un sourire chaleureux, mais elle ne put s'empêcher de remarquer la lueur inquiète dans ses yeux.
Ils parlèrent de tout et de rien, mais à un moment, Damien posa doucement sa main sur la sienne.
« Amélie, je vois que ça ne va pas. Tu sais que tu peux me parler, non ? »
Cette simple phrase brisa quelque chose en elle. Les mots jaillirent, comme un torrent qu'elle ne pouvait plus contenir. Elle parle de ses nuits d'insomnie, de ses journées où elle se sentait comme une imposture, et enfin… de cet accident.
Damien l'écouta sans l'interrompre, son regard empli de compassion. Quand elle termine, les larmes aux yeux, il murmura :
« Ce n'est pas ta faute, tu sais. »
Mais Amélie prit la tête. Elle n'était pas prête à croire ces mots.
Pas maintenant pas aujourd’hui elle ne pouvait l’accepter...
Chapitre 5 : Le dernier verre
Amélie était assise sur le canapé, recroquevillée, ses genoux ramenés contre elle. La pièce était plongée dans une semi-obscurité, uniquement éclairée par la lumière blafarde d’un lampadaire de rue. Son regard fixait la bouteille de vin sur la table basse. Une bataille silencieuse faisait rage en elle. Ses doigts jouaient nerveusement avec le bord d’un coussin, tandis qu’elle se répétait les mots de Damien : « Ce n’est pas ta faute. »
Mais si ce n’était pas sa faute, alors pourquoi portait-elle ce poids si lourd, cette culpabilité qui lui déchirait le cœur à chaque instant ? Elle se leva brusquement, le souffle court, et fit les cent pas dans son petit salon.
Elle s’approcha de la table. La bouteille semblait l’appeler, comme une vieille amie, promettant un répit temporaire, un oubli factice. Ses mains tremblaient tandis qu’elle saisissait le goulot, mais elle resta figée. Quelque chose, une force nouvelle ou peut-être un simple sursaut de conscience, l’empêchait d’aller plus loin.
Amélie ferma les yeux, cherchant du courage au fond d’elle-même. Dans son esprit, l’image de son fils apparut. Son rire, son sourire éclatant, ses petits bras tendus vers elle. Mais l’image s’assombrit, et elle revit l’accident, le choc brutal, la sirène assourdissante de l’ambulance.
« Non, pas ce soir », murmura-t-elle d’une voix étranglée.
Dans un geste presque impulsif, elle emporta la bouteille jusqu’à la cuisine. Ouvrant l’évier, elle tourna le bouchon avec une précipitation fébrile. L’odeur familière du vin la heurta, mais elle ne s’arrêta pas. Le liquide rouge coula en un tourbillon dans le siphon, emportant avec lui une partie du poids qui l’écrasait.
Elle resta là un long moment, les mains agrippées au bord de l’évier, les larmes roulant sur ses joues.
Pour la première fois depuis des mois, elle se permit de penser que peut-être, juste peut-être, elle pouvait essayer de s’en sortir.
Chapitre 6 : Le poids des vérités
Amélie s’éveilla au petit matin, une lumière douce pénétrant par les rideaux entrouverts. Sa tête était légère, presque étrange après des mois de réveils douloureux et brumeux. Elle passa une main sur son visage et sentit une émotion qu’elle n’avait pas connue depuis longtemps : l’espoir.
Cette journée serait différente, elle en était convaincue. Elle enfila rapidement un pantalon de lin et un pull ample avant de préparer un café. Les gestes simples avaient une nouvelle saveur.
Lorsqu’elle franchit les portes de l’hôpital, ses collègues lui adressèrent leurs habituels sourires de bienvenue, mais Amélie remarqua un changement subtil dans leurs regards. Il y avait de la curiosité, et sûrement un soupçon d’inquiétude.
Marion, sa collègue et amie, l’attendait près de la salle de repos.
« Eh bien, tu as l’air… différente aujourd’hui », dit-elle doucement, ses sourcils légèrement froncés.
Amélie se contenta de hocher la tête, un sourire timide aux lèvres. Elle hésita un instant, puis osa une réponse qu’elle n’aurait jamais osé donner avant.
« J’essaie de changer les choses, Marion. Ce n’est pas facile, mais… je veux aller mieux. »
Les mots semblaient irréels une fois prononcés, mais en voyant le sourire sincère de Marion, Amélie sentit une nouvelle chaleur grandir en elle.
La journée se déroula dans un calme relatif, mais son esprit était ailleurs. Elle repensait constamment à Damien, à ses mots si simples, mais si touchant. Elle avait besoin de lui parler à nouveau, de creuser cette vérité qu’il paraissait voir en elle.
En fin de journée, elle prit son téléphone et écrivit un message hésitant : « Merci pour hier. Je veux essayer de changer. Peux-tu m’aider ? »
La réponse arriva presque immédiatement : « Toujours. »