Lourder : être mis à la porte.
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Lourder : être mis à la porte.
Ce mot sonna fort dans ma tête lorsque je découvris la signification. Des souvenirs remontèrent à la surface presque trente ans auparavant.
J'avais quitté un cercle d'amis, une ville, un foyer qui était mon cocon.
J'étais dans une petite bourgade, je recommençais tout à zéro. Une nouvelle adaptation, de nouvelles têtes et je devais tourner la page d'une histoire douleureuse et encore fraîche dans mon cœur.
Se retrouver en cohabitation avec deux inconnues, j'ignorais que j'avais en face d'eux fauchetonnes.
Pas vraiment d'endroit pour manger ensemble, la chambre servait pour ça aussi.
Un soir sans crier gare, on frappa à ma porte pour me convoquer avec la propriétaire.
Mes collègues colocataires étaient près de la propriétaire.
J'étais seule face à mon destin.
Sans aucun ménagement, sur un ton dur et d'une manière brutale, elle m'annonça que j'étais virée de mon logement.
Je devais quitter les lieux avant le mois de décembre.
Je ne communiquais pas avec les autres .
Elle me salissait, j'étais encore plus crade que mon corps.
L'effet d'un tremblement de terre dans tout mon être, je me sentais mal.
Je ne pouvais pas me défendre, je n'avais qu'une envie : disparaître de la surface de la terre et d'elles.
J'étais terrassée par la honte.
Je ne voulais pas leur offrir mes larmes ni mon mal être.
Je n'avais pas fait mon deuil de mes échecs sentimentaux ni professionnel.
C'était difficile à encaisser, j'étais asommée.
Lorsqu'elle eut terminer, je ne tardai pas avec elles.
Le seul réconfort, c'était mes parents.
Je n'étais pas à l'aise de leur dévoiler sur ma dernière déconvenue.
Je ne désirais plus rester au risque d'arrêter mes études sur je ne trouvais pas un autre lieu pour dormir.
Mes parents se déplacèrent dès le lendemain, c'était un vendredi.
Un foyer d'étudiantes accepta de me prendre.
Dès le samedi, je déménageais.
Les propriétaires ne s'attendaient pas à un départ si rapide.
Je n'allais pas me coltiner deux hypocrites.